dimanche 10 février 2013

Frédéric Aspisi Roman-ÉPREUVE ou la lucidité comme un luxe

.."on s'accorde autour d'une critique de la société, ainsi s'entendent les petites gens-de fait, la conscience prolétarienne, c'est ça . Oui, l'appartenance à la classe ouvrière, comme on dit, c'est ça : on peste contre la vie, voilà / autrement, la classe ouvrière, ça n'existe pas. Les pauvres n'ont pas conscience d'appartenir à un groupe homogène et soudé qui s'entraide. Pauvre, ce n'est pas un état biologique ou moral si vous préférez. Pauvre , c'est un état matériel, on ne peut dire qu'on appartient à cet état de fait - "C'est absurde !", pensais-je."
... "Il y a [là] un endroit secret - souvent cela se déroule dans une cave - sur lequel est bâtie la Société des Hommes et cet endroit tout le monde sait qu'il existe mais personne ne le reconnait. Cet espace tant imaginaire que physique est le lieu de toutes les perversions et c'est là que perdure la fascination pour un érotisme douteux qui lie le cuir à toutes les apparats du fascisme et de la torture la plus abjecte. Ce lieu existe mais il ne faut pas en parler, (...)
Ce lieu sans foi ni loi est très excitant donc la Société des Hommes a tout intérêt de conserver ce lieu de nous tel qu'il est : sans foi ni loi. C'est le lieu de tous les dangers pour toutes les Vierges du Monde entier qui servent de sel d'ammoniac au désir flétri de leurs aînés détenteurs de pouvoirs. Rien de mieux qu'un passage par ce lieu pour retrouver l'inconscience de l'adolescence afin de repartir d'attaque dans l'espace public partagé - savoir qu'il existe suffit à se revivifier. Cela nous sert tant de protéger ce lieu de la transgression, de le laisser dans l'obscurité la plus complète -car si on venait à légiférer - à crever l'abcès pourrait-on dire - l'excitation, l'érotisme comme ils disent, se dégonflerait comme un soufflet. Il n'y aurait que des cadavres empalés les uns dans les autres et ce n'est pas d'effroi dont on parlerait mais de tristesse. "
Frédéric Aspisi : écrivain "injustement" (méconnu d'un large public, parce que ce n'est pas un inconnu -extrait : d'un roman-épreuve - c'est un matin comme les autres - déposé à la SACD)
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sur Wikipédia
Le prolétariat est, selon Karl Marx, la classe sociale opposée à la classe capitaliste. Elle est formée par les prolétaires.
Le prolétaire ne possède pas de capital (ni de moyens de production) et doit donc, pour subvenir à ses besoins, avoir recours au travail salarié.

Étymologie

Le mot prolétaire désigne à l'origine un citoyen romain qui n'a que ses enfants (proles) comme richesse. Il forme la classe la moins considérée de la civitas (ensemble des citoyens), constituée de ceux qui ne peuvent s'acheter aucune pièce d'armure et qui ne possèdent le droit de vote qu'en théorie. C'est la dernière classe sociale.

Le prolétariat marxiste

Selon la définition de Marx et des marxistes, le prolétariat est constitué de l'ensemble des salariés et des chômeurs (considérés comme des salariés sans emploi), en définissant le prolétariat comme la classe sociale qui, pour avoir de quoi vivre, est obligée de vendre sa force de travail à la classe antagoniste qui dispose du capital et des moyens matériels de production[. Karl Marx et Friedrich Engels proposent plusieurs définitions du prolétariat : « il faut entendre par prolétaire le salarié qui produit le capital et le fait fructifier, et que M. Capital [...] jette sur le pavé dès qu'il n'en a plus besoin » (Le Capital).[ Dans le Manifeste communiste (1848), Marx parle du prolétariat comme étant « la classe des travailleurs modernes ». Selon Engels : « Par bourgeoisie, on entend la classe des capitalistes modernes, qui possèdent les moyens de la production sociale et emploient du travail salarié ; par prolétariat, la classe des travailleurs salariés modernes qui, ne possédant pas en propre leurs moyens de production, sont réduits à vendre leur force de travail pour vivre. »

L'intérêt du prolétaire est d'obtenir le plus possible de son travail, tandis que réciproquement le propriétaire des moyens de production cherche à minimiser ce coût. Le prolétaire a donc des intérêts contraires à ceux du bourgeois (ou capitaliste). D'où un conflit entre eux, la « lutte des classes ».

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-Tu sais ce que c'est des images d'un texte qui reste encore non publié ? c'est comme une tombe à un inconnu sans papiers à la fosse commune, dont la terre est encore meuble, sous les pieds, à moins que ce soit un terreau, combien d'écrivains ont du écrire des premiers romans qui ne se publient qu'après. 

"On se sait condamné à ça, le désir et la mort - c'est d'une fatigue.

(...)


On a soigneusement cessé nos relations avec ceux qui ne cessent de se plaindre ou de râler, avec ceux qui font du chantage affectif, avec les paresseux qui en deviennent idiots - bref les latins - et de fait, on se retrouve seul- ce n'est pas ce qu'on imaginait de l'avenir étant enfant. C'est pour ça que je voulais écrire ce récit pour ne plus mentir à l'enfant que je fus - lui bien montrer que tout était faux : Paris la plus belle ville du Monde", "Les artistes sont des gens très originaux", etc. : rien que du mensonge pour les petits provinciaux dans mon genre - "J'ai froid putain !"- les passants se retournent et me regardent.

(...)

Les questions sont dans l'air du temps et nous sommes une femme il y a de cela des millénaires quelqu'un imagine cela et me le dicte mais ce n'est pas moi qui parle - je récite. La femme fécondée par le vent, accroupie entre les gens attend d'être pollinisée. Le vent siffle à ses oreilles - la femme est seule. Elle est loin des hommes et tout près de la mer dont on entend le roulis derrière les joncs. Les alizés enlacent la femme et se ramassent dans son ventre - la femme est balayée de semences. Les semences magiques brillent phosphorescentes et se collent au visage de la femme, sous les yeux par exemple. Puis les paillettes fondent à la chaleur de la peau et pénètrent la femme par les pores. Un jour elle est enceinte et il faut préparer la venue au monde d'un être nouveau - le désir d'enfant, c'est dans l'air du temps -la femme règne. 

(...)

Les riches sont amoraux, c'est pour ça qu'ils sont dans la dé-régularisation / les riches sont pour la morale appliquée aux pauvres mais pas à eux car ils considèrent que c'est un frein à leur liberté d'entreprendre, à leurs fantasmes en quelque sorte. Les riches n'ont pas besoin de morale car ils ont des buts : conservation du patrimoine, fructification des capitaux, etc. - en fait, riches et pauvres forment un seul et unique groupe : la société des Hommes sans cesse en état de guerre pour se protéger.

Les pauvres de ma rue sont méchants - on voit clairement ça au marché car les pauvres de ma rue cherchent toujours à s'imposer brutalement : leur force est une force physique, simple. Il n'y a pas de fraternité entre pauvres, pensais-je, en tout cas entre les pauvres de ma rue... et je pourrais dire entre les pauvres de la ville. Les pauvres de ma rue n'ont aucune conscience politique commune, comme on dit - comme d'aucun croit - ils sont pauvres et veulent s'en sortir personnellement.

Les pauvres aiment les riches, c'est leur modèles. Les pauvres veulent renverser les riches pour prendre leur place : c'est la révolution. Les pauvres sont des conservateurs et ils aiment les choses claires et simples comme les riches. Les riches sont des assassins au même titre que les pauvres, pensais-je, il n'y a aucune différence. La discorde entre riches et pauvres portent seulement sur la répartition de la richesse mais riches et pauvres ne remettent jamais en cause qu'ils sont là pour conserver l'espèce - ça ne leur traverse pas l'esprit. Les pauvres veulent l'argent des riches et inversement, ainsi forment-ils un groupe uni qui est la Société des Hommes qui n'a un seul et unique but, la conservation de l'espèce. Tout ce qui gêne au bon déroulement de la conservation de l'espèce est retiré de la Société des Hommes, pensai-je. Les pauvres et les riches, qui sont les mêmes bannissent l'homosexualité, le suicide et pour les filles, la sodomie. "  



ex-cie Gospel aspisi, dramaturge et acteur aussi l'ai-je assez dit, non l'avenir est dans la répétition et le secret remis aux amateurs autodidactes ; il y aura bien un jour une nouvelle planète où l'on pourra s'endormir bercé par les rayons d'une lune qu'on pourra comme toucher du doigt... et donc Frédéric Aspisi devenu réalisateur, co-réalisateur avec mon amie, parce qu'il ne fallait pas le dire.... Lise Bellynck : par les montagnes, ils sont craints par leurs profils atypiques !? des indiens en quelque sorte.... Ils cherchent une salle pour la projection de leur film et ne craignez rien ils ne sont pas ni méchants ni brutaux ni incisifs, seulement singuliers et peu enclins au sacrifices en tous genres et aux soumissions qu'on pourrait de manière même subtile, leur imposer.  Ils sont presque libres dans la société d'aujourd'hui... vous imaginez !
déterminés sommes nous par notre cadre de vie, ils n'ont pas hésité à en changer.  A quitter leurs rues à Paris pour les montagnes.

J'espère qu'il existe  un cadre culturel capable de donner encore asile à un film hors-circuit.

la vidéo de leur vœux.... http://vimeo.com/58398569
et en attendant que leur film passe ailleurs,
le 1er mars à 18h à la maison du parc national des écrins de la chapelle-en-valgaudemar, projection de "par les montagnes", un film de lise bellynck et frédéric aspisi



 
Juste un mot à Monsieur Frédéric Aspisi, comme une conclusion en attendant que je touche au dénouement, le roman s'il faut l'écrire,  il faut ne jamais oublier le lecteur comme au théâtre le spectateur, il faut qu'il reste saisi et non pas voyeur ou receveur de doléances... quoique ?  plaintes provocations haines même celles qui sont décryptées comme haines déclinées, à l'origine de celle des parents.  Alors qu'haine n'est pas la bonne distance, c'est encore fusionnel.... et/ou prétentieux, conscience de rivalités.
Mais rien ne doit être censuré ? Regarde Thomas Bernhard oui mais lui c'est avec son pays, et toi ? et moi : avec tout et un chacun.... Cioran, avec sa mère.... ("destructeurs des jours heureux") Borghes
Quand on a été maltraité, mal assorti, mal ressorti des limbes, puis des linges de l'enfance, le seul moyen de commencer à respirer au large : c'est qui sait passer les âges de la vie et conserver aussi les meilleures choses comme les relations amoureuses entre un homme et une femme / oui en faire une chanson un voyage et aussi écrire un livre 2,3, 5, n'avoir de cesse...mais ou et puis, oser avoir un enfant.... ce serait pas mal non plus !
enfin c'est une autre écriture avec épreuves, ratures, chapitres, recommencements garantis...
Pour mettre bas les masques, il en faut combien ? de livres ou d'enfants !
Je vous le dis oui je regrette de ne pas avoir eu d'enfant car j'en avais encore plus besoin que d'écrire et j'en veux aux hommes, à la famille qui m'ont convaincue d'avorter mais je ne regrette pas d'avoir pris cette liberté car je ne voulais pas d'un enfant qui ne soit pas désiré à la base par les 2 parents... je n'en voulais pas...et donc à l'époque merci madame Simone Weill et aujourd'hui merci Madame Taubira d'avoir permis le mariage gay, car oui c'est ça : cela fait une raison de plus de pouvoir avoir et aimer avoir un enfant d'une personne qu'on aime et de l'élever...
ô  ce que je sais c'est que l'intelligence fulgurante fait de plus en plus mal aussi à notre époque... comme un éclair de fer, et elle est reléguée sous le manteau... puisqu'on a déjà tout dit, et quelle forme ?! des reportages choisis le il le je ????
à suivre.... il ne me reste que quelques pages.... et des extraits fulgurants encore à vous recopier

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