Je viens d’effacer tout mon texte sur le spectacle que j’ai vu au theatre de la ville dans la cour d’honneur du théâtre des papes à paris un peu conçu comme les appartements residentiels Airbnb, trop dépitée pour vous réécrire là tout de suite, je vous laisse les photos….
Deux choses j’ai préféré Persona à Après la répétion. Le silence au son tellement sonorisé qu’on en gomme toutes les expressions qu’on efface les visages… et j’ai donc préféré les silences aux voix inexpressives… j’exagère… (oui comme au théâtre…. pour toucher les derniers rangs ceux du Paradis ….)
Les danses aux crises histeriques la nudité aux costumes J’ai préféré Persona parce que les silences les postures d’Emmanuelle Bercot à la Bacon, la scénographie qui prend tout son sens. J’en ai aimé les silences et la docteure désincarnée, interprétée par Lilii, rôle d’une traître donc aidante… Cette salle a toujours été un temple du théâtre et maintenant aussi. Je ne supporte pas son son tellement moderne qui fait un tel décalage avec le théâtre que j’aime. Je me répète comme au théâtre…
Est-ce que vous êtes un peu sensible spectateurs d’aujourd’hui ? Les visages sont amorphes ou grimaçants comme au cinéma quelquefois avec un texte chuchoté entre les cris et pour rappeler le corps intérieur qui s’exprime ou s’exhale on insère quelques gesticulations et dans des positions à la Bacon… oui c’est beau ces moments (les moments que je préfère dans cet après « après la répétition » et Persona sont les moments silencieux des corps sous « la catastrophe naturelle ». Le texte ne m’est parvenu qu’en tendant l’oreille et en cherchant les expressions faciès des personnages tout petits avec ces vidéos totalement opaques qui sont tellement immobiles… rien ne dépasse… mais où elle, la docteure interprétée par Elizabeth Mazev a le mot de la fin « c’est dur d’être un artiste aujourd’hui à moins d’être insensible. »
Dans la première partie tout est théâtre comme si tout est enfin permis et inutile, seule la mort ou la folie peuvent nous en sortir… et donc les 3 comédiens personnages viennent de comme ils sont dans la vie comme ils sont, en habit de chantier…. Pour eux un costume perso ou qui le semble.
Les actrices y sont à part entière, la jeune Justine Bachelet est pour moi la plus percutante et touchante dans la deuxième partie mais le serait elle sans l’écoute de ses partenaires et sans l’expérience de la salle de répétition….
Ce qui reste incroyable dans cet amphithéâtre… c’est l’accessibilité et le prix des places et pour cela on rencontre des tas de spectateurs jeunes apprentis comédiens et d’autres âges comme moi même « qui n’arrêteront jamais…. »
Je suis rentrée du théâtre de la ville et je n’ai pu résister j’ai regardé le différé et ce rythme d’enfer décor costumes des années 60 maquillages à l’avenant, j’ai ri et je m’en suis gardé, nous nous en sommes gardés un peu pour aujourd’hui….c’est le meilleur « fou » Michel Fau et qui nous regarde face public pour décrire avec ses gestes l’affriolant d’une petite tenue offerte à sa maîtresse ….ses mains glissent comme des ailes d’ange …. D’oiseau !
Les 20 dernières minutes sont désopilantes…. Grâce que Nicole Calfan dans le rôle de la femme de Fau…Le duo des deux comédiens Castro Fau à la hauteur du rire humain quand les hommes les femmes rient dans une salle éteinte ça la réanime des cintres aux sous sols et chaque spectateur de la tête aux pieds… à quand la Cage aux folles avec ces deux là !
Le rire sur la balance des émotions n’efface pas le gros temps des larmes mais il le repousse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire