lundi 23 février 2015

Lettres non envoyées...Lettre n°1 : Cher P.../Jean-Jacques Rousseau Henriette*** Correspondance -1764-1770-

Après les interviews imaginaires,  je voudrais comme laisser une suite inachevée, à la relation épistolaire d'une fille unique, avec des presque connus ou inconnus, artistes ou pas, certains sont étaient des amis, d'autres des parents, survivants ou morts... Artistes au minimum de leur vie ? de notre vie ; tout le monde ne l'est pas. Certains les perçoivent comme irresponsables ou  prétentieux, intellectuels, inabordables et courtisés, des instruments de mensonges et non plus de rêves... Comment se fait-il qu'on ait laissé notre regard s'obscurcir autant à leur encontre ?  Trop mal voir, avec des brèves informations sur internet, avec le fossé des inégalités, avec la culture et l'école dégradées, avec le rythme, la vitesse augmentée, avec toutes les distances raccourcies. Comme s'ils avaient gaspillés leurs dons.

Tandis qu'en prenant le temps de leur écrire une lettre.... Écrire des lettres de sa main change le regard calme l'angoisse égrène les pensées sur la portée des sentiments, à deux voix, comme dans une écoute réciproque. Ç’a toujours été pour moi un lien, un calme retrouvé, sans entrave, sans déni, un éclaircissement.
Juste préciser que ces lettres sont imaginaires, à une seule voix, unique, puisque non lues par leur destinataires. Je les ai écrites à la main avant de les recopier au traitement de texte sur un clavier. À tous ceux là, dont j'ai laissé l'initiale de leur prénom, j'ai écrit envoyé des vraies lettres, il y a longtemps, que je laisse suspendues, perdues, trouvées par une autre personne que le destinataire... Déchirées.

Merci aux lettres, même si quelques rares ont été à l'origine de peines. Je crois qu'elles sont de petits romans adressés qu'à un seul.
Jean-Luc Godard et Anna Karina

Il y a eu des lettres qui ont entrainé des relations amoureuses célèbres Godard Anna Karina d'autres avortées : Rousseau et Henriette
Table Nouvelle Héloïse



Lettre n°1
à un premier homme qui sera de toutes façons dans son genre, le dernier.
Cher P..., 

Je me demande après toutes ces années ce qui nous a perdu. 
Tu dis que je suis une amie, je te réponds : oui, mais à quelle saison, en sommes nous ? Notre amitié est bien flétrie. 
Dans quelle effusion, ou alors tellement contenue, amis par omission ?
Je n'ai jamais eu assez confiance en moi pour réclamer quoique ce soit ! Des preuves, quel vilain mot, y aurait-il eu crime, menaces ou dénonciation, en amour encore passe, mais en amitié, ce n'est que trahison ?
Quoiqu'à l'origine de notre relation, il y a eu "confusion des sentiments", de quel côté, moi en 1er ?  puis des deux, car sinon cela n'aurait pas duré.
Je me souviens... 
En recopiant, ce papier blanc raturé en bleu, à ce clavier, 
l'une des premières choses que je t'ai demandées, hors banalités, à une soirée : Pourquoi, tu es triste ? et tu m'avais répondu, je suis fatigué. J'avais répété la question comme si je n'avais rien entendu et tu m'avais redonné la même réponse. Je les avais déclinés, en leitmotiv, avec le ton, car j'avais peur que tu frôles le désespoir. Pour moi, c'était toute une opacité déchirée... il m'en fallait si peu. 
... Et de cette conversation sur les anges Capra, Lubitsch, Koster, Wenders : La Vie est Belle, Le ciel peut attendre, Honni soit qui mal y pense, Les ailes du désir, au restaurant : le Terminus Nord.
Dans l'herbier des conversations, tu penses bien que celle-là, est une des plus rares, une espèce en totale voie d'extinction.

Revenons à cette expression : "réclamer", comme pour une augmentation, je n'ai jamais su par manque de confiance en moi, ou par amour propre ?
par amour propre, (j'ai eu envie de tout te donner sans rien pouvoir garder*)cela m'écorche, de dire depuis combien de temps n'avons nous pas diner ensemble, en tête à tête, jusqu'à tard, et marcher ensuite à travers Paris quand l'heure du dernier métro a sonné, à la croisée des correspondances en surface, et de nos chemins intérieurs.
Depuis combien de décennies ? au moins deux, et pour moi c'était hier !
Facile à écrire, difficile à vérifier qu'on est toujours tout seul dans l'écriture d'une lettre et que le lecteur lui après, il est, comme un peu moins seul. Il peut en garder le talisman,les 3 ou 4 feuillets, proches quelques jours dans ses poches, sur son bureau, dans son sac à dos ou dans un livre.

 Pour ce "moi" des lettres qui n'est lié à personne d'autre qu'à celui qui prend le temps de lire sans s'interrompre et d'écouter comme par ma voix. On se rappelle les voix absentes que par les lettres, et on s'entend de l'intérieur,  amorcer une réponse... re-relire des passages, commencer un dialogue hors banalités, bien-sûr, enfin soûls et ivres de sentiment. Des mantras.

"Lis-la pour toi!"

Une amie... non, c'est trop peu comme dirait notre époque à foutre du trop entre tous. Je voudrais être reconnue comme dans le temps où je jouais "la vierge folle" avec toi entre autres, dans la pièce de Jean-Paul Sultan et Stéphane Auvray-Nauroy, "Il est trop tard" reconnue comme saisie, d'amours folles ou "baroques" pour toi. Je voudrais que tu me déclares : ex "folle" de toi,  on ne se moquait pas tant que ça, à l'époque où je jouais.

Qui sait, si par la démesure de mon regard porté sur toi, je ne t'ai pas donné comme un filin, pour que tu ne te brises pas dans la descente de tes amours, de tes échecs, de tes insuccès, précédents. Moi à coté je n'avais rien vécu. Mais j'avais commencé à collecter mes aventures sans lendemain.

Donc je disais, depuis quand avons-nous diner ensemble, simplement, tous les deux ? Depuis plus d'un an, juste pendant ta séparation d'avec l'ancienne et avant ton mariage d'avec la nouvelle. Ta rupture d'avec celle qui "t'avait dérobé à tous mes sentiments"l'année de mes 40 ans.

Mes sentiments ont-ils voulu dire quelque chose pour toi ? Pour elle maintenant expulsée après dégradations jusqu'au gros œuvre, oui, mes sentiments du début, elle les respectait, par intermittence, comme les jours où l'on oublie jusqu'à ses médicaments, les jours où l'on oublie de faire du mal, elle m'avait jusqu'à prévenue, quand elle avait été choisie, pour sortir, coucher avec toi :"poum, poum un dé en or, tu sors" (mais là "tu ramasses tout" le grand schelem au nain jaune). 

Et comme à chaque fois, j'avais compris, beaucoup parlé avec elle mais quand même... Il ne fallait surtout jamais te dire que je savais, "surtout ne lui dis pas que tu sais". 
Et toi tu continuais à vouloir te sentir piégé, à te laisser aimer, flottant sur le fil des sentiments sans rien prononcer de définitif, comme un peu ton sexe à portée de ma main, plutôt que de mon cœur.

Cette proximité qui accroît le désir à 100 mètres alentour. Tu aimais tant cela que je me laisse re-séduire, ravoir, avant de tout oublier. Qui plus que toi m'a fait du pied. Tu m'as parlé un peu, je crois, je me suis laissée conduire en taxi et en descendre seule. Tu m'as embrassé les mains, en tournant ensuite la tête pour que je n'en voie pas tes yeux.
Ce climat tout sauf tempéré nous rendait tous les trois naïfs. Trois à ce que j'en voyais.

J'ai toujours fait rire à la scène comme en ville,  en touchant : "je ne savais pas, tu es touchante." Ainsi la petite fille seule et unique se maintenait en vie, à l'escrime du cœur ; mécontente de ce trop peu d'amour distribué dans les pochettes surprises, que pour les rares gagnants du loto. On est tellement habitué à l'injustice qu'on rie et qu'on joue, qu'on ment et qu'on boit, histoire de gagner un peu en trichant. Car en plus maintenant, tout le monde le sait que cela, tout cela ne dure que..."à chaque fois, comme la 1ère fois" mais pas longtemps . 

Et donc si les couples restent ensemble, c'est par amitié, tendresse, humour parce qu'ils se sentent rire à deux, mentir moins et boire plus et rire comme au premier jour jusqu'à être comme à l'abri ensemble. A l'abri ... enfin ils y croient  et en deviennent comme généreux avec la terre entière, ça n'engage plus à rien.

Faut-il que je recherche les lettres que tu m'as écrites, une petite dizaine, y compris les mots de premières et les cartes postales à deux, quand tu étais deux, avec l'ex. J'ai du t'en écrire 10 pour une, approximativement plusieurs dizaines, où les as-tu mises ? sans compter celles qui sont restées en sous-main, qui sont dans les cartons d'archives à la cave. Je me rappelle d'une seule chose que tu m'aies écrite : qu'avec une seule autre personne, j'étais dans le nombre restreint des personnes à t'écrire des lettres, dans le nombre restreint des 2 personnes, à t'écrire des lettres, qui te faisaient pleurer... ou plus exactement qui te délivraient de tes larmes, que tu n'arrivais pas à verser. J'étais la moitié de ta "peau de chagrin".

J'infuse tout le temps. Pour beaucoup de personnes les affections,les amitiés, les amours se sont comme taries faute de source, mais moi j'y tiens tellement que je suis capable de les faire revivre, avec une seule goutte de mon sourire, l'écriture des petits mots textos :version moderne,  mails par la longueur en sont, comme des lettres, ça marche encore, bien plus que le téléphone, mais sur d'anciennes traces... mortes.

Mon sourire en dit plus long aux amis comme toi.

Je ne pourrais me satisfaire que de résiduel. Et pour aller voir ailleurs tout recommencer, il ne me reste plus assez de plages, d'épaisseur du temps, sur la longueur, sur l'amoncellement des sédiments. Ce serait impossible. De la profondeur jaillit la beauté comme d'une fresque remise à jour après des années de tâtonnements. Il faut être là avant l'éclosion puis avant la reconnaissance de l'artiste et la reconstitution de son ouvrage parsemé. 

Il faudrait que je renonce, que je fasse comme si j'avais coupé les ponts, avant que tu me jettes par dessus ton statut désormais  confirmé d'artiste et d'homme marié.

Je n'en ai aucune envie, garde moi encore un peu. Quand après on se fait de nouveaux amis c'est comme un peu,  si on recevait une lettre anonyme. Aimer l'homme et l'artiste c'est plus qu'à son histoire et à sa famille, qu'il faut ouvrir sa porte, c'est à tout son inconscient.

Ta petite Nathalie.

*comme lorsqu'on brûle les lettres pour les rendre à l’éphémère l'indicible.


  Votre humble et dévouée servante aurait signé Henriette à Jean-Jacques Rousseau.
Elle aurait écrit encore :
"Je n'ai pas besoin de ces plaisirs vains et bruyants, les plus simples me suffisent, les tableaux riants des campagnes valent mieux pour moi que les décorations des plus habiles machinistes. Aller à la promenade est pour moi aller à un spectacle, et un spectacle bien plus touchant parce qu'il est plus vrai ; il me fait naître mille idées qui font passer en mon cœur les impressions les plus douces.
Quand les personnes qui m'ont accordé quelque amitié viennent me voir, j'y suis sensible, je les reçois avec plaisir mais lorsqu'elles me quittent, la liberté de reprendre mes occupations ne me laisse sentir que le plaisir de les avoir vues, sans regret de me trouver seule. Ne désirant plus rien  assez fortement pour que le désir ou la privation tienne mon cœur dans cet état de trouble qui rend si malheureux, ce cœur est paisible et pardonne aisément tout le mal qu'on lui a fait, même tous les torts cruels qui, ayant causé si longtemps le malheur de ma vie, ont décidé de ma destinée. Ils seraient même oubliés, si quelquefois de nouveaux torts m'en rappelaient le pouvoir. Les premiers moments de sensibilité passés, à l'aide de quelques réflexions, le calme renaît, et tout tombe comme un sable au fond du vase ; tant qu'il n'est pas trop fortement remué, la liqueur reste claire et limpide."

Boyhood : enfance, l'état où l'on reste garçon, enfin du long du lent du temps de cinéma

http://www.slate.fr/story/98279/boyhood-oscars-erreur-historique
BOYHOOD *****
Bien-sûr que c'est une erreur historique de ne pas avoir primé ce film.

Mais, c'est du hors normes, cela fait peur aux producteurs....
Voir grandir un enfant hors clichés et d'une vie toute tracée, issu d'un scénario cousu main, c'est un pur bijou, un moyen de sentir passer la complexité de l'empilement des choses, des relations, sur des êtres le garçon, sa sœur et ses parents séparés, la grand mère... Les déménagements, sont les nôtres, avec leurs intervalles retour au néant. Ce film, je me suis dit c'est comme se retrouver dans un autre pays, une autre vie, se réincarner grâce au cinéma. En sortant j'avais l'impression de tous les comprendre ces américains ; il m'aurait fallu grandir là-bas et j'aurais eu des enfants.
"-on dit saisir l'instant, on devrait dire être saisi par l'instant.
-je suis d'accord avec ça", répond le garçon sorti définitivement de l'enfance.
s/FB :
j'ai vu Boyhood et je me suis dit jamais je ne suis restée scotchée aux personnages d'un film comme celui là l'impression enfin de comprendre les États-Unis hors clichés de détestation ou d'admiration.
Clément Rastoul Ce film est une pépite ! Toute une poésie.
sur le site The Academy le message de Patricia Arquette, la mère, elle primée pour le  meilleur second rôle c'était le minimum... 
https://www.facebook.com/TheAcademy?fref=photo 

mardi 10 février 2015

Les Bijoux de pacotille de Céline Milliat Baumgartner : lecture musicale le 14/03 maison de la Poésie

Les Bijoux de pacotille : nos souvenirs des disparus
Posté Par Vincent sur 4,Feb, 2015 | 0 Commentaires

Plusieurs années après la tragique disparition de ses parents dans un accident de voiture, survenu alors qu’elle n’avait que huit ans, la narratrice entreprend de dresser le portrait des deux défunts. S’appuyant sur sa mémoire et sur les photos dont elle dispose, elle décrit leur amour, d’une puissance impressionnante, leurs disputes, revit certaines scènes en pensée, évoque l’argent qui brûlait les doigts de son père, souvent absent, parle de sa mère, actrice, du pouvoir de séduction de ces personnages lumineux et de leur absence, qui la blesse, jour après jour. Elle raconte comment composer avec le manque et le deuil, comment se comporter avec les autres pour ne pas attirer l’attention ni susciter la pitié, à quoi ressemble la peur de l’avenir pour un enfant privé de ses parents et les souhaits qu’elle formulait alors pour ne plus être meurtrie.
La narratrice nourrit un certain fétichisme à l’égard des objets, qu’elle conserve avec soin car ils lui rappellent les disparus, mais combien de temps vont-ils pouvoir les maintenir en vie ? Elle évoque également l’odeur de son père, qu’elle peine à se rappeler, le chagrin qui ne se dissipera jamais et ces parents qu’on dépasse en âge et auxquels on ressemble, même si l’on a grandi en se construisant sans ces modèles indispensables.
Malgré la tristesse qui sourd de son récit, Céline Milliat Baumgartner évite joliment l’écueil du pathos, en distillant parfaitement les doses d’émotion tout au long du texte. Elle traite de l’enfance et des rapports filiaux avec beaucoup de justesse, et son écriture brille par sa délicatesse et sa pudeur. Grâce à ce style extrêmement évocateur, elle donne aux images personnelles issues de sa mémoire un caractère immédiatement universel.
"Je guette le monstre du placard, le ronron du chat, je réveille mon frère, j’appelle ma mère pour un dernier baiser, pour qu’elle fasse glisser son ongle sur la paume de ma main, pour un pipi, pour lui dire un secret, parce que j’ai trop chaud, trop peur, mal au cœur, pas sommeil, puis mon père encore et encore, même quand il n’est pas là, puis ma mère une nouvelle fois, une dernière fois par pitié, pour qu’elle m’apporte un verre d’eau, j’ai trop soif au secours, jusqu’à ce qu’elle me dise épuisée, à bout : “Mais comment tu feras quand on ne sera plus là ?”
Emporté dès les premières pages du livre, le lecteur assiste à la création d’un portrait méticuleux de la mère et du père, partis trop tôt, portrait profondément touchant qui, par transparence, nous offre celui de la narratrice en fillette capricieuse et jalouse, puis en jeune femme déterminée à ne pas laisser s’évaporer les souvenirs qui empêchent ses parents de disparaître complètement. Sensible, émouvant, lucide et jamais désespéré, Les Bijoux de pacotille est un premier roman qu’on lit avec passion, d’une traite, et qu’on aimerait partager avec tous ceux qui nous sont chers – y compris nos disparus.
Céline Milliat Baumgartner, Les Bijoux de pacotille, éditions Arléa, février 2015

je me le procure cet AM

le système des Finzi de Dante Desarthe avec Céline Milliat Baumgartner et Scali Delpeyrat sur Arte bientôt http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=229775.html

Michèle Baumgartner dans la femme d'à coté qui jouait la femme tout court de Gérard Depardieu

Michèle Baumgartner dans ce qu'on appelait pas encore les séries télé

Je l'ai terminé en très peu de temps, j'ai regretté de l'avoir mangé dégusté si vite, un fruit de mer à décortiquer, un flot de larmes silencieuses qu'on ne retient pas, qu'on n'essuie pas, qu'on laisse couler en restant seule derrière la vitre, en regardant de chez soi, le mur d'en face où "la femme d'à côté". Ce livre flotte dans l'air des peines, entre notre enfance et notre maturité, je suis fière de connaître l'auteur(e) car je le sais, c'est une excellente comédienne et elle a écrit, comment dire, un livre singulier comme quand elle joue, un livre qui dit tout et qui n'appuie sur rien, mais qui ne reste pas à une distance raisonnable pour se donner du style. Je suis fière qu'elle soit devenue romancière, personnage et future-mère. Elle porte beau l'écriture. 
Ce n'est, depuis longtemps, la fille de plus personne, puisque ses parents, ont été ravis dans un accident de voiture, brûlés, elle avait 8 ans.  
C'est une comédienne, alors à certains moments son texte, on a envie de l'entendre, et je l'ai lu tout haut à mon chat(qui n'est la réincarnation de personne) j'en ai eu besoin, ce chat, c'est une vieille chatte qui aime à m'entendre quand c'est du très beau texte, sinon elle descend. Et là elle est restée sur son pouf, les oreilles à l'arrière, pour se laisser prendre par la musique des mots. Comme quand je répétais Racine dans la garrigue, elle et moi nous étions bien plus jeunes, elle se roulait à mes pieds. 
Tu as bien fait jeune femme, de te faire devenir mère d'un enfant à venir, de l'homme que tu aimes à l'âge où ta mère est partie... est décédée, non c'est pas ça, elle aussi c'était une mouette...  


Une autre critique de Laurence Blava: La cause littéraire 
C’est un premier roman « autobiographique » étonnant et bouleversant, qui se lit d’une traite, et qui foudroie tout sur son passage.(...)


la lecture  musicale par l'auteur(e) la romancière, une des comédiennes les plus douées de sa génération c'est là (je ne peux pas y aller) j'ai pris une place quand même, pour y être par la pensée et prouver que ça ne me coute pas... au matériel(dans mon style incompréhensible, surtout à moi-même).
http://www.maisondelapoesieparis.com/

Vendredi 13 mars 2015 - 19H30
CÉLINE MILLIAT BAUMGARTNER – LES BIJOUX DE PACOTILLE
Accompagnée par Nicolas Laferrerie (guitare)







 

lundi 9 février 2015

André Brink est mort dans un avion- 2 films : Phoenix film d'après guerre comme Eaux Lourdes pièce de théâtre - Yves Saint-Laurent : le 1er film sur le couturier vu en second, que j'ai préféré

André Brink est mort dans un avion- 

Je n'aime pas cela, non pas André Brink c'est grâce à lui que pas une once, une miette, une réaction de racisme a pu naître en moi ; j'attendais, j'écoutais toujours ce qu'on disait de son nouveau livre. C'est l'écrivain de ma jeunesse révoltée et romanesque, l'un n'empêche pas toujours l'autre : la prise de conscience politique et la littérature

Phoenix film d'après guerre comme Eaux Lourdes pièce de théâtre (dont j'ai déjà parlé ici)
j'ai tellement aimé la fin... 
Posté s/FB Le commentaire précédent je le double car c'est difficile à récupérer :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226584.html
J'en pleurerai mon commentaire précédent a disparu qui disait combien je reliais ce film à cette pièce pour la tension l
e suspense, l'attention, la fascination, d'une pièce, d'un film d'après Fassbinder. Et aussi pour la surprise de la fin, si on peut dire surprise pour le dénouement d'un drame, qui vous éclaire de l'intérieur. Et puis la pièce Eaux lourdes est du côté France et le film Phoenix du côté allemand. Et puis cela ne regarde que moi, les deux sur l'après de la dernière guerre mondiale, le juste après sur fond de trahison conjugale, auraient plu a mon papa et l'auraient fait bcp pleurer, car j'avais un papa qui savait beaucoup pleurer et cela entre autres, il me l'a bien transmis. Et j'en suis très fière, d'être ainsi lavée de l'intérieur.

sur FB : en passant
Je dirais que FB c'est un peu comme une loge d'acteur ça ressemble à celui qui se regarde dans le miroir et aussi qui se reconnaît dans les mots de ses amis, les photos de ses proches ou de ses fans et tout cela avant de retrouver la réalité côté cour ou jardin ou côté entrée/sortie des artistes. La loge commune les coulisses c'est comme un vestiaire, on y entre, on en sort ensemble tandis que la loge individuelle, c'est entre la chambre d'hôtel, le bureau, le kiosque, la boutique et le mur FB ; on y passe beaucoup de temps mort et puis on la quitte et après un grand ménage, d'effacement pour une bonne dernière fois. Et puis il faudra faire place nette, rendre les clefs, pour d'autres ensuite, qui y viendront un plus ou moins long temps d'intervalle.
Yves Saint-Laurent : le 1er film sur le couturier vu en second, et je l'ai préféré 

... pour les acteurs. pas seulement, pour la fin aussi... une phrase que j'ai tellement prononcée tellement aimé prononcer : "c'est beau ça !" par rapport au film de Bonello, les défilés ne sont pas assez ambitieux

 Toutes ces fleurs, que ma mère jettent "au fumier " elles repoussent malgré tout et composent un massif de fleurs, une toute dernière fois ! Du jour au lendemain ma mère dit, elles sont moches ! elle dit cela aussi en regardant les femmes dans la rue, les photos de mode, ou moi. Elle me précise dans un éclat de rire : toi tu ne le dis pas des autres parce que tu as peur qu'on le dise de toi... ahahah je te fais un gros bisou quand même. Qu'aurais tu pensé mon père en l'écoutant en silence, comme tous les dimanches matin, dans ton fauteuil loin du téléphone où j'essayais vainement de te joindre, puisque tu nous laissais seules, au tél. Ma mère a toujours suscité ce curieux mélange de crainte de respect et d'étonnement car elle sait dire les sous-textes tout haut et dans un éclat de rire. Ma mère n'est pas gentille elle est d'une autorité fascinante de diseuse de vérités avec une voix et un rire de jeune fille. Son sous-texte à elle c'est qu'elle a envie d'être heureuse avec les gens à condition qu'on ne l'empêche en rien de faire et de penser ce qu.elle veut… par exemple en ce moment, des musulmans : "tous des arriérés. C'est bien fait pour nous on n'avait pas qu'à tous les recevoir comme on a fait"(pas eu le temps de placer Sarkozy et Kadhafi) "et puis ceux qui émigrent en général ne sont pas des gens biens"... Je vous laisse imaginer mes réponses... ma mère a l'inconscient au bord des lèvres et ne supporte pas, par dessus tout, que je parle du manque de culture ou de la religion "tolérante" de spiritualité accessible à chacun.

Des nouvelles du coté d'Ivanov par Joshka Shidlow

Victoire du Bois
JE VAIS Y ALLER car  les pièces de Tchekhov bien jouées font passer près de nos bouches le souffle de l'espoir -malgré le désespoir ? -malgré et si justement. Tout s'y mire, le recto et le verso de la réalité et avec notre vécu.

l'émission sur Micha Lescot  La Matinale de Vincent Josse s/France-Musique 

 


avec bien-sûr Marina Hands
la loge de Marina

DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
Petite rectification : si j'ai bien compris à une interview de Luc Bondy par le même Vincent Josse, il a mélangé les 2 versions de la pièce.

Ivanov d'Anton Tchekhov

Comme quasi toutes les pièces de Tchekhov "Ivanov" a pour cadre une province minée par l'ennui.Ivanov est un homme ruiné, qui n'a pour lui-même aucune considération et est marié à une femme juive pour laquelle il n'éprouve plus de sentiments et qui se meurt d'une tuberculose. Soir après soir il se rend dans un salon tenu par une femme d'une inimaginable ladrerie à laquelle il doit une importante somme de roubles. Le temps y passe au fil de futiles et souvent malveillantes conversations. La bassesse y régnerait en fait sans partage si n'y était présente Sachenka, la fille de la maison. Laquelle ne cache pas la tendresse que lui inspire son père alcoolique et l'amour que lui inspire Ivanov. Tchekhov prétendait écrire des comédies. Ce qui apparaît plus que rarement dans les mises en scène de ses pièces. Luc Bondy, cette fois à la manœuvre, maîtrise élégamment les nombreux passages du drame au divertissement. Nombre de scènes sont assorties d'une touche d'humour. D'autres comme celle où, exaspéré par la passion que lui voue sa femme, Ivanov finit par la traiter de sale juive broient le coeur. Il sera évidement incapable de se pardonner ces mots. L'écrivain fait ressentir tout du long l'antisémitisme forcené qui régnait dans la Russie de son temps. Et qui semble-t-il n'a pas décru. Si certaines scènes comme celle où les convives se pressent dans la salle où se déroulent les noces d'Ivanov et de Sachenka prend vite l'allure d'une danse macabre d'autres sont mois réussies. La faute à quelques comédiens qui forcent la note. Micha Lescot incarne en revanche à la perfection le personnage central qui ressent si violemment le vide de son existence.Il n'est heureusement pas le seul qu'on a envie de couvrir de louanges. En priorité Marina Hands, Ariel Garcia Valdez et Laurent Grévil. Quant à la jeune Victoire Du Bois (Sachenka) sa présence est si radieuse qu'elle s'imprime d'emblée dans les mémoires. On ajoutera enfin qu'il n'est pas certains qu'en optant pour la première version (trop longue) écrite par Tchekhov Luc Bondy ait fait le bon choix. Jusqu'au 1er mars puis du 7 avril au 3 mai Odéon-Théâtre de l'Europe tel 01 44 85 40 40

lundi 2 février 2015

"La Belle vente" aux enchères/ THEATRE : LUCERNAIRE : Les eaux lourdes/Maison de la Poésie : Denis Lavant/ ÉTOILE DU NORD Angelo tyran de Padoue dernière semaine /Cinéma : les films que j'ai vus Saint-Laurent***/Bande de filles****/MOMMY*****/

Arlequin de Pascal Briba sur FB et le catalogue de la Belle Vente

Nathalie Feyt C'était vraiment une belle vente, une 1ère pour moi aux enchères avec deux commissaires priseurs drôles plein d'empathie des ravisseurs des passeurs !? J'hésite à dire que c'est entre la scène et la communion et après de voir les heureux acquéreurs aller chercher comme leur symboles leurs bouts d'âme leurs enfants un peu, adoptés. Et en même temps c'est comme un spectacle interactif, on applaudit entre deux ventes.





Delphine Grenier : Panoplie (autour du tango)








 



THÉÂTRE
LES EAUX LOURDES 



Depuis ces trois(chiffre clé chez moi, deux + un, témoin, le couple et l'enfant "unique" ou l'ainé, pour un temps "unique")depuis ces trois derniers mois, je choisis les pièces de théâtre, comme malgré moi Marie Octobre et hier Les eaux lourdes ce n'est pas pour tourner la page mais c'est pour me relier à tous ces gens proches de la génération de mes parents.
Et les films et les écrits ça me laissait comme séparée dans un autre système planétaire. 
Tandis qu'avec Les eaux lourdes le plus proche (malgré les mythes qui peuvent s'y rattacher : Médee Jason Thésée )nous ont, m'ont touchée. La résistance, les choix intérieurs de faire mal quand on aime, l'utilisation la manipulation la plus folle de ses enfants.... tout y est incrusté dans le jeu des acteurs des Eaux lourdes. Elizabeth Mazev m'a scotchée, "déchirée grave" avec son maquillage de clown et son écarlate aux yeux bleus qui chavirante, nous entraîne avec elle. Un 1/4 d'heure, j'ai besoin toujours au moins d'un quart d'heure en plus pour me préparer à une rencontre d'un homme que j'ai trop aimé... et cela c'est dans la pièce... vous voyez que c'est une pièce d'un autre temps... on ne nous laisse rien comme bulle d'air dans le quotidien d'aimer.... Courez bougez vous jusqu'au Paradis salle perchoir de 
— avec Elizabeth Mazev.

André Canessa
 

Je trouve que c'est un des plus beaux rôles d'Elizabeth Mazev, avec une palette très large, sur laquelle elle joue admirablement. 
 Christian Siméon Merci pour ce post Nathalie, et pour le soutien.
Juste pour info, la rencontre a lieu le samedi 7 février après le spectacle.

Nathalie Feyt Un samedi, pour recevoir la dédicace et les autographes de tous les acteurs différents chacun dans leur tessiture Il ne faut jamais arrêter d'aimer ceux qu'on aiment et par exemple en stoppant sa collection de souvenirs photos dédicaces Traces hiéroglyphes de l'éphémère

Nathalie Feyt Nous reviendrons avec les nièces, vive la jeunesse... Le LUCERNAIRE est un lieu qui leur plait. 
une phrase de Christian Siméon à propos de la pièce 
que je ne mets qu'ici et que j'ai extraite du programme : ("Je savais qu'il était là et ça me rassurait." Cette phrase n'est pas dans le programme je ne sais pas d'où elle sort.... qui l'a faite courir sous mes doigts. C'est bien l'auteur à propos de son texte qu'il avait gardé longtemps comme un recueil en langue morte et c'est suite à l'enthousiasme du metteur en scène : Thierry Falvisaner qui avait monté un autre texte Hyènes, et d'Elizabeth Mazev qu'il avait admirée depuis longtemps dans les pièces de O.Py )
la phrase initiale :"les duels au long cours n'ont jamais de vainqueurs."



 DENIS LAVANT & DIMA YAROSHENKO – « EN PASSANT… »
Maison de la Poésie le 2 février

Denis Lavant a entrepris un grand voyage à travers la Russie à l’occasion d’une tournée dédiée à la poésie. À chaque escale, des rencontres avec des comédiens locaux lui permettaient de nouer des échanges poétiques. Ces instants de vie, marqués par l’héritage des grands auteurs russes, ont donnée lieu à un récit intitulé Passant par la Russie, publié aux éditions Séguier.
C’est sur la base de cette aventure qu’est née une nouvelle rencontre avec un comédien ukrainien cette fois, Dima Yaroshenko.
 Mis en espace par Stéphane Ricordel « En passant… » est une ode au jeu, au voyage, ainsi qu’aux textes, aux langues française et russe, et aux auteurs universels : Shakespeare, Gogol, Dostoïevski, Koltès, Kwahulé… C’est aussi une résonnance aux événements actuels en Ukraine…
 Sur scène, Marina Voznyuk accompagne les deux comédiens à la traduction en simultané.

Production déléguée : théâtre Le Monfort. Réprésentation le 3 février au Monfort.

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À lire : Denis Lavant, Passant par la Russie, Séguier, 2009.


ANGELO TYRAN DE PADOUE
de Victor Hugo
théâtre et musique
23/01>07/02
DERNIÈRE SEMAINE !



"je l'ai vu deux ou trois fois j'y ai emmené des gens et ce spectacle et sa musique restent en moi intactes."

Cher(e)s Spectateurs(trices), Cher(e)s Ami(e)s,

Dernière semaine pour ANGELO TYRAN DE PADOUE à L'étoile du nord.

Restent donc 5 dates pour découvrir notre joyeuse alchimie de théâtre et de musique!

Au plaisir de vous y retrouver.

estrarre, ensemble théâtral.

 adaptation et mise en scène Julien Kosellek avec Laura Clauzel, Nicolas Grandi, Viktoria Kozlova, Yuta Masuda, Raphaël Rivoire, Cédric Soubiron, Julien Varin arrangements et musiques originales Yuta Masuda et Cédric Soubiron, assistant à la mise en scène Edouard Liotard Khouri-Haddad durée 1 heure 45

du 23 janvier au 7 février 2015
les mardis, mercredis et vendredis à 20h30, les jeudis et samedis à 19h30.

L'étoile du nord.
16 rue Georgette Agutte 75018 Paris
M° Guy Môquet ou Porte de Saint-Ouen (ligne 13), Jules Joffrin (ligne 12) - Bus 31, 60, 95, PC 3 - Stations Vélib n°18034 (50 rue Leibnitz), n°18028 (195 rue Championnet)


réservations
01 42 26 47 47 et sur www.etoiledunord-theatre.com
plein tarif : 15 €
tarif réduit : 10 € (demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, retraités, étudiants, moins de 26 ans)


CINEMA
Saint-Laurent ***
http://www.telerama.fr/…/…/saint-laurent,483008,critique.php
Je me suis donc fait mon cinéma(festival Télérama) mais ce Saint Laurent là n'est pas pour moi.
Celui qu'aurait réalisé Luchino Visconti parce que les êtres, même dans un regard seul échangé ne sont jamais que des porteurs de beauté. -c'est déjà bien non ? -c'est d'autant plus triste la beauté, quand rien ne risque de fondre au soleil ou de se salir dans la perversité. La preuve c'est qu'à cette scène (d'amours empoisonnées) seul le chien s'empoisonne. Jérémie Rénier est très bien lui dans le rôle de Bergé, mais les deux femmes sont invisibles tellement, qu'on ne les voit plus à l'écran, des animaux de compagnie bien moins incarnés que le chien. Pas un seul instant on sent la fascination respective. Et quant à Gaspard Ulliel, il compose un très beau mannequin qui ne s'ébranle pas, c'est évident qu'il a été mal dirigé, pas une fête n'est réussie. 
Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la fin le dernier chapitre, avec Helmut Berger immense à l'inverse de sa décrépitude physique. Et à quoi bon en remettre avec la mise en abime de sa créativité d'interprète, au fait de sa déchéance apparente, dans ce plan, où il regarde les Damnés chef d'oeuvre de Luchino Visconti, où il était fascinant de beauté vénéneuse de jeunesse et de perversité.... car on peut être magnifique de perversité et en souffrir presqu'innocemment. Berger dans ce bio pic arrive à nous faire rire avec son souci de vieille dame pour la couleur de ses cheveux. Les robes le défilé sont tellement rangés, en beauté classe et classiques, qu'on s'en lasse et qu'on ne voit pas la singularité de cette classe, sa délicatesse, la griffe : l'élégance adaptée, adoptée par chaque modèle, le vêtement qui fait peau.
La scène où il décomplexe une cliente Valeria Bruni Tedeschi n'est même pas efficace, le costume, la coiffure changées par YSL, en personne et la ceinture aussi, ne la transforment qu'à peine... « La magnifique et lamentable famille des nerveux est le sel de la terre. » la phrase de Proust en exergue n'est pas démontrée par ce film. 
Je me demande si Visconti comme Isabelle Adjani n'aurait pas préféré Mommy ou Bande de filles...mais comme je ne fais pas parler les morts, je ne réponds pas à cette question 
Dans ces deux derniers films d'espoir, après la folie, après l'innommable dictature des normes (de plus en plus), je n'ai pas décroché ; films où la danse qui transcende les personnages est si prenante. Ce sont là, deux chefs d'œuvre où pas un seul instant on ne s'évade du film par les personnages, on a comme leur flux sanguin en nous.....

Mommy *****
http://www.telerama.fr/cinema/films/mommy,491903.php
Ce film est une illumination déjà pour le jeu des acteurs qui ne sont ni hystériques ni fous mais qui se tiennent au bord dans la démesure et la générosité, c'est beau et populaire et on rêve en même temps que les personnages.
Mes amis, je ne me fâcherais pas si vous n'avez pas aimé ce film (ce qu'à déclaré Isabelle Adjani) car ça fait hélas des années que je ne me fâche plus avec personne, pour le cinéma, le théâtre, ou la littérature ; quelquefois je crie encore à des endroits où l'on dit des ignominies pour les détruire, sur les acteurs ou sur les journalistes les humoristes ... et surtout avec nos nièces ou les élèves...
Bande de filles ****
http://www.telerama.fr/…/bande-de-filles-un-eloge-de-l-indi…
le film dont je ne me console pas... déjà parce qu'il n'a reçu qu'un lot de consolation, à Cannes. Déjà parce qu'on en est là dans certaines vies de jeunes femmes... Et aussi c'est un film d'espoir parce qu'à résister à de telles choses on ne s'en sort, ressort que par la joie -ma force- par la fuite de la vie toute tracée, par l'indiscipline, par le refus de vivre l'inacceptable pour "le vivre ensemble", mais avec qui ?! et dans quelles conditions ... mariage ménage et/ou avec des enfants...
Dansez !