Chers,
Je ne veux pas dépasser mais je n'arrive pas, c'est
peut-être pour cela que j'ai retrouvé le goût de la lecture. Oui j'ai attendu
de lire un livre en deux jours avant que de vous écrire. Comme si une page se
retournait.
A la retraite depuis plus de 3 mois ayant perdu mon père
aussi, depuis...
Le goût des livres, des romans de toutes espèces, se reprend
mieux que le vélo ou le sport, comme le goût des bonnes choses de la vie, par
la volonté ou la mode ou par la non volonté, la non-adéquation la survie ou la
vie.... cela relie les générations.
Mon père aimait lire des romans historiques, de la poésie,
des essais politiques.
des biographies aussi, comme moi.
Sinon je lis tout en sachant qu'il me faudrait relire ce que
j'ai dévoré plus jeune, Colette, Yourcenar Duras et pour les hommes Maupassant,
Stendhal Flaubert, Camus, Sartre, Roth, Harisson mais hors cela, j'ai beaucoup
lu de théâtre. Car j'en ai joué et j'en fais toujours un peu en aidant des
groupes amateurs, à des cours en assistant, remplaçant un ami, leur professeur
metteur en scène.
Il faut des amis nombreux pour parler des livres, se les
passer, se les raconter et des bibliothèques et des librairies pour se les
procurer. Car les lecteurs connaissent la saveur des conversations et goutent
aussi l'épaisseur du silence.
Les derniers livres que j'ai lus : -Un an après, d'Anne
Wasiemsky pour cette impression d'y être un peu à cette époque de 1968, avec les
cinéastes de la Nouvelle Vague, j'ai lu ces autres livres, je la suis on se
suit… et je ne la confonds avec personne.
-Les bijoux de pacotille de Céline Millat-Baumgartner, un
1er roman bouleversant et tellement digne, d’une jeune femme de 31 ans, qui m'a
touché et éloigné à la fois de la peur, de l'abandon, la maladie, la mort.
Jean-Jacques Rousseau/Henriette correspondances 1764-1770. À
Henriette Rousseau ne lui a répondu que deux lettres alors qu'elle lui a écrit
si sensiblement intelligemment pour égrener tout le bien ressenti à sa lecture,
à sa philosophie au bien-être de l'étude pour réduire l'emprise de la
mélancolie. J'aime infiniment l'épistolaire.
-Ça s'est fait comme ça : de Lionel Duroy, biographie de
Gérard Depardieu si bien écrite, quelle imprégnation des morts en lui, quelles
forces de vie, provocantes comme pour cacher des méchantes morsures, quel
cheminement de la totale inculture à toute la complexité de monstres de la
littérature et du cinéma. Il a été pillé lui aussi...
Si je veux faire partie de ce jury là c'est parce que je
change de période de ma vie, c’est parce que je lis écris et écoute beaucoup la
radio, c’est parce que je vais au cinéma, c’est parce que j'aime bien Monsieur
Ruffin, une sorte de Stefan Zweig de nos jours. Parce que c'est la 2ème fois
que je vous écris. Parce qu'il y a danger, et c’est parce que je crois qu’il y a
urgence…. de rassembler le plus de puristes et de touristes à la culture et à
la littérature. Parce que j'aime aimer les gens et que nous sommes tous dans
l'aile du temps des éphémères.
Bien à vous.
Nathalie Feyt
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