Philippe Person metteur en scène et comédien du Lucernaire vous donne ses conseils artistiques
Philippe Person est un Metteur en scène de talent et comédien français contemporain. Il possède d'ailleurs le mythique Lucernaire avec 3 salles de théâtre, 3 salles de Cinéma, une librairie, un restaurant, un bar, un hall d’exposition,il restait à créer une école d’art dramatique. A partir du 7 septembre, ce sera chose faite, et sous la direction de Philippe Person.
1. Philippe Person Bonjour! Directeur du théâtre Lucernaire depuis 2009, aujourd'hui vous ouvrez une école, parlez nous de ce projet?
PP: Le Lucernaire a toujours été "ma maison", c'est là que j'ai débuté en tant qu'acteur et Metteur en scène, c'est là que j'ai poursuivi ma carrière et c'est le lieu que j'ai dirigé pendant six ans.
C'est un lieu formidable, fourmillant, pluridisciplinaire. Il y manquait un vrai projet de formation de l'acteur. C'est tout naturellement que cette idée s'est imposée à moi. Ce lieu a toujours été un tremplin pour les jeunes compagnies, une place importante de la "jeune création".
Aujourd'hui, former des acteurs dans un théâtre, c'est les mettre très vite en face des réalités du métier.
Le Lucernaire est le lieu idéal pour créer une école qui ne ressemblera pas tout à fait aux autres. Elle sera vivante, en mouvement avec de nombreux intervenants, professionnels en activité, qui interviendront régulièrement. Et chose essentielle : elle formera au métier d'acteur et les aidera à "trouver du travail". Elle préparera aux auditions, aux Casting, elle leur fera rencontrer de nombreux professionnels susceptibles de les faire travailler.
2. Vous êtes acteur et Metteur en scène, Artiste pluridisciplinaire, passionné, que conseillez-vous aux artistes qui souhaitent se lancer dans carrière artistique comme la vôtre?
PP: Ne pas se mentir, connaître ses qualités et ses défauts, avoir une envie folle de travailler et de découvrir, être curieux, savoir s'amuser avec un texte, avoir envie de jouer tous les rôles même ceux qui à priori ne sont pas faits pour nous et se rendre compte que le "plateau", une scène avec quatre murs, c'est un formidable lieu de création, un lieu où l'on peut tout inventer avec la parole et le corps.
3. Quelles sont les qualités requises pour devenir un comédien de talent?
PP: Il y a de nombreux bons comédiens. Pour devenir un grand comédien, il faut une petit chose en plus. cette petite chose cela peut-être une singularité qu'on a su exploiter. Avant tout les grands comédiens savent jouer, inventer, ils ont comme une sorte d'instinct en abordant les rôles, ils les "sentent" immédiatement. Les grands comédiens dans leur apprentissage ont compris comment cela se passer en eux pour restituer un rôle. Ils jouent, créent avec ce qu'ils sont et savent le transformer. Ca peut être inné, ça peut se travailler. Et puis, je crois qu'un grand comédien a une forme d'intelligence, il a de la culture. Il pense !
4. Après avoir joué dans de nombreuses pièces de théâtre, j'imagine que vous avez passé de nombreux castings, quel est votre pire souvenir de Casting?
PP: Un Casting pour lequel on recherchait des comédiens qui devaient interpréter dans un Film ... des animaux. Sans aucun texte, seulement en imitant les animaux. Je me suis retrouvé dans une salle à faire devant trois personnes, des mimes et des bruits d'animaux. terrible ! Le Film ... n'a jamais existé
5. Et le meilleur?
PP: Le meilleur ? Le premier ! J'ai eu la chance d'être engagé, immédiatement après ma formation, par un Metteur en scène qui est devenu un ami (Philippe Honoré) et avec lequel je travaille depuis plus de trente ans. Ce "Casting" reste un grand souvenir dans ma vie.
6. Quels conseils donneriez-vous à vos futurs élèves afin de se préparer au mieux et réussir les auditions d'admissions dans votre école?
PP: Savoir son texte ! Non, je plaisante, cela va de soi. Pour une Audition, on a toujours le trac. Il faut donner le meilleur de soi-même, même s'il y a des maladresses, je verrai le potentiel, c'est ça qui va m'intéresser. On passe une Audition pour école pas pour un rôle. Il faut que le futur élève me donne envie de travailler avec lui. Aborder l'Audition, en confiance, décontracté et dans le plaisir.
7. Racontez nous vos débuts, vous avez été vous même élève?
PP: Oui, justement pour intégrer l'école, il y avait aussi une Audition. Mon professeur de l'École m'a dit que j'avais été très mauvais lors de l’audition mais qu'il avait senti une telle envie, une telle détermination à faire ce métier qu'il m'a accepté. Je l'en remercie encore aujourd'hui. J'ai fait pendant un an, matin, midi et soir du théâtre encore du théâtre et j'allais au théâtre, je voyais tout, dans tous les genres. j'étais assoiffé de tout. Plus le temps passait, plus je savais que j'étais fait pour ce métier et puis la chance .... comme je vous disais tout à l'heure, premier Casting, premier rôle.
8. Dans le milieu théâtral, peut on parler d'une famille comme au Cinéma?
PP: On peut surtout parler d'une famille comme de La famille avec ses secrets, ses trahisons, ses non-dits, ses hypocrisie, ses amours .... Ce milieu n'est pas toujours tendre sous ses aspects lisses et cordiaux mais c'est aussi un milieu où de vraies rencontres artistiques, amicales peuvent se faire, des rencontres décisives pour son travail et sa vie. Créer une pièce est une grande aventure où l'on vit avec ses partenaires pendant plusieurs mois, c'est souvent une aventure extraordinairement exaltante, passionnante, parfois elle peut-être décevante, comme dans la vie ....
9. L’école du Lucernaire ce sont des cours mais aussi des stages, Master class... Vous êtes entouré de grands noms, racontez nous.
PP: Je pense que c'est un bon exemple d'être face à des gens qui ont réussi, qui réussissent. ce n'est pas une école où l'on vient enseigner parce qu'on a pas de travail. Surtout pas. J'ai choisi des professionnels en activité pour qui la transmission est importante. Il y a de grands acteurs que ça n'intéresse pas. Toutes celles et ceux que j'ai choisis sont passionnés par cette aventure, celle de transmettre. Vous savez, c'est une chose incroyable de voir comment un acteur se façonne petit à petit, comment il prend confiance en lui, comment il ose... On ne s'en lasse pas.
Cet enseignement doit être une passion. C'est le cas de tous celles et ceux dont je me suis entourées et pour qui cela représentait aussi quelque chose de le faire au Lucernaire, lieu indépendant de création. Elisabeth Mazev, Nathalie Boutefeu s'occuperont avec moi des cours d'interprétation. Régulièrement d'autres interviendront : Florence Le Corre, Philippe Honoré, Sylvie Van Cleven, ... (liste complète sur le site)
Les Master class qui auront lieu toutes les six semaines seront des moments d'exception. les élèves pourront questionner des professionnels reconnus au parcours souvent surprenant. certains, même, accepteront de les faire travailler. des Master class en deux temps : la rencontre et le travail en direct. JJ Beineix, Philippe Calvario, Jeanne Cherhal entre autre viendront nous faire profiter de leur Expérience.
Philippe Person, merci d'avoir répondu à nos questions et surtout faîtes découvrir de nouveaux talents grâce à votre école. Les auditions sont ouvertes
l'école du Lucernaire
Informations:
Nos castings : http://www.casting.fr/casting
Nos conseils : http://www.casting.fr/advices/les-conseils.html
Le lexique artistique : http://www.casting.fr/keywords/lexique.html
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jeudi 30 juillet 2015
lundi 13 juillet 2015
Avignon Off et In Chaud show ! Expo Chéreau et Snif, je n'irais pas à Figeac
Quelle mésaventure, dyslexie ma sœur, je voulais juste rectifier l'écriture ou la casse et voilà que j'ai tout effacé en cliquant sur la flèche en haut à gauche : précédent, la page s'est affichée blanche et là pourquoi ai-je demander l’Aperçu, parce que je ne trouvais plus le suivant du précédent... ah ma mère a raison on est peu de chose....
Bon comme je reviens de vacances qui se sont très bien passées, c'est le test, je ne suis pas de mauvaise humeur, ni désarmée, je vous le recompose....
sans toutes les nuances... oubli : mon frère !
sur le In et le Off 2015 : qui est dans le off le veut, mais qui n'est pas dans le In, ne le veut pas, forcément, et c'est là toute la différence, ce n'est pas un échange, une circulation entre les deux, c'est une cohabitation politique, avec Olivier Py comme avant avec tous les autres, ça me rappelle un peu cet adage : on ne mélange pas les torchons et les serviettes. C'est vrai aussi que dans le Off il y a des lieux considérés comme le In du Off : les Halles la Manufacture, la condition des soies.
Espérons que l'article sera une bonne dissertation plutôt qu'une critique acerbe , une refonte de l'esquisse initiale. Cet Avignon, m'a redonné de la joie et l'envie d'en "découdre".
De la gare TGV d'Avignon, nous sommes arrivés au gîte :
Tous les spectacles du Off dans l'ordre du top ten ?
Les 3 spectacles du In qui à moi m'ont beaucoup plu mais qui ont mécontenté un de mes proches sont,
... mais pourquoi placer tout en haut, en 1er, les spectacles du In
donc pour le Off(adultes)
-King Kong Théorie de Virginie Despentes La pépinière Théâtre : alors là je ne m'attendais pas du tout à si bien, quelle justesse rendue au propos à la théorie, à King Kong, aux comédiennes, aux femmes, l'envie de mieux connaitre l'auteur et de dire Viva les femmes et leur sexualité à part entière, y a encore du travail, pour changer les états d'esprits masculinisant la vie.
-le mariage de Figaro de Beaumarchais Cie du Jour au Lendemain quelle limpidité quels costumes quelle scénographie enfin cette pièce redevient la plus intelligente de l'homme et de la femme de l'échange des rapports humains sociétaux
-Les chatouilles de Andréa Bescond mise en scène d'Éric Métayer, c'était aussi dans le Off 2014, et je n'en ai eu aucun autre écho que le bouche à oreille sur place, et imaginez j'ai raconté au retour d'Avignon, quand nous sommes passés chez ma mère tout le spectacle oui je lui ai raconté que c'était du théâtre et de la danse, alors qu'elle n'aime rien et se fout du In et du Off, que c'était une histoire de viol oui mais c'est pas tout c'est drôle par moments il y a plein d'autres personnages : la mère, les policiers auxquels elle porte plainte. Et devinez ce qu'à conclut ma mère, dans le temps ces abus arrivaient souvent et on n'en faisait pas tout un plat où on se défendait, si tu savais combien j'en ai vu des hommes en position et je ne me suis pas énervée, j'ai du lui répondre : mais en était-on pas bouleversé, quelque chose comme cela...
- Célimène et le Cardinal : nous l'avions gardé aussi pour la fin eh! oui, je n'y suis allée que cette année et pour la 1ère fois j'ai aimé la pièce, grâce à la mise en scène et aux interprètes, même si ce jour-là, la climatisation du théâtre n'arrivait plus à rafraîchir la salle. J'ai trouvé cela fin, drôle et ciselé : le texte, le rapport des comédiens découpé comme de la dentelle. Bravo Pascal Faber et à toute son équipe panache du Off même si l'horaire m'a empêché d'aller encore voir le Marchand de Venise. Nous avons eu chaud tous les 4 et sommes ressortis heureux notre amie n'avait même plus mal à la tête.
-Le journal d'une femme de chambre
c'est une critique vraie en la lisant je revoyais tout et j'avais les larmes aux yeux de ne pouvoir y retourner un de ses soirs en Avignon, tout en sachant que ce sera repris à Paris. Car ce sera plus tout à fait le même spectacle forcément....mais toujours pour Florence Le Corre le premier des nombreux rôles de sa vie....
-Souterrain blues de Peter Handke avec Yann Colette Cie La Bataille, passeur d'une subtile recherche de la beauté entre autres du texte
-Un fil à la patte de Georges Feydeau Cie Viva, que de vivacité et d'intelligence dans la mise en scène comme dans la distribution
-Chagrin d'amour de et avec Audrey Vernon, elle est fausse et à force juste comme une Brigitte Bardot, en tant qu'interprète, mais quand elle joue Phèdre et veut la sauver, en tant qu'amoureuse, on y croit dur comme fer, car ses textes sont comme tout le temps ressentis et intelligents
-Sous la glace de Falk Richer, Cie de l'Arcade : "c'est l'histoire d'une humanité qui a tout sacrifié sur l'autel de la performance" au son d'une guitare électrique jouée par un des trois acteurs géants. -Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand Cie Le Grenier de Babouchka : efficace mais pas très en forme moi en tant que spectatrice placée trop haut trop loin, je n'ai pas raté la fin et je n'ai pas été déçue malgré tout...
-Si ça va Bravo de JC Grumberg Cie Théâtre Java : je l'avais vu à Paris mais là outre le jeu exceptionnel des deux comédiens la mise en scène épurée rendait tout presque palpable, ce que j'ai ri et comme je me suis faite avoir sur la fin, quelle qualité d'échange d'intelligences, justement comme si ça se jouait sur scène et dans notre tête en même temps.
-D'un retournement l'autre de Frédéric Lordon Cie Ultima Chamada ils sont huit ils sont exceptionnels ils ont tout réactualisé ils expliquent la crise financière
-Ubu roi de Jarry Cie des Dramaticules : là non plus jusque là je n'ai jamais été convaincue par la pièce et là ça bouscule nos états de stabilité : politiques artistiques et particulièrement au théâtre comme si on démolissait tous les murs les séparations à commencer par les loges les rôles la littérature et ses commentaires dirigés...
Off (enfants)
C'est délicat
et attachant, l'intelligence y est et les yeux des enfants et de leurs parents
brillent.
Donc pour le In :
-le bal du Cercle de Fatou Cissé
Fatou Cissé ce bal du cercle, a reçu un accueil frigorifié, je l'avais choisi comme dernier spectacle de notre festival et nous avons tous les 4 aimé cet envahissement d'énergie, de beauté, de nostalgie qui ne laisse pas entrevoir de recul. Des femmes et un homme travesti qui sait la paix retrouvée ? comme si toutes les guerres du pire seraient enfin réduites à des costumes sombres dépassés. Prendre costume de couleurs, tous, pour faire la fête du feu, de l'amour et ne plus jamais rivaliser que pour de rire, que pour la transe et les toujours plus beaux costumes imaginés, m'ont arraché des cris rentrés à nous déclencheurs de la marchandisation d'humains, de l'oubli que tous les êtres humains dont l'autre sont possibles de beauté et d'un si grand sourire de tout le corps : la danse.
-les arbres à abattre adapté du roman de Thomas Bernhard, du polonais Krystian Lupa :
c'était incroyable durant cinq heures, moins l'entracte, je suis restée bouche bée et m'en suis foutu pas mal, qu'ils parlaient polonais,au contraire la précision de leur jeu et surtout de leur écoute, de leur complicité n'en étaient que plus concrètes. Quelle intelligence cette critique acerbe sans jamais tomber dans la caricature, l'acteur (connu officiel style Comédie française insupportable en retard qui ne parle que de lui, devient le philosophe exprimant lui un ressenti. Comment supporter d'aimer à long terme des amis qui en vieillissant deviennent suffisants ? Comment ne pas se jeter quand on ne répète que moitié moins bien ce qu'on était avant. Pendant ces dix années où en effet on était artiste, créatif, exigeant.
-Les Idiots du russe Kiril Serebrennikov(au moment où la Russie a annexé l'Ukraine Wladimir Poutine a demandé aux artistes de signer une pétition en faveur de sa politique, il fut des rares à refuser avec le réalisateur Alexandre Sokourov) le théâtre écrivait Roland Barthes est un échange d'intelligences avec le public. Mon compagnon qui n'avait pas vu le film de Lars von Trier a été gêné, comme mis sur la touche, du spectacle.
et une expo : celle consacrée à Patrice Chéreau, il m'aurait fallu deux heures de plus
et maintenant...
je pleure des larmes noires et je ris à blanc de n'avoir pas pu m'y rendre cette année, au Festival de Figeac, même si j'ai vu déjà Ubu roi et Affreux sales et pédants et bien-sûr "un amour qui ne finit pas..."
https://www.facebook.com/pages/Festival-de-théâtre-de-Figeac/250852151659326?pnref=story
http://festivaltheatre-figeac.com/
Bon comme je reviens de vacances qui se sont très bien passées, c'est le test, je ne suis pas de mauvaise humeur, ni désarmée, je vous le recompose....
sans toutes les nuances... oubli : mon frère !
sur le In et le Off 2015 : qui est dans le off le veut, mais qui n'est pas dans le In, ne le veut pas, forcément, et c'est là toute la différence, ce n'est pas un échange, une circulation entre les deux, c'est une cohabitation politique, avec Olivier Py comme avant avec tous les autres, ça me rappelle un peu cet adage : on ne mélange pas les torchons et les serviettes. C'est vrai aussi que dans le Off il y a des lieux considérés comme le In du Off : les Halles la Manufacture, la condition des soies.
Espérons que l'article sera une bonne dissertation plutôt qu'une critique acerbe , une refonte de l'esquisse initiale. Cet Avignon, m'a redonné de la joie et l'envie d'en "découdre".
De la gare TGV d'Avignon, nous sommes arrivés au gîte :
Tous les spectacles du Off dans l'ordre du top ten ?
Les 3 spectacles du In qui à moi m'ont beaucoup plu mais qui ont mécontenté un de mes proches sont,
... mais pourquoi placer tout en haut, en 1er, les spectacles du In
donc pour le Off(adultes)
-King Kong Théorie de Virginie Despentes La pépinière Théâtre : alors là je ne m'attendais pas du tout à si bien, quelle justesse rendue au propos à la théorie, à King Kong, aux comédiennes, aux femmes, l'envie de mieux connaitre l'auteur et de dire Viva les femmes et leur sexualité à part entière, y a encore du travail, pour changer les états d'esprits masculinisant la vie.
-le mariage de Figaro de Beaumarchais Cie du Jour au Lendemain quelle limpidité quels costumes quelle scénographie enfin cette pièce redevient la plus intelligente de l'homme et de la femme de l'échange des rapports humains sociétaux
-Les chatouilles de Andréa Bescond mise en scène d'Éric Métayer, c'était aussi dans le Off 2014, et je n'en ai eu aucun autre écho que le bouche à oreille sur place, et imaginez j'ai raconté au retour d'Avignon, quand nous sommes passés chez ma mère tout le spectacle oui je lui ai raconté que c'était du théâtre et de la danse, alors qu'elle n'aime rien et se fout du In et du Off, que c'était une histoire de viol oui mais c'est pas tout c'est drôle par moments il y a plein d'autres personnages : la mère, les policiers auxquels elle porte plainte. Et devinez ce qu'à conclut ma mère, dans le temps ces abus arrivaient souvent et on n'en faisait pas tout un plat où on se défendait, si tu savais combien j'en ai vu des hommes en position et je ne me suis pas énervée, j'ai du lui répondre : mais en était-on pas bouleversé, quelque chose comme cela...
- Célimène et le Cardinal : nous l'avions gardé aussi pour la fin eh! oui, je n'y suis allée que cette année et pour la 1ère fois j'ai aimé la pièce, grâce à la mise en scène et aux interprètes, même si ce jour-là, la climatisation du théâtre n'arrivait plus à rafraîchir la salle. J'ai trouvé cela fin, drôle et ciselé : le texte, le rapport des comédiens découpé comme de la dentelle. Bravo Pascal Faber et à toute son équipe panache du Off même si l'horaire m'a empêché d'aller encore voir le Marchand de Venise. Nous avons eu chaud tous les 4 et sommes ressortis heureux notre amie n'avait même plus mal à la tête.
-Le journal d'une femme de chambre
c'est une critique vraie en la lisant je revoyais tout et j'avais les larmes aux yeux de ne pouvoir y retourner un de ses soirs en Avignon, tout en sachant que ce sera repris à Paris. Car ce sera plus tout à fait le même spectacle forcément....mais toujours pour Florence Le Corre le premier des nombreux rôles de sa vie....
-Souterrain blues de Peter Handke avec Yann Colette Cie La Bataille, passeur d'une subtile recherche de la beauté entre autres du texte
-Un fil à la patte de Georges Feydeau Cie Viva, que de vivacité et d'intelligence dans la mise en scène comme dans la distribution
-Chagrin d'amour de et avec Audrey Vernon, elle est fausse et à force juste comme une Brigitte Bardot, en tant qu'interprète, mais quand elle joue Phèdre et veut la sauver, en tant qu'amoureuse, on y croit dur comme fer, car ses textes sont comme tout le temps ressentis et intelligents
-Sous la glace de Falk Richer, Cie de l'Arcade : "c'est l'histoire d'une humanité qui a tout sacrifié sur l'autel de la performance" au son d'une guitare électrique jouée par un des trois acteurs géants. -Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand Cie Le Grenier de Babouchka : efficace mais pas très en forme moi en tant que spectatrice placée trop haut trop loin, je n'ai pas raté la fin et je n'ai pas été déçue malgré tout...
-Si ça va Bravo de JC Grumberg Cie Théâtre Java : je l'avais vu à Paris mais là outre le jeu exceptionnel des deux comédiens la mise en scène épurée rendait tout presque palpable, ce que j'ai ri et comme je me suis faite avoir sur la fin, quelle qualité d'échange d'intelligences, justement comme si ça se jouait sur scène et dans notre tête en même temps.
-D'un retournement l'autre de Frédéric Lordon Cie Ultima Chamada ils sont huit ils sont exceptionnels ils ont tout réactualisé ils expliquent la crise financière
-Ubu roi de Jarry Cie des Dramaticules : là non plus jusque là je n'ai jamais été convaincue par la pièce et là ça bouscule nos états de stabilité : politiques artistiques et particulièrement au théâtre comme si on démolissait tous les murs les séparations à commencer par les loges les rôles la littérature et ses commentaires dirigés...
Off (enfants)
Le chat botté d'après Charles Perrault Cie Picrokole : j'ai
retrouvé mes six ans cette histoire de fils de meunier pauvre qui se marie à
une princesse et j'ai marché avec les enfants et comme j'ai aimé passer glisser
des ombres chinoises aux marionnettes puis à la jeune comédienne qui
interprétait le chat botté. Oui je sais ce sont des amis… mais justement, je
l’ai déjà dit plus haut, je le répète donc, c’est plus âpre au bout de toutes
ces années l’enchantement…
Donc pour le In :
-le bal du Cercle de Fatou Cissé
Fatou Cissé ce bal du cercle, a reçu un accueil frigorifié, je l'avais choisi comme dernier spectacle de notre festival et nous avons tous les 4 aimé cet envahissement d'énergie, de beauté, de nostalgie qui ne laisse pas entrevoir de recul. Des femmes et un homme travesti qui sait la paix retrouvée ? comme si toutes les guerres du pire seraient enfin réduites à des costumes sombres dépassés. Prendre costume de couleurs, tous, pour faire la fête du feu, de l'amour et ne plus jamais rivaliser que pour de rire, que pour la transe et les toujours plus beaux costumes imaginés, m'ont arraché des cris rentrés à nous déclencheurs de la marchandisation d'humains, de l'oubli que tous les êtres humains dont l'autre sont possibles de beauté et d'un si grand sourire de tout le corps : la danse.
-les arbres à abattre adapté du roman de Thomas Bernhard, du polonais Krystian Lupa :
c'était incroyable durant cinq heures, moins l'entracte, je suis restée bouche bée et m'en suis foutu pas mal, qu'ils parlaient polonais,au contraire la précision de leur jeu et surtout de leur écoute, de leur complicité n'en étaient que plus concrètes. Quelle intelligence cette critique acerbe sans jamais tomber dans la caricature, l'acteur (connu officiel style Comédie française insupportable en retard qui ne parle que de lui, devient le philosophe exprimant lui un ressenti. Comment supporter d'aimer à long terme des amis qui en vieillissant deviennent suffisants ? Comment ne pas se jeter quand on ne répète que moitié moins bien ce qu'on était avant. Pendant ces dix années où en effet on était artiste, créatif, exigeant.
-Les Idiots du russe Kiril Serebrennikov(au moment où la Russie a annexé l'Ukraine Wladimir Poutine a demandé aux artistes de signer une pétition en faveur de sa politique, il fut des rares à refuser avec le réalisateur Alexandre Sokourov) le théâtre écrivait Roland Barthes est un échange d'intelligences avec le public. Mon compagnon qui n'avait pas vu le film de Lars von Trier a été gêné, comme mis sur la touche, du spectacle.
et une expo : celle consacrée à Patrice Chéreau, il m'aurait fallu deux heures de plus
et maintenant...
je pleure des larmes noires et je ris à blanc de n'avoir pas pu m'y rendre cette année, au Festival de Figeac, même si j'ai vu déjà Ubu roi et Affreux sales et pédants et bien-sûr "un amour qui ne finit pas..."
https://www.facebook.com/pages/Festival-de-théâtre-de-Figeac/250852151659326?pnref=story
http://festivaltheatre-figeac.com/
Dans les rues d'Avignon Clara Marchina, http://marchinaclara.wix.com/marchinaclara Clara Marchina que j'ai écoutée avec grand plaisir dans les rues d'Avignon, elle à une voix une grâce et une originalité elle récrée avec le public par exemple une chanson de Piaf |
devant le Théâtre du Petit Chien, deux comédiennes |
aux apéros de Figeac où je ne suis pas pour un amour qui ne finit pas... |
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