mardi 6 octobre 2009
Michel Fau et encore une critique des Enfants de Saturne
Michel Fau et Bruno Sermone
Sur l'Express
"Que reste-t-il après deux heures bien sonnées, à part des gradins mouvants permettant une belle utilisation de l'espace scénique et un Michel Fau magnifique, dont la gestuelle allie la grâce et le burlesque? Pas grand-chose de ce torrent de mots et de mythes remâchés par Olivier Py, opposant les secrets de la famille à l'heure où un magnat de la presse s'éteint, à la dislocation d'un monde porté par une information qui n'en dit plus l'histoire. Tout à sa volonté de mettre en avant l'image théâtrale (cris, sueur et larmes) comme antidote à la parole perdue, Py se perd dans son sujet, dont on peine à entrevoir la finalité. Et, du coup, la pertinence."
Ah ! j'enrage et je vous copie ces quelques lignes à peine écrites et bien écrites qui plus est, de quelqu'un qui a beaucoup de connaissances. Mais, il a du depuis longtemps certainement fermer toutes les écoutilles. Il a du aussi se calfeutrer au fond de la coque de ce navire, de ce Titanic qui pourtant reprend la mer et qui ne se casse pas en deux dans la mer glacée...
Comment peut-on écrire que Michel Fau est magnifique et si bien souligner sa gestuelle. Sa gestuelle est unique faite de grâce de contre-temps et de décalage. Michel Fau est chanteur danseur acteur à chaque pas mais quand il défend un rôle un spectacle un texte une troupe un spectacle de cette façon, c'est qui y est partie prenante, c'est qu'il y a de quoi.
Comment s'arrêter en chemin d'écoute, de cette façon, c'est un critique qui est parti qui s'est évanoui dans son papier à faire... une commande conforme à l'air du temps...
Remâcher quoi ? l'amour, les pauvres les riche... les mythes, contre la poésie d'Olivier Py ? Attendez que j'ai le texte et que j'ai le temps de vous en recopier des pages... les couleurs par larges aplats
Je m'offusque comme lorsque j'avais 20 ans et que l'on se disputait sur des livres des films des acteurs : Chéreau...
Mais ce n'est même pas cela, cette critique ce n'est pas du fiel de la haine de l'envie de l'échange avec une personne saisissant les ailes de la colombe qui se transforme en Aigle noir, non, c'est un opportun qui a décidé de faire confiance à l'air du temps à la majorité des autres critiques... il a zappé, il a lâché prise
La preuve, cette personne y a vu :"la dislocation d'un monde porté par une information qui n'en dit plus l'histoire."
Et puis...
Mais est-ce que vous savez, qu'ainsi Éric Libiot, vous empêchez une partie du public de venir jusque là, jusqu'aux Ateliers Berthier ? J'entends nos chers élèves passionnés qui vont et retournent plusieurs fois par mois au théâtre y découvrir tous les théâtres... me dire : "ah ! bon ça t'a plu, t'as vu les critiques sont pourtant mauvaises ?"
Justement manifestez-vous où l'on ne vous guide pas par curiosité ou par bouche à oreille
Olivier Py, certains aimeraient bien qu'il chute qu'il s'assagisse se taise soit épinglé comme "remâcheur" : il a eu beaucoup de chance... c'est le hasard s'il est directeur de l'Odéon...
Déplacement : acceptez vos doutes et la difficulté...
Et puis par curiosité soit, car il y a plusieurs degrés de lecture : des strates et certains peuvent prendre des risques. On ne consomme pas , on ne comprend pas tout tout de suite dans un spectacle de théâtre aussi dense.
Comme j'ai fait pour la guerre des Étoiles pour les films de Jeunet pour des livres des BD pour du Théâtre tant de théâtres différents par exemple comme à Avignon IN et Off : j'y suis allée par curiosité. Tarantino, est lui aussi devenu une référence.
Pensez, mon Dieu ! au public par exemple qui n'est pas blasé et qui par exemple n'a jamais vu de pièce de Monsieur Olivier Py ; ça se gagne, ça se vit c'est comme Shakespeare ou Visconti, il n'y a pas de méthode Assimil.
Je vais au bureau hélas tôt et dans un décor brillant de pluie, la pluie noire plastique et dans la nuit... qui s'attarde au matin.
Je ne veux plus aller travailler dans une compagnie d'assurances.
Je donnerai tant pour rester dans un décor amovible de théâtre, mais c'est aussi cela le quotidien, un décor amovible chargé de romanesque qui change de lumière attardez vous et singulièrement, dites, prenez le temps de dire ce que vous voyez, partagez !
Allez voir jouer Michel Fau. Oui, il est magnifique.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire