mardi 29 mai 2018

Qui a tué Barbara Pierre Notte/ Expo Pascal Briba.../ Les Molière 2018/ Cinéma : En guerre / Apprentissage du théâtre : l'improvisation le stress avant représentations au Lucernaire / Philip Roth / Les brumes de Manchester par la Cie du barreau

Pierre Notte  « J’ai tué Barbara » éditions Philippe Rey : Comment contourner longtemps la rencontre d’un écrivain tellement lucide intransigeant de l’amour, tout pour  apprendre à aimer, et qui nous donne à compter comme des larmes de lumière
-des paillettes sur la peau tu veux dire ? -oui un peu...
Pierre Notte un peu comme Christophe Honoré a aimé beaucoup Koltes et aussi comme Olivier Steiner : Duras et au théâtre aussi sûrement Handke et comme moi et aussi d’autres il est infiniment touché, fan absolu, avec l’envie de mourir et l’envie de vivre quelquefois dissociées, à travers elles, puis leurs spectres : Delphine Seyrig et Barbara.
Il les a fait rencontrer à tous les siens, qui ne sont pas issus de la haute, de la bourgeoisie « culturée », c’est un outsider absolu : Pierre Notte et gay. Ce livre m’accompagnera désormais.
Extraits : p 35 Je fais le clown parce que c’est tout ce que je sais faire dans le désastre pour ne pas oublier tout à fait que nous ne sommes pas tous déjà morts. C’est elle, ma mère qui m’a appris ça.
P36 : Barbara invitée à une émission de Jean-Louis Foulquier ...Et elle parle d’elle. « On dit de quelqu’un qu’il est étrange, qu’il est étrange pourquoi ? Simplement parce qu’il est différent, et qu’on accepte pas cette différence, on est étrange pourquoi ? »
P40-41 : « L’amour c’est ça. Un truc qui passe, une pièce qu’on apprend par cœur, qu’on travaille, on fait de son mieux, un texte qu’on ingère , on est professionnel, on le répète, on le joue, on fait sa partie. Et on oublie. On passe à autre chose. À quelqu’un d’autre, un autre rôle. La seule chose qu’on ne quitte pas, c’est la scène. »
P76 : je perds des gens que j’aime, c’est mon métier.
P79 : c’était le rêve de Barbara : « ne pas chanter de paroles, elles n’ont aucune importance ». 
P82 : À la mort de Barbara : Ça va finir par passer par s’incruster, je vais l’ingérer, cette nouvelle manière d’exister, d’être au monde mais dorénavant sans elle, ou avec elle devenue l’absente, celle dont ils vont parler sans cesse alors qu’il faudrait tous nous taire et à jamais, ne plus dire son nom, jamais, ne plus voir son visage. Garder le souvenir, et c’est tout. Surtout ni fleurs ni portraits, ni voix, ni gestes rien de tout cela, mais la mémoire et le silence. »
et dans tout le livre un Merci à Julien Cendres.



le mur des portraits de Pascal Briba

Exposition : Pascal Briba Monica Mariniello Jacques Boisnais Isabelle Cochereau.... à l’Espace Beaurepaire. Comment dire, comment faire quand on va voir une exposition et que l’on tombe amoureuse d’un objet d’art, bien-sûr un qui vous va bien, dans vos moyens, qui vous attrape et dont on est certaine de ne plus jamais pouvoir s'en passer. J’ai même pensé l’emporter avec nous en vacances. C’est le chat : effet mer, toute une série, de masques des objets comme un chat et un oiseau avec des déchets colorés récupérés après les marées et triés assemblés en objet d’art.




Jacques Boisnais
Monica Mariniello

Monica Mariniello

Monica Mariniello

Monica Mariniello

Pascal Briba

Monica Mariniello

Monica Mariniello

Pascal Briba

Pascal Briba

Pascal Briba

Pascal Briba chez nous

Les Molière 2018 
Je regarde tous les ans car voyez-vous c’est ma famille d’accueil, d’adoption par destination même si comme toutes les familles elle est sujette à la dévoration. Cela est de bon ton de cracher sur, de détester les Molière.
Je ne suis jamais mécontente toute entière, des résultats et certes je n’ai pas vu tous les spectacles mais le palmarès a une certaine cohérence qui fête qui réunit aussi le meilleur du théâtre. Là j’ai reconnu l’immense Christine Murillo exceptionnelle dans le rôle de Dorine du Tartuffe de Molière mis en scène par Michel Fau. Elle a terminé son message de remerciements en disant : Michel Fau est une fée. Blanche Gaudin, est une drôle qui me donne l’envie d’aller la voir, 
pour de vrai, la preuve je l’avais postée déjà dans mes préférences sur mon mur FB
Et Laure Calamy, Jean-Pierre Daroussin, Marina Hands quand au spectacle le plus primé je ne l’ai pas vu....Sinon aussi Raphaël Personnaz que lui, j’ai vu au théâtre de l’œuvre dans son seul en scène : vous n’aurez pas ma haine ; Jacques Gamblin, tous font résonner haut et fort le mot et le désir de théâtre pour qu'il reste populaire.

En guerre au cinéma à voir absolument 
Je suis allée voir En guerre de Stéphane Brizé et comme le stipule la citation en exergue au début du film : Bertolt Brecht : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. » C’est un très bon film Vincent Lindon est exceptionnel. La fin du film qui est violente nous a divisé... alors que dans notre époque, la mise en scène aux infos des images, reportages et sur les réseaux (auquelle  je participe aussi) entraîne pour moi.... quelquefois une surenchère inévitable, une perte de sens, une victimisation sans autre réflexion et donc pour enrayer et rétablir la conscience et la justice, c’est comme obligé d’en arriver là. L’époque et les hommes ne sont pas prêts à se passer de héros le seront-ils un jour !?

http://www.telerama.fr/cinema/films/un-autre-monde,n5570556,critique.php



Apprentissage du théâtre :
Improvisation
posté sur FB :(après avoir écouté émissions de promotion sur France-Inter)
-François Damiens interrogé sur son rôle, sur la longueur... puisqu’il est tout le temps à l’écran dans son dernier film, un long métrage de caméra cachée : Mon Ket,  on lui demande comment il fait pour improviser... mais dans la vie on improvise tout le temps lui aurait déjà confié Edouard Baer.... Pour moi ça a fait tilt, je me suis rappelée tous ces comédiens apprentis amateurs débutants qui mettent en avant leur incapacité pour improviser parce que ce n’est pas leur truc... alors qu’en fait ils ont peur de la liberté, des ruptures de ton... Désormais je leur répondrais que lorsqu’ils sont chez leur boulanger et qu’on leur dit qu’il n’y a pas de pain au levain, eh bien ! là ils ne répondent pas : ce n’est pas le texte que j’attendais... ils improvisent.
Je rajouterais que la liberté est au théâtre quelquefois plus évidente dans les exercices d'improvisation. Et qu'elle permet de mieux comprendre les ruptures de ton quand par exemple on s'adresse à des personnes différentes : un enfant, quelqu'un qui vous est agréable et un autre qui l'est moins...





Stress avant les représentations 
La date des spectacles approche, le stress devient palpable, le collectif et l'individuel sont  à couteaux tirés. La victimisation paralysante est une posture imposée par l'époque mais avec le plaisir enfantin de jouer  pour un public qui vient n'oublions jamais pour aimer avec d'autres un spectacle et tous ses acteurs, la joie du théâtre comme à chaque fois reprendra le dessus. Ce partage, cette solidarité dans l'action, l'urgence de faire avec tous est unique. La qualité d'adaptation pour un public, même en cas de stress, est comment dire transformable en surface et en profondeur pour une réparation éphémère de tous vos points faibles mis à nus dans les répétitions, comme malgré vous. Certains n'ont peur que d'une chose : être bien...
Nos deux spectacles sont : Dans tous ses états dimanche 3 juin à 20h30 et lundi 4 juin à 21h et Je ne veux pas qu'on en parle mardi 5  mercredi 6 jeudi 7 à 20h30
http://www.lucernaire.fr/content/30-festival-du-theatre-amateur

Philip Roth ce Monsieur de la littérature américaine était pour moi très constitutif de ma vie : Patrimoine, Le Sein...




Un atelier de la compagnie du Barreau que j'irais voir : les brumes de Manchester. 









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