Oui justement.
*les romans que j'aimerais lire
une journée qui n'aurait rien de particulier avec le flot des pensées, avec des silences, des photos de la réalité, des images ou des films qui se forment à l'intérieur de soi.
*les romans que j'aimerais écrire : écrire à la place de la plume, pardon du clavier subtilisé par un chien, le chien d'une famille avec enfant unique, j'ai essayé et je ne suis jamais allée très loin.
Et la pièce de théâtre que j'aimerais écrire... après ma maigre participation dans Manger, ma plus importante -en quantité- dans Avorter et ma toute singulière -en qualité- dans Tout Sauf Aimer. Il faudrait persister, rallumer les bougies, les guirlandes, re regarder les étoiles la nuit, loin des éclairages balisés.
Il faudrait que Philippe Person soit d'accord. Mais ne devrais-je pas écrire d'abord un canevas une trame ?
Philippe Person a eu l'intelligence de mélanger les techniques du théâtre avec des textes et un travail serré des comédiens sur ces textes et celles du café-théâtre. On n'osait même pas le penser à l'époque car les cases et les créneaux au théâtre dit de création, les compartiments sont serrés... Techniques du café théâtre : improviser sur des situations, et écrire ensuite avec les répliques en situation, de chacun.
Se marier /Mourir / et pour finir Croire ou Être religieux ou ne pas l'être.
C'est un peu vrai qu'il y a beaucoup de jeunes aveuglés-non informés enfermés dans la spirale "être les meilleurs pour être libres de consommer".
-Qui préfériez-vous épouser un amant extraordinaire ou un ami extraordinaire? personne de mes amis n'a répondu à ce post mis sur FB
Ou alors écrire un roman qui serait une longue lettre ?
-Le temps fait son ménage.
1/"J'aurais cru avoir plein de réticences contre.... et au cinéma, je suis bon public, j'ai besoin d'un cinéma de Cie. Je me suis laissée cueillir par ce film. J'ai même pas vu venir les choses. Alors que je connais le Misanthrope Molière les alexandrins et les acteurs. Pour les amateurs de théâtre voir les amoureux, ce film est généreux à plusieurs degrés de lecture sur le théâtre et sans concessions ; bien plus intéressant que toutes ces captations ou ces énièmes reportages dans les loges, les foyers. Luchini, je l'aime beaucoup quand il se laisse voir quand il est vacant, déçu, malheureux et qu'il veut le cacher. Et quand il sourit vraiment. Au cinéma en plus contrairement aux interviews, il écoute ses interlocuteurs(voir Ce soir ou jamais /33mn 35/quand Taddeï parle de la rue où il a fait ses 1ers pas... alors que Luchini est lancé dans la rue Ordener, ce matin là, il y a ressenti comme une impression d'appartenir au monde universel !!!) Il est brillant, mais cette face immergée de performance permanente m'agace et me fascine. C'est l'acteur-comédien de nos contradictions....Il est comme un Louis de Funès inclassable ou génial ? et adoré du public quoique pas du style à brosser ses interlocuteurs dans le sens du poil. Et dans ce film il y a l'Ile de Ré, une italienne sublime et des mots, des jeux de masques par exemple pour la télé, les mondanités, très drôles. quelquefois oui c'est souligné un peu, mais à peine. Et puis il y a une certaine naïveté, pudeur des symboliques, poésie bien parsemée. Et j'en aurais bien dégusté encore une demi-heure avec les costumes très très bons. Merci à cette complicité entre acteurs et réalisateur."
2/mais aller voir le film la bande-annonce met en appétit mais elle dévoile encore trop, comme toujours ! après avoir vu le film cela permet de se refaire le film... Ah !!! j'ai oublié de dire pour ceux qui répètent quelquefois... voilà ce que c'est que répéter avec le texte....
voir comment : "épuiser le texte" répéter sans arrêt tous les jours à vélo en faisant la cuisine en prenant sa douche dans le métro... méthode ? pas seulement, c'est pour tordre le cou aux présupposés d'intentions, c'est pour ensuite rendre vivant sans plaquer de fausses intentions. C'était plutôt une pratique de Michel Bouquet pour qu'il n'y ait plus d'intentions personnelles (1h13mn 36' chez Taddeï Ce soir ou jamais).
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Cher,
Je sais que tu as mal.
Écrire : une bouée ou un radeau pour deux ?
Une alternative possible : faire semblant...
Il n'y aurait pas eu, entre nous tous ces loupés, ces non-dits, ces malentendus. Je ne serais pas revenue sur notre histoire.
Tout se mêle et puis tout vous est ôté.
Après presque 20 ans, ton histoire, se serait terminée, sans virer à l'aigre, sans devenir haineuse. Nous n'en aurions pas tous payé le prix. Les relations professionnelles, l'apprivoisement, l'estime, la bonne intelligence, la patience, le long travail : on faisait avec tout malgré tout. Tout, n'aurait pas volé en éclats.
C'est pourquoi là, à partir de ces moments où l'on se lit et se relit, je t'écris non pas en pleurant, car moi aussi je suis comédienne, mais le cœur lavé et la peau "plus épaisse avec l'âge". Je sais que je vais te faire du mal, car tout te touche. Mais il faut que tu sortes de cet enfermement, de cette transe du chagrin, qui te capitonne en huis clos qu'avec toi seul et cette peuplade de fantômes, d'illusions qui descendent des cintres et bloquent toutes les issues pour sortir de ton égo.
Car c'est cela le chagrin, on se croit fort, on peut faire encore plus mal aux autres qu'on a mal à soi ; et tous ces gentils qui vont tomber comme des mouches, qui vont se mettre d'accord pour te fuir, pour te détester. Car cela seulement fait un peu plaisir.... de les voir à tes deux genoux.
Combien ont déjà payé dans ceux que tu appelais tes amis et qui ne le sont plus, tu les traites toi, d'hypocrites on l'est dès qu'on change de rôle dans la vraie vie. Et par rapport à ta déferlante, il faut bien se protéger.
Comme si dans les coulisses tout le monde se détestait et arrivé sur scène tout le monde se tombait dans les bras. Ce serait assez dégueulasse, de jouer dans cet état d'hypocrisie. Donc le sas de décontamination : la loge le déshabillage pour prendre costume puis le maquillage et enfin les coulisses et le trac… Et puis après, il faut repasser en sens inverse car c'est assez dégueulasse de jouer la sincérité dans la vie, non ?
Et moi je me disais un peu que par rapport à cette chance là : jouer pour un public, on se devait d'être exemplaire, on a touché les étoiles, on en garde tout de même un peu de poussière.... sur les mains et on ouvre large la porte, dans la vie.
signée : C.
l'actrice qui jouait Philinte dans notre mise en scène moderne....
Rien ni aucune Initiale n'est une coïncidence, n'est inspiré d'un personnage réel, si cela l'est pour le lecteur de passage, c'est totalement indépendant de ma volonté.
Et je lis "Je vais mieux." de David Foenkinos éditeur Gallimard. Comment résister à un tel titre.
..."j'éprouvais un certain bien-être à côtoyer le monde anesthésié de la vie d'entreprise. J'avais passé des années formidables dans cette étroitesse sans âme, et cela m'attristait de devoir abîmer ce bonheur-là par la bêtise de la compétitivité." Et jusque là : page 32, tout va bien.
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