*Absolument nécessaire pour l'esprit, l'âme et la beauté du jeu radical.
*D'après dernière séances de MARILYN MONROE ah ce salaud de Montand qui l'a prise comme un proie.....
Il faut que toi(Olivier Steiner) tu y ailles très vite avec Yves-Noël Genod et tous ces hommes qui ont fantasmé sur elle..... et tous ces metteurs en scènes qui réclament qu'on soit à l'heure et texte su, par respect d'autrui.... eh bien ils n'auraient pas pu travailler avec elle... "Connards !" elle était toujours en retard comme nous deux Olivier..... et elle avait un mal de chien à apprendre ses textes.
http://unfauteuilpourlorchestre.com/critique-•-«-marilyn-monroeentretiens-»-de-et-avec-stephanie-marc-au-lucernaire/
ma réponse à cette critique :
C'est un très bel objet théâtral devenu, et dérangeant, fort heureusement et justement, nous ne sommes pas voyeurs mais entre les deux, sur le fil, à la place de l'analysant et ou du public. Je ne suis pas d'accord, qu'il faille selon vous, plus "de ruptures dans le jeu". Et que nous sommes dans "une soirée prometteuse avec une jolie comédienne qui aurait besoin d’être un peu dirigée, un peu mieux mise en lumière".
Feriez-vous un peu, comme ceux qui ont pris, shooté, pillé, saccagé, sa personne à Norma Jean Baker ? en ne voyant que la comédienne, à travers son personnage, dont elle n'a jamais pu sortir peut-être à l'exception de The Mistifts. Elle n'est pas jolie elle est perméable et sa pureté est effroyable, donnée en pâture, tenue en laisse et sous le fouet de la Fox.
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"CRITIQUE CINÉMA. "Camille redouble", le titre ne laisse rien présager de bien passionnant. Détrompez-vous !
Une nouvelle fois derrière la caméra, Noémie Lvosky a choisi un scénario assez courant au cinéma : celui du retour dans le passé comme voyage-déclic pour ouvrir les yeux sur le présent. On avait a priori déjà vu ça dans quelques chefs d'œuvres comme "Retour vers le futur" ou "La vie est belle", mais aussi dans beaucoup de comédies américaines pas franchement fines.
Mais là, cette intrusion du fantastique est traitée de façon finalement très terre-à-terre, et n'a donc pas grand chose à voir avec ces films. Ce synopsis un peu fantaisiste, c'est un prétexte qu'utilise Lvosky pour se poser des questions. Des questions sur l'amour, sur la jeunesse, sur les choix.
Des problématiques fondamentales
Bref, Camille est une femme qui va mal. Son mari la quitte pour une autre, elle noie son malheur dans l'alcool et n'a plus goût à la vie. Puis elle se réveille un matin dans son lit, à 16 ans. Commence alors son flash-back direction les années 80, où elle retrouve ses 3 meilleures copines, le lycée, et où elle revit la rencontre avec celui avec qui elle se déchire aujourd'hui.
La question se pose alors pour elle : se laisser aller dans les bras de l'amour de sa vie en sachant toutes les conséquences que cela aura sur son avenir ou se protéger ? Passion ou raison ? Certes, ces problématiques sont assez démagogiques, voir simplistes, mais finalement assez fondamentales aussi.
Il en résulte un film optimiste et désenchanté, utopiste mais désillusionné sur le grand amour. Étrange cohabitation mais pourtant... Le film est utopiste au sens où il insinue que oui, les âmes sœurs existent et qu'il y a un amour qui marque à tout jamais. Et il est désillusionné au sens où il dit que non, cet amour n'est pas infaillible, mais que si on le savait avant, on ne se laisserait peut-être pas la chance de le vivre.
Du baume au cœur
À ce titre, le choix de Lvosky d'interpréter elle-même son personnage aux deux époques est une idée géniale. Les silhouettes adultes et marquées par la vie de Camille et Éric dans ce monde de lycéens créent un décalage qui a quelque chose de très grotesque et de très touchant à la fois. Mais ce choix dit surtout une chose : qu'ils aient 16 ou 40 ans, ce qu'ils sont en train de vivre fait désormais partie d'eux et le passé ne peut pas être renié. Pour appuyer cette idée, on a droit à toute une partie symbolique, candide mais très bien trouvée, comme cette bague que Camille n'arrive pas à retirer de son doigt.
Bien sûr, c'est une vision de l'amour qui est contestable. Mais elle est présentée avec une fraîcheur telle que peu importe si l'on partage cette idée qu'il n'y a qu'un grand amour et qu'il vaut mieux le vivre quitte à ce qu'il fane plutôt que de passer à côté. Ce qui compte, c'est que le film nous transporte.
Parce qu'à côté de ces problématiques finalement bien plus consistantes qu'il n'y paraît, on rit et on respire. Lvosky a presque réussi le tour de maître de Klapisch dans "Le Péril Jeune" : elle donne envie à ceux qui ont 20 ans de profiter de leur jeunesse, et met du baume au cœur de ceux pour qui cette époque n'est plus que souvenir.
Des prestations excellentes
Épaulés par une bande-son parfaite, les acteurs livrent des prestations excellentes. Lvosky et Guesmi font preuve d'une aisance surprenante, car interpréter des ados en fleurs quand on a la quarantaine bien entamée doit demander un travail de recul plutôt ahurissant. Les acteurs secondaires sont aussi d'une spontanéité géniale.
On a en plus droit à des guest-star dans des rôles terriblement drôles, de Léaud à Satouff en passant par Moreau. La présence des deux acteurs des "Beaux gosses" est, elle aussi, hilarante. Décidément, ces deux-là auront été bien servis en rôles ingrats pour l'instant. Les trois actrices qui jouent les meilleures amies de Camille participent également à cette convivialité extrême qui se dégage du film. Elles incarnent chacune un cliché parmi la palette qu'offre l'adolescence, mais permettent du même coup de s'identifier facilement. En fait, si cette bonne humeur est tellement communicative, c'est parce que l'on sent que les acteurs ont tous une auto-dérision folle.
Au final, "Camille Redouble" est un film extrêmement frais, profond, et sincère. Un film qui propose des interprétations, des visions de l'amour, de la vie, mais pas un film moraliste. On ne tombe absolument pas dans un dénouement manichéen où le retour dans le passé aurait permis de solder comme par magie tous les problèmes d'un couple à la dérive. Non, le message de fin, c'est nous qui le trouvons. Il peut être plein d'espoir, grave, candide, ou nostalgique, dans tous les cas il dépendra de chacun.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/625117-camille-redouble-de-noemie-lvovsky-frais-grave-et-jouissif-une-vraie-pepite.html
Que celui qui n'aime pas ce film me jette la 1ère pierre je ne la retournerai pas contre son expéditeur car ce film m'a rendue heureuse et j'ai pensé à une amie de Terminale que j'ai perdue définitivement d'amitié et que je rechercherais toujours, elle s'appelait Nicole.
Ah quel plaisir on avait pris quand on était sorties toutes les deux du cours d'histoire quand ce jeune prof habillé tout en costume gris avait dit : "Tous les communistes sont des cochons." Elle était coiffée à la Angela Davis, avait des bagues à tous les doigts, était allée avorter dans une cuisine sordide, et jouait de la guitare dans les squares de Montmartre au lieu d'aller au cours d'histoire et moi je l'écoutais chanter Léonard Cohen...
Revenons au film et à Yolande Moreau, quelle grande comédienne et Michel Villermoz ils sont tous les deux si justes, ils nous font accoucher de toutes les émotions, entre rire et larmes, ça s'appelle juste là exactement, dans une zone tendre et friable...
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Région / Bourges
MC Bourges / Une heure en ville
D’après Kafka / mes Frédéric Constant
MC Bourges / Une heure en ville
D’après Kafka / mes Frédéric Constant
AU PLUS PRÈS DE KAFKA
Publié le 7 septembre 2012 - N° 201
"Un dispositif original dans lequel le spectateur active lui-même son voyeurisme pour une plongée au cœur de l’intime : c’est Une heure en ville de Frédéric Constant conçu à partir de textes de Kafka.
« Dans Une heure en ville, les spectateurs choisissent le personnage qu’ils veulent suivre – il y en a sept au total – et par groupes réduits, assistent à ses faits et gestes de la vie quotidienne. Les comédiens se déplacent, se croisent, interagissent dans une fausse ville suggérée par quelques décors – à Bourges, on sera dans l’ancien hôpital militaire – et à leur suite, les spectateurs activent leur voyeurisme, se placent au plus près, choisissent leur angle de regard. L’idée est née d’une improvisation – on a suivi un comédien qui jouait l’écrivain quittant son bureau pour rentrer chez lui – au cours de laquelle j’ai ressenti quelque chose que je n’ai jamais retrouvé ailleurs. C’est une théâtralité à part, un effet de réel particulier. Avec ce dispositif, il se déploie en fait une étrange réalité qui nous a menés directement à Kafka, chez qui on est toujours au plus près du personnage, sans savoir ce qui se passe dehors. Nous avons donc travaillé sur son œuvre complète. On retrouve dans Une heure en ville des personnages, des situations de ses romans et carnets, des procédés de collage et de montage qui sont à l’origine de mon désir de mettre en scène. »
Propos recueillis par Eric Demey
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