Je vous ai parlé de cette création que nous avons joué et rejoué en Avignon en Tournée à Paris dans deux versions et deux endroits différents.
1995-2003
"Manger", création à l'Espace Saint-Sabin, mise en scène Philippe Person et Sophie Balazard, avec Arnaud Arbessier, Nathalie Feyt, Jean-Pierre Lebrun, Anne Priol, Audrey Schimd, Nathalie Savary, (création à l'espace Saint-Sabin Paris, reprise au Théâtre du Lucernaire Paris, au Lucernaire Forum (Festival d'Avignon) et en tournée en France et à l'étranger (Liban, Turquie, Belgique).
Les textes ont été composés par plusieurs auteurs dont principalement Elisabeth Gentet-Ravasco et aussi le collectif de comédiens dont votre humble servante, Mes Seigneurs...
au Théâtre 140 à Bruxelles un théâtre un moment uniqueCe qui m'amuse et m'adoucit avec le temps ce sont les oublis incidents sur une photo ou dans une citation de co-auteur... Car avec le temps bien-sûr ça n'a plus aucune importance. Vous avez remarqué sur les deux photos à six ans d'intervalle, j'ai la même robe de ma garde robe bien-sûr, je l'avais gardée, je l'ai gardée longtemps mais le tissu était trop fragile pour survivre au rôle...
mardi 15 au jeudi 24 octobre 2002 à 20h30 (relâche dimanche 20)
Manger - Cie Philippe Person
La nourriture en analyse sur le divan
«Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.»
«Une galerie d'obsédés de la nourriture défile sous nos yeux : anorexiques, esclaves du régime, boulimiques, maniaques de la soupe aux poireaux. Le fléau de la balance oscille entre le rire et la gêne du voyeur (…)»
Libération
L'incidence de la nourriture sur le comportement humain et vice-versa.
Conception et mise en scène de Philippe Person - Avec la collaboration d'Elizabeth Gentet.
«D'entrée de jeu, en guise d'amuse-gueule, on vous fait patienter avec une vidéo en noir et blanc de Mapie de Toulouse-Lautrec (Madame Cuisine de Elle dans les années 50) livrant les secrets d'une salade au poulet ("Je touille, je touille..."). …
Revenons aux conseils pour s'alimenter, je crois que dans ce qu'on mange, il y a beaucoup d'inconscient et s'ensuit quelquefois un piège car l'équilibre est fragile dans le déséquilibre...
A l'origine on mange mal pour se montrer ou se cacher ce qui revient au même. On déborde on bouleverse on compense...
Et après c'est comme lorsqu'on a une jambe plus courte que l'autre, l'architecture, la colonne vertébrale des hanches jusqu'au palais se recale tant bien que mal ; on se rétablit on se redresse ça grince ça fait un peu mal au dos mais ça passe... c'est déjà ça.
Alors donc, tout reprendre au départ c'est quelquefois difficile impossible, c'est ce que représente pour certains adolescents, adultes, changer, manger des fruits -ce n'est pas cool... facile, trop bien-
Le moyen l'occasion c'est à chacun de voir avec plaisir et motivation.
Attention tous les régimes sont des leurres, s'ils ne sont pas accompagnés et acceptés intégrés avec lenteur.
Pas trop d'excès, car vous le savez très bien, ce que vous rajoutez pour le superflu parce que vous êtes énervé parce que vous rentrez chez vous et que c'est le même soir que la veille. Alors stop faites arrêt sur image et remplacez par un autre plaisir...
Le sucre le gras c'est un plaisir qu'il ne faut pas supprimer tout à fait mais il faut l'intégrer à un repas et quelquefois seulement s'en rassasier. C'est une impression délicieuse et délicate d'être réellement comblé rassasié. Si on en abuse (pour la nourriture ! cette sensation nous échappe, disparait se transforme en déplaisir, en idées fausses parasites comme celle d'exister) la balance soupése.
Donc certes les légumes, les fruits, les céréales entières ou intégrales, les viandes grillées, le pain, les poissons frais, les viandes blanches, les œufs, les fromages une fois par jour, les yaourts un par jour, quelques aliments à satiété (fraises, salade sans trop d'huile, endives) pour compenser en attendant le plaisir de se bouger de faire du sport. Attention aux plats préparés surgelés et autres.
Boire beaucoup d'eau mais attention de ne pas s'écœurer, se noyer.
Et trop d'attentions nuit, se peser trop s'occuper trop de soi, c'est aussi ne plus sortir qu'avec sa cuirasse.
Devenir addic des résultats jusqu'au vertige, dégout de soi, provocation ultime, compétition nous élonge jusqu'aux extrêmes.
Je connais un ami qui n'a plus jamais eu de problème de poids quand il n'a plus fait que du théâtre et qu'une fois dans une relation de couple enfin durable, il a adopté, ils ont adopté... un chien.
Ils ou elles ont changé leurs vies, des anciens gros, il y en a des célèbres Patrice Leconte, Marc Fogiel.
Et attention des gens qui restent lucides gros fumeurs ou alcooliques restent ainsi pour aussi des raisons impérieuses à leur vie.
Je pense à certains contemplatifs, solitaires, voyageurs, boulimiques, sensuels débordants.
Gérard Depardieu, Claude Villers, Guy Carlier, Michaël Moore, Jim Harrison
les femmes Christine Murillo, Myriam Boyer, Zouc
ILS N'ONT PAS À ÊTRE MORTIFIÉS
Ils n'ont pas à souffrir plus et par le regard des autres...
Des difficultés multiples pour se caser dans les transports, les vêtements. On connait tous des collègues et l'on sait très bien entre nous qu'au bout de très peu de temps, on ne les voit plus gros, mais on les laisse bien dans leurs rôles. Ils ont intérêt à acquérir ou à trouver une notoriété, une forte personnalité.
Dans les relations, ils n'ont droit qu'à rendre service et dans leur domaine même s'il est artistique à être le meilleur et à ne pas se plaindre.
J'AI TOUJOURS DÉTESTÉ LES MOQUERIES SUR LE PHYSIQUE
car c'est indigne d'un être civilisé.
A propos de mes photos entre les deux époques, six ans, j'avais perdu quelques kilos. J'ai été grosse et je suis devenue moi. Mais je ne sais pas si je ne changerais pas encore. Car c'est bon d'être un bon vivant, même si de cela comme du reste, on en meurt.
Quand Depardieu dit que tout corps nu est beau. Qu'il a pris, perdu, repris, plus de 300 kgs,
quand il déclare cela haut et fort le dimanche A-M sur le plateau de Michel Druker.
Je ris, j'applaudis son énergie, sa provocation.
Gros ou moins gros, maigres ou pas, on change de costume, c'est déjà pas si mal. Mais on est les mêmes carcasses avant que d'en finir à la casse, certains deviennent sculpteurs de leur instrument : leur corps.
Attention à ne plus être gros, on peut passer inaperçu. Au théâtre, au cinéma, on ne vous donnera pas les mêmes rôles...
A moins de s'appeler Gérard Depardieu, voir absolument : Quand j'étais chanteur.
Les autodidactes culturels comme moi sont des agressifs rentrés des faux gentils (y en a t-il des vrais !). Après s'être posé les questions comme celles de la revanche avec handicap...
Après certains questionnements, on se laisse faire, on s'oublie un peu, on se transforme grâce aux rencontres (y compris romans films...) on aime et à vivre avec les autres, on se quitte, on se retrouve, on fait du théâtre, on bouge en mesure de soi...
Un détail...
On est prisonnier de ses gênes de son ADN de son subconscient disait Terry Gilliam à Albert Dupontel.
Mais ce qui est sûr, c'est que c'est inepte de rajouter des barreaux en légalisant les tests ADN pour attester des liens familiaux des immigrés.
Je me suis tue car je n'y croyais pas je me refusais à comprendre.
"C'est la porte ouverte à des tas de fenêtres." a dit Gad Elmaleh.
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