Je suis arrivé en cours de route. Les remises ont dû durer bout à bout 1h, les remerciements 1h et les sketches/présentations souvent plats 2h ! Seul le texte de Emmanuelle Devos m'a fait rire (à croire que ce ne sont pas les mêmes qui l'ont écrit, peut-être Dedienne...). La coach de javelot était insupportable. On notera les tenues de soirée semblables à des sacs (pôvre Arnaud Valois). Demoustier était toute étonnée, j'attendais tellement Eva Green et sa performance physique et émotionnelle remarquable dans "Proxima". Les gants pris par certains (Darroussin...) pour éviter de s'écorcher la bouche à prononcer le nom même de Polanski m'ont mis vraiment très mal à l'aise. C'est bien que ce soit deux femmes justement qui aient remis le prix de la "réalisation" (là aussi, hypocrisie pour ne pas dire metteur en scène. De toute façon, les dés sont pipés puisque la "Meilleure réalisation" ne "doit pas être" pour le même film que le Meilleur film. En tout cas, une chose est certaine, l'année 2019 cinéma est bel et bien terminée.
Oui mais elle est aussi quand même malgré tout, un très bon cru... cette année 2019...
Oui je partage l’avis de mon beau frère cinéphile qui s’est passablement emmerdé à cette cérémonie mais bon l’exercice était périlleux... Et même « on aura tout vu » sur France-Inter note comme exceptions les deux prix... accordés à Roschdy Zem et Anaïs Demoustier et aussi l’intermède d’Emmanuelle Devos et je me sentais comme un peu solidaire de la difficulté au moment et discours de Sandrine Kiberlain et j’ai aimé l’introduction de Florence Foresti.. Le plus grand Flop comme dirait un journaliste de foot, ça été pour moi, l’intermède avant le prix pour la musique... Sinon je ne commenterais pas plus la flopée d’hommes pour Misérables.... les trois prix de J’accuse qui méritait sa récompense même si j’aime ces films avec pour chacun un bemol(voir les articles spécifiques déjà sur ce blog). Un petit flop aussi pour un de mes acteurs préférés son texte de remettant : Daroussin. Et un moment de grand malaise sur la diversité ou plutôt de manque de diversité dans le cinéma français et la désapprobation de Vincent Cassel quand l’actrice remettante le nomme en soutien !
Et aussi un autre bon moment c’est le regard de Fanny Ardant sur le jeu des Césars elle non plus pas du tout remarquée à France- Inter. ils ne doivent pas aimer le film de Nicolas Bedos (que je n’ai toujours pas vu !) J’ai bien aimé sa joie son enthousiasme dans ses remerciements à lui aussi https://www.franceinter.fr/emissions/aura-tout-vu
L'actrice française Aïssa Maïga prononce un discours, avant de remettre le César du meilleur espoir féminin
Au sujet de cette actrice je voudrais parler de cette mini série qui mérite tous les prix qui est passée à la télévision et sur le Service Public : « il a déjà tes yeux » de Lucien Jean-Baptiste toute en pudeur émotion avec un casting étincelant de diversité et d’inclusion et une histoire qui aussi promeut l’enthousiasme, le courage, malgré la lucidité sur certaines des dérives injustes de notre accueil aux migrants. Les deux ados mais aussi les autres acteurs étaient magnétiques...
J’espère qu’il y aura une suite, même si la fin était si bien, car ça pourrait s’arrêter ou voir continuer les spectateurs ne sont pas pris en otage et par leurs addictions....aux images sonores et qui bougent... la vie par défaut.
Hier je suis allée au cinéma voir Lara Jenkins après avoir vu une représentation des 1 ères années de l’Ecole du Lucernaire professionnelle : quelle cuvée, quel millésime, quel éventail de personnalités, quel échange avec le public. Leurs trois professeurs leur font travailler des textes et des sous textes très exigeants au niveau de leur état, leurs intentions avec un rythme, une exactitude dans toutes les transitions. Certains sont si étincelants, qu’ils emportent rires et larmes malgré ce travail de scènes ou monologues, travail normalement toujours un peu frustrant. Les textes : Molière certes mais aussi Falk Richter, Lorca, le Soulier de Satin de Claudel, les lettres de Camus et Casares. On dirait une chaîne entre les promotions comme si les précédentes avaient passé leur témoin. Mon film d’après était lié au travail sur les talents. Impressionnant à quel point l’exigence peut cacher, dissimuler la frustration, l’aigreur, la jalousie. Il y a dans ce film, un professeur de piano et une mère ancienne pianiste et son ancienne élève, mais surtout elle est mère d’un prodige qui va jusqu’au bout malgré tant et tant de doutes, il joue dans une grande salle de concert sa première composition. Surtout si un professeur, une mère, un père, un ami vous dit que vous êtes la honte de votre art et de leur vie qu’il faut vous consoler mais que vous n’êtes pas fait pour cela, s’il va aussi loin repoussez le, mais surtout s’il vous empêche par des petites réflexions incessantes de prendre votre envol, partez, sortez du groupe, allez ailleurs travaillez en Province à l’étranger en Belgique au Canada, mais ne quittez pas votre passion et gardez « une patience éternelle » comme disait Michel Piccoli. Et sachez que vous pouvez reprendre la route, rejouer du piano, réécrire à tout moment et en attendant dansez, dansez, vous êtes tellement beaux quand vous dansez....comme dans l’excellente mise en scène flamboyante avec tous les élèves du Moliére de Philippe Person. La fin sur Dom Juan qui comme un condamné à mort allume sa dernière cigarette après que tous les autres élèves : hommes et femmes lui aient donné à entendre leurs mots d’amours au delà de la plainte par les mots de Done Elvire. Passage unique d’éternité plutôt que de modernité... Si Dom Juan avait bien écouté, il aurait été sauvé, mais il n’écoute rien le tres orgueilleux Dom Juan. Il suit son destin...
Pour tous ceux qui ont aimé le film Coco d’animation qui révèle l’importance de la fête des morts au Mexique allez-faire un tour au Parc de la Villette et vous verrez ces statues peintes et décorées de têtes de mort monumentales.
Sur FB j’ai publié ces photos avec en premier la dernière Graph Art.
La photo (les photos sont de Pascal Kandel j’avais oublié mon portable) Emblème de notre promenade, la 1ère : la princesse de Turandot à Pantin sur les bords du canal de l’Ourcq, il ne faisait pas beau et pourtant marcher dans ce quartier reconstruit est comment dire un peu vertigineux on se croirait à New-York avec ces nouveaux immeubles pas trop hauts et avec leur façades dans des muances de gris des balcons des murs végétaux possibles, on sort du blanc.... pour essayer de résister au réchauffement.
On était trois au MK2 Quai de Loire. Et tous les trois nous avons aimé beaucoup l’un comme le meilleur film de Clint après la route Madison et les deux autres dans la lignée des meilleurs films....
Oui oui merci Cher Clint Eastwood, réalisateur de la Route Madison, j’ai beaucoup aimé....ce film, le cas Richard Jewell, parce que déjà il est gros et c’est rare chez nous que les gros soient choisis comme personnages attachants, parce que Kathy Bates et Sam Rockwell, et l’acteur principal : Paul Walter Hauser sont très bons. Parce que faire la une des médias, c’est une épreuve mortifère et qu’il faut se relever.... « rendre les coups » et s’il ne valait pas mieux être un looser qu’un winner ...et si comme disait Brecht il fallait arrêter le cercle vicieux d’avoir besoin de Héros....car cela cache l’hypocrisie d’une haine médisance jalousie.... quand viendra le temps où les prisons seront inutiles ainsi que les chiens de garde et les barbelés....
C’est un film bienfaiteur à partir de trois ans. J’étais seule dans une salle avec plein d’enfants. Et je peux vous dire que même petits ils suivaient tout, toutes les péripéties de cette belle Odyssée avec ces passages dans la nature ou la petite fille d’à côté demandait à chaque nouvelle bête rencontrée : il est gentil ? Mais il y a pas le loup ?.....
Sur ce site vous pourrez voir toutes les bandes annonces des bons films pour jeune public
Avec mes deux petits gars bien plus grands je, nous, sommes allés voir le Prince oublié et ce film fort décrié nous a plu, car là aussi il y avait beaucoup, voir beaucoup plus d’enfants dans l’âge des nôtres d’enfants d’adoption, dans la salle Gaumont Boulogne. Eh bien ils étaient aussi attentifs et mon cher compagnon était lui par contre assez critique après, mais il a essayé de rester nuancé pour ne pas casser leur "après film".... : c'est cucu la praline, c'est pas beau les décors du monde des contes ; c'est surtout un vaste capharnaüm de tout et n'importe quoi qui se fera et se fait déjà, c'est selon moi fait exprès, c’est la démarcation entre le monde imaginaire et le monde réel qui avec ses tristesses, réalités, disputes, rencontres ressort comme meilleur que l’imaginaire traduit en images. Et donc, j'ai aimé et même ai été émue, les acteurs sont très bien. La Fin surtout est émouvante car contrairement à Coco(le film), les personnages imaginaires même si on les oublie un temps... peuvent renaître revivre...
Et il faudra encore des siècles d’histoires pour apprivoiser les méchants.....
Pour Constance, hip, hip hip hourra ! Cette humoriste a une superbe,une démesure dans le choix de ses personnages et l’écriture de ses textes. Elle est crue et lyrique nous surprend nous attache et nous délivre de toutes nos étroitesses de vues. C’est au Théâtre de l’Oeuvre à 21 h ne la ratez pas ce serait dommage car elle est unique en son genre. Après plusieurs fausses sorties toutes réussies c’est dire sa générosité on n’a pas envie de la quitter. Ses gestes son introduction c’est du théâtre elle est funambule à sa façon. Et je ne vous ai pas parlé des costumes.....Elle joue avec le public choisit un naïf pour le faire venir sur scène et on la suit lui répond....J’ai pensé à un ami d’amis qui a le même humour cru et poétique ca lui aurait plu mais il est parti dans le Sud Thierry, lui aussi a lâché notre grisaille....c’est du 14 janvier au 28 avril.
Que d’émotions sur ce spectacle dirigé pourles élèves de 2 ème année de l'École professionnelle du Lucernaire et accompagné par leur professeur metteur en scène et acteur Frédéric Constant, sur les grandes tragédies grecques : Sophocle, Euripide... avec leurs héros comme Antigone, Médée, Clytemnestre, Electre attendez il y a quelques hommes aussi : Créon, Oreste, Hemon et leurs familles. Ils ont choisi les personnages, les passages et les éléments de mise en scène avec leur professeur, ils ont aussi choisi les musiques. Pour une scène ils en ont fait deux versions une avec 2 hommes une avec 2 femmes, c'est éclairant ce renversement... C’était un plaisir d’entendre ces textes de pièces qui sont parvenues jusqu'à nous à raison d’une sur 10. Elles réfléchissent sur l'homme, les dieux, le pouvoir et attestent de leur inégalité entre hiérarchies de gouvernement et peuple : qu'est- ce que la démocratie ? J’étais grâce à eux comme revenue à la base du Théâtre prête à débattre parler des heures durant, des personnages : des demi-dieux, de la Cité, de leurs choix de leurs combats, suicides, vengeances. Contre quoi se sont-ils battus pour ordonner leurs vies ? L'inceste, les meurtres parricides, fratricides, les guerres, la peine de mort, le sacrifice humain en direction des dieux... Et cela a bien changé dans notre société mais on en sent comme le terreau et le besoin d'histoires à incarner pour en exposer l'inextricable, l'indicible et les transcender par la beauté, le sublime, toute la poésie, la transformation pour expier pardonner apprendre toujours à vivre et aussi à mourrir.
J'ai suite à ce spectacle, fouillé dans ma bibliothèque et j'ai lu sans m'arrêter les textes eux mêmes et je peux vous dire combien le théâtre doit être joué et incarné pour nous saisir davantage. Mais quand à la lecture seule des phrases comme celle de Phèdre à sa nourrice dans la pièce Hyppolyte m'ont saisie
"Car lorsque le vice a pour lui la caution des gens respectables, il est bien clair que la canaille en fera une vertu"
cette pièce n'a pas été choisie par les élèves, qui sait parce qu'elle a été comme effacée par la Phèdre de Racine...
Mais revenons à cet exercice devenu spectacle au Paradis (petite salle du Lucernaire tout en haut, dans une proximité avec le public) avec pour l'ensemble des scènes, un décor dépouillé, des rideaux, une table, des chaises et leurs propres costumes contemporains donc avec leurs formes, leur couleur pour symbole et du sang de théâtre. Ils étaient bien sûr par leur jeu ni dans une cuisine, ni dans un téléfilm mais sur un plateau de théâtre en prise avec l'imaginaire pur où l'on peut tout faire exister avec la lumière et l'intensité du jeu, le solennel d'un palais, quelques personnes qui après un bal viennent s'asseoir et écouter une discussion.
Je me suis même dit que pour moi ici et maintenant, que la réponse d'Ismène était pour moi plus proche de ma pensée, à mon âge dans la vie : "car il est insensé de tenter au delà de ses forces." http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/SOPHOCLE_ANTIGONE.xml
Extraits d'Antigone de Sophocle 1ére scène et dernière scène
ISMÈNE.
Hélas ! Songe, ô soeur, que notre père est mort détesté et méprisé, et qu'ayant connu ses actions impies, il s'est arraché les deux yeux de sa propre main ; que celle qui portait le double nom de sa mère et de son épouse, s'affranchit de la vie à l'aide d'un lacet terrible ; et que nos deux frères enfin, en un même jour, se tuant eux-mêmes, les malheureux ! se sont donné la mort l'un l'autre. Maintenant que nous voici toutes deux seules, songe que nous devrons mourir plus lamentablement encore, si, contre la loi, nous méprisons la force et la puissance des maîtres. Il faut penser que nous sommes femmes, impuissantes à lutter contre des hommes, et que, soumises à ceux qui sont les plus forts, nous devons leur obéir, même en des choses plus dures. Pour moi, ayant prié les ombres souterraines de me pardonner, parce que je suis contrainte par la violence, je céderai à ceux qui possèdent la puissance, car il est insensé de tenter au delà de ses forces.
(...)
LE MESSAGER.
Un de nous entend de loin un cri perçant sortir de cette tombe privée d'honneurs funèbres, et, accourant, il l'annonce au maître Créon. Tandis que celui-ci approche, le bruit du gémissement se répand confusément autour de lui, et, en soupirant, il dit d'une voix lamentable : ? Ô malheureux que je suis ! L'ai-je donc pressenti ? Ce chemin ne me mène-t-il pas au plus grand malheur que j'aie encore subi ? La voix de mon fils a effleuré mon oreille. Allez promptement, serviteurs, et, parvenus au tombeau, ayant arraché la pierre qui le ferme, pénétrez dans l'antre, afin que je sache si j'ai entendu la voix de Hémon, ou si je suis trompé par les dieux. ? Nous faisons ce que le maître effrayé a ordonné et nous voyons la jeune fille pendue, ayant noué à son cou une corde faite de son linceul. Et lui tenait la vierge embrassée par le milieu du corps, pleurant la mort de sa fiancée envoyée dans le Hadès, et l'action de son père, et ses noces lamentables. Dès que Créon l'aperçoit, avec un profond soupir, il va jusqu'à lui, et, plein de sanglots, il l'appelle : ? Ô malheureux ! Qu'as-tu fait ? Quelle a été ta pensée ? Comment t'es-tu perdu ? Je t'en supplie, sors, mon fils ! ? Mais l'enfant, le regardant avec des yeux sombres, et comme ayant horreur de le voir, ne répond rien et tire l'épée à deux tranchants ; mais la fuite dérobe le père au coup. Alors le malheureux, furieux contre lui-même, se jette sur l'épée et se perce de la pointe au milieu des côtes. Et de ses bras languissants, encore maître de sa pensée, il embrasse la vierge, et, haletant, il expire en faisant jaillir un sang pourpré sur les pâles joues de la jeune fille. Ainsi il est couché mort auprès de sa fiancée morte, ayant accompli, le malheureux, ses noces fatales dans la demeure d'Hadès, enseignant aux hommes par son exemple que l'imprudence est le plus grand des maux.
Une autre version de cette fin dans le spectacle des textes extraits de Antigone :
Pour Antigone et le Choryphée :
« La sagesse, de loin, plus que tout,
Ouvre le chemin du bonheur ; aux dieux, il ne faut refuser rien de ce qu'on leur doit ; les grands mots valent de grands malheurs aux présomptueux et les ramènent avec l'âge à plus de mesure. »
Si je fais cet article en essayant d'élargir la portée, l'impact, l'audition, la visibilité, le partage, la cible c'est parce qu'il a presque touché à nouveau le fond, my blog, comme chaque année à la période des vacances ? et en même temps je ne me trahis pas en y mettant ce que j'y mets. Les Oscars, c'est trop américain ! me dit mon Chéri.
-je n'en sais rien, il y a deux ans quand j'ai eu mon traitement à long cours chimio rayons etc c'était un peu comme si je sortais le périscope de mon submarine... quand je regardais les Oscars 2018 vers une renaissance à la nouvelle page de l'éphéméride tout en restant chez moi derrière les écrans
Merci surtout pour avoir nommé un Outlander comme meilleur film, ce film Parasite qui est originaire de Corée du Sud, pour le discours et le prix d'interprétation attribué à Joaquin Phoenix dans Joker.
Pourquoi regarder les Oscars sur Canal +? parce qu'ainsi on a un temps infini devant soi. Cela dure avec le long prélude du tapis rouge presque 5 heures et c'est comme une nuit blanche même si cette année, je l'ai regardé en Replay et puis c'est comprendre combien Hollywood fait partie des Etas Unis un peu comme le Vatican fait partie de l'Italie. C'est mesurer de combien l'influence des Etats Unis est importante sur le Monde et pour la première fois il m'a semblé voir une réciproque. Comme quoi on pourrait se relever de toutes les idéologies en "isme"et calculer autrement.
Pas seulement pour le cinéma (l'économie y serait comme utile à grande échelle pour les peuples, pour enfin évoluer vers un autre Monde de paix et de respect considération de toutes les altérités). minorités espèces et leur accorder de la visibilité sous les paillettes .
Et puis cela m'a permis d'avoir envie de voir Marriage story, envie de revoir Parasite, envie de mieux considérer le cinéma et son influence sur nos vies d'ici et maintenant. https://www.canalplus.com/articles/cinema/le-palmares-et-les-meilleurs-moments-de-la-92e-ceremonie-des-oscars-2020 Joaquin PhoenixGéant aux pieds d’argile, et après il a parlé de son jeune frère décédé jeune et qu’il n’oubliera jamais. Il a dit aussi qu’à une époque dans son métier il s’était mal comporté avec les autres ...
Le bien le beau et l’être : sur FB d'Olivier Steiner
"J’ai l’impression que, parfois, on essaie de nous faire croire qu’on se bat pour des causes différentes alors que je vois une cause commune. Qu’on parle d’inégalités entre les genres ou de racisme, des droits de la communauté queer ou des droits des animaux, on parle en fait de la lutte contre l’injustice. On est là pour être unis et un groupe ethnique, un genre ou une espèce ne sauraient dominer les autres en toute impunité. Je crois que nous nous sommes déconnectés de la nature. Beaucoup d’entre nous sont coupables d’avoir un point de vue très égocentrique du monde, nous croyons être le centre de l’univers. Nous détruisons la nature pour en exploiter les ressources. On considère qu’on a le droit de pratiquer l’insémination artificielle sur une vache et quand elle met bas, on vole son bébé, malgré ses cris d’angoisse. Et on prend son lait pour le mettre dans notre café et nos céréales. On a peur de changer à titre personnel, parce qu’on pense que cela rime avec sacrifice. Mais les êtres humains sont tellement créatifs et ingénieux que si on utilise l’amour et la compassion pour nous guider, on est capable de créer des systèmes de changement qui bénéficieraient à tous les êtres vivants et à l’environnement." Joaquin Phœnix Série Saison 1 de The Outsider Saison 5 de Outlander à l'heure américaine sur OCS
Cette cérémonie des Oscars m'a permis presqu'au bout de cinq heures de commencer à mieux entendre et donc à espérer un jour parler presque anglo-américain, et pour les Séries qui aux Etats Unis influencent toutes les composantes du Cinéma, j'ai reconnu l'étonnante Cynthia Erivo qui interprétait une chanson, Stand Up de Harriet
Courrier International
"L’actrice et chanteuse britannique d’origine nigériane a prêté ses traits à Harriet Tubman, une ancienne esclave devenue une célèbre militante abolitionniste (1820-1933). Dans Harriet, le film de Kasi Lemmons sorti en novembre aux États-Unis et pour l’instant inédit sur les écrans français, elle crève l’écran. Mais la jeune femme de 33 ans est aussi nominée pour l’Oscar de la meilleure chanson originale, ayant composé et interprété la chanson Stand Up qui accompagne le générique final du long-métrage."
The Outsider avecCynthia Erivo
J'aime beaucoup cette série et j'en suis très addicte (épisode 6) même si elle est particulièrement dé-rythmée pour faire peur.... on attend les prochains meurtres en craignant pour tous les personnages à la fois alors que visiblement tous enquêtent seulement et se débattent avec leurs propres démons fantômes...J'ai eu peur l'autre fois jusqu'à frissonner dans la réalité à la vue dans le métro de personnes avec des larges capuches qui leur cachaient la tête. L'actrice anglaise Cynthia Erivo y est exceptionnelle car elle y est très réaliste avec son regard d'enfant extra-lucide : "Vous voulez que je sois franche avec vous, on dirait qu'on vous a arraché le coeur." Cette série a vocation d'envoutement , jusque là c'est réussi. http://www.premiere.fr/Series/News-Series/The-Outsider-sur-OCS-un-polar-noir-et-brillant-critique
Outlander saison 5, épisode 1
Enfin ! mais cette fois ce sera la dernière saison, tous les personnages sont à l'appel pour ce début et nous sommes tellement contents mon ami et moi de les retrouver. C'est un peu fantastique et historique mais surtout romanesque et plus ça va, plus, il y a de couples amoureux, de tous les âges et de toutes les confessions, ils prévoient hélas les guerres et massacres à venir. Est-ce que vous seriez prêt à retourner presque 3 siècles en arrière pour suivre et vivre avec l'homme que vous aimez... comme alors plein de détails, prennent de l'importance et viennent à manquer : la médecine, la musique, danser un rock, prendre une photo du papier toilettes.... et même les infos.Il y a qu'une seule chose qui demeure entière c'est la chose privée de la force de l'amour, une fois les corps et le désir apprivoisé.
La Bernerie-en-Retz, résidence secondaire du siècle dernier au bord de l’océan, une famille prend du bon temps avec leurs deux enfants. La police arrive sur la plage, échange quelques mots et repart avec la fille aînée, Lise 16 ans.
Deux ans plus tard, à Nantes, dans une belle maison contemporaine, le père s’apprête à accompagner sa fille à son procès. La plupart des scènes du film, se dérouleront aux assises du Palais de Justice, dans le très beau bâtiment de Jean Nouvel. Aérien sur ses pilotis, il fait face à la ville, et rappelle aux nantais la vie du citoyen dans la cité. C’est ici, que va se jouer en quelques jours le sort de Lise, la cheville ceinte d’un bracelet électronique. Elle va comparaître pour l’assassinat de sa meilleure amie.
La tension ne se relâche pas, tout au long du film, de part et d’autre de l’écran, au fil des révélations de prétoire et des silences trop remarqués de la jeune fille. Le père est épuisé, la mère reste auprès de ses patients, quasi-absente à sa famille. La jeune fille aime bien le style de son avocate, et on ne lui en voudra pas. Ses plaidoiries sont d’une bienveillance et d’une intelligence remarquable.
Le couple de parents, interprété par Roschdy Zem et Chiara Mastroiani fonctionne à merveille. On aurait envie de les revoir jouer ensemble. On souffre avec eux, des révélations sur la vie sexuelle de leur adolescente, les codes des jeunes ne sont plus ceux des adultes d’hier.
La jeune fille, Melissa Guers est la vraie révélation de la fille au bracelet.
Mais quelle mouche a donc piqué le réalisateur de confier le rôle de l’avocate générale à sa sœur Anaïs Demoustier. Fausse note, bien qu’elle joue très bien, ça ne fonctionne pas, elle semble si jeune, et si partiale. Seul bémol de cette magnifique partition.
On ressort de « La Fille au Bracelet » littéralement secoué, et content d’avoir vu un très bon film français.
La Fille au Bracelet est un film français réalisé par Stéphane Demoustier (Melissa Guers, Roschdy Zem et Chiara Mastroiani, Anaïs Demoustier).
Enyl Adubonn
Ma réponse sur FB
Pas du tout d’accord, tout le casting est très bon. Le duel entre les deux jeunes femmes proches en âge mais pas de la même génération, jusqu’à cet échange où l’avocate générale la taxe de « fille facile » est très réussi. La progression jusqu’aux plaidoiries est scotchante... Les parents, le petit frère et l’avocate de l’accusée : Anne Mercier, sont tous très très bien. Ce film m’a beaucoup plu, il dévoile dans quelle liberté sexuelle peuvent vivre désormais, les générations des jeunes adultes d’aujourd’hui avec leurs amours amitiés. C’est une analyse froide pleine de non dits tout en montrant à quel point un procès dissèque la vie privée. C’est très bien filmé.
Sa réponse bis :
C'est votre avis, respect.
De mon point de vue, et ça n'engage que moi, le film est très réussi, exception faite du choix d'Anaïs Demoustier en avocate générale.
Et pour ma part, je n'ai pas vu dans le film de duel entre les deux jeunes femmes. L'accusé étant très taiseuse et distillant le doute et le rejet au fil des plaidoiries par ses silences. C'est aussi là, la force du film, elle semble ne rien ressentir.
Ma réponse bis :
Elle lui répond certes souvent par des silences et je suis d’accord que c’est un point fort du film mais à l’instant du film, que je cite, elle répond : pourquoi ne dit-on pas du jeune homme qu’il est un homme facile.
Moi aussi je voudrais que beaucoup de personnes que j'aime et qui me touchent de près, des jeunes gens, aussi mais pas que, voient ce film même s'il est cadré dans les années 85-87 il est étonnant délicat et lui aussi comme "la fille au bracelet" dévoile l'intimité possible quand on devient adulte. 17 ans l'âge de tous les possibles et surtout quand on appartient à une famille ouverte et cultivée, c'est à dire avec quelques générations d'avance sur un évolution possible, une libération sans "pruderie" à l'âge où tout le corps entonne, appelle, chante le désir... l'amour fouet en a honte. Surtout pour découvrir quelle sexualité vous donne le plus d'expression libre de ses sentiments de ses fantasmes... et ne plus en avoir honte ou peur.
L'échange dans ce film, entre le père et le fils, après l'histoire d'un été avec l'américain est si beau (l'américain qui ressemble étonnamment pour moi, à notre prof d'histoire géo de mon adolescence sur lequel se cristallisaient tous nos désirs et qui avait crée un groupe de théâtre au sein du collège, nous avions 15 ans c'était les années 70...)
Nommé quatre fois aux Oscars, dont celui du Meilleur film et du Meilleur acteur pour Timothée Chalamet, ce nouveau long métrage consacre le talent de Luca Guadagnino, cinéaste de la passion et esthète cosmopolite.
Après les remarquables Amore (2009) et A Bigger splash (2015), l’Italien Luca Guadagnino donne sa pleine mesure avec Call me by your name, film d’amour et d’été, que devait, originellement, réaliser le vétéran James Ivory. Guadagnino raconte la génèse compliquée de cette superbe adaptation d’un roman paru aux Etats-Unis en 2007 et racontant la passion fulgurante d’un adolescent érudit pour un étudidant américain, sous le soleil de l’Italie du Nord.
“Nous avons tout de suite su que Timothée Chalamet avait à la fois l’apparence, l’ambition et l’intelligence de jeu idéales pour le rôle d’Elio.”
Ce long processus était-il lié, aussi, à des difficultés dans l’élaboration du casting ?
Non. En tant que coproducteur, j’ai rencontré à New York Timothée Chalamet, jeune acteur franco-américain, quand il n’avait encore que 17 ans, exactement l’âge d’Elio, le héros du film. Il en a aujourd’hui 22. Nous avons tout de suite su qu’il avait à la fois l’apparence, l’ambition et l’intelligence de jeu idéales pour le rôle. Jamais nous n’avons rencontré quelqu’un d’autre ensuite… En revanche, pour le rôle d’Oliver, l’universitaire américain, un acteur qui n’est pas dans le film fut longtemps associé au projet. Mais quand je suis devenu officiellement le réalisateur, j’ai imposé Armie Hammer. D’abord, il possède le physique très américain et l’assurance décrits par André Aciman. Il a naturellement l’aura d’une star, et c’est ainsi qu’Elio le voit. D’autre part, pour l’avoir admiré dans The Social Network de David Fincher et J. Edgar de Clint Eastwood, je savais qu’Armie Hammer était capable d’exprimer une peine diffuse, mystérieuse, au-delà de sa beauté radieuse. Il a pourtant hésité un moment : il avait peur d’être mal à l’aise avec les scènes intimes. Moi, je ne supporte pas la pruderie. Et j’ai de le don d’empêcher les autres de tomber dedans. Je l’ai donc convaincu.
L’âge du personnage principal a-t-il posé problème lors de la genèse ou de la réception du film, notamment aux Etats-Unis ?
Non. Car dans cette histoire d’amour, il ne s’agit pas de prise de pouvoir de l’un ou de l’autre. C’est une relation d’égal à égal. Et s’il y en a un des deux qui prend le plus d’initiatives, qui est le plus entreprenant, c’est assurément Elio, le plus jeune.
Vous avez tourné Call by your name là où vous vivez, à Crema, non loin de Milan. Pourquoi ?
Sans doute pour retrouver les décors majeurs du cinéma de Bernardo Bertolucci dans les années 1960, la Plaine du Pô, et en particulier la Lombardie. Mais aussi pour suggérer des correspondances visuelles entre cette région et la campagne française plate filmée par Jean Renoir, qui compte aussi beaucoup pour moi. En revanche, ce n’est pas le lieu de ma propre adolescence : j’ai grandi en Sicile. Si je ne me reconnais pas vraiment en Elio, je revois mes parents à travers les siens. La culture comptait beaucoup dans ma famille, et pas comme quelque chose de muséal : elle faisait partie de notre vie.
“Hollywood est aussi le lieu où d’innombrables prototypes ont été conçus, sans que les goûts du public ne soient anticipés ou intégrés à l’avance.”
Pourquoi l’été du film est-il celui de 1983, tandis que le roman se déroule en 1987 ?
Pour moi, le début des années 80 correspond aux tout derniers feux de la lumière idéaliste de mai 1968. C’est très important pour cette histoire d’affinités électives. Juste après, nous sommes tous tombés dans la dérégulation tatchérienne et reganienne, et, donc, dans une ère plus froide, valorisant moins les idées et les sentiments.
Call me by your name est nommé quatre fois aux Oscars, notamment en meilleur film, alors que son rythme est languide, peu conforme au goût américain. Comment l’expliquez-vous ?
Les Américains ne sont pas comme on croit. Hollywood est aussi le lieu où d’innombrables prototypes ont été conçus, sans que les goûts du public ne soient anticipés ou intégrés à l’avance. Un seul exemple : l’incroyable et subversif Certains l’aiment chaud de Billy Wilder, avant de devenir un classique, ne correspondait en rien aux attentes supposées des spectateurs américains.
Les Françaises Amira Casar et Esther Garrel ont de beaux seconds rôles dans Call me by your name, où l’on parle tour à tour italien, anglais ou français. Pourquoi ce mélange ?
Jean Renoir disait en substance : laissez toujours la porte ouverte à la réalité sur un tournage ! Timothée Chalamet, qui a grandi en Amérique mais dont le père est français, est parfaitement bilingue. J’ai voulu faire profiter de cette singularité au film. D’autant que j’aime l’idée d’un monde cosmopolite, plutôt que globalisé. J’envisage le cinéma comme la juxtaposition d’éléments et d’univers disparates. Amira Casar, que je connais depuis vingt ans, représente pour moi le cinéma d’art d’essai européen le plus audacieux, de Catherine Breillat à Bertrand Bonello, en passant par Werner Schroeter. Elle n’est jamais banale, elle a le sens de la transgression… Esther Garrel incarne à mes yeux une sorte d’aristocratie du cinéma d’auteur français. Quand je la regarde, je vois aussi son père Philippe et son frère Louis, alors même qu’elle a sa propre personnalité d’actrice. À la fin de Call me by your name, je lui fait dire une réplique d’un film de son père, J’entends plus la guitare (1991). Elle demande à Elio : « Ami pour la vie ? » J’aime l’idée de dialoguer virtuellement avec Philippe Garrel à travers elle.
Un autre actrice a beaucoup compté dans votre parcours : Tilda Swinton, héroïne de Amore (2009) et A Bigger splash (2015). Comment s’est construit cette relation ?
Je l’ai rencontrée à Rome en 1994. Je la connaissais bien en tant que grand admirateur du cinéaste Derek Jarman avec lequel elle avait beaucoup travaillé. Je l’ai abordée dans un musée où je l’ai aperçue par hasard : «Voulez-vous jouer dans un court métrage que je réaliserais ? » Contre toute attente, alors qu’elle était déjà une icône et moi un inconnu, elle m’a immédiatement donné son numéro de téléphone. Finalement, nous n’avons pas tourné ce court métrage, mais sommes devenus amis. Et lorsque je lui ai demandé de jouer dans mon premier long métrage, à nouveau, sans hésitation, elle m’a dit oui... ***************************************************************
MARRIAGE STORY
Avant de divorcer avec des enfants allez-voir ce film absolument. Les artistes y font de la haute voltige et pas seulement Laura Dern même si c'est vrai qu'elle y est sublime sensuelle comme un serpent et protectrice comme une mère féline.C'est vrai que c'est aussi marquant que Scènes de la Vie Conjugale et Annie Hall.
José et Maxime, amis depuis l’enfance, sont associés minoritaires dans une entreprise de BTP et ils en veulent plus. Par tous les moyens. Mais, décidément, le crime ne paie pas, surtout quand un drôle de caïd à chemises bariolées modifie vos plans… Dans ce séduisant film noir à la mise en scène qui hésite entre atmosphère de saudade et montées de stress, Roschdy Zem continue, après Bodybuilder, de déconstruire les clichés de la réussite masculine, mais cette fois dans un décor de chantiers plombés de soleil où seules les grues touchent le ciel. Ambition sociale, poison de l’envie qui lézardent une amitié prétendument en béton : même si son édifice est un peu bancal, l’acteur-réalisateur (épatant dans un second rôle crucial) sait regarder les hommes tomber.
J'ai aimé parce que je me suis faite avoir avec mon empathie baladeuse, j'étais prête à tout pardonner au personnage de Roschdy Zem. Là aussi c'est très bien filmé et pour déconstruire les clichés de la réussite masculine, ça déconstruit sévère ! Tous les seconds rôles et ils sont nombreux sont à l'exactitude. J'ai tellement ri quand Moîse arrive dans les bureaux...
https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/La-collection-28603/ensavoirplus/
Deux pièces de Pinter hier et aujourd'hui, Trahisons et la Collection...
Et je n'aurais jamais cru être captive des deux...
Ah comment dire, cette pièce la Collection nous rend intemporels, elle nous extrapole grâce aux monologues filmés en video, ils viennent pas en plus, ils sont comme une couche supplémentaire d'indicible aux personnages, chacun sa version des faits, avec son mystère d'interprétation, malgré ces gros plan sur les acteurs. Les personnages, là dans un quartier branché de Londres dans la Mode des années 60.
Il y a deux pièces qui traitent du milieu de la mode à dix ans d'intervalle : l'une anglaise pendant les années 60 : la Collection, l'autre allemande, les larmes amères de Petra von Kant, toutes deux mettent sur le même plan, l'hétérosexualité et l'homosexualité avec une forme de jalousie exacerbée par les différences de milieu social. Mais depuis ?
Eh bien cela fait loupe encore avec notre époque et cela fait même peur, on a envie de savoir de ne pas les quitter? mais ils sont terrifiants au bord de tous les précipices de l'amour. Ce sont des humains dans toute leur largeur, mais leur profondeur reste opaque, ce n'est pas de la psychologie, c'est l'infini des possibles entre les êtres quand ils se rencontrent, s'aiment... .
Les comédiens sont tous très très bien, (dés leur première) car leurs personnages n'attendent même plus Godot.... ils sont manipulateurs et manipulés. Cette pièce très bien jouée et mise en scène nous déconcerte vers plus de lucidité... avec son lot d'incertitudes, hors styles, hors temps... après extinction.
Et pourtant, il y a un soin pour faire tout exister sur le plateau, par les didascalies énoncées à haute voix en off et dans des découpes de lumière, tout ainsi accentue le distorsion du temps. Que reste t'il d'un appartement quand tout vient d'etre déménagé...
L'affiche met en "culbuto" de couleurs les quatre visages en un, la touche le fond paraissent comme ensoleillés
mais l'un dans l'autre.....
avec Julie Macqueron Stéphane Auvray -Nauroy Julien Kosselec Eram Sobhani
Extrait du programme : la Collection par Jean Macqueron
"...Pinter travaille beaucoup sur les silences les non-dits ; il ne s'agit pas de les expliquer, mais de rêver sur ce qu'ils pourraient contenir. À ce jeu de dupes, j'ai voulu rajouter une voix troublante : celle de Christian Siméon, qui sous couvert de nous guider, nous perdrait encore davantage dans ce labyrinthe mental."
"Jean Macqueron dirige efficacement l'émérite quatuor constitué par Stéphane Auvray-Nauroy, Julien Kosellek, Julie Macqueron et Eram Sohbani qui incarnent l'ambiguïté de personnages paradoxaux pris au piège de l'intersubjectivité, du savoir et de la croyance qui s'avèrent déconnectés tant du réel que de la vérité."
Sur Billetreduc par lequel nous avons eu de très bonnes places
Pour l’amour extra-lucide
cette pièce de Pinter : Trahisons, je l'ai vue plusieurs fois mais hier je l'ai comprise, quel miroir réfléchissant et quel humour anglais. C'est aussi difficile à jouer et à délivrer que du Beckett mais on rit bien plus, oui, mais le rire du désespoir c'est le plus vrai, non ?... Chaque spectateur peut y extraire comme des exfiltrations de sa vie. - Moi, j'y ai vu comme un film sur un homme qui aime tant l'amour qu'il est hors jalousies et qu'il ne peut se séparer de personne. .. Cette pièce est inoubliable par ses interprètes sa mise en scène clarifiée, l'humour à des moments cruciaux, comme la scène entre les deux hommes au restaurant italien, avec l'excellent garçon qui n'arrête pas d'interrompre la conversation ... Ou quand l'ami, l'amant, déclare son amour à Emma-Claude Perron, terrifié de son propre désir pour la femme de son meilleur ami... Et vous savez pourquoi, je vais tant au théâtre ? parce que je l'aime mais aussi parce qu'après je dors si profondément comme si on me redonnait matière à rêver. Belle journée à vous tous si vous allez au Théâtre pour l'amour extra-lucide pour la St Valentin ou un autre jour...
Sur les réseaux FB
Mon post précédent a disparu sur cette pièce de Pinter : Trahisons, je l’ai vue hier soir avec mon Chéri et une de mes meilleures amies quel miroir réfléchissant et quel humour anglais certes, mais si « moderne »(Ça veut dire quoi ce mot ? Voir définition par Baudelaire de la différence entre le modernisme et la modernité)
C’est aussi difficile à jouer et à délivrer que du Beckett mais on rit bien plus, oui, mais par désespoir comme attiré dans une impasse... et le rire du désespoir est le plus vrai, non ?...
Chaque spectateur peut y extraire comme des exfiltrations de sa vie.
- Moi, j’y ai vu qu’un film sur un homme qui aime tant l’amour qu’il est hors jalousies et qu’il ne peut se séparer de personne. ..- Pas du tout puisqu’il divorce ! - mais c’est sa femme qui le dit et elle ment... à plusieurs reprises.
Cette pièce est inoubliable par ses interprètes, sa mise en scène clarifiée, l’humour à des moments cruciaux, comme la scène entre les deux hommes au restaurant italien, avec l’excellent garçon qui n’arrête pas d’interrompre la conversation ... Ou quand l’ami, l’amant, déclare son amour fou (voir définition par Andre Breton) à Emma-Claude Perron, terrifié de son propre désir pour la femme de son meilleur ami...
Et comment résister à Roschdy Zem... Une dame dans la loge derrière nous était d’accord avec moi....
Et vous savez pourquoi, je vais tant au théâtre ? parce que je l’aime mais aussi parce qu’après je dors si profondément comme si on me redonnait matière à rêver. Merci Michel Fau d’avoir choisi ce spectacle vivant que pour moi... et pour mon amour, compagnon de vie....c’est à dire pour chaque spectateur qui s’est abandonné une fois au moins à l’amour, et à ses doutes.... sur son désir, sur sa sexualité.
Ah vous saviez qu’à l’origine de la Saint-Valentin, tout le monde pouvait être son Valentin sa Valentine, un ami, une amie, un amoureux, une amoureuse...
Nathalie Feytje crois pour avoir écouté cette émission que les 4 critiques sont partagés 2 à 2 et quand Jacques Nerson dit qu'on ne peut pas rire dans cette pièce de Pinter, cela me semble vain o combien... comment peut-on encore interdire au théâtre. Démonter le vaudeville n'est pas une tragédie et on peut rire aussi dans les tragédies et c'est le silence d'après le rire, qui est sans fond, tous les grands clowns ont le sens du tragique.... Michel Fau en est un.
L’extraordinaire voyage de Marona, une chienne de vie du début jusqu’à la fin, film d’animation très imaginatif au début très déconcertant sans fausse pudeur sur l’amour, la vie, la mort, les animaux de compagnie. Il y a des passages très beaux, l’acrobate funambule, la mère célibataire qui vit avec son vieux très vieux père, sa petite fille et un chat. Les dessins sont d’abord aussi inhabituels pour un film d’animation que lorsqu’on retourne voir un film muet en noir et blanc, il faut du temps pour s’y faire mais là, on va vers un dessin futuriste, coloré, si coloré qui se délie, se conjugue, se délite : les voitures ont des mâchoires, les êtres humains ressemblent à leur mouvements, ont leurs couleurs qui les dessinent : cheveux bleus, ligne rouge sur fond orangé, plus que gris et noir....La petite chienne est la voix de la narration (un peu sourde au doublage français)elle comprend tout mais sans la moindre concession à la niaiserie. Certes toute la tristesse de cette petite chienne batarde abandonnée plusieurs fois, n’est pas évacuée et ca c’est beau ! On rit aussi mais
à des instants justes, par exemple sur l’enfermement des enfants chez leurs parents.... C’est un film ouvert sur nos comportements, notre déraison avec les animaux de compagnie et surtout notre incapacité à être heureux, oui des humains, alors qu’ils ont déjà tout pour ça, aux yeux de ce petit chien noir et blanc qui lui a la truffe en forme de cœur pour respirer ....
L’odeur de son humain
C’est un film roumain, je dirais même plus, singulier et international, futuriste avec plusieurs graphistes et ne craignant pas les « chocs de styles ».Ce n'est pas un film que pour "enfants" ou alors pour tous ceux qui ont été enfants et puis... qu'en ont-ils fait ?
Je vous ai copié photographié tout le dossier « enseignant » un petit bijou...et tout au bas de cet article je vous ai mis la bande annonce vidéo, bien-sûr !
Anca Damian étudie à l’académie du théâtre des arts du cinéma de Bucarest où elle obtient un diplôme en cinématographie et un doctorat en art, cinéma et médias. Après ses études elle travaille comme réalisatrice, scénariste productrice pour plusieurs documentaires et comme directrice de la photographie pour deux long-métrages et de nombreux documentaires et court-métrages. En 2008, elle écrit, coproduit et réalise son premier long-métrage, Rencontres croisées, une histoire à plusieurs niveaux de lecture qui enthousiasme notamment le critique Jay Weissenberg de Variety, le film est sélectionné dans de prestigieux festivals internationaux tels que Busan, Chicago, Goa, Cottbus, Göteborg et Rome. En 2011 elle écrit, produit et réalise son premier long-métrage d’animation Le Voyage de Monsieur Crulic, salué par la critique internationale. Ce récit aux accents kafkaïen, à la fois autobiographique et expérimental, est sélectionné dans plus de 250 festivals. Le film reçoit plus de 35 prix internationaux, parmi lesquels le Cristal du long-métrage au festival international du film d’animation d’Annecy. En 2013 elle réalise Un été très troublé tourné en langue anglaise avec un casting international : Kim Bodnia Jamie Sives et Ana Ularu. Cette coproduction roumaine suédoise tchèque et britannique porte un regard innovant sur un triangle amoureux pirandellien. En 2015 au second long-métrage d’animation, la montagne magique, continue d’asseoir son style graphique innovant au service d’un sujet poignant. Cette histoire de Don Quichotte en Afghanistan est le second film d’une trilogie entamée avec Crulic. Présenté en avant-première à Annecy est en première internationale au festival international de Karlovy Vary, le film est sélectionné dans plus de 60 festivals...Il obtient 11 prix.… Anca Damian est la première réalisatrice à recevoir en 2016 le Audencia Award décerné par Eurimages, ce prix distingue les femmes ayant le courage d’embrasser une carrière de réalisatrice inspirant les générations futures et leur montrant le chemin à suivre. En 2018, sa dernière réalisation en prise de vue réelle Moon Hotel Kabul est présenté au festival international de Varsovie, où elle reçoit le prix de la meilleure réalisatrice. En parallèle son dernier court-métrage d’animation The Call voyage dans plus de 40 festivals internationaux, parmi lesquels Annecy Toronto et Sundance, où il remporte cinq prix. La même année Anca Damian reçoit le Mirada International Award décerné par la New Directors Platform Au festival international du film de Madrid, en tant que « créatrice totale », « véritable monument » et « inspiration incontestable pour les jeunes réalisateurs ».