À voir absolument inoubliable garanti pour le jeu dans tous les rôles de Phèdre pour dépasser toutes ses brisures. Si vous n’avez jamais osé atteindre entamer la tragédie du grand poète Racine allez voir l’envoûtante dans tous les rôles actrice Claude Degliame, si vous n’y allez pas vous ratez un peu l’occasion de comprendre pourquoi le théâtre bouleverse et est hors le temps....
Jusqu’au 22 juin au LOKal, 3 rue Gabriel Péri à Saint-Denis
Ouverture des portes à 20h / spectacle à 21h
Réservations auprès de Pauline au 06 58 67 35 41 ou par mail à l’adresse tempsnu@rabeux.fr
Ouverture des portes à 20h / spectacle à 21h
Réservations auprès de Pauline au 06 58 67 35 41 ou par mail à l’adresse tempsnu@rabeux.fr
sur FB le 20 juin
juste avant
Je suis arrivée 3 rue Gaby, non Gabriel Péri le prix des places au LoKal pour voir Phèdre (Brisures) vous le saurez en y allant, il inclut un moment juste avant, où l’on peut se restaurer et boire un verre, vous êtes sûrs, oui c’est inclus dans le prix du billet. Comme a dit un de mes meilleurs amis, l’endroit est très sympa et Edith Piaf veille sur nous en effigie, affichée, alors je me sens comme chez un ami mais quand même au théâtre. Je suis arrivée la première y a bien qu’au théâtre que cela m’arrive.... à côté un monsieur avec un dossier de presse parle au téléphone la rentrée va être bien... les prochains Molière à Pleyel l’audience a été catastrophique mais moins pire que les Césars... l’audience... le public...
juste après
Après avoir vu cette Phèdre là je me sens revivre en profondeur, on n’arrêtait pas d’applaudir..... on aurait voulu faire plus.... Tout est dit dans ce texte et cette mise en scène de corps à corps l’incarne les incarnent que le bruit des coups sur la peau tout contre la peau et le choc de cette arme sur le sol... ah que tous ceux qui ont aimé Game of Thrones aillent voir ce Phèdre là, il y a aussi un monstre qui crache le feu et qui tue tout sur son passage,(dans le texte on est au théâtre et pas des moindres celui de Racine) vient-il des Dieux, justement non. Le texte est si beau rendu à sa nudité, tout nous parvient direct dedans comme si il, elle, le texte et Phèdre et les autres, nous avaient suivis depuis l’enfance. Quels acteurs Phèdre Aricie Hyppolyte Thésée :"Claude Degliame dispose des vers de Phèdre et d’Oenone, Nicolas Martel de ceux de Théramène et d’Hippolyte, Sandrine Nicolas de ceux d’Aricie et de Théramène dans le récit qu’il fait de la mort d’Hippolyte, et enfin Eram Sobhani de ceux de Thésée". C’est le plus beau Phèdre du monde toutes les autres peuvent aller se rhabiller.... Et quels monstres d’hommes que Thésée le père, et Hippolyte le fils, ils hurlent, leurs déplacements sont naturels. On a envie de leur crier vous vous trompez, il est innocent mais Phèdre aussi est innocente, elle revoit en son fils son mari son amour jeune, Ils sont tous innocents et la moitié d’eux meurent sous le glaive dans le sang.... brisés
https://sceneweb.fr/phedre-brisures-dans-temps-nu-avec-tex…/
Allez-y ne retenez pas votre peine ou simplement votre amour si pur à l’origine, du théâtre et foncez pour ces dernières au LoKal 3 rue Gabriel Péri à St Denis www.rabeux.fr
Après aussi vous pourrez prendre un verre sur place :2 € voir les comédiens habillés...
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Un festival parisien propose des pièces où les comédiens jouent nus. Une expérience inédite pour les spectateurs, et surtout pour les comédiens, que nous raconte le metteur en scène Jean-Michel Rabeux.
Il faut emprunter la ligne 13, sortir au métro Saint-Denis Porte de Paris, puis après quelques mètres, entrer le code au 3 rue Gabriel Péri. Avancer jusqu’au fond d’une grande cour pavée pour découvrir le LoKal, un espace de travail mutualisé comprenant une salle de représentation, des bureaux, une cafétéria. Parmi les compagnies présentes, celle de Jean-Michel Rabeux, metteur en scène dont les spectacles ont parfois défrayé la chronique tant ils refusent de plier l’échine devant la morale ou le bon goût.
Fidèle à lui-même, le créateur enfonce le clou. Il inaugure un festival intitulé Temps Nu Avec Texte. Son principe ? Les acteurs jouent nus en interprétant un texte. Ici on ne verra ni danse ni performance. La langue des poètes doit être à l’honneur. Le dogme une fois posé, il est mis en pratique.
Pas question que le corps tue le verbe
Cette première édition propose aux regards les corps intégralement dévêtus de quatre comédiens aux prises avec Racine (Phèdre / Brisures). Le spectacle se déroule dans une salle carrée nimbée d’un brouillard que transperce la lumière des néons. Il propulse le public dans un trouble vite chassé par l’évidence. Plus que la nudité, compte la puissance de l’écriture. « Nous avons démarré en nous disant que si ça ne marchait pas, les comédiens se rhabilleraient. Il n’était pas question que le corps tue le verbe. Notre concept ne devait pas passer devant la langue de Racine. »
Pourquoi avoir initié ce Temps Nu ? L’artiste a mille raisons : « le feeling, la sensation impérieuse d’un mystère qui se présente à moi. Demande-t-on au peintre pourquoi il ne peint que des nus ? » répond-il songeur, avant de préciser : « j’aime le graphisme, la friabilité des corps, leur rapport à la mort, seul le nu peut s’en approcher. » Pour autant, la souplesse est de mise. Les acteurs sur la scène étaient libres de garder leurs vêtements. A eux de choisir lorsqu’ils les ôteraient. Ce qui ne tarda pas : « Ils se sont déshabillés dès le premier jour de répétition ! »
Ce qu’ils vivent au cours de cette expérience inédite n’a pas de prix : il n’y a plus de tricherie possible, l’essence même du jeu s’offre à eux. « S’ils n’étaient pas profondément persuadés de cette nécessité, cela pourrait très vite devenir ridicule. La nudité les oblige. Il leur est impossible de botter en touche. Cela génère chez eux, qui sont des gens pudiques, un étrange plaisir. »
“Je n’ai aucun désir de provocation”
Affaire de conviction intime, le nu est également un geste politique : « Je n’ai aucun désir de provocation. Mais je trouve qu’il y a un déficit de l’utilisation du corps dans le théâtre. Les gens pensent qu’il y a du nu partout, moi je crois qu’il n’est nulle part. »
Jean-Michel Rabeux le sait bien. Cette Phèdre/Brisures qu’il met en scène n’existe que parce qu’elle se déroule à Saint-Denis, dans un lieu à la marge : « Aucun directeur de théâtre n’en aurait voulu, tous savent que le public ne suivrait pas. » A ceux qui pensent que la vision de fesses rebondies est pourtant un tropisme du théâtre, il répond que oui, mais à Paris ou dans les Festivals, rarement dans les salles de province. « Il y a un retour de la morale. Dans certains musées en région, dès qu’une exposition convoque le nu, il faut prévenir, alerter, surinformer les visiteurs. »
Le paradoxe de la pornographie
La régression l’exaspère, c’est peu dire, d’autant plus qu’Internet inonde les écrans d’images pornographiques. « C’est très paradoxal. Il faut se battre pour imposer le nu artistique quand, à l’inverse, on assiste à un envahissement du nu pornographique et qui est à vomir. Cette dichotomie est insupportable. Le nu ne nous appartient plus. Il est désormais la propriété du marché du porno. »
Cette juste indignation ne fait pas de Jean Michel Rabeux un militant de la cause naturiste. Mais elle l’a poussé à chercher comment se soustraire aux pseudos convenances.
Avec le LoKal, il veut impulser une autre façon de faire et penser le théâtre. La salle n’est pas louée aux artistes mais prêtée. Le prix d’entrée (qui comprend l’accès au spectacle, une consommation et un plat) varie, selon les porte-monnaies, entre 5, 10 et 15 euros. Tout est mis en place pour que les jeunes poussent la porte. Surtout les jeunes artistes sans moyen, dont les propositions commencent à arriver sur le bureau du directeur. « Leur pauvreté me touche beaucoup. Les jeunes qui veulent jouer ici, en se pliant à nos principes, ne sont pas là pour leur carrière. Seul le plateau les intéresse. Cela génère des projets formidables. »
Mettre les acteurs à poil, une façon de réveiller le théâtre ? Pourquoi pas !
A VOIR : Phèdre/Brisures, d’après Racine. Mise en scène de Jean Michel Rabeux. Jusqu’au 23 juin.Le LOKal. 3 rue Gabriel Péri, 93200 Saint Denis. 01 40 21 36 23. www.tempsnu@rabeux.fr De 5 à 15 €. 20 h : repas. 21 h : spectacle
Quand tout est fini que l'on se sent un peu comme en prison sans plus de théâtre à aller voir, en attendant les festivals dont on n'arrête pas le théâtre....
Après dans mes mails je reçois ce beau message....
Quand tout est fini que l'on se sent un peu comme en prison sans plus de théâtre à aller voir, en attendant les festivals dont on n'arrête pas le théâtre....
Après dans mes mails je reçois ce beau message....
Comme on dit maintenant : ça l’a trop fait. Le LOKal s’est ouvert comme une fleur à nos chers spectateurs, et nos chers spectateurs se sont ouverts comme des fleurs à notre Phèdre (Brisures).
Ils sont restés avec nous jusque tard dans la nuit - au LOKal on peut - et ils nous ont parlé comme on rêve que les spectateurs nous parlent quand on rêve un spectacle à eux destinés. Avec des mots, ou bien sans, avec leurs mains, leurs yeux, leurs intelligences, aussi pudiques et crues que nos nudités.
Grâce à eux on comprenait ce qu’on tentait, on entendait de leurs lèvres ce qu’on s’était assigné secrètement à faire entendre des nôtres.
Ils nous volaient les mots de la bouche, ils nous les disaient, avec dextérité, hésitation, maladresse, souvent avec émotion.
Pas tous certes (ouf !) mais on a rencontré des foudroyés, des taiseux, des complices, des désaxés par le poème criminel que nous avons chanté pour eux, que nous avons chanté avec eux.
Merci à vous nos spectateurs, nos oiseaux chanteurs.
Claude Degliame et Jean-Michel Rabeux
Et puis vous dire que le Temps Nu avec Texte [1] résonne encore dans la presse...
Médiapart, Jean-Pierre Thibaudat, 24 juin 2019
« (...) Chacun se tient, nu, sur un socle disposé à chaque angle d’une pièce où les spectateurs s’assoient sur deux côtés devant un espace nu où les actrices et les acteurs vont évoluer avant de retrouver leur socle surélevé. L’ensemble de ce dispositif met formidablement à nu la langue de Racine. Qui nous vient sans apparat ni décorum (pas de costumes, pas de décors, pas de micros), sans accessoires hormis une lame de fer prête à trancher des seins ou des gorges. Le fait que les acteurs (sauf un) interprètent plusieurs rôles accentue cette approche. Cela se fait, par ailleurs, au détriment de la dramaturgie propre à la pièce mais Degliame et Rabeux n’en ont cure dans ce spectacle aux allures de manifeste : seule leur importe la nudité (qui ne triche jamais), celle de la langue racinienne et celle des corps qui la portent. (...) ».
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