jeudi 28 septembre 2017

Comment ça va ?

Comment ça va ? Le Tartuffe par Michel Fau cartonne et je serais réopérée la semaine prochaine... je reviens de l'automne en Dordogne où j'ai dévoré le dernier Amélie Nothomb... c'était bien. Mes amis sont en voyage.
Voilà c'est fait ! oui la réopération depuis...
https://www.facebook.com/stephane.combe.77/posts/1710300629000806
Cette vidéo m'a fait rire alors que le 26/09/17 j'étais triste.
Cette question : comment ça va ? avec un vieil ami, on se la posait toujours en souriant, parce que nous étions plus jeunes, son hypocrisie nous heurtait l'oreille. Certes c'est une formule de politesse et il est quand-même préférable de poser vraiment la question et d'entendre la réponse mais c'est aussi une marque d'affection, de la vie sociale à l'inverse de la mort sociale, c'est un sourire surtout pour ceux qui ne vont pas...
Mais pour les êtres de sensibilité délicate, l'hypocrisie s'entend comme une fausse note.
Au bout de plus de sept mois de grands travaux pour "longue maladie" ou plus couramment appelée cancer, les personnes n'ont plus trop envie d'avoir de vos nouvelles car la situation officielle n'évolue pas. C'est un peu comme si vos amis étaient à peu près tous partis en voyage. Et ce n'est pas plus mal ! car répéter ce que je n'arrive pas à retenir, me laisse comme épuisée, du sens commun des mots.
Les ongles sont tombés, les cheveux repoussent à peine, cela ne se voit pas.
La chimiothérapie est terminée depuis 20 jours mais je me sens toujours oppressée et les rdv, les soins continuent. En fait j'en sais la fin mais je n'y crois pas.
Je devais être opérée en ambulatoire mardi dernier ce 26/09 mais cela a été annulé. Un nettoyage au pourtour de l'ablation de la tumeur, une petite anesthésie 20mn pas plus.
Tout d'abord un malentendu, le RDV était fixé à à 13h mais je n'ai pas vu la trace de l'appel audio de l'hôpital, comme quoi l'horaire avait été avancé à 11h. Ils n'ont pas essayé ni de me joindre sur le fixe ni de vérifier si j'avais rappelé pour accuser réception du message.
Moi qui disait vouloir arrêter le temps, pour ne pas être face au pire, qui finira forcément par arriver, et est-ce le pire à certains moments cruels souffrants angoissés et terrifiants de l'existence ?
Là c'est gagné, je suis garée en double file pour une semaine parce que l'opération a été annulée puis reportée à mardi prochain.
Des amis, la famille me rappellent pour savoir si je ne souffre pas trop !
Pourquoi ce loupé, comme lorsqu'on rate un train, on reste un instant perdu sur le quai, abandonné par le temps.
Tout cela parce qu'aussi j'ai eu plusieurs interlocuteurs qui ne m'ont pas donné les mêmes recommandations : "vous pouvez prendre un petit déjeuner avant 7 h, six heures avant l'anesthésie", "il ne fallait rien prendre après minuit", "eh bien là ! vous pouvez prendre un deuxième petit déjeuner".... "-à quelle heure vous avez mangé, je suis docteur et je travaille avec votre chirurgien...
-je viens de finir là une tartine et j'ai repris un thé il y a 5 mn !!!" ai-je répondu vers 10h30
et je vous épargne le temps d'attente pour obtenir en ligne les secrétariats des services impliqués : gynécologie oncologie  et chirurgie ambulatoire, les communications coupées quand enfin on les obtient...
En clinique, je n'ai subi, en chirurgie ambulatoire que la pose du cathéter, la veille j'avais eu comme seul contact le chirurgien, qui m'avait dit de ne rien prendre après minuit. Pendant l'intervention avec une anesthésie locale, nous avions ri tout le temps.
Là, ce lendemain du 26/09 pour l'hôpital, j'ai eu en ligne la chirurgienne, elle m'a rattrapée en m'appelant sa patiente et en me faisant sourire, ce sera pour la semaine prochaine,
toujours le mardi à 7h15 et je ne mange rien après minuit.

le dernier bouquet apporté par un livreur pour mon anniversaire




le seul endroit où il y a du réseau



Vue de notre chambre


Y a pas de réseau !



Nos figues blanches








Les figues rouges du voisin



Je m'appelle Pompon, personne n'entre sur mon territoire sans mon consentement
Congelés depuis 2015 ils étaient bons ces cèpes

pendant ce temps là des amis gardaient chez nous notre féline



Ils sont rentrés...
Une semaine après je peux compléter "Voilà, c'est fait !", cela me fait penser à la pièce de Shakespeare Macbeth quand il revient d'avoir tué le roi avec des couteaux "J'ai fait l'action..."
La chirurgie ambulatoire même si vous êtes en tête de liste vous êtes trois quatre alignés dans les salle d'attente, puis celle de réveil, et enfin celle de repos, tous en peignoir blanc chaussettes-chaussons anti dérapants gris. Avant avec charlotte chapeaux en papier tissé bleu, tous aussi ridicules de ne pas vouloir se mouiller la tête... après sans, les plus à l'aise l'ôtent tout de suite. Avant on pourrait croire qu'on va se rendre à la piscine encore un peu enfantins, après non.
J'ai eu mal oui après, mais les anti-douleurs sont efficaces et aussi pour faire grimper mon diabète, la cicatrice est rouge enflée, derrière les petits pansements transparents qui se décollent tout seuls après une semaine de douches au savon.
Je suis inquiète car je ne comprends rien au compte-rendu opératoire, mais je vais pouvoir l'apporter à mon médecin généraliste.
Et dans trois semaines au minimum, j'aurais les résultats des analyses, qui me seront donnés par la chirurgienne, alors que les séances de rayons auront commencées...

Revenons à nos photos ce dimanche nous sommes allés à une brocante, auprès de la librairie Au plaisir des yeux rue Raymond Losserant, j'en ai pris mon cher ami et compagnon, Pascal, du meilleur et du moins bon, aussi, je me suis dit que je recommençais ainsi à toucher de plus près la vie déjà avec le regard.
Tarifs de détectives d'un cabinet à côté de chez nous, des sourds mais c'est bien-sûr !













Mes autres amis qui sont partis en voyage de l'autre côté de la Méditerranée, sont partis loin, c'est pas si grand pourtant la Méditerranée, ils ont créés deux blogs déjà l'un pour correspondre avec des enfants des Hautes-Alpes.
https://lautrecotedelamediterranee.wordpress.com/2017/09/27/marie-ecce/
https://www.memotrips.com/fr_FR/carnet-de-voyage/-lamour-est-du-voyage--267150/-260331

Je me demandais si partir loin n'était pas le seul moyen de s'extirper de la déprime ambiante, de se sentir indispensable. Ici on a tout pour être heureux et on se paye le luxe d'être en dépression permanente, sujet à tous les types d'addictions. Comme avoir des nouvelles sans arrêt de ceux qui vont plus mal, voir qui meurent atrocement, on les trouve aux infos, on les identifie, on les compte mal car on les cible, les met en tas, sans que cela puisse vraiment représenter de la proximité pourquoi ceux là et pas les autres... et pourquoi pas ici dans mon immeuble? Ainsi la victimisation ou l'imitation du bourreau sont au paroxysme dans nos sociétés occidentales et la folie s'engrange s'égraine comme un chapelet sans dieu ni prières et aboutit à ne plus voir les gens les voisins les amis on devient intelligent à s'isoler ? On s'envoie des textos et on fait un jogging.
Avec nos animaux de compagnie et notre téléphone intelligent, nous nous éloignons les uns des autres, critiques installés dans un mirador et sommes tous adeptes de recevoir des nouvelles, des notifications, regarder les réseaux sans être vus pour certains hypocrites ? mais moi j'insiste... rien ne vaut les siestes crapuleuses,
les goûters à discuter de tout, sans exclure les confidences, l'intime,
les lectures d'un soir chacun avec des textes et un petit quelque chose à manger ou à boire,
un cinéma avec deux trois amis,
aller au théâtre et se retrouver ensuite pour dîner, les brocantes,
les promenades au square....
les expos avec des amis qui aiment et savent regarder avant de prendre des photos éventuellement, ou même la bibliothèque municipale.
Mais tout de même en vieillissant il ne restera plus que ces réseaux la radio et la télé les animaux de compagnie et c'est mieux que rien.

Pour finir c'est quoi dévorer un livre c'est comme un peu rire ou pleurer malgré soi et on est obligé de réfléchir après. Le dernier livre d'Amélie Nothomb qui m'a intrigué par le titre : Frappe-toi le coeur et le sujet : la jalousie d'une mère envers sa fille mais cela ne s'arrête pas là, je ne l'ai pas lâché et j'ai aimé après réflexion, c'est un livre qui coule tout seul.

Frappe-toi le coeur,  d'Amélie Nothomb est un imbroglio, d'histoires gigognes qui ne nous loupent pas, mais qui nous font du bien pour revisiter nos vies avec nos mères pour identifier nos amis qui peuvent cacher nos ennemis,
prêts à nous immobiliser, à nous utiliser jusqu'à la lie, voir nous faire régresser un temps mais n'est-ce pas un cheminement par lequel il est bon de passer même si la porte est étroite, eh oui ! même les pervers narcissiques nous invitent à rencontrer d'autres amis... à aider leurs enfants qui passent par le même chas de l'aiguille que nous, à repérer leurs grands yeux épuisés.

dimanche 17 septembre 2017

Le Tartuffe au Théâtre de la Porte Saint-Martin mise en scène de Michel Fau

Je viens de perdre mon article alors que j'interrograis sur la pièce la distribution je me posais plein de questions j'écrivais des lignes et des lignes sur le Tartuffe mis en scène par Michel Fau parce que cette pièce magnifiée par le décor déjà dans le théâtre de la Porte St Martin, dans cette mise en scène aussi impressionnante que pour un opéra m'a bousculée et ravivée et faite rêver. Comme si elle se situait au sommet de tous les arts. Je croyais la connaître cette pièce : le Tartuffe de Molière mais elle est compliquée rarement montée comme le Dom Juan à cause des rôles titres ou parce qu'elle touche à la religion aux Tartuffes qui interrogent, se placent aux dessus des hommes et des lois pour tout rafler ? Et là un politique un roi se propose de s'engager à les combattre à les empêcher de nuire à les emprisonner. 

Apres la pièce après les saluts certains du public  sont restés là comme pour continuer à voir dans ce cadre dans ce théâtre  la suite de la pièce redevenue invisible. Et cela c'est grâce au décor aux costumes mais surtout aux acteurs à cet incroyable duo de Michel Bouquet à presque 92 ans et de Michel Fau.  Bouquet garde intact le plaisir du jeu comme celui d'un petit garçon et aussi du jeu profond  du mystère du théâtre qui connaît tous les textes, les auteurs, tous les dénuements  comme les facéties du jeu. Et quand ils viennent saluer avec Michel Fau tout le monde se lève pour l'émotion que l'on sent palpable entre les deux Michel. Mais il faut tous les citer les acteurs car ils sont démesurés : Bruno Blairet Christine Murillo Juliette Carré et les jeunes gens la fille le fils l'amoureux qui font ressortir tous les caractères des personnages 

Les cintres enfin d'un théâtre semblent ici plus hauts que les cieux et cela fait du bien dans ce temps où l'on semble se renfoncer dans tous les affres des ordres moraux de la religion...

Surtout  voyez-vous que cela faisait longtemps que je n'étais  pas allée au théâtre comme si j'avais besoin de me retrouver un peu "vierge" je disais

même je croyais que je préférais désormais

le cinema. Eh bien là je suis repassée par les hauts plateaux... et j'ai passé l'une des plus belles soirées de ma vie, avec les costumes de Christian Lacroix encore derrière mes yeux qui peuvent vous faire redevenir belle non mesurable et d'une éternelle jeunesse brillante comme une pierre précieuse, une personne de chair et touchée au coeur.


samedi 16 septembre 2017

La leçon de danse au Théâtre de l'Oeuvre

Très belle première le 14/09 de "La leçon de Danse" avec Eric Métayer et Andréa Bescond. Standing ovation du public. Un grand bravo ! 
Retrouvez les du 14 septembre au 31 décembre à l'Oeuvre. On vous attend nombreux !
Mes amis tous ceux qui ont adoré Chatouilles il faut aller voir ne serait-ce que par curiosité cet autre spectacle, j'irais en octobre pour sûr.

jeudi 14 septembre 2017

le petit paysan qui partage


Je suis entièrement d'accord avec cette critique ce film ne me touche pas les personnages secondaires sont tous ou à peu près caricaturaux à part le père et encore car pas cinq minutes on l'imagine ancien paysan. Le voisin ? ce n'est pas parce qu'une personne est récemment un père et un paysan ou un éleveur retraité qu'il peut bien le jouer... Il y a plein de références cinématographiques voire publicitaires : le veau sur le canapé en cuir mais même les allégories les rêves du jeune homme ne nous touchent pas ne  nous émeuvent, on reste à distance balloté entre des genres cinématographiques : Bruno Dumont Raymond Depardon et même un peu de cinema américain mais à part le dernier plan je.n'ai cru en rien même pas à Boulie Lanners en youtubeur. Nous étions trois à aller voir ce film, seul un de nos amis à aimé mais en sortant nous sommes allés au restaurant et eux deux avec Pascal ont mangé un pavé de bœuf et une souris d'agneau, en fait c'était moi la plus dégoûtée j'ai choisi du poisson et un wok de légumes.Pascal n'a pas trop
aimé cette position du film entre plusieurs genres mais sans oser s'asseoir vraiment dans un seul....
 réponse de mon cher cinéphile beau-frère : Pierre Kandel : Alors, absolument pas d'accord. C'est quoi cette histoire de "cinéma de genre" ? Quel genre ? Je m'en fous du thriller, je m'en fous du portrait de la paysannerie. Je vois un homme sur qui une tuile énorme s'abat du jour au lendemain, et qui va se battre pour SURVIVRE.
autre commentaire d'un ami Thierry Avrain:
Je suis tout à fait d'accord avec toi Pierre Kandel !
J'ai adoré ce film car il raconte la vie d'un homme qui ne sait rien faire d'autre et qui veut continuer à vivre OUI !
ma réponse :
ah autant d'interprétations que de spectateurs, je n'y ai pas cru une seconde des le rêve.... c'est te dire....je me suis sentie manipulée dans un tourbillon d'images vides. Même les vaches ne m'ont pas semblé vraies sauf dans le dernier plan et cet épisode d'emmener tout le troupeau en Belgique..... dans ce superbe camion bleu rutilant,  sa maladie d'eczéma.... etc... mais tu sais ce n'est que mon avis je me suis ennuyée.
Et cela faisait longtemps que cela m'était arrivé.
un film balloté entre plusieurs genres : le documentaire le film fort social à la Bruno Dumont ou celui des frères Dardenne et le thriller avec scènes du bowling à l'américaine et le thriller dans le suspense annoncé il va y avoir encore une autre vache d'atteinte mais la je défends une critique mon avis mon interprétation et pas le film.. Mais bon c'est bien de déchaîner les foules....
re réponse de Pierre Kandel :
En fait, j'essaie dans la mesure du possible d'entrer dans une salle de ciné vierge de tout a priori. Et après, j'entre dans le film, dans sa sensibilité, dans son scénario, dans son rythme. J'accepte l'interprétation, la direction d'acteurs, les cadrages, le montage. Parfois, ça pêche, parfois on sent que c'est un poil trop long, que c'est bancal, qu'il y a des raccourcis bancals, des maladresses. Quand j'en vois trois de suite, autant qu'ils soient radicalement différents. Aujourd'hui : Mary, puis Nos années folles, puis Good Time. Trois histoires qui n'ont rien à voir, trois façons de filmer qui n'ont rien à voir, trois façons de jouer qui n'ont rien à voir. Au bout d'un moment, on attrape la façon de faire d'un auteur, ou celle d'un tâcheron. Celle d'un faiseur, celle d'un sadique, celle d'un prétentieux. Et pour finir, ben, Petit Paysan, je l'ai trouvé attachant de bout en bout. 
Voilà.
re-réponse de Thierry Avrain :
Je viens de voir Nos années folles également et j'ai aimé pour Michel Fau, pour le personnage principal aussi , c'est une histoire loin de mon monde .....
Petit paysan est un histoire proche de ma vie, de mes origines , cela m'a plus fait plaisir pour cela....
Tout regard est intéressant !

mercredi 13 septembre 2017

Par cœur Arnaud Arbessier Essaïon Théâtre

Arnaud Arbessier :  Par cœur : prochaine représentation mercredi 19 sept-19h45 Essaïon Théâtre.
j'ai déjà vu ce spectacle, ce petit bijou si l'artiste acteur était un orfèvre, j'ai été portée, bouleversée, étonnée, c'était vraiment bien, sur le travail de l'acteur, son "par coeur" même moi... j'y ai appris des choses moi qui avais tant de mal à apprendre par coeur,
à l'école,  j'ai compris qu'on pouvait choisir ses textes comme une orientation de son coeur, hormis les textes qu'on incarnait intériorisait à force de les articuler, marcher, bouger avec le corps, sur scène, mais cela c'était pour moi bien plus tard.....
Les textes qu'il a choisis, c'est un excellent comédien Arnaud Arbessier, ce qu'il a écrit sur lui car c'est un acteur-auteur, je vous laisse la surprise comme moi, vous en resterez coi. 

via  Arnaud Arbessier  Par cœur : du 30 août au 15 novembre à 19h45 les mercredis,  
et jusqu'au 1er octobre les dimanches à 17h30,
et prochaine représentation le Mercredi 19 sept-19h45 à l'Essaïon Théâtre
"Je suis toujours pris de vertiges au moment d’entrer en scène pour jouer Par coeur : irai-je jusqu’au bout ? Les spectateurs vont-ils me suivre dans ce numéro d’équilibriste verbal ? Ai-je été trop ambitieux ?  Et puis, il faut se lancer, se jeter sur le plateau avec pour tout filet le travail accompli, votre regard de spectateur et la puissance du verbe, toujours créateur. La joie, l’enthousiasme, la passion envahissent mon corps et mon esprit, je suis à ma place, je renoue avec le cœur de mon métier d’acteur, de porteur de mots. Provisoirement, le doute n’existe plus…"

dimanche 10 septembre 2017

Michel Fau


Le Monde - Michel Fau : « N’appartenir à aucune chapelle est un combat »

Le comédien met en scène et joue « Le Tartuffe » de Molière au côté de Michel Bouquet. Il est aussi à l’affiche du nouveau film d’André Téchiné.


Moi aussi j'aime Michel Fau et Harry Baur pour ceux qui ont, ou vont regarder "on n'est pas couchés" d'hier soir 
quelle classe, quelle démesure, quelle entrée sur le plateau d'on n'est pas couchés, moi, non plus je ne suis pas objective... ceux qui aiment ont toujours raison... 

samedi 9 septembre 2017

Barbara

Barbara le film est beau tellement du générique du début jusqu'à la fin grâce à un aigle noir? non à des hommes? oui plein, à un poète, à un diamant, à une maison à une paire de chaussures jaunes à Aurore Clément qui joue la mère  de Barbara grâce 
à un piano son véritable amant.... grâce à Jeanne Balibar époustouflante... Le plus beau c'est l'alliage l'alliance la brillance la démesure et l'immense solitude de  Barbara incarnée confondue avec celle de  Jeanne Bali-barbara : c'est "la double vie de Barbara".
Ce que j'aime moins c'est le personnage du réalisateur, qui cache l'invisible : celui qui filme si bien le personnage de l'actrice. Quel plaisir d'être femme et actrice dans un film de Mathieu Amalric. Le personnage lui n'est aucunement touchant et ce n'est pas un œil seulement extérieur. 
Mais il y a tellement un plein de beauté dans ce film, que c'est comme un grand lit dans lequel, on se redéploie, réécoute tout le répertoire de Barbara qui n'est pas un poète mais une femme qui chante plutôt Nantes que Caracas ou Bangkok...


jeudi 7 septembre 2017

Nouvelle émission sur France-Inter / le grand atelier Vincent Josse, Première : Isabelle Adjani

https://www.franceinter.fr/emissions/l-atelier/l-atelier-03-septembre-2017

Les invités d'Isabelle Adjani :
  • Abdellah Taïa, écrivain marocain. Son dernier livre Celui qui est digne d'être aimé, est paru au Seuil
  • Nicolas Maury, comédien que l'on a pu voir récemment dans la série «Dix pour cent»
  • Bruno Verjus, chef du restaurant Table
  • Séquence sur les vaccins : reportage de Vinciane Laumonier avec Romain Ghérardi, chef du Centre expert en pathologie neuromusculaire à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil et Alain Fischer, professeur d'immunologie pédiatrique.
Livres cités : Pour en finir avec Pasteur” Eric Ancelet et "Les vaccins : ce qu'on nous cache sur leurs effets indésirables" Sylvie Simon
  • Simon Porte Jacquemus, styliste jacquemus.com
  • Olga Schmitt, fondatrice du magazine de mode Citizen K, et productrice d'un documentaire sur le peintre russe Oleg Tselkov. Une exposition aura lieu le 15 septembre à la Galerie SHCHUKIN à Paris.
  • Sylvie Schäfer, à l'origine du du Festival Eva Ganizate, festival de musique classique qui rend hommage à sa fille, chanteuse lyrique disparue en 2014.
  • Judith Chemla, comédienne et musicienne. A l'affiche dans Traviata au Bouffes du Nord, du 6 au 30 septembre.


De gauche à droite : Simon Porte –Jacquemus, Sylvie Schäfer et Abdellah Taïa
De gauche à droite : Simon Porte –Jacquemus, Sylvie Schäfer et Abdellah Taïa © Radio France / Vincent Josse
je peux donner là, mes impressions car elles sont comment dire : nuancées. J'ai écouté l'émission de Vincent Josse : le grand atelier d'Isabelle Adjani, ses invités étaient comme elle, très touchants sensibles et intéressants, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Elle a une très belle définition de l'acteur quand elle dit qu'elle n'y est pour rien quand elle touche les gens au travers de ses rôles, mais que c'est comme spirituel à travers elle quand même. Elle n'est pas responsable du bouleversement qu'elle suscite mais elle reçoit cette bizarrerie comme le plus beau cadeau du monde(passage après Abdellah Taïa, quand il explique qu'après avoir vu le film Adèle H, pourquoi sa soeur analphabète et lui devenu écrivain ont aimé Isabelle Adjani pour la vie)_
Sa parole est tellement intérieure et sur le fil qu'elle est au bord de la brisure tout le temps, elle ne sait pas, ne veut pas rompre ce ton, même quand elle est interrogée et au bout de deux heures cela peut fatiguer, mais ce n'est pas faux, c'est elle.
Au début de mon arrivée dans le monde du théâtre j'étais très observatrice et recevais toutes sortes d'influences, de ceux qui préféraient passionnément et de manière un peu inconsidérée Vitez à Chereau et donc détestaient tout ce qui se rattachait à lui. Le
monde du théâtre est plus bon enfant je crois que d'autres milieux
tout s'y côtoie un peu malgré tout et donc apres des années
j'ai rencontré des aficionados de Chereau qui m'ont fait tout revoir et m'ont raconté les opéras voir les DVD et donc j'ai nuancé revu la Reine Margot avec des pleins et des déliés de joie et d'émotion face à tant de beauté et de jeux multiples. Et bien sûr j'ai rencontré aussi des gens qui avaient travaillé difficilement avec lui au théâtre de Nanterre trop jeunes surement, tout cela bien avant de rencontrer Olivier Steiner. Olivier a raison ceux qui aiment ont toujours raison. Ceux qui n'aiment pas
ouvrent l'horizon vers d'autres mondes avis pensées conceptions démarches esthétiques artistiques, ils ont quelquefois besoin de cette énergie d'opposition pour se singulariser. Tout heureusement n'est pas
"consensuel". VItez comme Chereau ont fait se lever hurler s'ébrouer les salles et les publics.
Adjani pour moi est l'antidote de Huppert.