mercredi 19 juin 2019

Être vivant et le savoir

Un film d’éclaircie sur la mort et ils sont tellement rares ces films là... bien-sûr je me sens guérie du film broussailleux que j’ai vu hier : Parasite pour ceux qui ne le savent pas et de mon cancer du sein après deux ans pour ceux qui ne le savent pas où ceux qui font comme si cela n’avait jamais existé ... Moi qui n'ai jamais supporté les chauds et froids, amicaux...
Ce film c’est une déclaration d’amour à la vie, à toute la vie, à l’amitié aussi. C’est l’admiration de ce qui est beau dans un visage, dans une nature morte, dans un tableau, une sculpture qu’on peut réparer Il impressionne sur l'écran aussi la vie courante, celle des courges, d’un pigeon blessé qui se regarde filmé sur un grand écran... Comme disait Agnès Varda seul le cinéma peut réparer de la peine, de l’absence. Son cinéma est pur, on le voit changer l’obturation de l’objectif pour saisir  la lueur d’une bougie... Et Emmanuelle Bernheim est si présente et filmée dans l’absence de sa douceur et du grand bleu de ses yeux. Et Monsieur Cavalier c’est une encyclopédie de vies minuscules ou immenses réunies  : Irène, Thérèse, ses tantes, ses cousines, le jasmin et la Tunisie. 
Et il y a un passage bouleversant quand il envisage sa propre fin de vie, Alain Cavalier il est  drôle aussi au moment où il s’écrie...  "Vive la république et les pommes frites.... " mais je ne vous en dévoilerais pas plus... car quand on regarde « deux pigeons s’aimer d’amour tendre » ou les sculptures de l’usure sur le bas d’une vieille fenêtre,  on rêve, on imagine, on a peur on meurt mais  on vit aussi.... Merci cher Monsieur Alain Cavalier,  pour moi vous êtes plus singulier plus limpide que le bleu du ciel partagé par la traînée blanche d’un avion....  vous êtes semé d'un art « primitif », et à la fin libéré d'un poids insupportable mais que tant d'autres ont connu, on pleure....j'ai pleuré.
À la fin de l’émission le Masque et la Plume ils parlent de ce film du génie d’Alain Cavalier 








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