mercredi 25 novembre 2009

Maison de poupées : 5 mises en scène dont celle à venir de Michel FAU

Succès d'Ibsen et de "Nora" personnage principal...
Pourquoi faire taire ma voix ?
ici... recopier seulement,
parce que je me heurte
plante carnivore que le blog ?
Et si au contraire une bête sauvage dans une jungle "déforestée".
qui meurt lentement...
Si je devais lire plus de livres je choisirai au fil de la sélection de Nicolas Demorand (France Inter).
Guide pour la guérilla des femmes... de l'ex-femme de Besson, hier Retour à Reims... et la faillite des médias 2 auteurs....
bientôt je me mettrais à la discipline, étrange compagnon des mémoires fatiguées saturées, du carnet de bord

demain derniers épisodes de la série 24 h chrono saison 7
toujours pas de cinéma depuis Ruban Blanc...
car plus + de théâtre d'assistance à mon cher metteur en scène / Philippe Person.
Il n'y a pas encore beaucoup de monde pour son spectacle MISÉRABLES d'après VICTOR HUGO... serait-ce le titre ?! les critiques sont toutes quasiment excellentes, les spectateurs ravis, j'espionne les gradins...chers spectateurs...

Sarkozy 2012 : Bush double mandat ?!
l'aveugle ambition confondue avec la responsabilité : Besson, campagne contre les mariages gris...
depuis ces 2 dernières semaines je tombe je chute de toute ma hauteur 2 chutes, genoux couronnés...

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Romersholm et Maison de poupée d’Henrik Ibsen
Paris- Théâtre de la colline jusqu’au 16 février 2010
Le metteur en scène Stéphane Braunschweig inaugure sa première mise en scène en tant que nouveau directeur du théâtre de la colline avec deux pièces d’Ibsen présentées en diptyque, Romersholm et Maison de poupée. Après Peer Gynt, Brand et Les Revenants, il poursuit donc son exploration de l’œuvre du dramaturge norvégien. La pertinence du rapprochement de ces deux pièces apparaît rapidement.
Romersholm

Dans Rosmersholm, le pasteur Rosmer (Claude Duparfait) espère s’affranchir du poids mortifère des traditions de la lignée familiale en épousant la cause politique qui enflamme la jeunesse avide d’idéal et de justice. Il est poussé dans cette voie par Rebekka West (Maud Le Grevellec) une étrange et belle jeune femme qui s’est installée au domaine bien avant la mort tragique de son épouse et avec laquelle il entretient une relation amicale ambiguë. Rosmer vit isolé, coupé du monde extérieur, enfermé dans un rêve qui va tourner au cauchemar. Son ami conservateur Kroll (Christophe Brault) et Mortensgard (Marc Susini), son ancien précepteur, ont, eux, le sens des réalités. Le premier tente de raisonner le pasteur au nom des valeurs anciennes, le second, opportuniste, a espéré un moment se refaire une situation sur le dos des idéalistes qui appellent de leur vœu une société meilleure. Mais Rosmer est trop hors du monde pour assumer un destin politique, il se rétracte, se recroqueville sur le sentiment de culpabilité qui l’envahit quand il prend conscience de son désir pour Rebekka. Il a appris que c’est elle qui a poussé sa femme au suicide pour prendre sa place et lui propose pourtant de l’épouser, espérant dans un geste désespéré échapper à son destin. Le poids de la faute les rattrape tous les deux ; ils n’échapperont pas à culpabilité dans laquelle ils iront se noyer.

Maison de poupée
Dans Maison de poupée, Nora (Chloé Réjon), une jeune femme-enfant, papillonne et s’agite, trouve très amusant d’avoir des enfants, ne vit que pour son époux, Torvald Helmer (Eric Caruso), pour qui elle se fait cajoleuse et enjôleuse et qu’il voit comme une poupée ravissante. Nora, pour sauver la vie de son mari malade, a fait un faux et à cause de cette faute se trouve prise au piège d’un chantage sordide qui aurait pu la conduire au suicide. Quand la vérité éclate, son mari est obnubilé par la honte qui ne manquera pas de retomber sur lui sans entrevoir les motifs nobles qui ont motivé sa femme. Comme le pasteur de Romersholm, mais sur un mode tout différent, Nora est absente au monde réel, une société sans idéal qu’elle ne comprend pas, où l’on ne parle que d’argent et d’ambition sociale. Elle se sauve dans l’imaginaire où elle peut modeler le monde selon ses rêves jusqu’à ce que tout s’écroule. Mais, contrairement à Rosmer, Nora ne s’effondre pas, elle s’en sort par le haut en refusant les valeurs de ce monde et en prenant le risque de mener son aventure personnelle, au-delà d’une émancipation féminine sensible. Elle résiste à la culpabilité et respire tout à coup la vitalité qui fait défaut à Torvald qui n’a rien compris et reste enferré dans sa lecture masculine de la société et des relations entre les hommes et les femmes. Le Dr Rank (Philippe Girard) atteint d’une maladie de la moëlle épinière, figure la présence de la mort métaphorique d’un monde vain. Comme dans Romersholm, les personnages extérieurs sont tous plus ou moins compromis ; comme Rosmer vis-à-vis de Rebekka, Nora prend conscience que son mari n’est pas celui qu’elle croyait et c’est cette révélation qui ébranle définitivement leur univers mais contrairement à Rosmer qui ne s’en remet pas, Nora renaît à elle-même. La maison de la poupée Nora s’effondre avec toutes ses fausses valeurs. Il reste à reconstruire joyeusement et courageusement un monde qui lui ressemble.
Un travail élégant de mise en perspective
Braunschweig met en scène les deux pièces dans un large espace épuré dont il signe la scénographie. Tout dans Romersholm semble figé alors que Maison de poupée est traversé par une pulsion de vie. A la galerie de portraits des ancêtres de Romersholm qui auront raison du pasteur s’oppose la porte d’entrée, et sa boîte aux lettres, monumentale de l’appartement de Nora par laquelle le drame éclate pour finalement lui ouvrir la porte de la vraie vie. Dans sa gestuelle étriquée et introvertie, Claude Duparfait interprète un pasteur pétrifié par la rigueur morale et la peur du péché mortel. Chloé Réjon est une Nora frivole et inquiétante, un feu follet, un papillon près de se brûler les ailes, une enfant sortie brutalement de sa chrysalide pour accéder dans la douleur à son statut de femme, d’être humain. Enfantine dans son jean et son pull rouge, tragique dans sa robe de voile noir ou vêtue de la ravissante robe folklorique qu’elle voit comme son linceul. Avec son débit de voix un peu traînant, Eric Caruso crée juste ce qu’il faut de malaise ; il est un Helmer exaspérant de certitudes masculines et touchant de naïveté. Près d’eux, l’ami solitaire et désenchanté, amoureux de Nora, le Dr Rank auquel Philippe Girard donne une belle présence. Sans oublier Annie Mercier, qui était la formidable Dorine du Tartuffe mis en scène par Brauschweig, lien subliminal entre les deux pièces où elle joue encore les domestiques. Stéphane Braunschweig nous offre une intense et longue traversée dans l’univers d’Ibsen qui a la faveur des metteurs en scène puisque sont programmées cette saison pas moins de cinq mises en scène de Maison de poupée dont celle de Michel Fau avec Audrey Tautou, celle de Martinelli avec Marina Foïs ou celle de l’Argentin Daniel Veronese qu’il mettra en regard avec Hedda Gabler dans le cadre du festival Standard idéal à la MC 93 de Bobigny en février 2010.
Romersholm d’Henrik Ibsen, mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig, traduction Eloi Recoing. Avec Christophe Brault, Claude Duparfait, Maud Le Grevellec, Annie Mercier, Marc Susini, Jean-Marie Winling. mercredi à 19h30, vendredi à 17h, samedi à 17h et dimanche à 15h30. Durée : 2h30. Maison de poupée, d’Henrik Ibsen, mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig, traduction Eloi Recoing. Avec Chloé Réjon, Eric Caruso, Philippe Girard, Bénédicte Cerutti, Thierry Paret, Annie Mercier, Yann Leguern et les enfants, en alternance, Esther Denis, Nil dudoignon-valade, Victor Fisbach, Lou Pouillon. mardi à 19h30, jeudi à 20h30, samedi à 20h30 et dimanche à 19h. Durée : 2h30. Les deux spectacles sont joués en alternance en semaine et en intégrale le week-end. Du 14 novembre au 20 décembre 2009 et du 9 janvier au 16 février 2010. Réservation ; 01 44 62 52 52."
© Elisabeth Carecchio

Le mardi 24 novembre 2009

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