jeudi 29 août 2024

Emilia Perez et le roman de Jim

Emilia Perez 

Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que dans ce film les personnages masculins genres patriarcaux voir violents sont comme des bulles de savon et c’est tellement rare qu’on s’y sent renaître. Bien sûr à la fin… mais rien non de rien je ne regrette rien, et tous ces visages qui chantent jouent dansent comme tous les gens qu’on aime après avoir été relégués dans des casiers marchands : « damnés de la terre ». La musique la musique je veux dédier ce film à toutes les femmes qu’on aime en soi et ailleurs…



Critique : Emilia Pérez, de Jacques Audiard

Quand on est critique, de cinéma ou autre, émérite exigeant, on n’est jamais content, on ne décrit pas ce qu’on a vu dans un film, à l’écran exactement, mais ce qu’on aimerait y voir et pour moi c’est un peu facile limite bof ! J’avais un ami de théâtre les amis de théâtre sont comme tous les amis à notoriété possible ils s’aiment sont jaloux rivalisent et ne savent plus ouvrir les yeux sur une nouvelle forme une biggaree qui touche à tous les autres arts cinéma danse musique rencontre réelle d’autres cultures la rencontre des sons des langues elles-mêmes comme dans Aguirre ou la colère de Dieu d’autres corps secrets et mensonges d’autres visages paysages

Le roman de Jim 

Quel beau film quelle émotion au large d’immenses 

paysages quel cinéma quels acteurs quels jeunes enfants 

même si je me demande comment fait-on pleurer les 

tous petits attend t-on l’heure du biberon !? Pas besoin 

de la refaire ils sont toujours justes même avec des 

adultes inconnus. Ce film nous a laissé tous les deux dans 

les larmes au balcon….Et comme dans un roman un 

feuilleton on ne perd rien ni personne. Ni victime ni 

bourreau ça croque, la vie les rencontres ! Chacun avec 

ses angoisses ses mensonges dans le Jura quand on y 

monte l’été on y respire.



« Matériau tellement vivant de l'écriture - des écrivants, comme dit Barthes, pas des écrivains - qu'un interprète s’en nourrit jusqu'à l'incarner.
Comme l'acteur sur le plateau qui ne joue pas un personnage, mais qui donne son corps en pâture à la langue de l'auteur.
L'acteur cherche physiquement les pulsions organiques qui ont pu inonder l'auteur quand il a écrit.
Chaque mot est un son.
Et chaque son est l'expression d'une sensation physique de l'auteur.
Sur la partition, dans le livre il reste le son, le mot.
L'acteur part du son pour tenter de découvrir la pulsion organique qui l'a généré, la sensation physique qu'il recèle.
L'acteur part à la recherche du corps de l'auteur, là où s'est fécondée l'écriture.
Chaque mot, chaque son est une empreinte du corps de l'auteur.
C'est ce précipité chimique et organique du corps de l'acteur et du corps de l'auteur qui crée le personnage.
Ce n'est pas l'acteur qui joue le personnage. »
Stéphane Auvray-Nauroy le chant d’amour le plus violent que je connaisse. Piaf-Duras 
https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/emilia-perez-2/

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