samedi 31 octobre 2020

Antoinette dans les Cévennes un film à ne pas manquer

 

Dire que j'allais omettre de vous parler, j'écris ou je parle sur ce blog, l'entre deux pour ne pas perdre la sincérité, sur ce blog, qui essaie de me reconquérir, d'un des meilleurs films de la rentrée "2020 Année de Merde !"Je vais le mettre à jour, avec ce que je n'ai pas pu encore, oublier, tenez moi par le fil....

vendredi 30 octobre 2020

Garçon chiffon et ADN

Avant que tout referme, reconfine, je suis allée voir deux films merveilleux pour moi qui m’ont fait pleurer encore un peu libre dans le noir et encore un peu plus cachée à moitié derrière un masque noir... noir plus noir remplit démesure la sensibilité : l’ouverture et la sensibilité.
J’ai ri par vagues aux ruptures aux fractures d’avec les larmes. 
J’ai aimé désiré leur ressembler, j’ai voyagé à travers les genres, les différentes nationalités, j’ai voyagé, je suis allée pas loin de Limoges, sur scène, dans les loges, à une audition et puis dans un EPHAD, à un enterrement entre mère et fille, à Alger et avec un père devenu opposé d’extrême droite, après avoir tant lu lui aussi, j’ai arrêté de manger et j’ai lu avec elle tout ce qui était possible sur un sujet l’Algerie qui me redonnait vie espoir et donc avoir re-envie de manger, surtout de boire un thé à la menthe en faisant du bruit. Quels acteurs ces français Nicolas Maury Laure Calamy Nathalie Baye Maïwenn Louis Garrel et Fanny Ardant et d’autres moins connus plus jeunes. Quand on est au sommet de l’espoir et de l’émotion on n’applaudît pas mais on est tellement contents d’être dans des dernières salles presque pleines. 
Ces deux films c’était Garcon Chiffon et ADN. merci à vous deux, de m’avoir donné de tant belles heures à vivre.






Mon beau-frère cinéphile parmi les cinéphiles m’a encoyé une petite vidéo avec ce message :
Son message 



J'étais à la première séance mercredi à UGC les Halles et Nicolas Maury est venu lui-même remercier la voix tremblante les 44 spectateurs venus voir son film.
Ma réponse 
Oh merci ce film, son film m’a bouleversé, avec le chien j’ai pensé à toi. Je suis tellement contente que tu aies vu aussi le film. Il a filmé l’évidence d’aimer qui on veut, avec une simplicité sensualité jamais égalée : aimer comme on peut... avec ce qu’on est. Ce gars est d’une sincérité qui donne des pistes de l’espoir d’un monde de demain qui ne s’accouchera pas aux forceps. C’est le premier film que je reverrais qui sait j’entraînerai Pascal. On a tellement besoin de cette sincérité que l’on a consigné, confondu avec de la sensiblerie du nombrilisme alors que non. C’est vrai aussi pour le film de Maïwenn la scène avec Fanny Ardant mère fille, je veux aussi le revoir pour aussi Louis Garrel qui se promène à vélo et bien-sûr pour le grand père et la musique d’Idir.




Chavirer de Lola Lafon

Chavirer de Lola Lafon pourrait s’appeler Consoler, c’est ce que j’ai ressenti consoler l’inconsolable dont on se souvient quelquefois mal des dizaines d’années après. Ce livre s’attache à plusieurs personnes essaimées sur le difficile parcours de la danse pro... mais les personnages aux premières loges de l’innocence et de l’innommable sont deux jeunes filles presqu’enfants et pas encore « femmes » Cleo et Betty, mais aussi sur la route d’une vie, un ami riche cultivé, une habilleuse, un Kiné, un chorégraphe, un régisseur. Le plus réussi c’est ce labyrinthe qu’elle éclaire jusqu’au final. Par moments on se dit, qu’on s’égare sur quelques pages mais c’est fugace. Les descriptions côté scène et côté coulisses sont extraordinaires. 

p 145-146-147
Alan éteint la télé. Les bottes de freesias jaune de la fleuriste d’en face signalent le printemps ; Alan n’a jamais aimé cette saison braillarde, qui pousse du coude le feutré de l’hiver. Il préférerait que le froid fasse encore se hater les silhouettes des passants, que la nuit vienne tôt, avec son obscurité prévenante et consolatrice. Au creux de laquelle pouvoir se plaindre.
...
Il a été le père, l’ami, le psychologue des groupes dont il assurait la régie. Des centaines de groupes aux batteurs cocaïnomanes, aux bassistes résignés à se voir féliciter pour leur jeu de guitare. Des centaines de chanteurs au torse concave qui vénéraient Radiohead s’offusquer d’être comparés à Indochine. Alan était accoutumé à leur panique : celle des guitaristes penauds qui venaient tlui avouer, deux heures avant la balance, qu’ils avaient oublié leur ampli dans une chambre d’hôtel à 600 km de là, celle des chanteurs qui se plaignaient que le son était infect dans la salle, pas question de jouer dans ces conditions ; il fallait les amadouer comme on l’eut fait de chiens errants, ces gamins devenus trop célèbres à la faveur de trois accords de guitare, qui finiraient un jour, quinquagénaires revenus de tout ce cirque, par dédicacer des photos d’eux-mêmes adolescents.

p 150
...elle avait peur de la gentillesse des gens qu’elle connaissait mal. La gentillesse distribuée comme un flyer pour une messe, on se demandait toujours quel en serait le prix.

p 161 
Non, la musique live n’était pas menacée par les pirates du Web, n’en déplaise aux producteurs de spectacles qui avalaient un Spasfon à la moindre mention d’un MP3, elle était simplement en passe de succomber à une épidémie de nidification. On était insidieusement passé du : « Restez chez vous, nous vous livrons pizzas, chaussures et romans » au « Rentrez chez vous, il n’y a que là que vous serez en sécurité », une injonction de couvre-feu.

p 174 Le chômage c’est la misère le travail c’est l’exploitation
On ne veut pas des miettes on veut toute la boulangerie
Le travail est à la vie ce que le pétrole est à la mer.

p 208
À quel moment un fils perd-il de vue la femme qui a été sa mère pour lui substituer une silhouette de fiction : grand-mère confiture, vieille dame-caddie, satisfaite de mener une vie ralentie.

P 258
La famille était le lieu où se conjuguaient savoir et oubli : l’oubli indispensable pour continuer à remplir les caddies.







mercredi 28 octobre 2020

Petit vampire

Sinon il faut pour moi, aller au cinéma, plus que jamais,  pour trouver non pas des impasses : comme le ménage, le rangement toujours à refaire (en cas de poussières, saletés  voir de déménagement qui ne tournent qu’une page du quotidien) mais de véritables portes de sorties, en écho de son enfance, c’est le cinéma : partir de l’obscurité et s’embarquer avec des inconnus pour un écran de lumières. 
Pour cela hier nous sommes allés voir : Petit Vampire, quel foisonnement de couleurs, de beauté et de monstres tous apprivoisés et pas si moches que cela en fait. C’est vraiment pour tous les âges et cela a plu à mon Pascalou très critique, en ce qui concerne les dessins animés, l’animation. C’est aussi un film sur l’amitié indispensable....je veux un chien comme le rouge(un peu bouledogue avec l’accent de Nice)qui s’appellerait Fantomas ou Fantomette ... ai-je dit en sortant, car mon ami Michel, je l’ai déjà...



Impossible d'Erri de Luca

Un livre qui me tient à cœur vraiment 
Je répète 
un livre qui me tient à cœur : Impossible d’Erri de Luca.
C’est un livre de huis clos entre un incarcéré vieux et un magistrat jeune pour un soupçon d’homicide en montagne, impossible, à prouver. Leurs entretiens sont écrits comme pour le théâtre ; au début j’ai pensé à garde à vue, et puis il y a non pas "la corne de brume", mais la montagne comme autre personnage.
Et puis entre deux interrogatoires le prisonnier retourne à l’isolement, il écrit des lettres à son Ammoremio qu’il n’envoie pas...c’est en Italie c’est un ancien militant des « années de plomb ».

p 66 « J’apprends à nouer une amitié avec le temps. Je me présente comme une personne de son âge. Le temps est là pour toujours et moi aussi, même si mon « pour toujours » est plus bref. Nous coïncidons donc dans les mêmes minutes, peu importe l’espace, nos immensités peuvent être contenues dans quelques centimètres. Tu y es toi aussi et rien d’autre ne compte pour moi. 

p 68  C’est comme ça, Ammoremio, quand il s’agit de longues séparations, prison ou immigration, laissons faire le temps et non les serments. 

p 141 L’expérience n’est pas un catalogue de réactions déjà prêtes, elle consiste au contraire à faire confiance à l’improvisation...
À mon âge, la prison prive de peu. 

p 153 En montagne, le verbe « gagner », « conquérir », n’existe pas. Ce qui existe c’est l’égalisation entre ses propres forces et la difficulté de l’escalade.

p 160 le communisme est une éducation à l’égalité des conditions de base et de départ.
Des naufragés sur une île déserte pratiquent la division de l’indispensable en parts égales. C’est une façon d’éviter de se tuer mutuellement.
Je lui ai parlé du sentiment de la fraternité. Elle est avec la liberté et l’égalité dans la devise de la révolution française, mais elle est différente. On se bat pour obtenir pour défendre une liberté une égalité. Pour la fraternité on ne peut pas.
Qu’est-elle donc alors ? c’est le sentiment qui réunit les fibres d’une communauté, en renforce l’union et produit l’énergie nécessaire afin de se battre pour la liberté et l’égalité. La fraternité est un sentiment politique par excellence elle n’exclut personne. »

Je répète 

 « La fraternité est un sentiment politique par excellence elle n’exclut personne. »

Sinon il faut pour moi aller au cinéma plus que jamais et lire si on le peut, quitte à réapprendre entre deux jeux avant de se coucher, ou lire au lit avant de s’endormir...
 Car les livres qu’on aime qu’on reprend au petit déjeuner entre deux cafés ( parce qu’ils ont décrété que le café était à nouveau bon pour la santé...)
Ces livres là, ils nous tiennent presque la main, envers et contre tout dans le silence plus longtemps...
 


lundi 26 octobre 2020

Cinq femmes film de Sandrine Lanno- Le dernier jour du jeûne piece de théâtre de Simon Abkarian

UN ECRAN DE DROITS : 5 FEMMES de Sandrine Lanno au Majestic Bastille dimanche 25 octobre à 11h en partenariat avec Observatoire international des prisons - section française (OIP-SF), Ligue des droits de l'Homme, Amnesty International France, Autour du 1er mai, Dulac Cinemas.
J’y suis allée.

Et après juste, j’ai écouté Sandrine Lanno, sincère impressionnée impressionnable et pas impressionnante (sauf dans le film quand elle travaille à table avec les femmes : tu fais une sorte de musique parle direct) pas impressionnante avec personne, elle est elle même à chaque mot puis s’effaçant devant l’autre une des prisonnières témoin actrice, qui conclut sa parole prolixe libérée en parlant  de la rencontre où que ce soit et que d’être condamnée à la prison peut arriver à tous.

Après encore, la projection début dans une belle salle comme celle-là, j’ai écrit cela sur les réseaux : Quel film quelle claque quel son quelle image quels êtres humains ! Quel miroir réfléchissant nous est tendu...
 Après j’écris j’analyse pas tout encore le lendemain mais les images tintinnabulent encore
Elles sont cinq masquées ou pas, jamais me semble-t-il, je ne pourrais les oublier, celles qui se portent en avant . L’une en Zorro, l’autre perruquée en rousse, l’autre en clown ces masques épousent, cachent mais révèlent. Certes la démasquée, la politique, à l’accent qui détaille son emploi du temps dont la lecture quotidienne des journaux : une page sur deux, en écrit l’analyse à son compagnon enfermé  lui aussi derrière combien de murs et de barreaux,  qui lui envoie à son tour son analyse de l’autre page. 
Que toutes les choses de la vie qui leur manquent soient à portée de nos corps, de nos mains, m’a laissée dans le brouillard total après,  après la liberté retrouvée,  l’amour, la nature en ville même en ville : un pigeon, des arbres. 
En sortant donc j’ai refait trois fois le tour du marché. Chez un boulanger : aux 2 anges j’ai acheté une salade composée avec cinq bouts de poulet, quelques pignons, des minis carrés de gruyère, des tomates cerises : 2,  des tomates séchées : trois, quatre et de la roquette en foule. Et je l’ai mangée debout sur le rebord d’un bloc de béton tenant une pancarte, en plein milieu de la place côté rue de la Roquette, c’est le nom d’une prison...
 On s’en fout de nous après mais après avant... j’avais besoin de reconstruction,  j’ai téléphoné à mon compagnon on s’est retrouvé comme prévu, c’était bon de le voir de le lui raconter de prendre un café pour après aller voir au théâtre Ascaride et Akarian et leur bande dans le dernier jour du jeûne, ils sont 14 sur scène sans compter les régisseurs intégrés au jeu par le déplacement des decors mobiles. Quelle communion même si dans la grande Salle en fond de corbeille, on n’entendait pas tout bien, mais on a communié tout perçu, dans le jeu non dit, aux saluts la troupe applaudit le public d’être là, et le public lui rend bien.




Pour le Liban aussi, pour l’amour de vivre ensemble sans écrans interposés parler ensemble, c’est d’après une histoire pas vraie, quand on est vivant et ivre en marge ? En profondeur... c’est de la chute, du déséquilibre, le théâtre est un art de réparation.....pour interpréter tes rêves ne t’adresse pas à n’importe qui !?


Revenons  au film 
Ce film de 2013 aurait du sortir en mars et puis avec le confinement il n’est sorti que seulement 7 mois après. 
Sandrine Lanno a travaillé avec ces femmes enfermées pour de longues peines pour un atelier théâtre depuis plusieurs années. 
Là elles travaillent sur le texte d’un film noir et blanc de Bergman : l’attente des femmes que je n’ai jamais vu, 

Comment en sommes-nous encore là !? Ce sera combien de temps encore la seule solution la punition l’enfermement ? L’horticulture comme activité mixte leur est interdite.....
 
Ce film est pour tous si limpide.





Cinq Femmes


© Les Films de Pierre
1/1
AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)

Sandrine Lanno

IMAGE

Isabelle RavazetCéline Bozon

SON

Yolande Decarsin

MONTAGE

Isabelle Manquillet

PRODUCTION / DIFFUSION

Les Films de Pierre

PARTICIPATION

CNCRégion Île-de-France

ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)

Les Films de Pierre

ISAN : non renseigné - en savoir plus
COMMENT VISIONNER CE FILM ?
  • Catalogue des vidéos à la demande

  • Distributeur(s) :

    Les Films de Pierre

    France | 2018 | 60 minutes | Video Full HD

    Un film de Sandrine Lanno

    Cinq femmes, un espace clos, une parole qui se libère et circule librement au gré du temps qui passe : tel est le dispositif que j'ai voulu mettre en œuvre auprès de femmes détenues pour de lourdes peines au Centre Pénitentiaire Sud Francilien de Réau. Questionner leur rapport à la notion de l'attente, pénétrer le réel par l'entremise de la fiction pour faire exister cette minorité recluse et lui donner la parole, le temps d'un film, au-delà des murs opaques de la prison.


vendredi 23 octobre 2020

Adieu les cons ! et Chien Pourri à Paris

J’avais envie de retourner au cinéma c’est une drogue pour moi comme une escale quand on a très soif ou très faim et qu’on sait à l’avance qu’on aura rien. Mais bon je dois vous dire que dans les relations de couple comme il est si bien dit dans les films on se manque, et aller au cinéma ensemble c’est quelque chose comme promener un chien en pleine ville dans des rues inconnues, y en a tellement, d’inconnues. C’est bien mieux j’écris n’importe quoi ! C’est triste de savoir que des amis vous ont quitté...
Heureusement on y est retourné après Drunk, Tous les Deux et tous les deux on a aimé fort cette histoire d’amour on a ri et on a pleuré. 
Adieu les cons infiniment, c’est un film apparemment seulement déconstruit. Un conte ou plutôt une critique acerbe de ce monde, du film reel dans lequel on se sent débordé, écrasé, isolé, incompris, handicapé.
Ne lisez pas les critiques timorées c’est un film qui m’a donné envie de danser et d’applaudir à la fin, d’aimer comme au premier jour ; les acteurs font là aussi leur boulot, et nous font aimer passionnément le cinéma... 
heureusement que les salles obscures restent ouvertes.




La critique du Monde tres documentée(avec des jugements hâtifs sur les autres films de Dupontel :9 mois fermes par exemple) est pour moi un lampion de critique timorée qui en dit trop mais qui reste à côté du film, notamment en concluant que ce film est sans humour grinçant, que les personnages sont caricaturaux, et qu’on oublie le film une fois qu’on l’a vu. Pas du tout je vais même chercher des amis pour le revoir comme je fais au théâtre, les personnages sont burlesques tragi-comiques . Est-ce que Charlot est caricatural dans les lumières de la ville ou Falstaff dans la pièce éponyme de Shakespeare ou Michel Simon dans Boudu. Je me demande quand en France on va cesser de normaliser les rôles et les acteurs. Pauvre Pauline Carton que jouerais tu aujourd’hui !?

Le Monde - « Adieu les cons » : les tristes temps modernes vus par Albert Dupontel

Le cinéaste accumule les personnages stéréotypés pour dénoncer les dérives de la société actuelle, jusqu’à l’indigestion.

Le Film, dessin animé « Chien Pourri à Paris » 
Ce n’est pas que pour les touts petits, les livres illustrés de la collection, déjà sont pour les plus grands... On passe un moment, on rit, on rêve et on re-dessine Paris, c’est un véritable dessin animé qui pour moi est un peu comme Ernest et Célestine, quoique le trait les personnages sont très différents. Et ce sont plusieurs histoires quand ça a fini, j’espérais qu’il y en avait encore une autre.....






mercredi 21 octobre 2020

Drunk le film de cette morne période....de Thomas Vinterberg avec Mads Mikkelsen et un film français réjouissant Antoinette dans les Cévennes

 Alors donc j’ai adoré Drunk, quel beau film ! Pascal a aimé aussi quoique plus nuancé, la façon, la tristesse la joie même si ces jeunes boivent, comme partout d’autres fument le haschisch comme disait Baudelaire surtout dans les pays trop... froids chauds.... pauvres ? Riches mais désespérants. L’alcool un des plus efficaces antidépresseur des-inhibants, à quoi bon moraliser, nous connaissons tous des amis dont les plus intelligents, créateurs, créatifs, entraînant dans leur sillage, qui y ont recours en quasi-permanence Quelqu’un que j’ai aimé m’avait dit, comme je n’ai jamais réussi à pleurer, je bois....

Ici comme au Danemark.
Apparemment au Danemark, ils vivent entre cousins et depuis longtemps avec des classes bien élevées au lycée et pourtant. Un ami d’amis d’origine norvégienne m’avait dit qu’il avait l’impression de relations fermées dans son pays comme entre clones, relations quasi incestueuses et c’est pour cela qu’il est venu vivre étudier jouer faire de la musique en France parce que c’est vrai ils savent tout faire, l’École leur a appris.
Mais revenons au film, oui c’est un beau film joué par des acteurs stupéfiants dont Mads Mikkelsen. À propos de professeurs... inouïs inoubliables et « inoubliés»... La fin est magique dans le cinéma en restant assise et masquée j’ai dansé et applaudi tout en me disant qu’au cinéma le plus beau ce sont les ellipses les silences qui nous restent... mais là, la fin l’image dernière je l’ai encore dans les jambes et les mirettes. J’ai dis à mon compagnon il me faut la musique dans ma play-liste.
Ah aussi Pascal m’a repris car voilà que je confondais Viggo Mortensen et Mads Mikkelsen ; il est plus jeune 54 ans alors que Viggo Mortensen a l’âge de Pascal ... 62 ans...

https://www.senscritique.com/film/Drunk/critique/222312427

"quant à Mads Mikkelsen, enfin, il devient presque superflu de le couvrir de superlatifs tant il porte le film par son immense carrure félée. Ce sont ces figures qui vous font aimer le cinéma passionnément. » extrait de critique sur le Bleu du miroir.

la musique sans Mads Mikkelsen à l'écran c'est différent....

https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=drunk2020053114





Antoinette dans les Cévennes, est une autre note de cinéma, pour danser et exprimer sa joie libératrice hors cadre et moralisation dont celle amoureuse. Là aussi les acteurs font merveille dans le rôle de profs : Laure Calamy Benjamin Lavernhe et Olivia Côte). Avec une amie pas vue depuis longtemps... on s'est retrouvées au rassemblement pour le professeur Samuel Passy place de la République, et bien-sûr nous étions tristes et un peu découragées par les désaccords politiques(mais il en faut pour débattre en démocratie et en république) pour appeler à cette manifestation ; surtout que certaines affiches contre "l'islamo-nazisme" et une discussion amorcée avec une dame plus âgée que moi, m'avait laissé sans voix...."Ils veulent changer les programmes d'histoire de France...." les derniers mots échangés : elle a acquiescé quand je lui ai demandé si elle était pour plus de débat... 
Et donc avec mon amie ex-collégue de bureau, on a parlé un peu cinéma culture car comment vivre sans, et du film Antoinette... nous l'avions vu toutes deux, cela nous a spontanément redonné le sourire la force et le courage de reprendre le métro de retourner en nos foyers...
"Tous les ânes s'appellent Patrick"désormais...









samedi 17 octobre 2020

Le dernier spectacle au Lucernaire...







Charlotte Gérard (photo de Jennifer Guillet)
















Prune Roussillon
























Juste avant le couvre-feu c’est quand même unique de voir en pleine après midi un tel spectacle !
Eh non je ne les connais pas personnellement mais justement je suis regard extérieur et j’ai beaucoup aimé ce moment d’exception. Je ne connais que certains professeurs dont le directeur de l'Ecole professionnelle Philippe Person, avec lequel je m'occupe de deux cours amateurs en quelque sorte en tant qu'assistante et cela depuis presque 15 ans.

quelqu'un m'avait dit il y a très longtemps, en cas de guerre, j'irais me réfugier au Lucernaire sous entendu parce qu'il y a tout théâtre cinema restau bar librairie.

 
Voilà les posts messages que j'ai laissé  sur les réseaux sociaux car c’est une très belle promotion, je le dis ici si je devais faire un film ou un spectacle je les prendrais tous tous ... car ils m’ont marquée transportée enthousiasmée encore après une nuit de sommeil.
C’est cela le théâtre quand c’est bien fait, ca parait facile et accessible pour tous. 

Sur le mur FB de leur metteur en scène : Mickaël Delis
-Bravo je n’ai pas pu vous voir hier après ce dernier spectacle j’avais la gorge un peu nouée et les yeux embués et aussi j’ai eu un peu de mal à rassembler toutes mes pensées merci pour l’acuité et le bouleversement. Qu’ils sont bien les acteurs danseurs chanteurs musiciens du texte et des gestes.... s’exprimant jusqu’au body-art dans toutes leurs singularités : on se sauvera tous ensemble....vive le Lucernaire, j’y étais bien comme un peu sur le Titanic, mais notre situation est quand même beaucoup plus enviable....et il y avait que des jeunes sur le pont et presqu’aussi dans la salle....
 


-Très beau et fort spectacle pour « ces enfants ! » avais je envie de dire, ils ont tous les talents, ils chantent dansent et nous entraînent dans leurs questionnements l’universel désir besoin du beau, de l’amour et de se sauver tous ensemble... La scène, le seul espace de liberté, nous interpelle, nous interroge et nous donne à les écouter dans toutes leurs singularités. Et ces acteurs sont tellement à l’aise avec leur corps  que c’est joie profonde, je suis passée du rire aux larmes. Superbe inoubliable Soirée ! ah non c’était l’après-midi comme quoi c’est pas mal aussi l’après-midi. On , j’ai perdu tout sens du temps... en sortant quelles chorégraphies aussi...pourquoi je ne danserai pas
En attendant....
leurs profs doivent être fiers. Quel dernier spectacle ! Dans ce monde désarticulé ! Ah essayons de mourir sur scène oui le mieux possible pour renaître sous les applaudissements dans les saluts...... avec panache !


mercredi 14 octobre 2020

George Dandin Molière, Lully mise en scène Lully














@michelfauofficiel, @nathaliesavary, #theatre, 

George Dandin où le mari confondu(en un seul mot a dit Pascal pour me faire rire) a l’Avant-Seine à Colombes hier soir le 13 octobre la prochaine représentation à Meudon le 15 octobre puis encore d’autres dates Corbeil Essonnes le 10 novembre puis le Sud Est et Ouest et aussi en Belgique... ne le laisser pas passer sans le voir... https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/George-Dandin-29507/lesdates/
 Comme. c’était bien de tout oublier, mieux qu’un feu d’artifice, une fête de tous nos contacts fantômes ; les costumes là totalement incarnés, avec la musique nous poussent à quitter la surface de toutes les époques confondues., au delà des genres opera-theatre sans discrimination.
De dos passer au devant de la vie. Tous les mépris à un moment peuvent-ils être pardonnés ? Les hommes, les femmes dans le jeu des rôles sont à armes égales !  Il suffit d’éteindre la lumière pour se tromper sur les gens...  Pauvre George Dandin, il m’a fait pleurer !  Mais rire aussi, cette grande salle rassemblée riait puis se taisait fascinée. Les servantes, les femmes chez Molière sont immenses, toutes à tous les postes, la Claudine elle écoute, joue et se transforme, sans une seule fausse note et à la fin... 
La pièce est enfin limpide alors les comédiens sont tous immenses au sens propre et au sens figuré et à armes égales avec les chanteurs.... la poésie le luxe le raffinement accessibles pour tous .... 
Quel spectacle unique !Merci au dieux du théâtre de la musique de la mode et du jeu avec décors, maquillages, perruques, lumières... Joie et désespoir et après ?!
Les tournées durent jusqu’en 2022  l’été.? Non printemps ne le ratez pas car il y a une de mes comédiennes et amies préférées et un de mes comédiens préférés et metteur en scène et ami…. Et pour moi ça veut dire beaucoup aussi parce que ce spectacle allie musique et théâtre, à l’origine 
Et aussi surtout parce que cela n’a pas été joué aussi depuis longtemps de cette façon si magistrale si féerique. 





@michelfauofficiel