jeudi 24 septembre 2015

Les deux amis de Louis Garrel *****

Mon Smartphone : téléphone intelligent à bugué, il a effacé toute ma critique heureuse, enthousiaste, longue, sur le film de Louis Garrel. J'y disais : Vincent Macaigne acteur prodigieux, contagieux qu'on a envie de prendre dans ses bras. Un film sur l'amitié qui fuit sans faire de bruit, en cas d'installation avec l'autre le Jim ou la Karine, pour un oui ou pour un non. Des phrases comme : "la beauté ça complique tout", tu sais bien... "Il y a plein de gens qui vivent sans être allés à la Gare du Nord".
J'y ai vu plus de Chéreau que de Truffaut, à cause de la poésie d'entre les mots, en sous-texte, de la violence aussi qui sort des corps, en plus pudique peut-être et d'autres références comme une enseigne : Hôtel, qui se voit de la chambre. Lou Garrel est exigeant sur le fond, la forme, le jeu et il est tendre sans mièvrerie aucune. C'est un homme qui blesse... et sur l'amitié il y a tellement de malentendus. Dans ce film on assiste aux bris de glaces, entre apprentis, car avec le temps comme dit la chanson, mes amis, le vent les emportera, même si la rivale s'en est allée en tout premier lieu. En vieillissant il y a déperdition d'amitié, à tous les genres et sur toute la ligne. Entre hommes c'est plus rare et quand ça démarre, ça  ne tient que l'espace d'une dépression ou de deux. Et puis ça s'arrête pour une danse une valse à trois temps, qui a mis le temps...   



mercredi 23 septembre 2015

L'arabe du futur tome 1 et 2 de Riad Sattouf

C'est une BD comme j'aime elle coule au fil de l'eau et puis passe du beau temps au... reste.
Les personnages sont croqués de telle façon même ceux de passage, qu'on en oublie aucun et que comme les Gaston ou les Boule et Bill j'ai envie d'avoir et de lire, la suite. Je crois même qu'en vieillissant et en m'attendrissant tout au fond je ne lirais plus que des BD comme cela, qui ont un trait simple et qui laissent comprendre le hors cadre comme un bon film.
Si vous avez suivi les épisodes de ma pensée mon blog, je l'ai acheté le tome 2 à la librairie du Lucernaire le même jour que Catherine Deneuve. Le tome 1 je l'ai trouvé à Bourges Librairix (j'ai une amie qui achète toutes ses BD là, elle attend l'été, pour y aller) donc dans une très bonne librairie BD, c'était pour offrir à mon compagnon, il ne l'a pas encore lu, il la lira plus tard...






 




ça donne de l'espoir parce que le pire est toujours en mêli-mêlo d'autres choses pour chacun.

mardi 22 septembre 2015

la philarmonie portugaise au Square St Lambert le 20 septembre

 
a la limite du faux et du juste les enfants ne se trompent pas sur la générosité du jeu de cette philharmonie portugaise


 avec la femme qui cherche un partenaire pour danser, 
et qui à un autre moment -pas filmé-
 pour danser une marche ou le fado 
a sorti un châle noir qu'elle tenait des deux mains dont une appuyée à sa nuque.


je me fais mon cinéma, mon papa
au petit square d'à côté
j'y vais toujours seule
si je dois fuir la réalité

Cinéma du grand ! Youth et Dheepan + les dernières pour le passage en festival de peaux noires et masques blancs +pas encore vu Entre amis de Lou Garrel + photo

UN FESTIVAL C'EST TROP COURT au MAMAC, Place Yves Klein à Nice
-  Dimanche 11 octobre à 17h30 en notre présence en début de programme
-  Mercredi 14 octobre à 14h
http://www.nicefilmfestival.com/ufctc2015/competition-europeenne.php

À CONFIRMER à Gap en notre présence
vendredi 16 octobre 17h30

LE GRAND BIVOUAC 135 Place de l'Europe à Albertville
- Samedi 17 Octobre à 10h au Dôme Cinéma 1
- Dimanche 18 octobre à 10h30 au Dôme Cinéma 2
Ces deux projections seront suivies d'une causerie avec les réalisateurs.
http://www.grandbivouac.com/programmation-par-jour/samedi/detailevenement/41/-/peaux-noires-et-masques-blancs.html

Quand y'en a plus, y'en a encore ! (venez nombreux, on part bientôt pour longtemps…)

L'instituteur du film peaux noires et masques blancs 
 Alors cette photo ! Mieux que tout ce que j'ai vu dans les photos, ces derniers temps j'en suis sûre !
ERRI DE LUCA condamné à 8 mois de prison ferme, pour avoir entravé, un chantier démolisseur avant que de faire passer un tgv, qu'avec ses mots.
J'écoute la radio j'entends Lou Garrel, il n'est pas que beau chez Augustin Trappenard : Boomerang. Il dit que ses amis : c'est une morale indépendante qu'il essaie de suivre, ça me va bien. Donc comme mes amis Lise Bellynck Frédéric Aspisi vont s'en aller. Loin et longtemps. Je vais rester sans morale indépendante. Donc pour revenir à peaux noires et masques blancs leur film j'aimerai bivouaquer pour le revoir avec eux une dernière fois... mais je ne suis pas indépendante, !?, mais de morale... Oui sans être amorale. Voilà comment je passe le matin, désordonnée, avec bien-sûr mon petit bonheur, pardon ! mon chat sur les genoux.
 Le festival du bivouac à Albertville : "Vingt-mille kilomètres dans les paysages admirables de Afrique de l’Ouest : visions furtives au plus profond de la brousse, des femmes, des hommes, des enfants, la puissance des regards et les gestes quotidiens. Mais aussi un instituteur, une école, ce qu'on y apprend, la langue française et l'histoire coloniale. En filigrane, le visage d’une jeune fille, dont brillent les boucles d’oreilles dorées. Chaque plan du film est un chef d'oeuvre." et c'est pas moi
 qui le dit c'est le festival...

Dheepan *****
 
Qui a vu le dernier film de Jacques Audiard, j'ai le même avis que cette critique qui légitime comme moi la fin du film, de Casanova http://www.premiere.fr/fi…/Dheepan-4067640/(affichage)/press, c'est une Fiction qui dérange l'ordre de nos pauvres habitudes à réduire le réel, ce sont allégories que nos guerres et notre refus de l'étranger qui bien sûr, risquerait d'être vengeur et vengé enfin.

Youth ***** 
 
les émotions ne sont pas surestimées on n'a que ça/ les humains nous les animaux les plantes nous ne sommes que des figurants... ah ces mots choisis pour être dits par la voix d'Harvey Keitel// Youth est à voir absolument pour tout, mais pour le torrent qu'est Harvey Keitel ...Merci à Florent Sabatier(mon réal) et au Masque et la plume * de m'avoir rappelé à voir ce film
http://www.premiere.fr/film/Youth-3882590/(affichage)/press
* à propos de cette émission sur France-Inter que je ne raterais pas pour un flan...(mon dessert préféré) j'ai écrit sur FB : Ce que j'ai ri mon Dieu ! Quand à la lecture du courrier, toujours un grand moment, Éric Neuhoff a reprécisé que Jean Réno avait deux jeux, un avec lunettes et l'autre sans lunettes. Émission grandissime, quelle rentrée qui fait la part belle a des films que j'ai adoré BIS BIS Marguerite The Lesson Miss Hokuzai et qui me donne envie d'aller voir Youth et Much loved


Le dernier voyage au pays que mon père s'était choisi, la Dordogne : des nouvelles de l'automne...

Le paysage que mon père s'était choisi à la suite du désir de ma mère, qui était : d'habiter le même pays que son ancien instituteur. Maintenant c'est devenu le pays des chats et du crapaud qui ne se transformera jamais en prince charmant. Mais ça ne fait rien, mon père écrivait des sortes de poèmes plus longs mais plus rares que les haïkus,  même s'il ne les envoyait jamais. Et donc par ma mère je viens d'en recevoir un. Elle l'a retrouvé dans un livre, je ne lui ai pas demandé lequel, il l'a écrit bien avant qu'il soit malade, a-t-elle précisé, comme s'il en était besoin !



 Nous autres les gens qui
 sommes morts
 nous embarrassons
 les vivants de nos corps
 nous leur donnons
 "aux vivants" mauvaise conscience
 d'être dans leur état provisoire
 nous autres qui sommes
 dans un état définitif
 si bien, si bien, que nous
 n'en revenons jamais 
et eux s'inquiètent les pauvres chéris 
de leurs incertitudes 
pas du tout sûrs de détenir
une vérité qui évolue 
sans cesse comme leurs connaissances 
alors que nous sans connaissance 
nous avons la plénitude de notre état d'absent 
qui peut aussi s'appeler le vide absolu 
dans lequel indéfiniment 
la vie se dissolue
Pierre Feyt






le figuier et ses fruits mûrs

la féline de mon papa, avant qu'il soit malade


les yeux rouges du crapaud marron

 

notre nouvelle féline qui aurait bien aimé mon papa


le fossé de mon papa

la maison de loin avec une voiture de location

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un an après la mort de mon père nous nous y sommes retrouvés désordonnés avec mes petits cousins du jeudi 29/10/15 au 02/11/15, ma mère est tombée le jeudi juste avant mon arrivée rien de cassé mais le "poème de la vie" : le corps, son corps a été fortement ébranlé.
un des deux arbres merisiers a chuté dans le fossé de mon papa cela m'a fait mal comme un présage inévitable

Pourquoi? ma mère m'a expliqué que les racines ne peuvent contourner pénétrer le rocher et donc s'étalent à l'horizontal, et au premier coup de vent! oui mais pourquoi celui-là, le premier des deux...

la petite chatte de mon père, est elle aussi très fatiguée, elle a au moins 15 ans la grisette qui nous était arrivée de chez le voisin (Maison ouverte uniquement pour les vacances) elle était arrivée pour qu'on la nourrisse elle et ses deux petits. Son nom à l'origine était Mistouflette ! Tiens bon....

samedi 19 septembre 2015

DEUX FILMS : Miss Hokuzaï et The lesson



















Deux films avec des personnages de femmes c'était une belle rentrée d'une semaine chez ma mère dans cet ordre là...
Miss Hokusaï peut paraître comment dire académique dans un désir de fidèlité à une reconstitution, mais ce n'est pas cela toutes les apparences se brisent...
http://www.premiere.fr/film/Miss-Hokusai-4147716
The Lesson m'a fait penser aux films de Ken Loach plutôt qu'aux films des frères Dardenne pour sa dignité et son espoir... tout le long oui car c'est un insoutenable suspense : comment s'en sortira t'elle ?
http://www.premiere.fr/film/The-Lesson-4192487/(affichage)/press

vendredi 18 septembre 2015

Festival au LUCERNAIRE : 18h30 #JDFC et 21h FAIM de Knut Hamsum avecXavier Gallais mis en scène par Arthur Nauzychiel

 alors ce festival au Lucernaire ! hier ?
-c'était bien ça m'a confirmé dans mon évitement de la dépression et mon désir de devenir enfin végétarienne
y a du beau monde ! au Lucernaire pas des Politiques des PDG des directeurs de chaînes télés non des artistes ; Catherine Deneuve qui a acheté le même livre que moi a la librairiie : l'arabe du futur de Riad Sattouf tome 2  et Jean-Hughes Anglade avec une parka rouge qui venait voir Kiki de Montparnasse de son ami et réalisateur Jean-Jacques Beineix, qui dirigera une Master Class bientôt au Lucernaire
et une rencontre après projection du film Mortel Transfert
Donc j'ai vu les deux pièces à la file et l'une des deux pièces affiche complet et l'autre pas pourquoi ?
Parce que l'horaire tout simplement à 18h30, iy a plus de retraités que  d'étudiants que de jeunes gens à 18h30 alors que naïvement j'aurais pensé le contraire. Il faut encore déboucher les oreilles pour que les bonnes critiques parviennent.  Leurs gestes rares signifient à ces deux acteurs  et précisément, ils  nous balaient d'un revers de main, leurs mains ainsi dénudées. 

Faim 
j'ai parlé un peu avec Xavier Gallais après, je n'ai pas eu le temps d'avoir tous les mots de mes pensées après avoir vu son spectacle, car j'étais tellement démoralisée tout cela n'est pas que du théâtre. Son rythme est lent, il parvient à voix haute jusque dans notre estomac par exemple quand il narre ... quand il nous dit comment, refoule reflue la nourriture quand on est affamé depuis trop de jours. Ce texte est si simple... Ses mains sont longues et dessinent l'espace. Il fait partie des comédiens qui grandissent sur scène...   son regard nous vole un miroir de nous mêmes. Cette période dans la vraie vie déteint  et je n'ai plus qu'une étendue de larmes qui se retiennent au balcon et maquillent malgré moi, la joie de toujours mieux comprendre grâce au théâtre au cinéma avant tout et de vous écrire modestement , bien loin du ciselé affamé de Knut Hamsum. Chez moi j'ai toujours laissé la friche l’inconvenant, le spontané, c'est au lecteur de débroussailler au spectateur d'aller voir pour se faire sa propre opinion.
-Mais avant le Journal d'une femme de chambre ? 
Je vous ai déjà dit j'y retourne comme pour les retrouver ces personnages car eux aussi me démoralisent car la vie n'est pas facile pour tous et du jour au lendemain les frontières les barrières les murs se rehaussent et la liberté la paix la justice deviennent une peau de chagrin ... Mais là aussi, on sent avec Philippe PERSON et Florence Le Corre PERSON, que nous sommes tous frères humains inhumains à certains moments de la vie et que cela passe passera encore, qui sait sous les traits de la culture exigeante de l'écoute de la tolérance et de l'amour charnel aussi tout et un chacun peut aller vers la passion ne serait-ce que celle de l'écriture... 
Ah j'étais avec une amie qui me dit que les costumes étaient trop propres qu'il fallait vieillir les costumes.... Je lui ai dit, pas tout à fait, (j'ai pas eu le temps de mettre tous les mots sur mes penséées, voilà déjà 3 fois que je reprends cet article) que certaines personnes à l'aire d'arrêt de repos sur l'autoroute, sont comme des caricatures, des guirlandes (ces personnes de mauvais goût me touchent immédiatement, comme un peu dans les films de Dolan) et que le théâtre ce n'est pas le cinéma. Les costumes sont à la limite de la panoplie... La mode transforme les guirlandes en Style Chic Classe entre le vrai et le faux. Les costumières dans les grands théâtres nettoient tous les jours tous les costumes pour qu'à chaque fois ils parent symbolisent comme un nouveau jour. Xavier Galais pour Faim n'est pas non plus en haillons, il a un costume à mi-chemin entre nous et le personnage, un costume de saison plus que d'époque, un costume de la couleur gris anthracite aux chaussettes plus claires, un costume qui bosse en priviligié. Lui aussi est une mouette.

jeudi 17 septembre 2015

Ça y est j'ai vu MARGUERITE GIANNOLI et les autres... ça c'est du cinéma

Hier je ne pouvais attendre davantage : j'ai vu le film "Marguerite " avec Catherine Frot et Michel Fau de Giannoli : une grosse claque ce que j'ai ri aussi et après le film j'avais plutôt envie de pleurer, un
mélo burlesque... une mise en abime de toutes les hypocrisies, politique, amour, art, vie....et devant les premières apparitions de Michel Fau(c'est un de ses meilleurs rôles au cinéma , quand il chante Paillasse !) j'ai entendu rire dans la salle aussi fort que moi quand il écoute chanter faux la baronne ; nos rires se retournent contre nous-mêmes et à la fin une envie de chanter faux pour exprimer mieux... comme si une certaine folie valait mieux qu'une vie fidèle aux normes, comme l'amour de la patrie !
André Marcon (le mari) est véritablement prodigieux et touchant. Quand a Catherine Frot dans ce film elle est immensément intensément dans chacun de nos cœurs surtout à ceux ou celles qui ont goûté l'ivresse des planches, de jouer devant un public en attendant un amour impossible....
la critique de Télérama,
ah le majordome noir ! le docteur, après pas un seul acteur ne s'effacera de notre mémoire du film, le beau journaliste anarchiste fumeur d'opium. C'est vrai qu'il y a comme des fantômes non de l'Opéra mais du cinéma, comme celui de cet incroyable acteur réalisateur écrivain oublié Éric Von Stroheim. L'écriture du scénario fait penser à ceux des films de Visconti, par le truchement des costumes par la précision par les décors dits d'époque, par l'élégance, la superbe, le ridicule de grands acteurs. Le juste et le faux, le jeu intérieur et le jeu extérieur, la fiction et le documentaire, la prédilection et l'invention, le délire et le récit, ne s'épousent-ils pas : tout est tiré d'un fait réel, la ligne a ne pas dépasser, quelle est-elle ?
la critique du Nouvel Obs
on aura tout vu  sur France-Inter avec Michel Fau ou l'adoration dans le pathétique, rien à voir avec l'étroit sentimentalisme : "Pour ce personnage, j'ai pensé à la fois à Oscar Wilde et Jacques Chazot"

lundi 7 septembre 2015

LE BONHEUR film de Marcel l'Herbier ÉMISSION DU 06/09/2015 à revoir en replay ou en DVD

LE BONHEUR Cinéma de Minuit France 3-
ÉMISSION DU 06/09/2015
à revoir en replay.

Cycle : Patrimoine français

Un dessinateur anarchiste fanatique blesse d'une balle une vedette du cinéma par haine de ce qu'elle représente devant ses admirateurs. Aux assises, la belle comédienne plaide en sa faveur par amour pour lui.

Réalisation : Marcel L'Herbier
Scénario : Marcel L'Herbier
Musique : Billy Colson
Photo : Harry Stradling
Interprétation : Gaby Morlay (Clara Stuart), Charles Boyer (Philippe Lutcher), Michel Simon (Noël Malpiaz), Jaque Catelain (Geoffroy de Choppé), Paulette Dubost (Louise)

 Le Bonheur s/Critikat vous le trouverez en DVD
France - 1935
Réalisation: Marcel L’Herbier
Scénario: Michel Duran
d'après: la pièce Le Bonheur
de: Henri Bernstein
Image: Harry Stradling Sr
Décors: Guy de Gastyne
Costumes: Jacques Manuel
Montage: Jacques Manuel
Musique: Billy Colson
Producteur(s): Bernard Natan, Émile Natan
Interprétation: Gaby Morlay, Charles Boyer, Michel Simon, Jaque-Catelain, Paulette Dubost
Bonus: Le Bonheur rêvé de Marcel L’Herbier (18mn), entretiens avec Mireille Beaulieu, Laurent Véray et N.T. Binh.
Présentation du film au Festival Lumière à Lyon (2013)
La mode rêvée (Gaumont Pathé Archives)
Film-annonce
Editeur: Pathé
Première sortie en salles: 15 septembre 1934
Date de sortie: 27 mars 2014
Durée: 1h38
LA BELLE ET LE CLOCHARD, par Max Robin
Le Bonheur
réalisé par Marcel L’Herbier
Adapté d’une pièce de théâtre créée par Charles Boyer et Michel Simon deux ans plus tôt, Le Bonheur (1935) n’a rien du théâtre filmé, et s’en éloigne d’autant plus qu’il est un superbe film sur le cinéma. Marcel L’Herbier ne se prédestinait pas au septième art, qui de son propre aveu « n’était pas son genre » ; d’où peut-être son intérêt, alors qu’il est une figure éminente d’une « première vague » du cinéma français (aux côtés d’Abel Gance et Louis Delluc), pour cette pièce à succès qu’il modifie malicieusement pour évoquer l’art corrupteur et narcissique par excellence – celui qui jette son argent par les fenêtres, qui jette en pâture ses créatures et leurs scandales au public, et qui pille impunément la réalité pour finalement ne parler que de lui-même : le cinéma.

L’incorruptible

Au centre de ce mélodrame brillant qui met en scène les mœurs cinématographiques de l’époque, Marcel L’Herbier a choisi Charles Boyer, la (vraie) star « internationale » des années 1930, qui prend son envol à Hollywood alors qu’il tourne ce film. Un Charles Boyer à contre-emploi : face aux frou-frous d’une star de cinéma (Clara Stuart, interprétée par Gaby Morlay) qui est fêtée à son retour à Paris après ses (faux) succès américains, Chakal (Charles Boyer), caricaturiste « antisocial », est un anarchiste sans véritable conviction, nonchalant, désabusé, mais dont le regard est de braise et la parole aussi rare que définitive. La gloire ni le bruit « médiatique » ne l’intéressent, mais pourtant ils l’inspirent : il tire sur Clara Stuart pour donner une publicité à la cause anarchiste qu’il défend. Charles Boyer/Chakal, « écœuré » par le tohu-bohu qui entoure la vedette, nous fait dès lors pénétrer dans les coulisses de ce monde où rien n’est vrai, surtout pas les sentiments qui prennent le nom d’amour le temps d’un caprice de star. Ténébreux, profond, terriblement sérieux, Charles Boyer est le guide improbable de cette traversée des apparences.

Paris-Hollywood

Le Bonheur, dont le titre reste une énigme, est une réalisation sophistiquée, qui donne à voir les liens ambigus entre la représentation et la vraie vie. Si Marcel L’Herbier, cachottier, joue dans Le Bonheur avec la (vraie) carrière franco-américaine de son acteur, il utilise au-delà le motif du « film dans le film » (qui est l’occasion de belles scènes de tournage, avec toute la machinerie de l’époque) pour montrer en quelque sorte le manque d’imagination du cinéma : celui-ci ne fait que voler le réel, le singer, en recyclant les faits divers pour inspirer des (faux) cinéastes défaillants*. Celui de cette mise en abyme est américain : incapable d’imaginer une autre histoire que celle qui a déjà eu lieu dans la réalité, il sait en revanche payer ce qu’il faut à l’imprésario véreux (Michel Simon, qui excelle dans la veulerie efféminée) pour obtenir l’engagement de la vedette dans son propre film. Marcel L’Herbier règle-t-il des comptes avec un certain cinéma de son époque, qui dans les années 1930, recrute fort à Paris… ?

Éloigné de toute intention documentaire, Le Bonheur dévoile pourtant ce qui se passe derrière le décor. La vision ne manque pas de causticité ; pourtant ce Bonheur ne renonce ni au lustre de la grosse production (distribution éblouissante, décors et costumes à l’avenant) ni à une stylisation de l’image et de la mise en scène très abouties, pour « montrer » le cinéma. Celui-ci, à l’image du geste équivoque de Chakal tirant sur la star mais prenant soin de ne pas la tuer, est tout autant le monde qui exclut ceux qui refusent ses règles (le mensonge, l’artifice) et l’univers léger où s’épanouissent les belles fées modernes. Le Bonheur, œuvre de cinéma, c’est peut-être ce monde où tout est plus beau mais où tout est faux. L’inverse de la vraie vie.
 *(un cinéaste qui détestait le cinéma de son époque : que dirait il maintenant)
Ce que j'ai pensé avant de lire tout autre chose...
Bernstein, si vous vous souvenez de Mélo, d'Alain Resnais, c'est du même auteur, la pièce  là à l'origine de ce film, c'est aussi unique, romantique, avec Gaby Morlay qui était l'actrice préférée de ma mère, à cause d'un film un peu à la Capra, mais beaucoup plus tire larmes  : le voile bleu où elle jouait un rôle de gouvernante (à l'opposé du journal d'une femme de chambre). Là c'est avec Charles Boyer, il est velouté triste et mystérieux. Dans ce film  Gaby Morlay (Clara Stuart), le défend aux assises, lui dans le rôle d'un anarchiste qui lui a tiré dessus. Elle représente tout ce qu'il déteste. Et il y a une scène tellement juste où il assiste au tournage d'un remake de son histoire avec elle. Suite à cette parodie et surtout au fait que l'amour comme le bonheur il faut mieux les fuir "de peur qu'ils se sauvent." que d'essayer de se les approprier....
Ce film épingle les débuts du star system, avec un agent plus intéressé qu'amoureux des arts, interprété par Michel Simon. Tous(surtout au scènes de tribunal) ne serait ce par le décalage dû au jeu de l'époque, semblent parler faux sauf Charles Boyer le ténébreux et c'en est que plus juste comme si ils étaient empêtrés d'une fausse vie de représentation. Une mise en abîme de la vie par le cinéma. Et la fin est inouïe, la demande de Charles Boyer à Gaby Morlay avant de la quitter...
La dépendance de l'amour par le cinéma, son truchement, l'aurait comme anéanti -l'amour possible entre un homme et une vedette de cinéma, des demi-dieux.
Et la voix de Paulette Dubost une seule voix nous manque et le silence de toutes le conversations de groupe, vous savez quand on dit un ange passe, est assourdissant.

vendredi 4 septembre 2015

la photo du petit garçon lybien de 3 ans Aylan Kurdi, mort noyé avec son frère et sa mère/ plusieurs commentaires avis cris : Pascal Bruckner Joachim Sallinger et Olivier Steiner et L'Islande qui accueille les Réfugiés.

https://www.facebook.com/ajplusenglish/videos/vb.407570359384477/612254708916040/?type=2&theater
video sur le drame des migrants lybiens avec la photo de ce petit garçon

"Nous sommes en plein dans la politique compassionnelle. Il y a une charge morale effrayante dans cette photo. Et une petite voix l'accompagne pour nous dire que nous sommes tous responsables de la mort de cet enfant. Exposer son indignation comme le font les politiques sur les réseaux sociaux, c'est une manière de dire: moi aussi, j'ai du cœur, et un cœur lourd. En réalité, cela masque l'absence d'une vision politique claire sur les situations syriennes et irakiennes. Et puis gageons que ce mouvement de sympathie ne survivra pas au rythme trépidant des nouvelles: une nouvelle tragédie chassera celle-ci. Notre sensibilité épidermique s'enflammera pour d'autres causes La compassion, c'est ce qui reste quand on a renoncé à tout le reste." Pascal Bruckner extrait du Figaro du 4/09/2015
http://www.oliviersteiner.fr/blog/?p=4867
sur le blog de cet ami écrivain et en colère

sur FB
Joachim Salinger
Hier, 3/09/2015 à 08:41 · Modifié ·
En France, aucun quotidien du matin n'a considéré que cette image était assez intéressante, assez forte, assez signifiante pour la mettre en une.
Probablement ce n'est pas de bon goût, l'engagement. Probablement, prendre conscience, c'est très démodé. Désolé.
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Aliza Samuel Si, Le Monde..
J’aime · Répondre · 22 h

Joachim Salinger Aucun quotidien du matin. Et la consternation de cette décision face à la mobilisation quasi unanime du reste de la presse européenne a du peser plus que lourdement sur le choix du journal du soir. Mais oui, eux, du moins, ont publié la photo.

https://news.vice.com/fr/article/10-000-islandais-se-portent-volontaires-pour-heberger-des-refugis-syriens?utm_source=vicefbfr
10 000 Islandais se portent volontaires pour héberger des réfugiés(et non les migrants) syriens
Refugees welcome !

Mommy et petit mot pour Xavier Dolan

Avant hier j'ai revu Mommy et avec Pascal et à la télévision, quelle baffe se refaire le film infiniment... tout autant qu'Incendies, l'homme blessé de Patrice Chéreau ou Violence et passion de Visconti ou Passion d'amour d'Ettore Scola ou la Strada ou.... Ah le cinéma qui élargit d'un coup la conscience, la palette des émotions qui arrache -les pages au malheur-.
Je me demande oui pourquoi il n'a pas eu la palme d'or parce que la force de son cinéma balaie tout et ça, on n'aime pas ! Ah moi aussi comme l'a dit Isabelle Adjani, je veux bien tourner avec Xavier Dolan et mourir...
Je veux bien que vous lui transmettiez à Xavier Dolan, pour lui j'apprendrais l'anglais, je passerai le permis de conduire et reperdrais ou reprendrais allez jusqu'à 20 kgs," je me teindrais en blonde" ah non ça c'était dans une chanson ou comme pour Stéphane Auvray-Nauroy je porterais la robe en mousseline imprimée turquoise de sa mère et je jouerais la Vierge Folle....
Extrait d'une interview à propos de son film et de lui.... par Télérama, il dit de ses actrices qu'elles osent tout... parce qu'ils se connaissent depuis maintenant un long temps....
 
"Votre lettre de fan à DiCaprio, écrite à 8 ans, est sur votre compte Instagram. Vous reconnaissez-vous dans cet enfant-là ?
Non seulement je me reconnais, mais j'en suis toujours là : j'écris en ce moment des lettres à des actrices et des acteurs américains. Autrefois pour leur dire mon admiration. Aujourd'hui pour leur proposer un rôle. Pour certains, ce sont les mêmes… Et ils ne me répondent toujours pas ! "
 Deux petites choses que je sais par expérience ou par observation d'amis, et que je lui dirais si je le connaissais
 Actuellement on a une façon de prendre le temps par ses extrêmes soit l’hyperactivité soit la culpabilité et l'ennui...
Partir pour la célébrité  c'est partir pour une terre inconnue, certains en reviennent certains changent et les relations sont forcément comme anesthésiées, mais avec certains on peut passer des fractions de moments comme avant.... des fractions de fractions,  un sourire, un texto, comme une prise de terre que de se prendre dans les bras, d'appuyer un baiser,  un diner une fois par an au maximum avec les plus dispos et non pas les plus sincères, et alors retrouver intacte la complicité d'avant, d'autres se dérobent comme dégoutés au baiser comme au diner et ça ne trompe pas, cher Xavier.... 

 

mercredi 2 septembre 2015

"Toujours les mêmes crêpes, les meilleures du monde !" recette ! /à propos des anges... cinéma : La vie est belle de Frank Capra

ma recette : 500 g de farine 1 c à s de sucre 1 pincée de sel 1 sac de sucre vanillé, 1 l de lait entier, 6 œufs(si vous pouvez les avoir à la ferme, non seulement les crêpes sont plus jaunes, mais elles ont plus de goût) une belle noix de beurre fondue, mixer le tout homogène / faire reposer 1 heure minimum et ensuite faire les crêpes en huilant très légèrement votre poêle ou crêpière, pour cela je fais une poupée à la fourchette, en Sopalin que j'attache avec une cordelette et je lustre ma poêle toutes les 2 crêpes : chaleur du feu : 5 si le maxi est 6, heureusement la 1 ère est toujours ratée enfin souvent, pas cette fois... ce fut la dernière.

à propos des anges en cas de blues pour éponger les larmes au dehors il faut voir absolument : La vie est belle de Frank Capra
ce que j'ai écrit à un ami qui n'allait pas très bien :
les anges ça n'existe qu'en fragments, à la fraise ou au chocolat, ça fait du bien sur le moment... les djinns à la rigueur, que des figures de style. As-tu vu : la vie est belle de Capra?
son... Olivier, lui l'appelle : amour ou mon ange et l'autre :  c'est fini ou Pierre, ce dernier, a changé les clés de toutes les serrures, Olivier s'est retrouvé à la rue et s'est échappé par une tentative de suicide...
je ne rentrerais pas dans les détails...
je lui ai écris donc à propos des anges
Toi c'est James Stewart et Pierre, c'est pas un ange, regarde à quoi ça ressemble un ange, il est pas près de gagner ses ailes, il a pas l'âge... 

Mon voyage à Bourges/ Derviche chien à adopter/le plus petit bouquet au monde.../Minions : un film d'animation épatant rien à voir avec les Stroumpfs...


un clown triste et bleu



un homme de neige qui ne fond pas




 Quand on part chez une amie seule dans sa maison qu'elle ne peut récupérer qu'aux vacances, son travail l'oblige à être tout le reste de l'année coloc à Paris,  on entre de plein pied dans tout un amour grenier, d'objets qui ont une âme et qui ont trouvé un abri sans faille,  un amour en friche où la nature a repris le dessus, où les chats sont enfin chez eux car il y a dedans la maisonnette, des lits douillets et une bonne table et dans le frigo plein de bonnes choses du coin dont un plateau de fromages, ça c'est pour nous deux et pour les chats les sempiternelles croquettes et dans les broussailles, une souris par jour, c'est la vie...





 La cathédrale de Bourges est celle des rois de France, une des plus belles du dehors comme du dedans. Ah Si vous allez au restaurant et que vous voulez "du luxe du calme et de la volupté"mais pas hors d'atteinte, je vous conseille : Le Jardin gourmand, je m'en délecte encore...

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Message d'une amie des bêtes "Je m'appelle Derviche, je suis à la recherche d'une nouvelle maison sans chats
car j'ai trop envie de les chasser et sans jeunes enfants car je n'aime pas trop
qu'on m'asticote. Je suis très affectueux mais j'ai besoin d'un cadre de vie
stable à l'intérieur duquel je puisse retrouver des repères car j'ai été
abandonné cet été. Je serai très heureux avec un jardin, mais si on me sors pour
de bonnes balades, régulièrement, je pourrai vivre en appartement. J'ai besoin
d'un maître ou d'une maîtresse ferme, calme, et attentionné et alors je serai un
bon chien. Je peux rester seul plusieurs heures sans faire de dégâts et je peux
m'entendre avec un autre chien suivant affinités. Je suis stérilisé, et
j'attends vos coordonnées pour être pucé.
Pour m'adopter : 0672764973. Appelez vite !"

-il a une bonne tête, une belle couleur,
mais il a besoin d'une maîtresse ou d'un maître ferme (pas trop quand même) qui n'a pas de chats.... et pas de bouts de choux asticoteurs, cad : jeunes enfants il faut aussi être avec jardin : je ne remplis pas du tout le profil, quoique
j'ai pas mal de liberté pour promener les chiens... Avec sa laisse rouge, il est "trop beau", comme dit ma nièce la plus jeune....








Le plus petit bouquet au monde, je pense à ma grand-mère que j'adorais et qui avant de mourir ne voulait voir que ma mère : sa fille, alors qu'elles se disputaient sans cesse (je les défendais chacune à leur tour auprès de l'autre, c'était aussi épuisant qu'inutile mais j'y croyais de pouvoir les rendre à leur douceur). D´autant que je m'étais occupée d'elle, chez elle, seule, avant que mes parents l'embarquent, la "prennent" chez eux, chez nous, car elle était trop malade, victime d'un cancer généralisé, d'un cancer qui recommence, qui ne vous a jamais quitté, pour vous emporter... Même ma grand mère que j'aimais le plus au monde, comme je lui disais, petite.... J'ai compris ainsi à 20 ans, qu'un trop grand amour, ne sait pas effacer, même esquisser l'angoisse, l'égoïsme d'avant la dernière image, avant d'accepter la dernière image qui bien-sûr ne saura jamais qu'elle est la dernière. Mon père, lui, même dans le coma m'a attendue... lui à qui, je n'ai jamais du dire quelque chose qui ressemble à : je t'aime, mais nous le savions tous les deux par intermittence adultes et en continu au temps de mon enfance.
Ma Mémé voulait sur son cercueil un petit bouquet de violettes, je ne sais plus si c'était la saison... mais je sais que mes parents avaient commandé chez le fleuriste un bouquet pour moi et m'avaient demandé ce que je voulais comme inscription, dédicace, épitaphe et que j'avais dit, presqu'en criant : à Mémé... Le trop fait souffrir, le trop grand amour comme le trop gros bouquet. Comme si souffrir longtemps c'était rester le nez collé, à la vitrine de l'enfance. Il faut accepter de claquer la porte du magasin, avec ou sans jouets, où l'on a grandi.



 

Minions : un film d'animation épatant rien à voir avec les Stroumpfs... 
Un film d'animation comme je les aime avec les enfants d'un centre aéré à Paris fin août, c'est à dire que même les moniteurs ne sont pas blancs, mais ils sont sûrement tous français car sinon... t'es raccompagné dans ton pays d'origine -et surtout ces gosses ils ont la classe car ils applaudissent a la fin du Film. Un petit de six ans environ ne voulait pas quitter la salle Jean, le moniteur qui avait partagé consciemment le grand cornet de pop corn entre tous, lui dit allez allez tu sors Jean ! pourtant il avait bien raison car jusqu'au bout du générique ils ont inséré des vidéos miniatures.... C'est un film très joyeux. Et sans aucun drame tire larmes, vous savez quand les pères et mères meurent au début. Quel rythme quelle BO quels personnages références... Le petit Bob avec son ours ou son rat ta touille....