Hommage à Matisse devant la fenêtre à Collioure, pour Zao Wou-Ki, l’œuvre la plus importante du XXième S
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Zao Wou-Ki j’y suis....deux choses importantes les dessins dans la tradition chinoise ne s'achètent ni se vendent ils sont comme une lettre à un ami, on ne vend pas une lettre qu'on reçoit d'un ami. Dans la tradition chinoise un peintre est forcément un poète... La relation d'Henri Michaux et de Zao Wou-Ki est très forte même si au départ il ne voulait pas s'intéresser aux "chinoiseries" d'un jeune homme chinois et peintre. C'est lui qui l'a incité à se remettre aux dessins à l'encre....Une visite guidée donne la désagréable impression d'un survol, qu'elle est faite pour vous inviter à y revenir même si le conférencier est passionnant : François Michaud, un des deux commissaires de l'exposition. Sinon le lien sur le dossier pédagogique nous donne toutes les pistes ou presqu'il a évoqué.
http://www.mam.paris.fr/…/dossier-pedagogique-zao-wou-ki_b.…
Autrement on nous a parlé de l'exposition exceptionnelle d'un mois en raison de la fragilité des rouleaux exposés : Jakuchu 1716-1800 peintre japonais -Le royaume coloré des êtres vivants- jusqu'au 14 oct 2018 nocturne les vendredis. Cette oeuvre n'est jamais venue en Europe qu'une fois aux États-Unis en 2012 à la National Gallery de Washington.
PLUS QUE 4 JOURS POUR VENIR VOUS FAIRE MACHER LE COEUR PAR MARTHE ALIAS Elizabeth Mazev DANS
À 90 DEGRÉS
De et mise en scène Frédérique Keddari-Devisme
Lumière Joël Adam
AU THEATRE LES DECHARGEURS
Mardi à samedi à 21h30 et c'est jusqu'au 22 septembre
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Nuage Citron
Photo Nicolas Testas
https://lebruitduofftribune.com/2018/09/15/a-90-degres-jusqua-la-lie/
Plus que 4 jours à Paris, allez-y à toute vitesse, aux Déchargeurs, à 21h30 comment passer d’une écriture forte celle de Frédérique Keddari-Devisme à un jeu unique, en solo, confier le rôle à Elizabeth Mazev.
C’est une lettre d’amour écrite à son homme d’une femme alcoolique et dépressive « à 90 degrés. »
« J’ai pensé que je préférerais ta bouche, que je ne tèterais plus l’alcool comme le sein de ma mère qui avait autant d’amour pour moi que pour la porte de la salle de bains.
...
Je n’ai pas vu venir la folie, je ne l’aurais pas fait rentrer chez nous. ...Mais je n’ai rien vu, elle est entrée elle s’est installée dans le fauteuil club celui du salon que Pierre et Maïa nous ont offert. Elle s’est installée, elle a croisé les jambes, ouvert un bouquin et a commandé un martini sans glace. Elle m’a tendu la main, je lui ai tendue la mienne qu’elle a attrapée, et elle ne m’a jamais lâchée.
C’est une lettre d’amour écrite à son homme d’une femme alcoolique et dépressive « à 90 degrés. »
« J’ai pensé que je préférerais ta bouche, que je ne tèterais plus l’alcool comme le sein de ma mère qui avait autant d’amour pour moi que pour la porte de la salle de bains.
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Je n’ai pas vu venir la folie, je ne l’aurais pas fait rentrer chez nous. ...Mais je n’ai rien vu, elle est entrée elle s’est installée dans le fauteuil club celui du salon que Pierre et Maïa nous ont offert. Elle s’est installée, elle a croisé les jambes, ouvert un bouquin et a commandé un martini sans glace. Elle m’a tendu la main, je lui ai tendue la mienne qu’elle a attrapée, et elle ne m’a jamais lâchée.
C’est une histoire de main attrapée.
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« À qui parlais-tu ce matin devant la boulangerie ? pourquoi riais-tu en achetant du pain de campagne, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à acheter du pain de campagne, d’ailleurs tu sais que je n’aime que la baguette. Arrête. tu recommences tes : Arrête Marthe, qui me pilonnent le crâne. Si je casse tout autour de moi c’est juste pour ne pas nous casser nous. »
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« À qui parlais-tu ce matin devant la boulangerie ? pourquoi riais-tu en achetant du pain de campagne, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à acheter du pain de campagne, d’ailleurs tu sais que je n’aime que la baguette. Arrête. tu recommences tes : Arrête Marthe, qui me pilonnent le crâne. Si je casse tout autour de moi c’est juste pour ne pas nous casser nous. »
Vous voyez mieux là quelle actrice il faut : Giulietta Masina, la femme de Fellini, car quand on la voit manger sa tartine de profil après l’avoir trempée dans son bol ! C’est à elle que j’ai pensé, comme elle, Elizabeth Mazev nous laisse éberlués sur la cime entre la pente des larmes et celle en montée des éclats de rire... passés. Mais forcément j’ai ri, à quel moment ? Je ne sais plus... car elle a le talent des ruptures et elle incarne tellement bien le texte que pas un seul instant, on doute que ce ne soit pas d’après une histoire vraie, tellement elle se baigne dans la lumière et le concret avec sa valise de femme clown pleine de mignonnettes, son chapeau de soleil, sous la pluie des plumes blanches de son traversin qu’elle a crevé de ses mains, son seul compagnon désormais juste avant son dernier anniversaire..... C’était triste mais beau et il y avait plein de jeunes gens dans la belle salle des Déchargeurs et comme nous, ils ont applaudi longtemps avec plusieurs rappels.
Bien-sûr, que j’ai acheté le texte à la fin je l’ai même eu dédicacé, car l’auteur metteur en scène était dans la salle. Sinon comment aurais-je pu vous le faire goûter ?
Bien-sûr, que j’ai acheté le texte à la fin je l’ai même eu dédicacé, car l’auteur metteur en scène était dans la salle. Sinon comment aurais-je pu vous le faire goûter ?
Sur FB par l’auteur à propos d’un spectateur
Hier soir après la représentation, un homme est venu vers moi et m’a dit d’un bloc, d’une voix très douce et légèrement bancale: « Je suis en post cure, je vais bien, je lutte, je suis comme Marthe, c’est difficile, très difficile, mais je m’accroche et j’y crois ». Et puis il nous a remercié, Elizabeth Mazev et moi, de donner à entendre cette vérité, si dure, avec une précision et une justesse incroyable, car « la douleur c’est ça, l’addiction c’est ça, exactement » et il était heureux que le théâtre puisse permettre de faire entendre cette parole, de la révéler. Qu’on parle enfin de cette maladie.
Alors voilà, oui j’ai eu un joli cas d’étude dans mon enfance, oui, je pense m’être approchée de cette vérité crue, oui j’ai essayé de donner une voix à ces personnes qui n’y arrivent pas … « qui ne se contentent pas, qui ont du mal à vivre, qui regardent la mer et qui chialent, les débordés d’émotion, les handicapés de la sensibilité. »
Je souhaite un Himalaya de courage à cet homme.
Il reste 2 représentations, nous serons ensuite au Centre des Bords de Marne les 27 et 28 novembre prochain dans le cadre des Théâtrales Charles Dulin.
Messieurs et Mesdames les programmateurs/trices… venez nous voir et osez !
Belle journée
Nuage Citron
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