samedi 18 juin 2022

Incroyable mais vrai / Puissance 19 /JL Trintignant adieu

Jean-Louis Trintignant 
Je vous comprends, comprenais….. vous étiez une sorte de jumeau de Marcello Mastroiani, "Tous les grands progrès humains se sont faits avec la gauche, il ne faut quand même pas l'oublier. "
Jean-Louis Trintignant 
Quel escalier la vie, quelle œuvre, quel or et quelle tristesse  à la fois mais les poètes restent dignes assis dans le temps… au milieu d’une forêt, d’arbres morts, qui renaissent, nourrissent l’humus jusqu’à l’écharpe d’écorce,  pour que vienne se poser un oiseau sur son épaule….. il doit être bien triste l’oiseau et la forêt aussi de ne plus le voir s’y promener . Il aimait cela JLT se tenir silencieux dans une forêt comme un de ses buissons jusqu’à ce que… la rébellion l’engagement avec les mots des autres deviennent ardents : c’est cela aussi la présence 
« Un poète c’est un être unique à des tas d’exemplaires »
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Il vous faut pour voir ces deux posts un compte provisoire ou permanent sur ces réseaux qui empiètent sur notre ouverture disponibilité, mais bon !!!










PUISSANCE 19

Message laissé à un ami, par « texto »(ça s’appelle)
qui m’invite à chaque spectacle de fin d’année de son école pro, je voyage si facilement à partir des scènes interprétées par des jeunes comédiens, dans la fiction même et dans leur réalité qu’ils suggèrent. Il y a des scènes que j’ai déjà effacées,  de ma mémoire, d’autres qui ont tout remporté parce que la barre était très haut comme rejouer le fameux face à face de Joaquim Phœnix et de Robert de Niro dans Joker et cela a pris,  -comme une crème anglaise?  … comme la générosité de leur jeu si hautement porté comme la jeune femme qui a dansé avec le langage des sourds muets sur « l’enfer » « seule toute seule »moi aussi j’aime cette  chanson de Stromae, elle décrit très bien quand nos cauchemars et la réalité se confondent….

« Décidément on ne se verra pas plus de 3mn…. (avec mon meilleur ami de plus en plus sujet aux responsabilités) C'est ça, la vie et l'amitié…..
Je viens de debriefer à un autre ami pro…(qui n'a pu y venir à cause d'un tournage pour un film réalisé par des anciens de l’école). Mais tu dois être au courant. 
Bon alors la scène que j'ai détesté le plus c'est celle inspirée par le film « la haine » et la comédienne qui jouait  dans l'important c'est d'aimer le rôle de la réalisatrice alors qu'elle était bien dans la troisième partie et dans les Pagnol….. 
La scène que j'ai préférée c’est celle du Lauréat. Cindy Briand si tout va bien l'an prochain elle pourra tenter et avoir le conservatoire,  elle aussi..,
Mon préféré chez les garçons est de loin son partenaire dans cette scène : Mateo (j’adore ce prénom) Denurtas. 
Sinon…  mais seulement,  c’est leur collectif engagé qui me plait avec d'autres gars d'autres filles qui étaient très bien notamment Giulia Lisi dans la danse avec le langage des sourds muets. J'ai bcp aimé les Pagnol dirigés par Nathalie Boutefeu  (les Feydeau moins comme ta Phèdre) mais je sais que ça vient des acteurs.... trop jeunes mais qui osent et bien fort(on les entend presque tous), c’est toujours après qu’on trouve la profondeur, le phrasé et qu’on arrête de jouer le sens des mots.  
Ils sont dans ta partie de mise en scène,  eux mêmes et inventifs et drôles,  dont bien sûr Victor Tisserand mais il était bcp moins bien dans YSL et pourtant…alors que presque inoubliable dans le Chandelier. Ce garçon est tellement à l'aise qu'il se cache derrière son aisance ses costumes, seul, derrière bcp de monde…
Quelle présence plaisir cette nouvelle année promotion…dans quelle marmite de potion magique se sont ils plongés,   ceux de l’avant  dernière promotion n'ont qu'à bien se tenir avec leur Malade imaginaire….



Je voulais écrire que c'est dans ta partie la
3eme qu'ils sont le plus attachants. Par exemple celui qui fait YSL n'est pas crédible dans cette première composition mais il y met bcp de lui même sans offrir son regard ... et avec toi, dans son Dalida introductif du Chandelier il l'offre, son regard……






Demandez le programme !
Je dois dire que je suis allée les revoir dans une présentation plus intime au niveau public :  moins d’une dizaine de personnes des parents qui n’avaient pu venir  voir la présentation initiale . leur autre professeur Marie  Montegani une ancienne élève un ami… on a revu certaines scènes comme celle du Malade avec Trissotin puis les Enfants du Paradis mais d’autres scènes comme  Cyrano ou Rémi de Vos ,ou deux passages de Koltes…. Philippe Person leur professeur leur donnait l’ordre de passage. Pour les scènes trop fraîches trop fragiles quelqu’un leur soufflait mais il fallait un signe bien distinctif : là, claquement de doigts eh bien eh bien c’était encore plus émouvant encore plus facile de s’identifier. J’ai ri pleuré j’avais envie de jouer de monter sur scène avec eux…..
Après je suis rentrée j’étais encore une femme sous leur influence, et j’ai écrit ce texte sur le mur FB

Ce qui est le plus difficile c’est lorsqu’on offre sa colère sa timidité voire sa méchanceté et que l’on vous dit…. « Non,… « ou « oui, mais encore….. »
 alors vexé, dépassé on ne comprend pas que ce n’était pas le bon moment que la dépression ou la descente vers, est en train…d’avaler votre vie et que….au théâtre la sincérité qui brouille la vue des spectateurs, pas pour tous, mais au moins pour une bonne part l’emporte. Le sourire
de l’enfant à l’adulte  passe toujours….. sur scène. Et un une sensibilité un peu grande mérite « un métier d’applaudissements ». 
Et j'ai écrit à Philippe les concernant 

Oui c’était bien le théâtre comme cela, ex Cyrano et les Koltes …..et le Remi de vos  et tous et les enfants du Paradis : Nathalie….. j’ai
cru voir sourire ou pleurer doucement Maria Casares dans les cintres 
Ce qu’il faut maintenant, qu’ils acceptent peu à peu et surtout pas en leur faisant mettre le doigt dessus leur vérité : quand on est le plus sincère, quand on perd le texte,  il y a un apprivoisement à accepter peu à peu, en s’adaptant à la forme et au rythme, à recomposer en simplement répétant comme un musicien….. 

Incroyable mais vrai ! 
Quentin Dupieux c’est comme Jim Jarmush ils ne me déçoivent pas, Tarantino « -me too ?» je sais les lire
entre les lignes….et c’est cette marge qui me plaît..
C’est vrai qu’il y a aussi une influence choisie de Bunuel qui irait comme dans une autre contrée suite à un voyage poétique…. Ce serait le non charme de la petite bourgeoisie….
La prestation de Benoit Magimel est époustouflante, mon cher Pascal dit il m’a rappelé moi quand l’ordinateur ne fonctionne pas ou toute autre machine. 








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