Les carrières Boulbon
Fountainhead
Texto du 25/07
"du Off je te conseille à la Manufacture : Retour Reims que je n'ai pas pu voir et à la Conditon des soies Les visages et les corps /Rester vivant/ Sur la Route etc... Dans ceux que j'ai pu voir avec Pascal et son frère : La Peur au Petit Louvre Les Enfants du Paradis au Théâtre des Carmes et l'Homme qui a tué Don Quichotte au Girasole Affreux bêtes et pédants. Je suis chez mes parents la mon père se remet mais ce n'est pas terrible et la semaine prochaine Figeac Michel Fau et d'autres, Ça va me faire renaître. Comme j'aurais aimé te donner RDV â la Civette.... Bon In et Off cher Didier".
FIGEAC et dans le Lot
Avant de partir de Figeac : 2 spectacles on a vu et revu, c'était bien d'attendre ce crescendo final. En 1er Diderot bagarre, (dire que nous avions vu un Diderot à Avignon si lourd didactique mis en scène sans progression limpidité) là c'était comme si on parlait avec les étoiles.
http://spectacles.premiere.fr/Salle-de-Spectacle/Spectacle/Diderot-bagarre-3688354/(affichage)/press
PUIS Le Misanthrope dans cette salle immense complexe François Mitterrand les personnages avec chacun leur différence et les costumes maquillage quand ils entraient à jardin sur les pendrillons tendus noirs ils semblaient débarquer du passé, d'une autre planète, petits comme venus de loin en quête de metteur en scène, puis grandis, vivants.
Michel Fau je vous énerve un peu avec mon admiration sans bornes (que vous croyez sans bornes) plus il est loin de moi dans la vie, plus il est proche sur scène...
Péguy / Jaurès
c'est l'un des spectacles les plus politiques et intéressants et vivants, -
drôle !? parce que oui c'est connu tout est si drôle dans la vie... et la politique l'amitié l'idéal le pourquoi des lois, de faire de la politique et comment tomber dans l'absurdité totale du pouvoir... de la guerre c'est toujours aussi parlant et confus à la fois. Mais oui, j'ai ri car j'ai vu imaginé à travers le jeu des 2 comédiens exceptionnel : Jaurès s'épongeant le front pendant un discours avec une paire de chaussettes qu'il avait placé dans sa poche ; chaussettes à la place de son mouchoir. Pascal et moi on adore et on est restés bouche ouverte à bien des moments. Ça n'empêche pas d'ouvrir les livres d'historiens, mais au cas où comme moi, vous en auriez perdu le chemin, momentanément.....
http://festival-saint-cere.com/
Le Voyage dans la lune(photo ci-dessus) et Cabaret ont été pour moi de très beaux et inattendus spectacles.
"Que ce soit Lucia , Cabaret ou le voyage dans la lune, comme dans le cochon, tout était bon ! Bravo !"
Chat des champs
Chat des villes
Une vie de chien : l'histoire de Didi
Dans l'ombre derrière la femme à gauche, il y a le petit chien Didi |
Je voulais raconter l’histoire d’une
vie de chien entraperçue et disparue en 2 jours. C’est toujours en deux jours :
l’un avec, l’autre sans. Quand nous sommes arrivés au gîte à Laval de Cère dans
le Lot, mon amie la propriétaire, m’a raconté comment sa mère était morte il y
a deux mois : Fracture du col du fémur, elle a fait une chute, elle allait pour
ouvrir sa porte d’appartement à Châtenay-Malabry dans les Hauts de Seine, à 93
ans rien d’extraordinaire. Elle s’est faite opérer et n’a pas survécu. Comme tout
le monde, selon les médecins, cette mère de 5 enfants a appelé ses parents dans
un état de semi-conscience et de souffrance.
Avec mon amie nous sommes allés au sous-sol, dans un des deux garages de la grande maison gite table et chambre d’hôtes. Elle m’a présenté Didi, une petite chienne bichon ronde, courte sur pattes « blanche » de 11 ans qui sortait du toilettage, alors que ses grands yeux noirs globes, semblaient rendus opaques par sa peur et la quasi obscurité, du fond du garage. Tapie dans un coussin en forme de panier, vert écossais avec 2 jouets caoutchouc qui visiblement les quelques jours où je l’ai encore vue, n’avaient pas bougé : un poulet, et un père-noël.
Maryse me dit : c’est mon seul héritage, en riant, comme gênée, j’avais promis à ma mère que je lui garderais, s’il lui arrivait quelque chose. Elle continua, à m’expliquer que sa mère, il y a quelques années, voulait reprendre un chien mais était très inquiète vu son âge, du sort de sa bête. Elle était allée la chercher à la SPA, rassurée par la promesse d’une de ses filles. Cette petite chienne n’a jamais réussi à être « propre ». Comme sa mère ne pouvait plus aller promener Andy surnommée Didi, et comme cette bête sensible n’avait pas réussi à passer l’examen de la 1ère partie de l’apprentissage du devoir d’un chien, à être « propre », elle faisait ses besoins sur des papiers journaux.
Sa précédente maitresse, cette vieille dame que je ne connaitrais donc jamais plus, n’en avait plus cure du ménage. Elle ne pouvait plus aller se promener, restait chez elle avec Didi qui trônait sur le canapé du salon-salle à manger, avec plus ou moins des papiers journaux disposés sur le sol dans la cuisine, pour qu’elle y fasse ses besoins. Avant sa chute la vieille dame qui montrait comme d’autres beaucoup de rigueur et de dignité dans l’exercice du ménage était « comme en vacances » depuis quelques années grâce à Didi. Une chanson d’Anne Sylvestre : « Clémence est en vacances » me revient. Ça puait me disait sa fille. Je n’ai pas demandé à mon amie le prénom de sa maman.
J’ai bien compris ses arguments à mon amie Maryse, qu’avec la clientèle et l’activité de cette grande maison presque cubique de 3 étages : Didi devait rester dans le garage. Pour amener la chaleur et la lumière dans ce sous-sol humide, encavé d’un côté, la porte du garage reste ouverte par un des deux battants. Le portail du jardin parking qui donne sur la route lui n’était fermé que la nuit à cause du va et vient des bagnoles de la clientèle.
Didi m’a-t-elle précisé redoutait tout particulièrement les bâtons et les voix d’homme, surement liés à la 1ère partie de son apprentissage du devoir du chien, à être « propre ». Après "abandonnée" elle est restée surement en chenil à la SPA, ce qui n'est pas plus éducatif pour l’apprentissage du devoir d’un chien, à être « propre ».
Son mari qui l’aide bien-sûr à l’exploitation du gîte n’a pas une voix autoritaire, mais comme il le remarquait lui-même un peu désolé : « de moi elle a peur. »
Le 1er jour avec mon amie, nous avons essayé de promener la Didi ensemble, car aimant bien les chiens je m’apprêtais à prendre l’engagement de l’emmener en ballade une fois par jour. Mais ce ne fut pas possible, elle entortillait la fine courroie de sa laisse dans nos jambes, car elle ne voulait pas quitter de plus d’un pied, les talons de sa nouvelle maitresse la fille de sa mère, la fille de sa précédente maîtresse. Dès que nous l’avons détachée sur le retour, elle a couru de ses courtes pattes au garage et ensuite à son panier.
Son mari, Patrick, que nous aimons aussi vraiment bien, un autre jour m’a montré l’effet produit de sa voix sur Didi. Il lui proposait d’aller au moins faire un tour sur la pelouse, c’est alors que de son coussin, du fond sombre du garage, du dessous de la table repliée de ping–pong, elle a jailli pour courir et essayer d’aller rejoindre par les escaliers extérieurs, sa dernière maîtresse, la fille de la précédente.
Et la disposition des journaux sur le sol en terre battue, changés quotidiennement, dans le garage, montraient bien la non-volonté de nos amis, d’en rajouter dans le rôle du maitre-chien qui s’ignore, à recommencer son apprentissage du devoir du chien, à être « propre ».
Pour finir 2 jours après, Patrick, essayait de ranger son garage, il lui a lancé la même proposition, celle d’aller faire un tour, qu’est-ce qui s’est passé dans sa tête de chien ? Cette fois comme déjà une autre fois, elle s’est sauvée en courant par la porte du garage puis par le portail extérieur sur la route. Le temps qu’il remonte chercher ses clefs de voiture pour essayer de la rattraper dans la direction où il l’avait vue partir, il ne l’a pas retrouvée, cette fois-ci.
Ensuite sa maitresse, mon amie, a prévenu les voisins, le village, les vétérinaires du coin et la gendarmerie et la SPA mais jusque-là, cela fait plus d’une semaine, on n’a eu aucune nouvelle de Didi, la bichonne ronde courte sur pattes, plutôt beige ? Non, « blanche ».
Je me dis qu’elle aussi a eu un accident, une chute dans un fossé, ses petits pas étaient si désordonnés et sa course si affolée.
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le 7 oct je viens de recevoir de bonnes nouvelles de celle que j'appelais Didi, cela a comme écarté le rideau de pluie, dans sa nouvelle vie, j'ai appris qu'elle s'appelait Undy.
"Hier j' ai eu des nouvelles de Undy (chienne de ma maman) .... Par l' association où Maman est allée la chercher, donc quand elle s'est sauvée de chez moi fin juillet quelqu'un l'a emmenée à notre camping de Laval de Cère qui se trouve à l'opposé de la direction où elle s'est sauvée, ils l'on gardée un moment puis un couple de Hollandais l'a adoptée et ils l'on emmenée en Hollande, fin août .... cela me rassure qu' elle ne soit pas morte et qu'elle soit adoptée par des gens charmants apparemment!"
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