lundi 6 août 2007

Il y a des animaux comme des lieux qu'il est difficile d'approcher... le Gîte de la Daine, ASPISI


- Ce mois d'août c'est n'importe quoi, tout toi, ce Blog débloque...
- Un peu comme un journal de vacances...
- les journées sans été plutôt de retour de vacances ?
- sans amis. La vie la mort conspirent l'une avec l'autre ou "tout contre" l'autre, malgré tout les hôpitaux sont moins pleins.
- alors soyons les plus joyeux
- pour être quittes
- pour être avec...
- l'éponge et l'eau du bain
- l'arroseur et l'arrosé ? les clowns ne sont pas désespérés?
- pas pour leur public, pas quand ils jouent, sinon ils ne font plus rire personne.....



En surplomb des montagnettes au bout d'une draille, dans la forêt et la garrigue je connais un gîte celui de la Dame : LE MAZET DE LA DAME.


Un gîte de France aux trois épis, il y a pour le plaisir des yeux et des senteurs : un champ de vigne et un champ de lavande, le parc, la piscine sont à disposition, les dimensions et proportions sont humaines, c'est un gîte de charme à l'italienne au bout d'une allée de lauriers, le lit est à baldaquin et les couleurs des carrelages et des peintures : beiges roses et grenats.

Le prix du Mas est raisonnable comme pour une invite au partage du luxe.

C'est à 10km de Barbentane. Et les petits déjeuners sont délicieux, la viennoiserie est faite maison, imaginez les brioches aux pralines, les pains aux raisins (des raisins infusés dans le rhum), les croissants au feuilleté si léger et beurré à souhait...

Et si je vous parlais de mon amour des histoires d'animaux.

Certains certaines s'aguerrissent devenus adultes et fustigent le dessin-animé animalier par exemple, comme des bêtises qui risqueraient de les infantiliser ! Pauvres petites choses boudeuses de leur plaisir, d'autres beaucoup plus nombreux regardent ces films sous prétexte d'accompagner leurs enfants, leurs neveux (ce qui n'empêche pas !) et n'ont pas d'avis, reconnaissent un peu formels que les histoires sont faciles moralisantes etc... empreintes de "l'esprit américain".

- ah ! c'est pour cela, la photo du Bambi ?
- Car sans Walt Disney, je crois que je n'aurais pas eu tant de joie d'approcher, de caresser cette gazelle européenne sortie de mes livres plus que du cinéma de Walt Disney.

Mon premier dessin animé au cinéma Le Prado à Aulnay-sous-bois je pense que ce fut les 101 Dalmatiens avec ma Grand-Mére, je devais avoir 15, 16 ans...
Mon imprégnation vient des films commentés, mis comme images dans des livres de contes, Blanche Neige et/ou des journaux : le journal de Mickey.
Voilà il faut comme se justifier répondre aux accusations...

J'aime les films, les histoires extraordinaires de bêtes, les complicités incroyables des enfants seuls avec les animaux. C'est, ce qui a développé mon attirance pour l'apprivoisement des animaux les plus étranges chez les hommes, à commencer par ceux tyranniques qui détestent leur concurrence, qui fustigent l'abêtissement, le gâtisme comme s'ils avaient peur de descendre de leur piédestal de race supérieure.
Parenthèse à ce sujet lire l'article du Monde 2, la grande enquête : "A quoi pensent les animaux ?" Boris Cyrulnik neuropsychologue et éthologue a écrit : "Le jour où on acceptera enfin qu'il existe une pensée sans parole chez les animaux, nous éprouverons un grand malaise à les avoir humiliés et considérés aussi longtemps comme des machines." Voir également l'exposition à la Villette : Bêtes et Hommes où l'on suggère une intelligence à mieux vivre ensemble(je n'y suis pas encore allée, ça commence le 12 septembre, mais j'irai avec ou sans mon Ami).

Et puis il y a eu les ateliers Pixar qui nous ont libérés du complexe en créant cette histoire de "rat de goût" je me dis que je vais m'ennuyer sans les affiches du petit rat qui ne s'appelle pas Ratatouille (sur ce site : 7 mn de film) dans le métro, on s'ennuie tellement dans le métro qu'on se raccroche à rien et à tout.

En dessous du grand Musée qu'est devenu Paris, il y a quelques dizaines d'années quand je revenais de mes cours de théâtre, je descendais à Palais Royal, je saluais Molière, à la fontaine Molière et dans la nuit j'avais l'impression que toutes les rues devenaient des décors qu'avec des fenêtres sans rien derrière. Sans personne de vivant derrière.

Les statues comme les pigeons quelquefois ne dormaient pas à cause des éclairages et j'inventais un jeu pour qu'ils ne s'envolent pas, leur parler...leur jouer mes textes.

Et revenons à cette femelle daim européen, c'est une apprivoisée du Gite de la Dame, c'est une daine. Elle et nos hôtes sont perdus et protégés par leur art de vivre et donc sachez bien qu'il faut refermer à clé, le parc de la daine. Échappée comme la chèvre de Seguin elle pourrait aller loin galoper de ses si jolies fines et longues pattes, jusqu'à 70km/h pour se retrouver au bout du fusil d'un chasseur.

J'ai rencontré à mon retour au Festival parisien: "on n'arrête pas le théâtre" à l'hilarante dernière de "La Nuit des Rois" un jeune metteur en scène pour moi toujours aussi jeune que les deux fois où j'ai failli jouer dans une de ses pièces...
Il est très brillant ses yeux perçants et son rire sonore accentuent son charme. Malgré que j'ai seulement failli jouer dans ses pièces, je l'aime dans son écriture singulière, sa provocation, sa façon de mélanger sa musique, ses rythmes intérieurs à son théâtre. Certains l'accusent de grandiloquence, prétention, sont prêts à l'assassiner comme pour tous les gens qui sortent du lot, nous ressemblent un peu et pas vraiment. On les jalousent énormément. Il n'est pas snob pour un rond et il n'est fâché avec personne ; il est autoritaire, il sait ce qu'il ne veut pas. Dans ces spectacles déjà produits, il y en a un que j'affectionne (eh oui, j'en ai déjà parlé) mais comme vous le savez l'apprentissage passe par la répétition et qui s'appelait : Décharges.

Et comme affichait le festival IN d'Avignon, cette phrase de René Char : "L'acte est vierge même répété."

(dito ce blog en 01/07) Décharges...Du chant du bouc au chant du cygne.
L'Empire Occidental s'écroule et masque sa ruine par la prolifération de l'image. L'image communique la supériorité de l'Occident, dernière lumière d'un astre qui s'éteint et dernière velléité de la conservation de l'espèce. L'acteur se demande ce qu'il représente encore aux yeux du public, seul, debout sur une décharge qui a envahi petit à petit le théâtre… à moins que ce ne soit une marée noire. L'acteur attend avec le public que quelque chose se passe (What's happening ?) - le public a pitié de lui et lui, il a pitié de tous : il aime. Mais il aime aussi à refaire le sacrifice qui longtemps fut la seule action au théâtre, "le lieu où l'on voit."

J'en reparlerai surement encore parce que je m'en souviens bien, le même personnage disons le narrateur, le créateur, le metteur en scène était joué par un homme, lui (car à l'origine il est comédien... ou musicien ou écrivain) et après son passage, exactement le même texte est réincarné joué par une femme.

Eh ! bien cet homme là de mon blog a dit : "si un jour tu parles de plantes et d'animaux je t'appelle pour que tu interrompes, tout de suite...."

Je vais donc attendre toute la journée ?!





IL S'APPELLE FRÉDÉRIC ASPISI
vous allez bientôt entendre reparler de lui, il travaille en solo à un texte écrit par lui seul, un texte à la première lecture que j'ai trouvé insupportable, ma chair de femme s'en souvient.



et là c'est nous...

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