http://www.les-lectures-de-cachou.com/tag/vampires/
le film de Jarmush sur des vampires
est beau si beau dans "les restes" de ce qui resterait de l'amour
de toutes nos humanités, nos civilisations de gaspilleurs : de zombies
il y a une phrase sur la reconnaissance et le talent.
un des deux : l'homme vampire musicien romantique bipolaire ganté tout de noir vêtu
dit d'une chanteuse libanaise qu'il entend dans un bar de TANGER
qu'elle a un immense talent
la femme l'amour de "sa vie" éternelle, toute de blanc vêtue, vampire ganté, elle aussi,
lui répond qu'elle va avoir beaucoup de succès et lui, sa répartie, j'espère que non !
Les décors, les lumières sont si belles tout le temps comme un mélange de toutes les fins,
d'abolition des saisons intermèdes et toujours la nuit,
de tous les brouillards, de toutes les poussières….
et dans leurs antres,
de toutes les brocantes du son, des instruments, des tissus, tapis, de tous les temps, vêtements,
portraits, livres…. elle lit en aveugle en touchant pour sentir l'âge de tous les signes
c'est si beau en eux et chez eux que cela donnerait l'envie de boire du sang O+....
http://www.deslettres.fr/lettre-de-charles-baudelaire-richard-wagner-je-veux-vous-dire-que-je-vous-dois-la-plus-grande-jouissance-musicale-que-jaie-jamais-eprouvee/
"[Paris.] Vendredi 17 février 1860
Monsieur,
Je me suis toujours figuré que si accoutumé à la gloire que fût un grand artiste, il n’était pas insensible à un compliment sincère, quand ce compliment était comme un cri de reconnaissance, et enfin que ce pouvait avoir une valeur d’un genre singulier quand il venait d’un Français, c’est-à-dire d’un homme peu fait pour l’enthousiasme et né dans un pays où l’on ne s’entend guère plus à la poésie et à la peinture qu’à la musique. Avant tout, je veux vous dire que je vous dois la plus grande jouissance musicale que j’aie jamais éprouvée. Je suis d’un âge où on ne s’amuse plus guère à écrire aux hommes célèbres, et j’aurais hésité longtemps encore à vous témoigner par lettre mon admiration, si tous les jours mes yeux ne tombaient sur des articles indignes, ridicules, où on fait tous les efforts possibles pour diffamer votre génie. Vous n’êtes pas le premier homme, Monsieur, à l’occasion duquel j’ai eu à souffrir et à rougir de mon pays. Enfin l’indignation m’a poussé à vous témoigner ma reconnaissance ; je me suis dit : je veux être distingué de tous ces imbéciles.
La première fois que je suis allé aux Italiens pour entendre vos ouvrages, j’étais assez mal disposé, et même je l’avouerai, plein de mauvais préjugés ; mais je suis excusable ; j’ai été si souvent dupe ; j’ai entendu tant de musique de charlatans à grandes prétentions. Par vous j’ai été vaincu tout de suite. Ce que j’ai éprouvé est indescriptible, et si vous daignez ne pas rire, j’essaierai de vous le traduire. D’abord il m’a semblé que je connaissais cette musique, et plus tard en y réfléchissant, j’ai compris d’où venait ce mirage ; il me semblait que cette musique était la mienne, et je la reconnaissais comme tout homme reconnaît les choses qu’il est destiné à aimer. Pour tout autre que pour un homme d’esprit, cette phrase serait immensément ridicule, surtout écrite par quelqu’un qui, comme moi, ne sait pas la musique, et dont toute l’éducation se borne à avoir (avec grand plaisir, il est vrai) quelques beaux morceaux de Weber et de Beethoven.
Ensuite le caractère qui m’a principalement frappé, ç’a été la grandeur. Cela représente le grand, et cela pousse au grand. J’ai retrouvé partout dans vos ouvrages la solennité des grands bruits, des grands aspects de la Nature, et la solennité des grandes passions de l’homme. On se sent tout de suite enlevé et subjugué. L’un des morceaux les plus étranges et qui m’ont apporté une sensation musicale nouvelle est celui qui est destiné à peindre une extase religieuse. L’effet produit par l’introduction des invités et par la fête nuptiale est immense. J’ai senti toute la majesté d’une vie plus large que la nôtre. Autre chose encore : j’ai éprouvé souvent un sentiment d’une nature assez bizarre, c’est l’orgueil et la jouissance de comprendre, de me laisser pénétrer, envahir, volupté vraiment sensuelle, et qui ressemble à celle de monter dans l’air ou de rouler sur la mer. Et la musique en même temps respirait quelquefois l’orgueil de la vie. Généralement ces profondes harmonies me paraissaient ressembler à ces excitants qui accélèrent le pouls de l’imagination. Enfin j’ai éprouvé aussi, et je vous supplie de ne pas rire, des sensations qui dérivent probablement de la tournure de mon esprit et de mes préoccupations fréquentes. Il y a partout quelque chose d’enlevé et d’enlevant, quelque chose aspirant à monter plus haut, quelque chose d’excessif et de superlatif. Par exemple, pour me servir de comparaisons empruntées à la peinture, je suppose devant mes yeux une vaste étendue d’un rouge sombre. Si ce rouge représente la passion, je le vois arriver graduellement, par toutes les transitions de rouge et de rose, à l’incandescence de la fournaise. Il semblerait difficile, impossible même d’arriver à quelque chose de plus ardent ; et cependant une dernière fusée vient tracer un sillon plus blanc sur le blanc qui lui sert de fond. Ce sera, si vous voulez, le cri suprême de l’âme montée à son paroxysme.
J’avais commencé à écrire quelques méditations sur les morceaux de Tannhäuser et de Lohengrin que nous ]avons entendus ; mais j’ai reconnu l’impossibilité de tout dire.
Ainsi je pourrais continuer cette lettre interminablement. Si vous avez pu me lire, je vous en remercie. Il ne me reste plus à ajouter que quelques mots. Depuis le jour où j’ai entendu votre musique, je me dis sans cesse, surtout dans les mauvaises heures : Si, au moins, je pouvais entendre ce soir un peu de Wagner ! Il y a sans doute d’autres hommes faits comme moi. En somme vous avez dû être satisfait du public dont l’instinct a été bien supérieur à la mauvaise science des journalistes. Pourquoi ne donneriez-vous pas quelques concerts encore en y ajoutant des morceaux nouveaux ? Vous nous avez fait connaître un avant-goût de jouissances nouvelles ; avez-vous le droit de nous priver du reste ? – Une fois encore, Monsieur, je vous remercie ; vous m’avez rappelé à moi-même et au grand, dans de mauvaises heures
CH. BAUDELAIRE.
Je n’ajoute pas mon adresse, parce que vous croiriez peut-être que j’ai quelque chose à vous demander."
"l'amour de mon mari était merveilleux, fait de passion, d'admiration, de respect, de protection. Il avait une parfaite connaissance de ce qui me convenait. Sur le plan professionnel, il était une oreille attentive et un œil perçant. J'avais alors totalement confiance en son jugement. Il voulait pour moi le meilleur et était sans doute le mieux placé pour le discerner. Son amour n'avait rien d'aveugle. Il était vigilant pour moi et assez humble pour s'effacer. Il ne voulait pas courir le risque d'être une entrave à ma carrière. Il n'a jamais été jaloux de mon succès et bien souvent il me poussait pour que je sois en avant dans la lumière qu'il avait repérée pour moi. Son plaisir était que je me réalise. À une époque où le développement personnel et l'accomplissement de soi gênerait un égoïsme narcissique malsain, il opposait le don qui ne peut naitre que dans l'amour et la confiance."
ce texte c'est le mode d'emploi, perdu par tant d'artistes en couple pour peu de temps, si souvent.
cette époque c'était en 1933... là sur la photo avec son mari, Lucien Pascal
Photo du livre : Cent ans c'est passé si vite... livre de Gisèle Casadesus,
L'abri film documentaire plus au bord du monde qu'au bord du monde(un autre film lui tourné à Paris), une critique sur France-Musique et pourtant c'est un suisse(le pays des Rollex) qui l'a réalisé... film documentaire à voir absolument sur les SDF. C'est un film qui dure au delà, de toutes les rigueurs de notre temps.
je me suis dit avec une amie que dans ce film tout était si réel et sans jugement aucun, qu'on allait réaliser, mais en tout les cas,ce film de vrai cinéma redonnait comme une dignité naturelle à tous ceux qu'ils touchent. Et je peux vous dire qu'après la projection, sans débat organisé, les gens débattent. Certes un film ne suffit en rien à changer le regard de ceux qui ne le verront jamais mais quand même le Nu bleu de Matisse tout le monde ne l'a pas vu et pourtant il en atteint des gens...
Mon Homeland ne m'a pas décue il y va creshendo.... à la fin j'attendais un coup de théâtre un coup de feu un mort alors que tout est suggéré. J'attends tellement la suite, déjà.(critique des Inrocks)
Juste vous faire remarquer que le bébé de Carrie, Frannie, ressemble tellement à son père Brody (mort à la saison précédente) précisions Metronews sur le meilleur casting enfant.
La suite est bien prévue (selon L'internaute)
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