mardi 30 janvier 2024

Guillaume




Mes pages préférées mes phrases préférées de Guillaume car c’est un beau livre d’Olivier Steiner qui s’attaque à toutes les morts pour qu’enfin à chaque vie….on fasse tout pour la sauver….
Dans l’absolu  tenter de nous faire toucher le tréfonds après la glace fondue, qui fond, c’est un livre « qui mord et qui pique »comme il le souhaitait en posant des le départ en exergue ces mots de Kafka  en exergue Guillaume nous laisse sans voix et sans armes et ne larmoie pas 
Peut-on fendre la glace sur le sujet du suicide avec une hache pour que cette glace épaisse qui recouvre, les blessures, les plaies qu’elles ne restent pas à vif, pour se fondre en sujets, objets de destruction explosive.
Je ne vous dis rien si je ne vous explique pas qu’il n’y a rien à expliquer quand on rencontre quelqu’un….c’est toujours pour sortir du labyrinthe 
Les belles feuilles du livre 
P40–P43/ « ces plantes qu’on appelle délaissées » 
P47—P50/ dérélection ? « État de la personne qui se sent abandonnée, privée de tout secours. » dictionnaire Robert 
« Le suicide échappe à la mort dans la mort »
P 105 « les larmes des animaux »
P109 «On a besoin des autres.Que les autres nous voyagent »
P124 les chiffres du suicide 30 par jour… dans les 50 dernières années 60% de suicides en plus…
P126 « et l’ombre sur toi elle t’empêche d’aimer ».
P127 « Es-tu un garçon suicidaire, Guillaume, ou es-tu un assassin timide »
P130 « Travailler à quoi … »
P132 « Tu seras (Guillaume), beaucoup de hors-champs »
P135 « L’amour, sans espoir, n’existe pas, sauf dans les romans. »
P176 « J’avais besoin que la fiction domine le réel. »

J’ai fait très vite pour lire ce livre sculpté à voix haute car il est addictif comme la présence d’un absent, désormais et de son propre vouloir à mourir comme Godard assisté… ou Bacon ? mais lui parle de Deleuze …se suicider alors qu’on est épuisé une peau de chagrin, une vessie 

 qu’on ne prendrait plus pour une lanterne, ça se comprend non ?!
L’auteur se délivre, + plus.
L’ombre grâce à Guillaume n’est plus à la même échelle sur lui…. Et sur le lecteur ?
J’ai passé trois jours malgré une crève qui m’a ôté le sommeil à lire ce livre, je n’ai pas aimé depuis le départ la photo de couverture mais après avoir lu le livre  beaucoup plus et c’est pour cela qu’à mon tour j’ai mis pour dormir le grand tee-shirt blanc à tête de mort fleurie, qui sait vais je retrouver le sommeil ?



Art pour groupe Fans du Masque et la Plume sur FB
 
Guillaume d’Olivier Steiner aux éditions labyrinthes : sur mon vieux blog qui clopin clopant me tient debout. Les amitiés se raccourcissent en vieillissant mais on devient plus sensible aux mensonges et ce livre en découvre tous les mensonges et par omission sur le suicide sur un suicide sur la mort. On apprend pas à mourir on sauve la vie tant qu’on peut par l’amour et l’écoute du silence. J’ai entendu dans un excellent film de Todd Haynes May December : « la naïveté m’a sauvée. »Olivier Steiner est tout sauf un naïf lui c’est la distance la créativité qui l’ont sauvé 
Et quelques rares amitiés ? Durables ? Contrairement à l’amour (p135 l’amour sans espoir n’existe pas sauf dans les romans) l’amitié est toujours sans espoir dans la vie ….


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