Oui leurs visages et leurs corps de ces apprentis comédiens de l'école auvray-nauroy répondent à la question, Qu'est-ce que jouer ? Après l'afflux d'images de mon AM, sur la manif des partisans du mariage gay, ce spectacle de près de 3 heures avec plus de 25 personnes, reste intégral dans ma captation émotive. Les deux évènements pour moi sont liés d'importance mais ne se superposent pas...
Une force, un espoir, un travail tellement incarné et complet sur eux-mêmes.
Les premiers ceux de la Manif sont prêts à changer leur pays, les seconds sont prêts à changer leur corps et leurs alliances avec leur esprit ; avec aussi toutes ces contradictions, paradoxes au travers de nos interprétations : l'existence ses dilemmes, comme celui du sexe et de l'amour ?
Oui- cette forme d'art, de jeu incarné, cette forme flamboyante pour résister, réveiller les consciences, induit l'humain par les sens(kinesthésie, empathie) et les recherches de sens (philosophie, dramaturgie, écriture). Comment ? par le choix des textes, par la générosité, l'ouverture large au public. Ils courent, ils chutent et ils crient, se dénudent, dansent, se mélangent s'interpénètrent et puis rupture de jeu, se posent et presqu'au ralenti nous adressent, nous délivrent leurs textes. -ils nous font pleurer trembler et secréter. Ils vont loin pour la vie et la joie de jouer ensemble pour nous.
Ce n'est pas sacrificiel le travail de l'acteur, ça résonne en eux et en nous au même moment, résonance amoureuse avec ce choix de textes exigeants de Tchekhov Claudel Copi Gabily Feydeau Shakespeare Aimée Césaire -mélange détonnant. Ça dure 3 heures et ça passe vite, oui et à travers moi, c'était comme ça, malgré ma fatigue lancinante dont je ne me débarrasserais plus et mon "expérience"accumulée du théâtre.
Point de Mort dans l'art de la Résistance, de la Joie. Chez Stéphane Auvray-nauroy avec ses autres professeurs complices, ils y travaillent : l'écriture, l'écriture de plateau, la lecture, l'expression chorégraphique, l'expression vocale, la dramaturgie philosophique, l'éveil à l'histoire de l'art, l'expression en langue étrangère (anglais-allemand ) et vous savez, ça se voit.
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Première Partie
La Mouette d'Anton Tchekhov //Martin BARLAN, Philippe FERHAT
La Mouette d’Anton Tchekhov //Flore TRICON, Romain DARRIEU
Je suis une Mouette d’après la Mouette d'Anton Tchékhov //Justine COHENDET
Je suis une actrice de Romain Darrieu // Joséphine CONSTANTIN
R comme Résistance d'après Antigone de Sophocle et
la Casa de la Fuerza d’Angelica Liddel //Cécile CHARBIT
La Mouette d’Anton-Tchékhov // Farida ASSRIH
Un monsieur qui n'aimait pas les monologues de Georges Feydeau //
Aurélien VACHER
Baise m'encor, rebaise moy et baise de Louise Labé // Marie MIQUEL,
L'échange de Paul Claudel // Marie MIQUEL,
Marion TECQUERT, Philippe FERHAT
L'échange de Paul Claudel Philippe FERHAT, Marion TECQUERT
Mon esprit est séquestre dans un passé trop proche trop beau
extraits d'œuvres de William
Shakespeare //Joséphine CONSTANTIN
Le songe d'une nuit d'été de William Shakespeare //Charlotte MONNIER, Sarah RAMAULLY, Martin BARLAN
La queue de Diane Dormet et un extrait de Roméo
et Juliette de William Shakespeare // Laure VERGERON
Nefs et Naufrages d’Eugène Durif // Romane BRICARD, Diane DORMET
On passe dans huit Jours Guitry // Anna MULLER, Sidonie GAUMY
Cadavre Exquis d’après le faiseur de théâtre de
Thomas Berhnard // Arthur MOSCA
On passe dans huit jours de Sacha Guitry // Mélissa IRMA, Romain
DARRIEU
PAUSE
Deuxième Partie
La Noire de ... d'après La Noire de… d'Ousmane Sembène
et Une saison au
Congo d’Aimé Cesaire // Ketty
LUNTALA
Gibiers du temps de Didier-Georges Gabily // Gaelle PELINGAU, Aude MONDOLONI
La pensée est fondamentalement coupable d’après Espaces
Perdus de Claude Régy et Hamlet Machine d’Heiner Müller // Floriane COMMERELAN,
Aude MONDOLONI
Gibiers du Temps de Didier-Georges Gabily // Diane DORMET, Arthur MOSCA
Gibiers du Temps de Didier-Georges Gabily // Aude MONDOLONI
Folie Douce de Mélissa Irma // Ariane ORSINI
Hippolyte 21 d'Aude MONDOLINI // Adrien SCIHMUCK
Un monsieur qui n'aimait pas les monologues de Georges Feydeau // Édouard LIOTARD
Danse et discours entre féminin et masculin d'après Quartet de Heiner
Muller // Aude MONDOLONI
La Nuit de Madame Lucienne de Copi.// Romain DAPRIEU
La Nuit de Madame Lucienne de Copi // Mélanie DELPECH, Arthur MOSCA,
La Nuit de Madame Lucienne de Copi // Marion TECOUERT Ariane ORSINI,
Édouard LIOTARD
La Nuit de Madame Lucienne de Copi // India DE ALMEIDA, Edouard LIOTARD
Ensuite le retour dans le métro avec mon amie chamboulée, avec les parents d'une élève, suisses, tout était comme surréaliste hier et s'emboitait malgré tout, comme si plus jamais on ne raterait les correspondances et que les artistes seraient enfin reconnus à leur juste place exactement , dans l'annonce d'un avenir faite ou réincarnée ? à Marie ! -au public déjà : pour entrainer les générations à venir. Dans leur sillage : ça donne envie merci et chapeau bas. Une des meilleures écoles de théâtre, en 3 mois ils ont accompli un travail prodigieux.
Si vous avez envie d'un texte court de théâtre à lire d'urgence surtout n'hésitez pas à vous saisir d'Un monsieur qui n'aimait pas les monologues de Feydeau et re-regardez le DVD de l'abécédaire de Deleuze et tiens pour couronner le tout je vous conseille d'écouter Jeanne Moreau à Eclectik ça vous changera des débats soit disant philosophiques sur Depardieu... ah cette médiatisation idiote des petites phrases... mais en même temps ils ont raison les journalistes c'est symptomatique. Et puis on aura eu en 2012 Strauss Khann et Depardieu qui va d'ailleurs jouer son rôle. Je disais qu'il fallait s'intéresser à l'oeuvre des acteurs plutôt qu'à leur vie, c'est pas si facile de faire le tri.... ce sont des humains pas des déchets les acteurs.
Tiens à propos irrévérencieux de droite, seniors ou presque je pense aux déclarations de Michel Simon, à sa présence à l'enterrement du Gal de Gaulle.
Juste encore un mot sur un irrévérencieux, plus à gauche quoique quand on est espiègle résistant comme lui déchiré entre la France et L'Allemagne, on est au delà, j'ai regardé le Square de Vincent Josse sur Tomi Ungerer et donc j'irai voir avec Ernest ou sans, Jean de la Lune. Il a parlé de son culte des fesses... quand on regarde les fesses on ne risque pas de voir les visages....
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