mardi 27 octobre 2015

Comment apprendre un texte/ le journal d'une femme de chambre/ dédicace de Fanny Ducassé Le jardin des Ours à la librairie au Plaisir des yeux le mercredi 4 novembre

mon ami François,
Apprendre un texte : vaste question ! d'inégalité entre les êtres ; il y a deux étapes : travailler avec le texte pour enregistrer les déplacements qui servent de point de repère. Et après lâcher le texte assez tôt pour être libre en confiance, demander l'aide d'un souffleur. 

Sinon ne pas se départir d'un texte vierge sans annotations pour retrouver le sens, pour revenir au texte.
Après selon les mémoires, l'enregistrer et l'écouter la nuit, le matin, dans les transports, en voiture avec bien-sûr le début et surtout la fin des répliques des partenaires.
ou l'écrire de sa main, le texte et/ou le taper sur Word
pour finir faire des italiennes(textes au km sans les intonations) avec un répétiteur ne pas rester entre soi, car on croit toujours savoir le texte et en fait il s'envole dès qu'on change de cadre. Le tester en commençant par le milieu, la fin. Très important de le crier, l'articuler sous toutes sortes d'humeurs, d'émotions, d'accents de le changer, de casser les habitudes d'intelligence, qu'on croit avoir perçu du texte.
À l'extérieur aussi.

Changer intervertir les rôles avec son partenaire.
C'est toujours aux mêmes endroits que l'on perd le texte ou transforme les mots alors ne pas avoir peur de cela, éviter de se crisper toujours un peu avant le même passage, respirer le corps l'articulation eux s'en souviennent et mettre à découvert sa mnémotechnique : l'alphabet ou les chiffres 
Bon sinon il y a aussi le moyen de recourir à un coach pour une fois par semaine répéter avec lui.

Et plus tard quand on joue bien écouter ses partenaires, l'évidence de leur répondre, et puis improviser un mot une phrase à la place d'autres n'a jamais arrêté la terre de tourner le spectacle de continuer.

Chaque jour se refaire au moins le texte dans sa tête et relire aussi, le texte d'origine, comme pour arroser les fleurs, elles se fanent si vite, même si les chrysanthèmes tiennent un peu plus longtemps.


petit "nota bene" après la seconde Master Class de Jean-Jacques Beineix au Lucernaire, à propos de l'apprentissage du texte. Comme il m'a décue en disant cette ineptie que nous étions tous égaux devant l'apprentissage du texte. Sinon il a dirigé tous les élèves de l'école professionnelle...
A moins que de leur faire croire à l'égalité c'est un moyen de les coacher les encourager.
C'est comme si on demandait aux aventuriers de la recherche mathématique d’être tous bons en calcul mental ou à tous les élèves d’éducation sportive de devenir des athlètes... Il a l'oeil pourtant et le bon pour déceler les singularités d'acteurs mais qui sait, pas au delà d'un certain confort, le sien. Comme si c'était le plus difficile quand on a repéré l'acteur pour jouer un rôle, de lui faire apprendre le texte. Bien-sûr que les gens sont inégaux devant l'apprentissage du texte et que celui-ci peut être une limite une borne de l'inconscient auxquels certains se raccrochent pour ne jamais franchir le pas, celui de la liberté ou de la folie. J'ai vu dans ma longue expérience des psys, après avoir été très à l'aise avec la scène et le texte, faire systématiquement un blocage et à chaque fois qu'ils étaient en scène faire un bloquage et ne plus réagir du tout ensuite. J'ai vu des proches de l'autisme connaître tous les textes quasi simultanément de toutes les scènes quand les autres les jouaient et les retenir indéfiniment. J'ai vu des acteurs reprocher à ceux qui par exemple dyslexiques, avaient des étapes à franchir, de ne pas savoir exactement mot à mot leur texte alors qu'eux mêmes ne le savaient pas tant que cela et surtout étaient incapables d'intégrer un incident et/ou d’improviser.  A l'intérieur de ces limites j'ai rencontré des acteurs qui savaient le texte dès le départ et qui ensuite enregistraient aussi les intonations et avoir beaucoup de difficultés ensuite à en changer.
D'autres ont besoin de travailler longtemps en lectures, en répétitions, avant d'intégrer leurs partition (nous n'avons pas tous la même oreille, pour l'incarner et perdent le texte à chaque évolution et ne le fixent définitivement qu'avec la présence du public. Ce n'est pas un manque de travail c'est une singularité avec laquelle il faut composer.  
Et encore je vous épargne les noms de tous les grands acteurs qui ont beaucoup de mal avec le texte : les clowns ! et aussi Marlon Brando Michel Simon et avec l'âge.... 
Au fait depuis les calculettes qui demande à quiconque d'être fortiche en calcul mental. Et au temps du cinéma muet ? Je connais un metteur en scène chorégraphe Yves-Noël Genod qui n'aimait que l'acteur-auteur sur l'instant et qui faisait travailler l'éphémère des acteurs qu'avec leur corps et le texte en main (Valérie Dréville).
http://nathpasse.blogspot.fr/2012/06/je-moccupe-de-vous-personnellement-au.html



Et la pièce le journal d'une femme de chambre au Lucernaire à 18h30 se termine le 31 octobre !
 

vous ne direz pas que vous ne saviez pas, ni
pour le texte
ni pour la fin du JDFC
 dédicace de Fanny Ducassé Le jardin des Ours à la librairie au Plaisir des yeux le mercredi 4 novembre, j'aime bien son univers, m'a dit mon amie libraire, je cherche sur Internet et je vois qu'elle m'a dessinée et m'a appelée Vieille...
et il y a une video sur Vimeo elle est jolie dis-donc avec son petit grain de beauté à la base de son cou et sa maison est décorée comme ses livres....

jeudi 22 octobre 2015

Ce que je ne vous ai pas encore dit à propos des séries....10 % et Homeland /au cinéma vu à la télé Baby Balloon film belge, forcément/ à voir THÉÂTRE EN RÉGION ET À LA FERME DU BUISSON ET AUX GEMEAUX

  • http://www.franceinter.fr/emission-la-bande-originale-yasmina-reza
  • Bella Figura, de Yasmina Reza
    à venir
    Théâtre les Gémeaux, Sceaux

    La dernière pièce de Yasmina Reza, Bella Figura, a été créée spécialement pour la prestigieuse Schaubühne de Berlin. Thomas Ostermeier, son directeur, nous livre à partir d'une banale dispute de couple qui tourne au vinaigre un spectacle souvent drôle et toujours cruel sur la difficulté du bonheur.
    ....

    Yasmina Reza figure parmi les auteurs français les plus joués dans le monde. On retrouve dans sa nouvelle pièce  les thèmes qui lui sont chers, dans des situations au départ anodines qui tournent peu à peu au vinaigre. L'auteur aborde par de petites touches aussi drôles qu'acérées la recherche difficile du bonheur, l'indécision,  l'arme de la séduction. "Thomas Ostermeier s’approche des mots comme un musicien ou un chorégraphe (ce qui pour moi est la manière la plus juste). Son théâtre est purement organique, hanté par le mouvement de la vie, son rythme et ses ruptures. C’est ainsi qu’il entraine les acteurs au plus profond d’eux-mêmes et rend lumineux les textes qu’il choisit. " Yasmina Reza

    Samedi 21 novembre 2015 20 h 45
    Dimanche 22 novembre 2015 17 h 00
    Vendredi 27 novembre 2015 20 h 45
  • Les 10%, épisode 3, tout y est pour moi un peu comme Marguerite : la passion l'humain les personnages auxquels on s'attache et un soupçon de grâce sans appuyer ;vive le replay car hier c'était le match de foot, eux rien n'y était : 0-0 PSG/Real Madrid. Mais un monde sans acteurs imaginez-vous qu'ils soient tous gommés de leur chaise de leurs planches ce serait....ce serait. et le 4 avec Audrey Fleurot et dans tous les épisodes Dany(non ça c'est dans Fauteuil d'orchestre, là c'est Liliane Rovère avec son chien Jean Gabin... qui est pour moi avec son chien un des meilleurs personnages que j'ai vus depuis longtemps... oui bien mieux encore que dans Fauteuil d'orchestre(Dany). Tout y est c'est un peu comme le film Marguerite ou la pièce Fleur de Cactus on vibre et quand un mensonge devient vérité, on se dit que tout peut changer pour chacun du jour au lendemain. Je viens de les voir les 2 épisodes : 3 et 4 en Replay car hier soir c'était foot et ce soir Ainsi soit-il sur Arte autre série française ***** Depuis j'ai vu avec retard les deux derniers épisodes avec François Berléand qui ne sait pas nager et refuse de jouer Dom Juan dans une piscine. On le comprendrait à moins. J'ai trouvé ces deux derniers épisodes plus caricaturaux et moins émouvants. La limite à ne pas dépasser est étroite.
  • Homeland Saison 3, la suite... à notre époque, un épisode par semaine-comme en Amérique- sur Canal+ Série, les scénaristes semblent éponger tous les conflits et le chaos du monde, l'actrice y est exceptionnelle, tous... vraiment. Et en plus ils se permettent de reprendre les fondamentaux de la série d'espionnage : la trahison des faux amis, les relations secrètes internationales dégoupillées par des hackeurs charismatiques.

Cie JM Rabeux : nouveau spectacle La Belle au Bois dormant pour tous les adultes à partir de 6 ans




La Ferme du Buisson programmation en décembre, je me mets au milieu mais laissez-moi dormir, daprèe la Maman et la Putain de Jean Eustache, du vrai cinéma-théâtre...

Les abeilles toujours à la Ferme du Buisson



  • Baby Balloon avec une comédienne d'exception, un film au ton neuf : sincère jeune et délicat, sur Ciné-Vox

dimanche 18 octobre 2015

Beineix Master et classe le monsieur, Kiki de Montparnasse, leurs mémoires

Si vous ne l'avez pas encore vu Kiki de Montparnasse, c'est trop tard,

non ! vient de tomber sur mon FB, une dépêche...
Dominique Besnehard
18 octobre, 22:45 ·
*****Ce soir j ai vu la dernière de KIKI DE MONTPARNASSE mise en scène par JEAN JACQUES BEINEIX C'est excellent , beau , émouvant et interprété par une jeune actrice magnifique qui chante à la perfection : HELOISE WAGNER : Une future Star.  Le spectacle se reprendra en janvier 2016 en raison du Succès

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Avec mon article il vous en restera quelques notes touches textes  
mais c'est du théâtre musical !!! ET ALORS
et il y a beaucoup de lui, derrière les choses, comme dans ses films : un corps de nacre quand le sautoir de perles s'y réverbère, des places lascives sur scène comme au cinéma, toujours reflétées dans le miroir de glace teintée, l'écran à la place de la toile sur le chevalet, les musiciens naifs et émus aux têtes de matelots, la mort on s'y prépare même dans les fêtes ; Modigliani l'ivresse mortelle, et elle aussi intoxicante : la Coco comme chantait Fréhel et le pavillon du gramophone comme un porte voix avec un disque qui casse la voix de son maitre...il y a toujours au moins la mort d'un chien dans les souvenirs d'enfance.
Et puis c'est l'entre deux guerres : l'avant guerre à peindre pour cet enfant là, Jean-Jacques Beineix de l'après seconde guerre mondiale et fils du plus jeune PDG de France des assurances Phénix...
et la master-class ?
Les chantiers de la gloire JJ Beineix Fayard

Redevenir un cancre 

l'importance des ouvreuses

pourquoi est-ce qu'on vit parce qu'on peut pas tomber "plus bas que la mort" dit Kiki de Montparnasse si bien filmée et mise en scène au Lucernaire par JJ Beineix.
et la master class ? c'était fascinant un peu comme les cours discussions de Jean Douchet après vision d'un film à la cinémathèque, on se sent libre autodidacte à perpète,  amoureux du savoir faire des artistes enfin mis à notre portée. Il est séduisant précis à l'écoute et si pour une fois le cinéma et le théâtre s'épousaient pour le meilleur...
Et puis il sait ce que peuvent être les entrées les sorties de la célébrité passer de la suavité d'un succès à la descente par les critiques, du rêve réalisé au cauchemar vécu éveillé. La chance se présente plusieurs fois, les échecs se transforment... mais quand même... quand un ami vous annonce gagnant alors qu'il a lu par erreur votre nom, oui, mais sur la liste des recalés.... il faut savoir rebondir.
Enfin un vieux qui donne des clés, un vieux séduisant exigeant aux mains de peintre sculpteur peintre qui sait soigner autant que caresser...

Mais revenons à Kiki c'est triste, m'a dit une de mes meilleures amies, oui mais non, car j'ai l'âge du doute permanent et de la mélancolie récurrente mais je sais me lever tard et ne rien faire et moi ça me répare de tout la force d'inertie pour rêver avec un chat sur les genoux.
Et puis l'éphémère ça se perpétue transforme, le soir où je l'ai vu la salle était pleine et il y avait deux caméras pour la captation, un des cadreurs c'était Monsieur Jean-Jacques Beineix et j'avais l'impression qu'avec le public tout entier on partageait un secret.... devenir.Et je me suis dit qu'une fois de plus qui sait ce spectacle ferait un succès aux Etats-Unis, comme Diva, et reviendrait un an après sur une scène prestigieuse du Public, mais il aurait commencé au Lucernaire... le théâtre.
Interrogé par Philippe Person à la Master-class, il a parlé de Chéreau et je me suis dit il fait le parcours inverse de Chéreau, qui lui a commencé au théâtre et terminé par le cinéma, non il a mené les 3 de front avec l'Opéra, mais il n'a jamais osé l'écriture, et ce qu'ils ont en commun c'est la séduction permanente et d'avoir été honnis, vilipendés par un certain public, par des soit disant confrères artistes et par les critiques et puis d'avoir été ensuite adulés par les jeunes justement.... Ils ont le même appétit de la beauté de la jeunesse des corps et de leur nudité. J'utilise le présent car le présent l'emporte toujours sur le passé. Ils ont été eux aussi comme une nouvelle vague.

Heureuse vitalité sur le Figaro

Le troisième spectacle consacré à Kiki de Montparnasse se donne au Lucernaire. C'est un projet ancien du compositeur Reinhardt Wagner et de sa fille, comédienne, danseuse, chanteuse, Héloïse Wagner. Cette délicieuse enfant de la balle - dont la maman, Tania Torrens, a longtemps fait partie de la troupe de la Comédie-Française - est aussi charmante et sensuelle que son illustre modèle.
Son metteur en scène, le cinéaste Jean-Jacques Beineix - Reinhardt Wagner a composé la musique de plusieurs de ses films - s'inspire de l'heureuse vitalité d'Héloïse Wagner. Le décor, qu'il a lui-même conçu, évoque un atelier avec son séduisant bric-à-brac de meubles, de sièges, de bouquets de pinceaux, de palettes, de statues, de miroirs. Sur un grand écran sont diffusées des images vidéo de Christian Archambeau qui soutiennent l'imagination.
Kiki chante, et les textes de ce grand maître qu'est Frank Thomas ajoutent au charme de la représentation. Dans un coin du plateau, Rémi Oswald à la guitare (en alternance avec Jean-Yves Dubanton) et Rodrigue Fernandes à l'accordéon accompagnent la jeune artiste au tempérament radieux et tonique. Héloïse Wagner est une Kiki pleine de grâce et de mélancolie. Très touchante et «vraie»!


 et allez-voir sur cet article TV5 Monde les belles photos des ultimes répétitions avec l'actrice Héloïse Wagner, qui est si belle avec sa perruque de Kiki, car les brunes....

vendredi 2 octobre 2015

Fleur de Cactus Michel FAU et Catherine FROT : et si le Titanic était arrivé à bon port.../Théâtre des Champs-Elysées, le 24/01/16 à 11h Catherine Frot.

Ces deux histoires partent d'un mensonge, le Titanic insubmersible, Fleur de Cactus : l'austère assistante, qui deviendra vieille fille....
Et qui qu'a dit, que le théâtre de boulevard n'a rien à voir avec le romantisme et la poésie, c'est faux ! dans Fleur de Cactus, ne s'épousent-ils pas !
Roméo et Juliette... non Julien et Melle Vigneau/Stéphane(eh oui Stéphane est un prénom de genre mixte...) interprétés par Catherine Frot et Michel Fau. Une amie de sa mère à Michel Fau lui a dit : il paraît que ton fils vit avec Catherine Frot. Il y a plusieurs vies dans une vie, des alternatives.... les comédiens savent tellement ça : le hasard ! la trame des rencontres, drames, comédies, amitiés, amours, certaines se conjuguent d'autres pas...



 

-Et alors tu as adoré ?

-Oui et ce n'était pas évident je sortais du film Marguerite, qui m'avait beaucoup, beaucoup plu, trop plu ! "Michel Fau homme du trop"

-Pfttt

-On ne me croit pas quand j'aime Michel Fau son orgueil, son intelligence, son esthétique, son sens des détails, de la partition, son enthousiasme pour le mélange des genres et de le rendre ce mélange bluffant. Il nous touche sans nous manipuler, mais en gardant intact, le plaisir qu'on avait enfant à aller voir Guignol, un film comme mon Oncle, une fois plus grand, ou encore adulte me lever au cinéma lors d'une projection d'un péplum récent : Gladiator, quand le méchant a un geste traître envers le héros... 

Et aussi si rien de tout ça, si vous avez  ni formation d'origine, ni culture bobo ou parisienne, eh bien ça vous plaira ou pas ! mais ce sera limpide. Michel Fau s'il est prétentieux respecte tous les publics.

Et puis, ce n'est pas la seule nostalgie, c'est qu'il y a plusieurs vies dans la vie, plusieurs alternatives et qu'en choisir une jusqu'au bout ça rend libre... beaucoup de public avec beaucoup d'acteurs d'être réunis, aussi ça rend fort heureux. Et puis j'ai adoré (eh oui) cette histoire du mensonge qui prédit le devenir des êtres.... comme lorsqu'au  théâtre les rôles travaillés,  t'ouvrent un autre champ de possibilités dans la vie. 

-Par exemple ? 

- Au cours j'ai travaillé longtemps le frère Laurent dans Roméo et Juliette, Arsinoé, Lady Macbeth et le Plaisir de rompre avant de rompre, après j'ai joué pour de bon  Panope la servante, la Vierge Folle, avec entre autres Michel Fau et Marie Hélène Lentini, maquillée par Pascale Fau ; puis Olivia, l'obsédée des régimes dans Manger, La Piété... la Grand-mère Alzheimer (voir mon CV), bref ce n'est pas de moi qu'il s'agit... Mais tout ramener à soi c'est nager en eaux profondes, libre et faire face à ses névroses, se défaire de la culpabilité. 

Michel Fau s'autorise d'aimer tous les genres humains et théâtraux et c'est pour cela qu'au départ j'ai fait du théâtre entre la sagesse et la folie, comme plus tard, la facho membre des commandos anti IVG et la militante du Planning familial, à la suite, juste le temps de passer un imperméable : mes rôles dans la création : Avorter, que j'ai coécrite avec Philippe Person. C'était bien plus de travail, acteur-auteur,  qu'une adaptation même du meilleur roman...

-Bon sinon la pièce, tous les acteurs, la mise en scène, les décors, les lumières, les costumes, les maquillages, le théâtre Antoine(un amateur à l'origine : Antoine) ? 

-tout était sublime ! ce que j'ai ri à des moments, seule parce que je reconnaissais quelque trait de caractère ou d'acteur de Michel en avance, des rires de toute la salle, si fréquents... Et Catherine Frot m' a touchée tellement vraie et une étoile sous ces oripeaux de femme ordinaire. Une communion ça c'en est une, de joyeuse. Quels numéros d'acteurs Marie-Hélène Lentini en cliente extra riche et la gueule ouverte, face public sans entourloupe, ni semi-obscurité.
L'émission la bande originale de Nagui,  ce matin sur France-Inter était formidable avec Michel Fau et Catherine Frot, pour cette Fleur de Cactus.

ma critique sur Billet-Réduc : un Titanic qui arrive à bon port

Comment se prépare t-on pour aller au théâtre.... (avec ma photo postée sur FB)
-Rénovée pour aller voir Fleur de Cactus, envers et contre tout avec mon Chéri, c'est un peu comme aller sur le Titanic et que celui-ci ne coule pas au milieu des glaces. Quelle histoire, quels acteurs, quelles amours, quels personnages entre autres superbe Marie-Hélène Lentini (y en a plein) et Catherine Frot et Michel Fau drôles certes mais vrais, véritables, de "bonnes personnes" qui se révèlent. Comment aller dans le faux pour trouver le vrai. Le décor nous bascule dans tous les mondes : professionnel, boîte de nuit, disquaire, chambre de bonne.... Les costumes sont déments bien-sûr, rien n'arrête la vague de rires et d'applaudissements : c'est du boulevard ?! ah bon, on épouse tous ces genres, qui s'enlassent, miroirs du théâtre et de nos vies. C'est très bien écrit aussi...-


Ah j'ai oublié de vous dire avant tout cela, nous avons bien-sûr pris le métro pour nous rendre au théâtre, nous étions debout, il y avait plein de monde sur les quais dans les wagons à cause du match de rugby, nous avons discuté avec un jeune homme, avons échangé sur le rugby et le théâtre, car le saviez-vous ce n'est pas incompatible... et avant de descendre à sa correspondance, il allait voir le match en famille, il nous a souhaité : bon théâtre ! Il devait avoir "juste 18 ans". Imaginez déjà sur quelles bonnes ondes nous voguions.
mon Chéri avec la casquette qui n'a pas regretté sa soirée


-Depuis hier ? 

-j'écris sur tous les sites, réseaux, malgré la fièvre et le mal de gorge. Et j'y retournerai parce que vous savez, le théâtre, c'est éphémère. ET LA VIE AUSSI.

Et si vous y courrez, n'oubliez-pas d'acheter le programme !!

-Michel Fau c'est un peu comme Xavier Dolan au cinéma...

-ah bon, ils n'ont pas le même âge !

-ils sont soucieux du moindre détail. ils situent leur cadre dans les années de leur enfance.

-Michel Fau ne se soucie guère de la psychologie des personnages !

-Ce ne sont pas les mêmes voies d'accès à l'explosion des codes. Trouver une modernité à même de la nostalgie, avec gourmandise, sans culpabilité du théâtre ou du cinéma, qu'on doit faire... Ils ont quelque chose d'attachant comme les super héros en lévitation entre la fiction et le réel.

Le Masque et la plume du 18 oct sur les pièces à voir ou pas m'a bien "vénère", énervé en verlan, genre c'est moins bien que le Roussin mais Catherine Frot est extraordinaire...
sur FB j'ai écrit :
C'est pas croyable quand c'est dédié au théâtre c'est moins bien que pour le cinéma, c'est poussiéreux pour moi comment ils parlent.... Heureusement le public intervient ! À propos de Fleur de cactus le passage sur Michel Fau est d'une bêtise, qu'il a maigri, c'est parce qu'il a arrêté de boire du whisky, qu'il a une "moumoute" : faux ! mais on s'en fout surtout... On entend quand même Jérôme Garcin dire que le public rit à toutes les répliques et pas un seul, de penser que Michel Fau est aussi un compagnon de jeu, un faire valoir, un as de l'écoute, entre autres, qu'il puisse être romantique, enfin ils n'ont pas pu éviter de rendre hommage à Catherine FROT pour son jeu et à Bernard Fau pour son décor.
Le texte est très bien écrit proche et poétique, c'est comme si de Prévert, on disait c'est de la "variétoche",  je me demande ce qu'ils en pensent des Enfants du Paradis...
Et c’est certain aussi qu'ils n'ont pas idée de la délicatesse d'un amour improbable mais courant celui de l'assistante, ils ne sont qu'arracheurs de dents... ces critiques

  • Un spectacle lecture musical ! une mise en présence originale avec CATHERINE FROT
       Théâtre des Champs-Elysées, le 24/01/16 à 11h

"Je ne suis pas ce que l'on pense, je ne suis pas ce que l'on dit." Et c'est pour cela que Catherine Frot veut se servir de toutes les facettes de son talent pour lire et chanter des textes d'Arthur Rimbaud, Bobby Lapointe, Bourvil, Serge Gainsbourg et Louis Armstrong.
Pour séduire et surprendre. Télérama