non ! vient de tomber sur mon FB, une dépêche...
Dominique Besnehard
18 octobre, 22:45 ·
*****Ce soir j ai vu la dernière de KIKI DE MONTPARNASSE mise en scène par JEAN JACQUES BEINEIX C'est excellent , beau , émouvant et interprété par une jeune actrice magnifique qui chante à la perfection : HELOISE WAGNER : Une future Star. Le spectacle se reprendra en janvier 2016 en raison du Succès
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Avec mon article il vous en restera quelques notes touches textes
mais c'est du théâtre musical !!! ET ALORS
et il y a beaucoup de lui, derrière les choses, comme dans ses films : un corps de nacre quand le sautoir de perles s'y réverbère, des places lascives sur scène comme au cinéma, toujours reflétées dans le miroir de glace teintée, l'écran à la place de la toile sur le chevalet, les musiciens naifs et émus aux têtes de matelots, la mort on s'y prépare même dans les fêtes ; Modigliani l'ivresse mortelle, et elle aussi intoxicante : la Coco comme chantait Fréhel et le pavillon du gramophone comme un porte voix avec un disque qui casse la voix de son maitre...il y a toujours au moins la mort d'un chien dans les souvenirs d'enfance.
Et puis c'est l'entre deux guerres : l'avant guerre à peindre pour cet enfant là, Jean-Jacques Beineix de l'après seconde guerre mondiale et fils du plus jeune PDG de France des assurances Phénix...
et la master-class ?
Les chantiers de la gloire JJ Beineix Fayard |
Redevenir un cancre |
l'importance des ouvreuses |
et la master class ? c'était fascinant un peu comme les cours discussions de Jean Douchet après vision d'un film à la cinémathèque, on se sent libre autodidacte à perpète, amoureux du savoir faire des artistes enfin mis à notre portée. Il est séduisant précis à l'écoute et si pour une fois le cinéma et le théâtre s'épousaient pour le meilleur...
Et puis il sait ce que peuvent être les entrées les sorties de la célébrité passer de la suavité d'un succès à la descente par les critiques, du rêve réalisé au cauchemar vécu éveillé. La chance se présente plusieurs fois, les échecs se transforment... mais quand même... quand un ami vous annonce gagnant alors qu'il a lu par erreur votre nom, oui, mais sur la liste des recalés.... il faut savoir rebondir.
Enfin un vieux qui donne des clés, un vieux séduisant exigeant aux mains de peintre sculpteur peintre qui sait soigner autant que caresser...
Mais revenons à Kiki c'est triste, m'a dit une de mes meilleures amies, oui mais non, car j'ai l'âge du doute permanent et de la mélancolie récurrente mais je sais me lever tard et ne rien faire et moi ça me répare de tout la force d'inertie pour rêver avec un chat sur les genoux.
Et puis l'éphémère ça se perpétue transforme, le soir où je l'ai vu la salle était pleine et il y avait deux caméras pour la captation, un des cadreurs c'était Monsieur Jean-Jacques Beineix et j'avais l'impression qu'avec le public tout entier on partageait un secret.... devenir.Et je me suis dit qu'une fois de plus qui sait ce spectacle ferait un succès aux Etats-Unis, comme Diva, et reviendrait un an après sur une scène prestigieuse du Public, mais il aurait commencé au Lucernaire... le théâtre.
Interrogé par Philippe Person à la Master-class, il a parlé de Chéreau et je me suis dit il fait le parcours inverse de Chéreau, qui lui a commencé au théâtre et terminé par le cinéma, non il a mené les 3 de front avec l'Opéra, mais il n'a jamais osé l'écriture, et ce qu'ils ont en commun c'est la séduction permanente et d'avoir été honnis, vilipendés par un certain public, par des soit disant confrères artistes et par les critiques et puis d'avoir été ensuite adulés par les jeunes justement.... Ils ont le même appétit de la beauté de la jeunesse des corps et de leur nudité. J'utilise le présent car le présent l'emporte toujours sur le passé. Ils ont été eux aussi comme une nouvelle vague.
Heureuse vitalité sur le Figaro
Le troisième spectacle consacré à Kiki de Montparnasse se donne au Lucernaire. C'est un projet ancien du compositeur Reinhardt Wagner et de sa fille, comédienne, danseuse, chanteuse, Héloïse Wagner. Cette délicieuse enfant de la balle - dont la maman, Tania Torrens, a longtemps fait partie de la troupe de la Comédie-Française - est aussi charmante et sensuelle que son illustre modèle.
Son metteur en scène, le cinéaste Jean-Jacques Beineix - Reinhardt Wagner a composé la musique de plusieurs de ses films - s'inspire de l'heureuse vitalité d'Héloïse Wagner. Le décor, qu'il a lui-même conçu, évoque un atelier avec son séduisant bric-à-brac de meubles, de sièges, de bouquets de pinceaux, de palettes, de statues, de miroirs. Sur un grand écran sont diffusées des images vidéo de Christian Archambeau qui soutiennent l'imagination.
Kiki chante, et les textes de ce grand maître qu'est Frank Thomas ajoutent au charme de la représentation. Dans un coin du plateau, Rémi Oswald à la guitare (en alternance avec Jean-Yves Dubanton) et Rodrigue Fernandes à l'accordéon accompagnent la jeune artiste au tempérament radieux et tonique. Héloïse Wagner est une Kiki pleine de grâce et de mélancolie. Très touchante et «vraie»!
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