J’ai vu deux films depuis ce début d’année et deux pièces de théâtre reviendrai-je à mes premières amours... En tous les cas le théâtre déborde plus nos vies comme un rêve prégnant de la nuit à toute la journée avec des imprégnations persistantes qui se pointent encore plusieurs jours après. Et de redonner l’envie latente, de passer par les épreuves, les difficultés de tourner la page, de s’attaquer aux travaux, de donner des idées, de réconforter et aussi de me fortifier politiquement sans pour autant partir encore, voir de plus près au lointain.
J’ai parlé longuement ici des deux pièces : Bijoux de pacotille et Douce-amère mais très peu des films : Le brio -fiction- et Maria by Callas -documentaire- parce qu’à côté le cinéma lave nettoie assoupît conforte déplaît mais pas plus, ou alors très rarement, comme le foot, il en faut des matchs ennuyeux avant de voir de l’inoubliable qui transforme pour des tas de gens d’un instant à l’autre, leur vie.
Le brio m’a beaucoup plu même si c’est instrumentalisé pour nous faire du bien parce que c’est bien joué, les personnages sont attachants : tous, les principaux comme les secondaires et que c’est généreux qu’un acteur Yvan Attal compose un tel film. À quel point savoir s’exprimer, prendre la parole, puis convaincre est important, surtout à une époque où à nouveau on écrit davantage, envoie, reçoit, des textos des mails des posts sur les réseaux des commentaires avec très peu de réponses et d’argumentaires ...
Maria by Callas, comme certains, la plupart des documentaires, m’a assommé à un moment je n’en pouvais plus des descentes de l’avion, des entrées dans les opéras, salles prestigieuses, des maisons luxueuses, des caniches de toutes les tailles les couleurs, des reportages interviews, des yachts : je peux vous dire que là, le noir et blanc n’apporte rien, il endort davantage. C’est pathétique la vie de Maria Callas et son art ? de l’entendre chanter ne rattrape pas... On voit Visconti Cocteau mais il faut attendre le générique pour le savoir si on n’est pas un peu originaires de cette époque. C’est beaucoup trop long : deux heures ! Je me suis dit aussi que le passé rabâché superficiellement avec un mélange de pipolisation et d’artistique n’apporte rien que du rajout de superficiel.... comme de la dentelle sur du voile à quoi bon !? Une envie de fermer les dossiers qui ont été déjà déballés dans mon passé « de leur vivant » comme si pour moi ils me devenaient indifférents. Les seuls passages qui m’ont plu c’est de la voir au gala des artistes dans une robe longue incroyable heureuse avec un éléphanteau qui dressé la bousculait et elle riant vraiment et avec Pasolini pour Medea. Autre chose que j’ai apprise, à ses cours collectifs de chant elle attendait et regardait tous les autres avant de passer ... Que ceux qui de nos élèves d’art dramatique qui une fois après être passés, ferment toute attention à autrui et s’évanouissent dans les applications de leurs téléphones portables « smarts » se reconnaissent.
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