jeudi 21 novembre 2019

J’accuse !


Remerciement de Dreyfus à Zola 


Le générique 
*** j’y mettrais trois étoiles sur 4, sans dégradation à posteriori. Cette critique à écrire me tenait à cœur j’y ai pensé dans ma nuit et ce matin j’ai raté mon cours de yoga....

Sur FB : car de ce film notre nièce en était 3ème assistante décorateur CHOUCHANE BAKIREL
Comme pour les grands films, ceux des reconstitutions de Visconti par exemple, qui s’attachent au moindre détail dans une foule, l’exposition des faits, des personnages est toujours un peu longue (tous ces dossiers avant de voir le principal presque vide....). 
Comment le pouvoir s’attache au faux, se confond, la course même à être le plus faux possible et avec panache, pour le général Didier Sandre. 
La première scène est brillante, les acteurs connus méconnaissables, à travers leur physique et leur jeu. 
J’ai revu des scènes ne serait ce que celles dans ma vie, de bureaux d’assurances, de faux, d’injustes indemnités versées à titre commercial, d’implacables hiérarchies, de suivisme... Moi j’ai beaucoup aimé ce film à partir du procès ! Le climat, l’ambiance qui devient de plus en plus lourde, étouffante. Pascal s’est ennuyé et m’en a voulu d’essayer de le contester.(épisode de la petite histoire, celle du couple, quand on recherche l’assentiment auprès de l’aimé). 
Pascal a vu la boutique Maison Kan... pendant l’arrestation de Picquart au travers des barreaux du fourgon, pas moi, je suis trop lente. 
Sinon on a attendu le générique et Pascal a déclenché l’appareil pour y voir le nom de notre nièce : Chouchane Bakirel mais la photo n’a pas été prise... Nous aussi on est fiers... Après dans la salle bien remplie du sous-sol au Gaumont-convention, nous étions de nombreux retraités. J’en ai perdu un anneau de mes dix doigts et Pascal a vouloir rerentrer dans la salle pour aider une vieille dame à retrouver l’ascenseur, en a perdu ses Lunettes. Sinon nos comparses bloqués à la sortie qui débouche sur un escalier montant  à pic, ont bien aimé le Film... 
Beaucoup d’amoureux des récits historiques iront voir ce film.   Le réalisateur analyse, filme le plus scrupuleusement possible, une injustice possible qui aurait pu donner immédiatement jour à une guerre civile contre le bouc émissaire : le juif, si à l’époque des personnes intègres scrupuleuses (Clemenceau, Zola) n’avaient pas tout fait, pour enrayer la machine infernale qui ne manquera pas de se remettre en marche pour presque tout broyer par les guerres et puis l’holocauste, 50 ans plus tard. Le capitaine Picquart interprété par Jean Dujardin, puis colonel, puis incarcéré, puis pour finir grâce à son âpre combat qui devient général, ministre des armées,en est l’étendard. Et on ne peut pas tout faire quand on est ministre....
"Un bon film de Polanski, on le sait, est un labyrinthe dont notre esprit reste prisonnier. Celui-ci est plein de chaussetrappes et de zones d’ombre, et on est loin d’en avoir trouvé la clé."

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