lundi 15 juin 2009

Festival TRANS, qu'est ce et pourquoi donc jouer à poil ? La nudité sur scène pour une actrice : question rituelle ?


Où en est t'on ? beaucoup d'hypocrisie, d'ignorance à l'origine du mystère quant au désir plaisir du jouir : le mensonge qui dit vrai de la petite mort ou de l'impuissance tant redoutée nécessitent un rituel pour que le sexe le désir la libido s'émancipent subsistent et s'ancrent dans nos vies perdurent jusqu'à cet autour d'aimer ou ce "tout sauf aimer".
Philippe Person avait créé en 1997 un spectacle sur ce thème intitulé "Tout sauf aimer" où je jouais une femme seule monologuant sans interruption avec son chat....
avec aussi des extrais de "l'Éloge de la pornographie" de Jean-Michel Rabeux des textes de Bataille et d'Aragon,
Le monologue que j'interprétais dans cette pièce, je l'avais écrit, j'étais nue sous une combinaison très légère et aux bretelles qui tombaient...
J'étais nue comme une "pas belle" avec un corps qui se montrait timide, le personnage tournait en rond avec une souris jouet pour chat, attachée à mon pied au bout d'une ficelle, à 50cm des spectateurs puisque dans cette cave, ils étaient placés sur 2 rangs, sur trois fronts, autour de nous rue du Chapelais près de la Place de Clichy
avec 9 autres comédiens dont 2 habillés en latex et une autre tenant chaque soir un poulet à vider au bout de son bras... Cette autre , vous la connaissez, elle est l'excellente comédienne de tant d'autres spectacles de Philippe Person, dans des rôles très différents, vastes et complexes, Anne Priol.
Philippe Person de son
"Tout sauf aimer" en avait écrit les scènes dialoguées, et jouait aussi
dans ce lieu inconnu, sur la vague désespérée d'une résidence refusée par un député qui deviendra ministre sous le gouvernement Jospin dans la région de Lyon.
L'hiver était rude cette année là un soir où il neigeait on a demandé aux 2 seuls spectateurs qui s'étaient déplacés de revenir une autre fois....

Alors quand les élèves me demandent comment jouer nue question aussi répandue que comment embrasser quelqu'un qu'on n'aime ni ne connaît ? Je réponds
comme le rôle et comme lorsque dans la vie cela se désire se demande ou est nécessaire hasardeux somnambulique...
"Saisir cette notion de sacrifice comme l'un des derniers mythes d'une humanité en manque de rites" Antonin Artaud

À ce propos de sacrifice, de profondeur, de jeu d'acteur et d'écriture dans ce sens de faire opposition, à la victimisation, à la société de conserve, avec ses étroites bandes à ne pas dépasser dites d'avant garde, moi je voudrais reparler de ce spectacle étonnant :
"Toujours le même fantasme"
(vu pour la cinquième fois, les autres fois dans d'autres lieux : La Ferme du Buisson, L'Étoile du Nord)
dans ce Festival, cela se joue 3 fois seulement et il y a comme un tollé, un complot de déni, parce que cela parle du viol, parce que dans la mise en scène mise en place par effet de miroirs entre les spectateurs(sur scène) le jury la femme qui se tient en arrière fond de l'espace, par toutes ces parallèles perpendiculaires
on arrive à se placer dans l'esprit, le fantasme de l'acteur, l'auteur ou le bourreau ?
c'est un exploit comme de toucher le manteau rouge de la peau incarnée incarnat de l'acteur sur scène...
Allez voir ce qui n'est pas un exploit pour ceux qui connaissent et Médée et 68 et Richard III
Frédéric Aspisi et Lise Bellynck

FestivalTRANS

Érotisme, sexe et strip-tease s'invitent sur les scènes actuelles
LE MONDE
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Que de strip-teases, de nudité et même de jouets sexuels actuellement sur les plateaux de danse ! Une vague de fond érotique emporte les chorégraphes et les metteurs en scène. Symptômes d'une société qui se met à poil dans tous les sens du terme, ces spectacles décomplexés jouent la carte "performance et sexe" sans l'ombre d'une hésitation. Ils déplacent même les frontières de l'art vers les cabarets et les peep-shows, pour remettre le corps et ses désirs au centre du plateau.

Cecilia Bengolea, une Argentine à Paris
La figure populaire de ce mouvement s'appelle Philippe Decouflé, qui signe la nouvelle revue du Crazy Horse, à Paris : dix sexy girls à découvrir en septembre. Découflé est un habitué de l'érotisme, auteur du spectacle Coeurs croisés (2007) dans lequel on a pu découvrir des effeuilleuses pas piquées des hannetons.

Le Théâtre parisien de la Bastille accueille pour sa part, à partir du 15 juin, le FestivalTRANS, qui culminera le 23 juin avec la NuitTransErotic. "Je ne veux pas laisser l'éros au commerce, à la pub et au fric, s'énerve le metteur en scène Jean-Michel Rabeux, organisateur de la manifestation. On est envahis de pornographie avec des corps mécaniques, formatés, du sexe en plastique et du plaisir bidon. L'art doit s'occuper de l'éros. C'est même son devoir, sa responsabilité actuellement."

"ENCORE À POIL"

Jean-Michel Rabeux n'est pas né de la dernière pluie : le sexe et son secret sont au cœur de son travail théâtral depuis vingt-cinq ans. "Mais c'est le secret de tout le monde", corrige-t-il. Sans doute, mais le fait de le transformer en spectacle change la donne : en 1987, son Éloge de la pornographie lui a valu des insultes. Il a persisté et, aujourd'hui, il n'est plus seul dans cette veine. "Le sexe est dans l'air du temps, d'accord, mais il n'empêche qu'il faut se battre de plus en plus contre les interdits et la censure" assène-t-il avec virulence.

Un constat : à Paris, comme en province, actuellement, les programmateurs rencontrent apparemment peu de controverses. Au contraire : l'annonce de certains spectacles dénudés remplit parfois les salles.

Parmi les invités de son festival, la comédienne : Céline Milliat-Baumgartner présente Striptease, qu'elle a imaginé avec la complicité de Cédric Orain. "Depuis 2001, j'ai l'impression que les metteurs en scène me demandent souvent de jouer à poil, et j'en ai un peu marre, s'exclame-t-elle. J'ai eu envie, du coup, de parler en mon nom et de poser la question : qu'est-ce qui excite tant dans un strip-tease, et jusqu'où ça excite ?"

Entre Foufoune Darling et Lili la Pudeur, l'actrice s'interroge aussi sur le métier qu'elle a choisi, son goût de l'exhibition, sa passion de "se compromettre sur scène avec joie". Quitte à ce que ses amis lui disent une fois de plus : " T'es encore à poil."

Cette tendance érotique et sexuelle est surtout portée par les danseurs et les chorégraphes. L'Américaine Ann Liv Young, les Français Alain Buffard, Yves-Noël Genod, Giselle Vienne, font régulièrement parler d'eux sur le sujet. François Chaignaud et Cecilia Bengolea se sont fait une réputation avec Pâquerette (2007). Ces danseurs, qui évoluent en duo, chacun avec un godemichet bien planté, donneront une performance fin juin dans les rues parisiennes avec le soutien de l'association Act Up.

Pâquerette ne se contente pas d'effeuiller la marguerite mais de "faire danser tous les orifices, dont l'anus", selon ses auteurs. "On a envie de trouver des intensités nouvelles, loin des normes et des codes, raconte François Chaignaud. Le plateau est un espace de liberté. Les questions du désir et du plaisir y sont chez elles."

Pornographique ? Absolument pas, selon François Chaignaud, qui définit la pornographie comme une "entreprise de duplication à l'infini, alors que le désir est unique". Passé par une formation de danseur tout ce qu'il y a de classique, il déclare se sentir proche, à sa façon, des "travailleurs du sexe engagés avec leur corps". Les danseuses de l'opéra, au XIXe siècle, étaient aussi des femmes légères, comme on dit, voire des prostituées occasionnelles, proies rêvées de riches messieurs qui les dévoraient du regard depuis le balcon.

La question de la morale est rejetée par les artistes. La fameuse formule, bien commode aussi, "l'art est au-delà de la morale" fleurit un peu partout. "Mais il y a des limites à la représentation de l'acte sexuel sur un plateau, nuance Alain Buffard, dont la nouvelle pièce, Self & Others, est en tournée en France. Il ne s'agit pas d'être dans la provocation, mais de suggérer en ouvrant l'imaginaire des spectateurs". Jean-Michel Rabeux affirme présenter du "hard, mais avec délicatesse, car le choc du vivant est toujours dangereux". La Nuit TransErotic est interdite aux moins de 18 ans.

FestivalTRANS.
Théâtre de la Bastille, 76, rue de la Roquette, Paris-11e. Jusqu'au 28 juin. De 10 € à 25 €.
Tél. : 01-43-57-42-14.

Self & Others, d'Alain Buffard.
Festival d'Uzès (Gard). 16 juin. 19 heures. Tél. : 04-66-03-15-39. De 10 € à 20 €.

Pâquerette, de François Chaignaud et Cecilia Bengolea, à la Malterie, 42, rue Kuhlmann, Lille (Nord). Le 19 juin à 21 heures. Tél. : 03-20-19-18-50. 5 €.

Article de Rosita Boisseau

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