J’écoutais la revue de presse de France-Inter à 8h30 qui concluait que les jeunes étaient happés par les mondes virtuels et faisaient l’amour de moins en moins... et je repensais à notre après-midi hier à cinq où tous les cinq avions choisi, avant de nous retrouver, sans concertation, d’aller au Cinéma.... une retraitée, un intermittent, deux travailleurs en congé, une allocataire du chômage. Le mois de Novembre est la période où « les gens » c’est à dire nous ? vont le plus au cinéma....
Le cinéma et toutes ses déclinaisons par l’image, les dessins animés, les BD, les chaînes vidéo, les réseaux conçus pour nous faire évoluer vers plus de compassion, d’humanité d’éducation, de culture !!! ne sont-ils pas, effet pervers, en train de nous isoler, nous renfermer, nous faire accoucher par la facilité du remède individualiste, de notre inhumanité !?! On ne regarde que ce qu’on est ? La belote ou la pétanque ne valent-ils pas mieux ? Le cinéma par ce roulis d’entrée sorties de nos vies, comme des voyages express, phénomène plus accentué encore dans les Séries n’aggrave t-il pas l’état dépressif général ? les critiques de cinéma eux en vivent car ils ont un devoir de partage.... mais nous les autres qui restent cois ? Je me rappelle l’agacement d’amis qui n’allaient plus jamais au cinéma ne regardaient pas ou peu la télévision, de nos conversations sans fin à commenter des films ou des pièces de théâtre..... Et à part cela que diriez vous de la vie ? -Mais c’est aussi la vie !?
-Oui mais de la tienne de tes amours, tes amis, tes sentiments ? Tes journées tes nuits...à part ton chien ton chat... les enfants si t’en as, sont grands ? -oui mais les parents sont eux devenus vieux... ils meurent.
Les deux films que j’ai vus, avant hier : En Liberté et hier : Un Amour impossible.
https://www.telerama.fr/cinema/films/en-liberte,n5609064.php
En Liberté m’a conquise pourquoi ? Parce qu’il allie le burlesque, le délicatement observé : sur le parler haut tout seul... le profond sur l’état de victimisation qui donnerait tous les droits à toutes les sortes de violences de vengeances !? le conte par images. Le monde décrit quoiqu’extravagant reste crédible et la naïveté amoureuse esti belle... les plus belles séquences du film. Nous sommes comme le petit garçon aux oreilles décollées et aux grands yeux proches de l’étoffe de nos rêves sur notre père déjà.... Les acteurs si on ne comprend pas tout ce qu’ils disent, sont tous très bons.
https://www.telerama.fr/cinema/films/un-amour-impossible,n5570559.php
Un Amour Impossible est un petit bijou à sa façon et très différemment d’un marivaudage mais la force d’un roman éclairant les rapports pervers de classe dans une relation amoureuse en est la trame sans faille sans rupture de rythme. Les deux acteurs principaux, iIs finissent par vieillir, sont fascinants de justesse et de beauté différentes. les rôles d’enfants les rôles secondaires sont d’une grande force comme celui avec l’élégante évidence dédaigneuse du père de Philippe Niels Schneider interprété par Didier Sandre où le médecin par Pierre Salvadori. La réalisation d’un tel film avec la reconstitution de l’époque 1950-60 est d’une exactitude aussi simple et clinique que l’écriture de Christine Angot et ce qui en ressort, c’est l’acuité de la vérité. Et bien-sûr on ne pleure pas car en voyant ce film nous sommes des « roseaux pensants » activés, réfléchissants.
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