Et en rentrant, on a écouté Points of libration : c’est beau et vibrant tout les dessins les paroles sont essentielles, comme venues de l’éther ou d’un trou noir et la musique au dessus de toutes les frontières entre l’Asie et l’Europe en mode mineur ....et rien ne vaut l’écoute du vinyle...tout y est extrêmement pro et soigné inspiré du « roi pourpre » selon les critiques : Jethro Tull
et cette famille d’individus qui y ont contribué.
« Le phénomène de libration lunaire est un exemple illustrant en astronomie ce qu'on appelle la libration (du latin librare, « mettre en équilibre, se balancer »), c'est-à-dire une lente oscillation, réelle ou apparente, d'un satellite tel que vu depuis le corps céleste autour duquel il orbite. »
Un livre :
Vous trouverez toutes les critiques sur ce site elles sont nombreuses pour ce premier roman
"J'aimerais avoir peur de la mort" Fougue Éditions de Fanny-Gaëlle Gentet
Si je vous le conseille ici c'est que pour moi après le dernier labyrinthe dédale passé dans ma vie ,
c'est que sa lecture me relie aux autres plus jeunes et tenaces, j'en avais besoin...
je n'ai pas encore fini mais la lecture, sa lecture, ne doit pas attendre....
je complèterais le recueil des extraits.
Extraits :
P 20 : « C’est donc ça, la vie d’adulte. Les mêmes emmerdes qu’en étant gamin, mais sans avoir la moindre idée d’où tu seras dans un an. L’argent remplace les notes, les devoirs deviennent les courses, la lessive et le ménage. Tu dois te coucher tôt parce que demain il faudra se lever tôt mais il est 1h du matin et tu es là en train d’écrire ces lignes, tu comptes toujours les jours avant les vacances et tu te demandes quand tu iras mieux.
Elle ne regrettait pas d’avoir grandi. Elle ne regrette pas d’avoir changé. Elle ne regrettait pas le passé ne disait jamais c’était mieux avant. Parce qu’avant rien n’était mieux ! Elle aimait être une adulte parce qu’elle savait qu’elle n’en serait jamais vraiment une. Personne ne lui enlèvera l’envie de sauter dans les escaliers, de jouer à cache-cache, de manger des coquillettes et du jambon, de s’écrire sur le bras ou de faire des grimaces. Personne ne lui enlèvera l’envie et personne ne l’empêchera de le faire. Surtout pas les passants aux regards pleins de remontrances. »
P 25-26
Égoïste ? Égocentrique ? La différence subtile entre ces deux mots occupent vingt pour cent de mon temps. Écrire une thèse sur cette simple différence qui me semble être un des piliers de notre société moderne. Ce qui est égoïstique sans être égocentrique est le mal qui ronge la société, ce qui est égocentrique sans être égoïstique est le train qui le répand. Ce qui est égoïstique et égocentrique est ce qui l’a créé. Ce qui n'est ni l'un ni l'autre est pire encore. Car aucun être humain n'est libre de ce que j'appelle « l'ego-vice». Si tu ne pêches ni par égoïsme ni par égocentrisme, ton vice sera l'ego lui-même, un ego surdimensionné qui te rend « bon »par condescendance, qui te rend « bon » par mépris, qui te rend « bon » par égotisme.
La Sainte-Trinité de la misère humaine : égoïste, égocentrique et égotique.
Nix est égoïste et égocentrique, Nyx est égotique. Son ego est énorme et croyez-moi, il l'encombre. Je pense que c'est pour ça que Nix existe, pour gérer cet ego, lui montrer qu'il n'est pas le maître. C'est pour ça que Nyx a besoin de Nix, elle est son équilibre, sa balance même si parfois elle lui donne l'air folle quand elles se parlent, quand elles s'engueulent ou, pire se font la gueule.»
P 63
Ce sont les libertés fondamentales qui font l'homme. Est-ce mon instinct français qui parle ? Est-ce ma culture forgée par la Révolution ? Peut-être. Et quand bien même, je trouve que cette culture-là est plutôt juste. Les libertés fondamentales font l'homme, le rendent humain et lorsque les classes les plus aisées renient les libertés fondamentales de de celles d'en dessous(sur des critères aussi superficiels qu'un compte en banque), oui, cela est moralement « le mal».
Qu'est-ce que la morale ? Me direz-vous. C'était bien là le dilemme de Nys. Elle était en rien défenseur de la Morale, avec un grand « M » et un chapeau circonflexe sur le «o» et pourtant il lui fallait bien le reconnaître, tout nous ramène là, finalement. Soit, Morale il y aura.
P 73
Me retrouver seule avec mon bouquin et mon cerveau me rebute, je sais où cela va me mener et je ne veux pas y aller et je fais tout pour ne pas y aller.
P 77-78
Nys ne supportait pas de faire des erreurs et la honte mêlée à la peur et à cette affreux sentiment d'échec la poussait très souvent au déni le plus total de sa responsabilité.
Elle n’aurait jamais menti pour se couvrir mais elle avait l’are d’arranger les raisons, les événements et les mots pour se disculper.
N’allais pas croire qu’elle en était fier.
Mais pourquoi ne faisait-t-elle jamais l’effort en amont d’éviter de se trouver dans cette situation d’échec et de mystification ? Était-ce si compliqué de prendre le temps de vérifier, était-ce si compliqué de prendre le temps de faire ce qu’elle savait très bien qu’elle devait faire, mais que son cerveau balayait majestueusement d’un air de dire « tu vaux mieux que ça ». Mais le problème, c’est que, non, mon vieux, tu ne vaux pas mieux que ça, regarde derrière toi et les 2 337 expériences passées qui te prouvent le contraire. Était-ce si compliqué d’assumer que sa nervosité quotidienne lui faisait faire des erreurs ? Oui, parce que cela aurait voulu dire s’avouer qu’elle était faillible.
P 79
J’ai longtemps été grosse et projeté mon mal- être sur mon poids, pensant constamment « quand je serai mince, je serai heureuse ». Cela a lamentablement échoué, mais c’est un autre sujet.
Quand on dit que l’argent ne fait pas le bonheur on vous répond qu’il est toujours préférable de pleurer dans une Porsche que dans une Renault, eh bien moi, je vous le dis, il est préférable de pleurer dans du 36 que dans le 42. Mais, là encore, c’est un tout autre sujet.»
Sur FB le 15 avril
Un livre « j’aimerai avoir peur de la mort »d’une très -par rapport à moi- jeune femme, m’interpelle, elle est aussi scénariste cinéaste écrivaine auteure je la lis doucement comme un élixir anti-poison, des vitamines et non pas un vaccin qui parlerait trop vite à des tas de gens....en une prise qui n’imbibe ni la mémoire ni le corps pour changer son pas...danser rouler à vélo promener ses pensées.
Elle se pose des questions dont une : « que font les gens chez eux... »
Alors Fanny-Gaelle Gentet ce matin je me suis levée à 7h30 j’ai demandé au chat en regardant bien ses yeux s’il était affamé comme souvent... s’il voulait que je lui caresse le haut de la tête entre les deux oreilles sur ses lignes tigrées.
Et puis j’ai déjeuner -petit déjeuner- Test de glycémie très bas, alors petit jus d’orange et deux biscuits après prendre tous les médocs, mais avant la piqûre quotidienne d’insuline lantus. Puis l’envie furieuse de trouver des cartes postales pour un ami une fleur Marguerite de couleur ou « gerbera » avec un mot Merci. Et puis
Il fallait que je la poste avant la levée du courrier à 9h et donc m’habiller vite sans me laver.... les pensées : la solidarité mais pas seulement avec les amis, comment convaincre en se posant vraiment les questions pour l’autre.
Ah j’ai oublié au petit déjeuner aussi j’ai ouvert un pot de confiture au cassis et j’ai retrouvé le goût des confitures (gelées plus sucrées de ma grand mère, certes c’était l’époque de la libération de tous les excès après les restrictions de la guerre qui planait encore ....)
Sinon j’ai brossé notre féline joué avec elle qui a toujours au moins 1/4 heure de pleine activité avant sa 3 ème sieste.... vers 11h
Sinon avant je suis sortie dans ce temps frais et ensoleillé pour faire les courses ; personne encore dans les magasins donc le temps de regarder bien les vendeurs, commis, caissière, leur parler saluer le SDF du quartier si sale si rouge mais qui ne demande rien, sans masque, aller chez le boulanger puis le boucher et les primeurs ; j’adore cela : faire les courses et je suis la
3 ème génération après ma mère et ma grand-mère je reviens toujours à elle à ma mémé maternelle, nous faisions 3 km à pied pour aller au marché couvert du Vert-Galant...
Pascal s’est réveillé vers 10h et donc j’ai repris un thé au lait pour me rappeler une autre époque celle du plaisir de rompre que je travaillais avec mon amoureux de l’époque psy... il m’a quitté j’ai mis six mois à m’en remettre et accepter l’idée qu’il ne fallait plus que je voie, après moi il avait essayé l’homosexualité et, s’était remis à ses premières amours les femmes, il a eu un enfant avec elle, alors j’ai pigé même si ça me faisait encore plus mal qu’il ne fallait pas que je reste amie avec lui car je le voyais toujours avec elle ; puis j’ai avorté j’étais enceinte d’un comédien qui passait rapidement par ma chambre de bonne.
Lui s’est installé avec sa chef de clinique Marie C que j’ai toujours estimée....
Et maintenant Pascal et moi sommes connectés moi sur FB et lui à ses goals quotidiens de jeux basiques..... La Pharmacie d’à côté l’a appelé pour un vaccin mais c’est annulé la personne qui s’est désistée à changé d’avis on ira à la fin du mois chez le médecin pour le Janssen.
Après je prépare le repas, le livre de Fanny j’en suis à la page 69-page 68 :
« Avec les années elle avait appris à pleurer sans émettre le moindre son, à crier en elle-même, arrêter de respirer pour ne pas réveiller les voisins, prostrée à l’intérieur d’elle-même, à fermer les portes sur le monde pour ne pas alarmer, embêter, fatiguer. Verrouiller les portes qu’il était chaque fois un peu plus dur de rouvrir une fois la crise passée. »