C'est un festival qui n'a pas les moyens de s'acheter les chaussures de Christian Louboutin....mais qui en a l'élégance.
Chaussures de Christian LOUBOUTIN
Stéphane Auvray-Nauroy : Phèdre sa muse....
Pourtant je ne le raterais pour rien au monde, ce festival, à cause de sa muse, du lieu, des gens et de cette école.... Auvray-Nauroy, qui s'est comme toujours associée à plus loin, aux plus jeunes, à la création permanente, à un autre lieu : ECOLE DU THÉÂTRE DES TEINTURERIES DE LAUSANNE. Car ? -car je tiens à m'insurger, m'immiscer, m'immerger entre les plis du monde qui va vers la catastrophe et rester sur l'instant et la prière.... incarnée malgré tout. Les comédiens sont tous des teinturiers, ils nettoient les peaux et les colorent ensuite jusqu'à l'os... Seule la mort fait perdre l'incarné au théâtre. Nul autre support que l'humain.À cause de son créateur Lumières Xavier Hollebecq.
Pour sa sixième édition, ON n'arrête pas le théâtre vous propose une programmation encore plus dense(ah, oui y a de la danse) et plus variée que les précédentes : théâtre, danse, concert, ce n'est pas moins de 7 spectacles en trois semaines, avec des créations et des reprises, des compagnies émergentes et des artistes confirmés. 40 artistes, de 18 à 60 ans, vous attendent pour vous faire partager leur joyeuse folie.
Retrouvez-nous le 22 juin à L'étoile du nord, pour une soirée musicale avec Laura Clauzel et Pisco Varghas, durant laquelle nous présenterons cette nouvelle édition du festival (entrée libre, réservations 0142264747 et contact@etoiledunord-theatre.com).
programme complet www.estrarre.fr
Théâtre de L'étoile du nord - 16 rue Georgette Agutte 75018 Paris - métro Guy Môquet (plan) - www.etoiledunord-theatre.com
renseignements et réservations : tél. : 01 42 26 47 47 ou contact@etoiledunord-theatre.com
il n'y a pas de photos ils font un peu mystère il faut mieux réserver....
ANIMALE Part II (divertissement)
Performance dansée de et avec Franco Senica / Collaboration artistique Sophie Lagier
sur FB
DU 3 AU 7 JUILLET DU MARDI AU SAMEDI À 19H30
LES SIRÈNES
d'après Pascal Quignard / adaptation et mise en scène Cédric Orain
avec Olav Benestvedt, Céline Milliat-Baumgartner, Nicolas Laferrerie (musique)
sur FB
DU 3 AU 7 JUILLET DU MARDI AU SAMEDI À 20H45
JUSTE LA FIN DU MONDE
J'ÉTAIS DANS MA MAISON ET J'ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE
de Jean-Luc Lagarce / mise en scène Cécile Garcia Fogel / Ecole du théâtre des Teintureries - Lausanne / avec les élèves de la classe professionnelle de 3e année promotion 2009-2012 Laure Aubert, Séverin Bussy, Joanie Ecuyer, Paul Laurent, Laurence Maiêtre, Karim Marmet et Isabelle Vallon
Avec les élèves de la classe professionnelle de 3e année - promotion 2009-2012
Laure Aubert, Séverin Bussy, Joanie Ecuyer, Paul Laurent, Laurence Maître, Karim Marmet, Isabelle Vallon
Technique David Baumgartner
JUSTE LA FIN DU MONDE
Cela se passe dans la maison familiale, un dimanche, Louis le frère revient après une longue absence annoncer l’irrémédiable...
J’ÉTAIS DANS MA MAISON ET J’ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE
Trois femmes et un jeune homme revenu de ces guerres et de ces batailles, enfin rentré à la maison, posé là, épuisé par la route et la vie, endormi paisiblement ou mourant, rien d’autre, revenu à son point de départ pour y mourir.
Le travail sur le théâtre de Jean-Luc Lagarce est un moment particulier pour un acteur.
La forme d’écriture oblige l’acteur à se plier et le jeu se met en place comme par magie.
Juste la fin du monde est une tragédie ordinaire, elle demande des acteurs incroyablement simples et raffinés, il y a un tricotage permanent de la pensée, qui avance à l’infini mais aboutit finalement à un détail, une question profonde que le personnage se pose sur sa propre existence... on est saisi par ce détail, il nous prend à la gorge...
Le travail sur cette pièce, pour moi, se situe là...
J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne est d’une tout autre nature, le tricotage est là aussi, mais il faut le pousser, le développer, aller au bout de son effort, car il s’agit d’un cri qui n’aurait pas été poussé.
Le jeune frère aurait par son départ cristallisé la vie de ses soeurs et la situation en apparence est plus intenable...
L’univers est plus organique, plus épique, par instant, le jeu est légèrement différent.
Les élèves acteurs de l’école de la teintureries que j’ai rencontré pour ce travail, ont découvert une partie d’eux-mêmes dans cette exploration modeste mais profonde... être sensible à la structure d’un texte et particuler son jeu en fonction, de manière instinctive, musicale et réfléchie aussi...
J’ai essayé de transmettre mes intuitions, mon rapport aux mots, au silence...
Cécile Garcia Fogel
Production Ecole du Théâtre des Teintureries de Lausanne.
LES 9 ET 10 JUILLET LUNDI ET MARDI À 20H45
LÉONCE ET LÉNA
de Georg Büchner / adaptation et mise en scène : Eram Sobhani / avec Stéphane Auvray-Nauroy, Laura Clauzel, Romain Darrieu, Michèle Harfaut, Julien Kosellek, Edouard Liotard, Yuta Masuda, Sophie Mourousi et Cédric Orain.
sur FB
DU 11 AU 22 JUILLET DU MERCREDI AU SAMEDI À 20H45, LES DIMANCHES À 16H - RELÂCHE EXCEPTIONNELLE LES 13 ET 14 JUILLET
ANDROMAQUE M'A TUÉ(E)
Adaptation de l'oeuvre de Racine / mise en scène et adaptation : Naïs El Fassi / avec : Nacima Bekhtaoui, Clément Oliva, Maïa Rivière, Lisa Spurio, Jackee Toto et Matthieu Tune
LES 16 ET 17 JUILLET LUNDI ET MARDI À 20H45
Avec Nacima Bekhtaoui, Clément Oliva, Maïa Rivière, Lisa Spurio, Jackee Toto, Matthieu Tune
« La vie passe plus vite quand la mort devient un spectacle ».*
On pourra nous reprocher de vouloir tout dire.
Dans Andromaque, Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector qui est mort. Une chaine amoureuse tragique qui peut paraître absurde. Hélas, on n’y pourra rien.
Chaque mot nous fera mourir, de honte, de frustration, de désir.
On en rira sûrement, chacun pour soi. Le temps de l’illusion d’un dernier souffle.
On aurait pu s’en tenir à « Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier ».
Mais parler pour mieux mourir.
Une forme de pardon illusoire, à soi pour soi-même.
« Notre métier sublime à nous est de tuer le temps ».*
Une réconciliation de l’amour avec la mort, de ces deux suspens de vérité.
Ce pouvoir tyrannique. Ce désordre.
La supposée noblesse des sentiments n’est peut-être ici qu’une sublime supercherie.
Car il s’agit bien de monstres sublimes. Monstres de par la violence de l’inaccompli que chacun porte en soi, sublimes de par la mise à nu qu’offre le langage de Racine. Le tragique résidant dans le fait que toute situation paraît à la fois extraordinairement possible et fatalement impossible à vivre.
Si bien que croire jusqu’au bout à la grandeur du héros serait un prétexte pour ne pas parler d’humain.
De sa solitude. De ses défaites. De son impuissance face à ce combat trop lourd entre raison et déraison.
Le fantasme restant pour seule délivrance.
Une bataille sans d’autre victoire que la jouissance de notre mort à venir.
La triste sensualité de l’agonie collective.
S’imaginer cette confusion.
Une petite mort ?
Admettre l’ordre chaotique qui régit nos existences.
Comme un aveu fait à un sourd.
Un sifflement.
Rien de plus. Rien de moins.
« Au fossoyeur ensuite de trouver sa satisfaction ».*
* Heiner Müller Quartett
Production Collectif And this is my smile.
COMME SI LES RUINES NE NOUS AVAIENT RIEN APPRIS
conçu et interprété par Stéphane Auvray-Nauroy et Mathieu Mullier-Griffiths
École Auvray-Nauroy
DU 18 AU 22 JUILLET DU MERCREDI AU DIMANCHE À 19H30
D’après des extraits de textes de Falk Richter, Antonin Artaud, Valère Novarina, Jean-Christophe Bailly, Alfred De Vigny, Jose Luis Borges, Mathieu Mullier-Griffiths
CRÉATION
Comment l’imaginaire peut inventer sans cesse de nouvelles formes et de nouveaux désirs pour continuer de vivre ? Au delà de tout ce qui meurt en moi à chaque instant de ma vie.
Comment réinventer mon rapport à l’autre et au monde pour que la vie et le mouvement l’emportent sur l’anéantissement et la fin de toutes choses ?
Production Kafard Film.
CONCERT
LE 22 JUILLET À 20H45
Pisco Varghas, Yuta Masuda et Laura Clauzel, Purple.
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