lundi 19 mars 2018

Vous n’aurez pas ma haine

Nous y sommes allés dimanche dernier à 17h30. Dans la salle il y avait un groupe d’aveugles mais je ne pense pas que ce soit la seule raison de la qualité d’écoute de concentration sur chaque mot de ce récit. Parce que nous nous identifions totalement à ce que nous sommes des humains écoutant un papa qui nous parle de son petit Melville de 18 mois alors qu’ils ont perdu Helene parmi les 130 morts du Bataclan, la femme et la maman, au travers du jeu si transparent du comédien Raphaël Personnaz Mais ce n’est pas seulement un conte, une tragédie, c’est la mort dont on ne parle que très peu comme si elle restait tapie dans sa cage, à sa place, quand même prête à bondir, si on ne l’enferme pas sous des tonnes de précautions, travestissements, grossissants ou amincissants.
Elle s'en sort toujours la mort, pourquoi ?
Il vaut mieux écouter du  plus profond, mais de toutes les  façons, cela ne s’effacera pas, c’est tellement bien cette histoire d’amour qui aurait dû continuer, d’autant qu’ils étaient 3 et puis... Non.
Le vol d'un papillon de nuit on l'entendrait, au Théâtre de l'Oeuvre, car rien ne peut nous séparer, hein ! de ce moment pur de théâtre, de vie au théâtre, on le retrouvera, dis... après, derrière les cintres de la nuit...
Y a des moments où l’on pleure, à chaudes larmes, d’autres où l’on sourit et à la fin on n’arrive pas à s’arrêter d’applaudir le plus fort possible...

je n'ai pu importer la video c'est le plus difficile à importer, à retrouver pour moi, vu la taille, le poids et pourtant, on charge des videos en direct partout, il y en a de si laides des videos, que je ne pouvais rien laisser, de pas beau, là... alors suivez le lien et mieux encore allez le voir au théâtre... 




Surtout allez y à deux comme en groupe, vous verrez l’un des plus subtils moments transformés en récit puis en théâtre. Bravo aux grands et au petit Melville pour nous avoir guidé... pour nous avoir réparés un temps : ici et maintenant ?
Si vous êtes seul n'hésitez-pas à partager parler avec d'autres spectateurs : on a besoin d'accueillir après être allés chercher un peu d'humanité au théâtre, ou à attendre le comédien et la pianiste (car il y a un piano sur scène : qui choisit les notes à votre avis ? c'est vrai que l'interprète est bien cachée au service, elle aussi de l'indicible) pour leur dire ce que vous avez ressenti, moi je leur ai dit : envie de vivre et d'aimer.....

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