lundi 28 mai 2007

Festival de Cannes les résultats, le vent...


Le vent se lève Festival de Cannes 2006, c'était donc l'an passé ce film de Ken Loach a reçu la palme d'or sous le jury du président Quentin Tarantino, et nous l'avons vu sur notre télé auprès du radiateur électrique avec en bonus la version commentée par Stephen Frears et un historien.

Hier justement après la remise des prix du Jury du 60 iéme FESTIVAL DE CANNES, par Diane Kruger et sous la présidence de Stephen Frears, avec dans le jury le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, Michel Piccoli, Maria de Medeiros... je me suis dit : c'est un ilot de résistance ! bêtement, naïvement, avec l'envie de participer à la fête, avec ce vent qui s'était levé sur la terrasse quand tous les lauréats sont venus saluer les caméras de Canal + et que l'interviewer Laurent Weil se mélangeait les crayons, je me disais que même Alain Delon était touchant...
Vous allez me rétorquer que je suis bon enfant et peu lucide sur les enjeux économiques et que le grand barnum à Cannes pratiquant l'ouverture à tous les cinémas du monde n'est qu'un alibi...

Tant pis laissez-moi rêver un peu et j'entends encore les mots de cette réalisatrice japonaise très digne et pas du tout émue (toute sensibilité déployée, comme je le ferais certainement, ça y est je m'y vois déjà... comme dans les vacances de Mr Bean "on the beach"...) : "le cinéma c'est comme la vie, difficile".

Et tout cela est un peu trop sérieux ?! il faudrait un grand élan de bouffonnerie et d'absurdité...
Je ne suis pas sûre que cela soit aussi simple, car il y a quelque chose de fort et de réfléchi dans le choix de ces films par ce jury, il y a comme une défense, une révolte déjà récupérée vous me direz il n'y a qu'à voir les dates de sorties officielles des films récompensés.

Mais la culture rayonne en dessous des paillettes, au travers des films mais faut-il encore les voir, qu'ils soient distribués, se les passer en DVD , au ciné club ; au fait ça existe toujours dans les collèges, lycées ?

Festival de Cannes 2007

Cinéma : Palmarès du 60e Festival de Cannes (2007)

  • La Palme d'Or du 60e Festival de Cannes, dont le jury était présidé cette année par Stephen Frears, a été attribuée dimanche 27 mai 2007 au cinéaste roumain Cristian Mungiu pour son film 4 mois, 3 semaines et 2 jours, qui raconte l'histoire d'un avortement interdit sous le régime communiste dictatorial de Ceaucescu. 4 mois, 3 semaines et 2 jours a également été distingué par le Prix de la Critique internationale et celui de l'Education nationale.
Autres prix du Festival de Cannes 2007 :
  • Le Grand Prix du festival revient à La Forêt de Mogari de la japonaise Naomi Kawase
  • Le Prix d'interprétation féminine est remis à Jeon Do-Yeon (Corée du Sud) pour Secret Sunshine de Lee Chang-dong
  • le Prix d'interprétation masculine à Konstantin Lavronenko Le Bannissement d'Andreï Zviaguintsev (Russie)

  • Le Prix du Jury est remis ex aequo au film d'animation Persépolis de Marjane Satrapi (Iran / France) et Lumière silencieuse de Carlos Reygadas (Mexique)
  • Fatih Akin (Allemagne) remporte le Prix du scénario pour De l'autre côté
  • Le Prix de la mise en scène va à Julian Schnabel (USA) pour Le Scaphandre et le Papillon

The Patients and the Doctors, 1978 oil, plates and bondo on wood 8x9 ft. Julian Schnabel

Looking at this, the first plate painting that the artist made, reveals that the pictures did not improve much as this working method became a signature approach. They got bigger, for sure. Themes and variations followed, and garnered attention. There is a hard won quality about this picture that separates it from those that followed, and lends it greater authority. Perhaps that is why it remains in the artist's own collection.

  • Enfin le Prix du 60e anniversaire est décerné à Gus Van Sant (USA) pour Paranoïd Park.

Dates de sortie prévues dans les salles françaises : 4 mois, 3 semaines et 2 jours début 2008 (date encore indéterminée), Persépolis le 27 juin 2007, Lumière silencieuse courant octobre 2007, Le Scaphandre et le Papillon déjà sorti, Le Bannissement courant octobre 2007, Paranoïd Park le 5 septembre 2007, La Forêt de Mogari le 31 octobre 2007.


Revenons à la palme de l'an passé, à la réalisation de ce film : scrupuleuse et limpide : Le Vent se lève
Il y a un passage où les insurgés irlandais, sont très vite dénoncés puis emprisonnés et le personnage de Damien se retrouve avec un conducteur de train syndiqué, qu'il a reconnu pour s'être opposé au transport des militaires anglais et de leurs armes comme son syndicat le lui avait recommandé. Bien sur, il se fait démonter le portrait et lorsqu'il est en prison il parle et cite un poète anglais car à l'époque de la précédente insurrection, il a appris, lu, découvert entre autres la poésie de William Blake.

Comme c'est long à décrire, à expliquer cette scène alors que là dans le film ça prend un plan quelques secondes et cela peut devenir de la mémoire vive humaine. Révéler un désir, une motivation, un engagement. Les révolutionnaires contre le Roi et les riches propriétaires terriens anglais, les républicains irlandais vont se faire récupérer car les anglais vont avoir l'ingéniosité de les diviser et de les faire se battre entre eux. Et c'est bien souligné qui paye qui fournit les armes ?

J'ai du mal à supporter les scènes de torture, j'ai du mal à croire que les riches industriels anglais ou allemands ont pu créer et armer les milices les plus cruelles mais les faits l'Histoire sont là, le pouvoir des riches, des très riches est extrême aussi dans leur facilité à laisser faire, voir venir.
En 1920, époque du film le Royaume Uni est immensément riche, ce sont Les États Unis d'aujourd'hui et ils n'ont eu aucun scrupule pour démonter par tous les moyens les insurrections. Winston Churchill n'a pas toujours été un héros.

A la fête de Lutte Ouvrière il y a un chapiteau tous les ans pour le cinéma et on projetait Le Vent se lève.

Ce message, je me suis tellement dépêchée qu'il est incomplet et plein de redites et d'incompréhensions, il manque encore des liens, des photos, des citations. A qui ? pourquoi, comment le destiner... Qu'est-ce qui m'anime ?
pas grave
"le cinéma c'est comme la vie, difficile".

dimanche 27 mai 2007

"La justice suit son cours" 1968 et si ça revenait pour cette fois mieux se terminer...



Cette carte postale(affaire Stavisky -1934- : Paul Iribe : "Le Témoin" journal nationaliste) m'a fait penser
  • à la période que nous allons passer essuyer -alors je l'ai achetée 1 euro-


Hier à la fête de L.O., j'avais envie d'entendre parler dire quelque chose sur cette période sans issue. Oui à la fête de Lutte Ouvrière, vous avez bien compris. Nous ne la manquons sous aucun prétexte, j'exagère! Nous la visitons y vivons quelques heures, depuis des années avec mon ami, c'est même après y être allés que nous sommes restés ensemble, il y a 4 ans exactement... C'est une escapade familière. Mais nous ne sommes pas militants, à peine sympathisants.

Et donc nous y retournons, pour voir des militants évoluer et puis se rendre à l'évidence : il y a du nouveau, beaucoup de jeunes(pas comme dans les entreprises) qui y sont. Révolutionnaires : "ça te passera avec l'âge", titre du dernier livre d'Alain Krivine, et puis il y a pas mal de vieux baba cool gauchos et plein d'enfants... (comme quoi tous les gauchistes ne sont pas devenus des bobos).

Rien n'y est cher, à la Fête, le temps y semble comme suspendu, la vie un peu plus facile et solidaire, plein de jeunes artistes cette année, car après la campagne, les militants ne peuvent plus payer les cachets et rembourser des frais, c'est devenu trop couteux voilà leur version...

Plein d'artistes amateurs c'est agréable avec des professionnels de la politique qui ne se sont pas non plus trop enrichis...

Nous avons assisté à une fin de débat discussion avec Alain Krivine. Il disait que le peuple se battait toujours pour des slogans irréalisables comme les Russes pour la paix et la terre... que nous ne pouvions imaginer à quoi ressemblerait la prochaine révolution. "La classe ouvrière est toujours méconnaissable" c'est une phrase de Trosky...
Et si c'était un autre 68 qui ne serait pas récupéré... la prochaine révolution ! Sarkozy devrait peut-être faire attention... Rompre tous les espoirs, accentuer les inégalités porter trop de coups à l'irréalisable : La Liberté, l'Égalité, la Fraternité... ça peut faire boomrang Mai 68...

vendredi 25 mai 2007

Les ApprentiScènes


Les ApprentiScènes

à l'Espace Pierre Cardin...

Les Apprentis en mode Artistes !

Espace Pierre Cardin - 1 Avenue Gabriel - 75008 Paris - Métro et Parking Concorde

Choisissez votre date :

Jeudi 24 mai à 20h30 / Vendredi 25 mai à 20h30 / Lundi 28 mai à 20h30
Mardi 29 mai à 20h30 / Mercredi 30 mai à 20h30

Un spectacle théâtral orchestré par 350 apprentis de la Région Île de France.
Pas moins de 60 groupes présenteront le travail qu'ils ont accompli encadrés par des scénaristes et metteurs en scène professionnels.
Chaque soir un spectacle différent, mêlant humour et émotion, où tous ces jeunes prouveront que l'apprentissage est une filière d'excellence, en révélant leur talent et leur ouverture d'esprit!
Réservez vos places par téléphone au 01 40 60 01 60

Mémoire Cavalière de Philippe Noiret

Bien sûr je lis lentement et je découvre pas à pas les mémoires de Philippe Noiret :
Mémoire Cavalière : TNP Jean Vilar Delphine Seyrig, doucement à la douceur des pages, je me sens en Compagnie de ce grand Monsieur et je respecte comment dire sa discrétion, son anarchie et sa singularité, aux «allures de bourgeois».

« Il y a beaucoup plus de comédiens qu’on ne pense qui ont choisi cet état par timidité, mal-être, difficulté à s’accepter, à se sentir bien dans leur peau. Parfois j’ai le sentiment que si je me suis engagé dans ce métier, c’était pour me cacher. Les comédiens ne sont pas toujours les exhibitionnistes que l’on croit. Beaucoup recherchent la lumière pour mieux se dissimuler. On croit trouver une échappatoire à ce qui pèse ailleurs, dans le quotidien, dans les comptes qu’il y a toujours à rendre, dans la vie concrète, à des chefs de service, à des sous-offs… »

jeudi 24 mai 2007

Les clowns russes au Rond Point, "A history of Violence" Cannes j'y suis pas une expo pour le "tourbillon de la vie" j'y suis pas Ailleurs...



La famille déjantée frappadingue Semianyky, les clowns russes du Teatr Licedei, je les ai vus sur le pont d' Avignon, il y a 2 ans : et cela a décuplé mes forces de vie et d'enthousiasme, car il en faut le désespoir du quotidien est décuplé d'autant par contraste, non ?
Car il y a un tracé de poussière d'étoiles réveillé en chacun de soi et qui s'ébroue en vous.
Le plaisir de la transgression, du jeu d'acteur, de se rebeller, de rire, de faire bouger les choses... au moins un peu encore et toujours par le théâtre.

Sur Sarkozy je n'ai rien à dire, j'observe, j'attends, j'attends quoi ?
En re- re -voyant cet excellent film : A history of Violence de David Cronemberg (c'est indispensable comme "Elephant") à revivre, j'entends tellement de conneries sur la jeunesse la délinquance, la violence, l'exemplarité, la punition, la prison....
Je vous conseille très vite en passant ces deux visions visionnaires : jouvence, force essentiels pour parler de l'humain... faire le clown et rester lucide.
Mais je vous laisse je reviendrai... en attendant la Bretagne c'était bien court et imparfait. Heureuses sont toutes les vacances au sein d'une vie pleine de compromis. On courbe bien l'échine entre la peur de la maladie du ridicule, qui ne tue pas ...

Ridiculement vôtre... Ce sera le titre ! ?
- Du 1er spectacle de nos apprentis avertis au Lucernaire
sur le thème du Ridicule : pour l'Atelier du Mercredi à Nationale : Cie L'Autre Scène les 10.11.17 juin... au Lucernaire À 19 H LE DIMANCHE ET À 21H LE LUNDI

Anna Gavalda , Ensemble c'est tout : roman de gare, roman fleuve, comme j'ai aimé, j'aime y plonger, me replonger... voir le film et ensuite lire le livre, on en sait plus ainsi, sur Guillaume Canet dans le personnage, on voit tout le temps le physique de l'acteur... même transfuges pour les autres personnages...

Et l'Exposition ? Loufoque et ludique pour n'effrayer personne ; l'orange, la couleur y donne la vibration et la lumière qui tranche en douceur, comme son créateur Marc Tanguy, c'est inventif, comme si cela ne devait jamais pouvoir s'arrêter, et ce n'est pas de la sorcellerie, c'est de la sculpture conceptuelle, qui joue avec tout...

C'est à partir du 8 juin à l'Espace Beaujon
- c'est où ?
- 208 rue du Faubourg St Honoré M° Georges V ou Ternes.

mardi 15 mai 2007

Au bout du fil... Conservatoires, Molières, mais où faire du Théâtre ?

Un spectacle de l'enfance de la poésie... Singulier travail comment représenter sur scène avec des adultes des enfants leur poésie leurs mondes oniriques...
C'est une troupe amateur cela n'a rien de péjoratif, je suis la reine des amateurs, les amateurs sont tous des amoureux
et si vous y allez
passez nous voir sauf cette fin de semaine, car nous retournons en Bretagne
- il pleut de temps en temps...- là bas je m'en fous, c'est bien... et cela passe.
c'est à 2 pas le Théo Théâtre...20 rue Théodore Deck 75015 PARIS
Tarif 10 €
Tél. : 01 45 54 00 15
26,27,28 mai à 18h
29, 30,31 mai à 21h




A la question où faut aller faire du théâtre à Paris je vous donne ici les
Coordonnées des différents conservatoires municipaux...


Conservatoire W. A. MOZART
3, rue Pierre Lescot
75045 PARIS CEDEX 01
Tél : 01 42 36 17 86


Conservatoire Gabriel FAURE
12, rue de Pontoise
75005 PARIS
Tél : 01 46 33 97 98


Conservatoire Jean-Philippe RAMEAU
3 ter, rue de Mabillon
75006 PARIS
Tél : 01 55 42 76 20


Conservatoire Erik SATIE
135 bis, rue de l'Université
75007 PARIS
Tél : 01 47 05 33 01


Conservatoire Camille SAINT-SAENS
208, rue du Faubourg St Honoré
75008 PARIS
Tél : 01 45 63 53 84


Conservatoire Nadia et Lili BOULANGER
17, rue de Rochechouart
75009 PARIS
Tél : 01 44 53 86 86


Conservatoire Hector BERLIOZ
6, rue Pierre Bullet
75010 PARIS
Tél : 01 42 38 33 77


Conservatoire Charles MÜNCH
7, rue Duranti
75011 PARIS
Tél : 01 47 00 86 07
Les amis du conservatoire Charles Münch
» www.conservatoire-11.com


Conservatoire Paul DUKAS
45, rue de Picpus
75012 PARIS
Tél : 01 43 47 17 66


Conservatoire National de Région de Paris
14, rue de madrid
75008 PARIS
Tél. : 01 44 70 64 00
Fax : 01 43 87 82 01
e-mail : cnr@cnr-paris.com
- Studio de danse des Abbesses
8, rue Véron
75018 PARIS
Tél : 01 53 41 84 25
Fax : 01 53 41 84 26
www.cnr-paris.com


Conservatoire Maurice RAVEL
21, rue Albert Bayet
75013 PARIS
Tél : 01 44 06 63 20


Conservatoire Darius MILHAUD
26, rue Mouton-Duvernet
75014 PARIS
Tél : 01 58 14 20 90


Conservatoire Frédéric CHOPIN
43, rue Bargue 75015 PARIS
Tél : 01 42 73 15 32

Conservatoire Francis POULENC
11, rue La Fontaine
75016 PARIS
Tél : 01 55 74 70 40


Conservatoire Claude DEBUSSY
29, avenue de Villiers
75017 PARIS
Tél : 01 47 64 98 99


Centre culturel La Jonquière
88, rue de La Jonquière
75017 PARIS
Tél : 01 44 85 98 00


Conservatoire Gustave CHARPENTIER
29, rue Baudelique
75018 PARIS
Tél : 01 42 64 24 77


Conservatoire Jacques Ibert
81, rue Armand Carrel
75019 PARIS
Tél : 01 42 06 77 20


Conservatoire Georges Bizet
54, rue des Cendriers
75020 PARIS
Tél : 01 40 33 50 05


Ecole supérieure d'Art Dramatique
Maison des Conservatoires
Forum des Halles
12, place Carrée
75001 Paris
Tél : 01 46 34 68 58


Auditorium Saint Germain
Maison des Conservatoires
4, rue Félibien
75006 Paris
Tél : 01 46 34 68 58


Et puis l'Atelier de Théâtre de Création, c'est un site ancien (2005) mais les contacts les personnes sont toujours les mêmes, surtout à cause de son professeur
Stéphane Auvray-Nauroy
sur les moteurs de recherche internet vous verrez à quel point il est cité dans les biographies de bon nombre de jeunes acteurs.

Et puis il y a bien-sûr L'École Florent....
Ces adresses sont pour ceux qui veulent jeunes s'engager pour passer le concours du Conservatoire (- de 24 ans) ou pour les autres qui ne voient pas leur vie, autrement qu'en tant que comédien et/ou acteur professionnel, pour courir les castings, les auditions se faire un book de photos et un CV.

Sinon, il y a pour l'amour du Théâtre pour l'émulation le travail en groupe et individuel, selon disponibilités : Le Lucernaire avec plusieurs enseignements, professeurs, stages travail à l'année
avec Philippe Person et votre serviteur-visiteuse-blogeuse, assistante, moi-même...


Eh, il va falloir que je me surveille ! je deviens convenue j'ai parlé ici de presque tous les spectacles couronnés par les Molières : Le Cyrano, A la Porte, Le Gardien...
C'est esquisse que ce message, je vous peaufinerai tous ces renseignements avec les liens les adresses dès ce soir, excuses je suis en retard et enrhumée et mon Ami attend l'Ordi...

dimanche 13 mai 2007

Mr Py à L'Odéon : la saison 2007-2008


Olivier Py a annoncé sa programmation à L'Odéon et comme l'article du journal Le Monde est très intéressant l'interview aussi, je vous les laisse découvrir.
En tout premier, pour ceux qui n'ont pas vu Michel Fau dans Illusions comiques, le spectacle sera repris et fera l'ouverture de la Saison, du 20 au 30 septembre.

Odéon - Ateliers Berthier : la saison 2007-2008

Illusions comiques. Texte et mise en scène Olivier Py. Odéon, du 20 au 30 septembre.

Homme sans but. D'Arne Lygre, mise en scène de Claude Régy. Berthier, du 27 septembre au 10 novembre.

Les Précieuses ridicules, Tartuffe, Le Malade imaginaire. De Molière, mise en scène d'Eric Louis. Odéon, du 9 au 27 octobre.

Moby Dick. D'après Melville, mise en scène d'Antonio Latella. Odéon, du 7 au 11 novembre.

Le Banquet des cendres. D'après Giordano Bruno, mise en scène d'Antonio Latella. Odéon, du 14 au 18 novembre.

Maeterlinck. D'après Maeterlinck, mise en scène de Christoph Marthaler. Odéon, du 27 novembre au 4 décembre.

Krum. De Levin, mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Odéon, du 8 au 16 décembre.

La Petite Catherine de Heilbronn. De Kleist, mise en scène d'André Engel. Berthier, du 10 janvier au 23 février.

L'Ecole des femmes. De Molière, mise en scène de Jean-Pierre Vincent. Odéon, du 24 janvier au 29 mars.

Pinocchio. D'après Collodi, mise en scène de Joël Pommerat. Berthier, du 8 au 22 mars.

Tournant autour de Galilée. De Jean-François Peyret. Berthier, du 27 mars au 18 avril.

Ivanov. De Tchekhov, mise en scène de Tamas Ascher. Berthier, du 22 au 31 mai.

L'Orestie. D'Eschyle, mise en scène d'Olivier Py. Odéon,
du 15 mai au 21 juin.

Olivier Py, directeur de l'Odéon-Théâtre de l'Europe
Olivier Py : "On ne peut pas demander au théâtre de résoudre la fracture sociale"
LE MONDE | 03.05.07 |
Vous n'étiez pas candidat à la direction de l'Odéon. Pourquoi le ministre vous a-t-il choisi ?

Il connaissait mes idées, mon attachement aux idéaux de la décentralisation. Ma conviction que ce rêve a un bel avenir, que l'enivrement virtuel et la globalisation ne remettent pas en cause notre geste : au contraire, cela le refonde autrement. Il a sans doute aussi été intéressé par mon attachement à un théâtre qui se fonde avant tout à partir du poème.

C'est votre ligne majeure ?

Ce que je disais il y a dix ans de manière corsaire, agressive - il faut que les poètes contemporains soient entendus -, je ne peux plus le dire de la même façon : il y a aujourd'hui beaucoup plus de productions à partir de textes contemporains. Nous avons maintenant besoin d'un travail sur le répertoire : on joue toujours les mêmes pièces alors que des parties entières du répertoire sont tombées dans l'obscurité. On monte plus Jean-Luc Lagarce (avec qui Py a travaillé plusieurs années) que Corneille, et Hugo semble interdit. Peut-être pourrai-je réparer cette injustice...

Que représente l'Odéon pour vous ?

Je n'y ai jamais joué. Mon histoire ne l'a pas croisé comme elle a croisé Nanterre ou le Festival d'Avignon. Mais le premier spectacle de théâtre qui m'ait marqué, c'est ici que je l'ai vu : L'Illusion comique, par Giorgio Strehler. Et j'ouvrirai ma première saison avec mes Illusions comiques... L'Odéon, c'est aussi le plus beau théâtre de Paris, la première maison de Molière, le premier lieu où l'on a vu des spectacles en langue étrangère sous-titrés. Mais c'est aussi le scandale des Paravents, de Genet, et l'histoire de Mai 68. Le patrimoine et la subversion. Si j'arrive à maintenir cette barre, je serai content.

Subvertir dans l'institution ?

Précisément. Il faut montrer qu'une politique culturelle ne produit pas une esthétique d'Etat. Le débat actuel sur le ministère de la culture montre que ce n'est pas passé dans le cortex cérébral de la France. L'institution doit être un lieu de liberté, de division, de confrontation politique. Pour cela, nous disposons de deux théâtres : la salle du Luxembourg et les Ateliers Berthier, à la périphérie de Paris.

Comment allez-vous articuler les deux salles ?

Elles sont complémentaires. La grande salle est sublime. Et Berthier me permet de ne pas renoncer à ma passion pour la décentralisation. La décentralisation, aujourd'hui, ce n'est plus la province, c'est la périphérie. Les grandes villes en région disposent toutes d'institutions culturelles. Les villes nouvelles, pas toujours. Les 3 kilomètres à faire pour atteindre la périphérie, c'est l'enjeu de demain. Il n'y a pas de problème de public à l'Odéon. Les salles sont pleines, les abonnements sont élevés. Mais ce public ne doit pas être exclusivement bourgeois.

Que faire ?

Appliquer les vieilles recettes : travailler avec les associations ; favoriser les liens avec les autres institutions culturelles ; diversifier les propositions, avec, par exemple, dès 2008, un spectacle pour jeune public ; transformer la communication ; baisser les tarifs ; aller au charbon, multiplier les rencontres. Quand on le fait, ça marche. Quel que soit le choix esthétique, Molière ou Arne Lygre (jeune auteur norvégien dont Claude Régy va monter la pièce, Homme sans but, en septembre, à Berthier).

Pouvez-vous définir esthétiquement votre saison ?

C'est une saison de théâtre. Je le dis car aujourd'hui, c'est loin d'être évident. Ensuite, elle n'est pas construite uniquement sur le souci des metteurs en scène mais aussi sur celui des poètes. Et ça le sera encore plus la saison suivante. Elle équilibre le texte contemporain et le répertoire. Enfin, c'est évidemment une saison européenne, puisque tel est le projet fondamental de cette maison. Tout cela en variant au maximum les esthétiques. J'aurais la terreur d'accueillir uniquement des artistes qui me ressemblent. Mais je vous rassure : personne ne me ressemble et nul ne songe à m'imiter.

Vous avez le sentiment que le théâtre est en crise ?

Pas du tout. Si je compare avec la fin des années 1980, quand j'ai commencé, je trouve la situation beaucoup plus saine, beaucoup plus claire. Notamment parce que nous avons fait le deuil du théâtre comme grand média, porteur de changements pour la société.

Qu'est-ce que cela implique ?

Les choses sont plus simples : on fait du théâtre. Du théâtre qui peut être politique, mais on ne fait pas de politique. Et paradoxalement, l'embrasement virtuel a conféré une aura à la chose théâtrale : aujourd'hui, aller au théâtre est en soi un acte engagé. Pour les jeunes générations, c'est un acte beaucoup plus fort, politique, sacral, que ça ne l'était pour les générations précédentes : c'est faire un geste vers la pensée, la culture, la conscience. Pour le public, le théâtre n'a pas d'autre légitimité que lui-même - cette légitimité ne provient pas de l'exercice politique, idéologique ou herméneutique, et pas non plus du divertissement.

Vous avez dit préférer, à la notion de "théâtre citoyen", celle de "théâtre populaire"
...

Cette idée d'utilité civique du théâtre me gêne. On ne peut pas demander au théâtre de résoudre la fracture sociale ou de réparer la couche d'ozone. En revanche, on peut faire ce que j'appellerais un théâtre de l'inquiétude, ou de l'impatience. Un théâtre qui se soucie du monde avec ses propres armes : l'actualité, c'est le vent dans les yeux d'Homère. Qu'on monte Arne Lygre ou Eschyle, on ne s'adresse pas qu'au citoyen, on s'adresse au mortel.

C'est très fondamental : si on perd cette idée, on va perdre le théâtre lui-même, on va perdre l'art. Ce mortel qui peut réfléchir sur les institutions démocratiques ou la place de l'étranger dans la société doit aussi méditer sur sa propre caducité, sur la vanité du pouvoir, sur des choses qui dépassent les faits de société. C'est ce que je veux dire quand je parle de théâtre populaire plus que de théâtre citoyen.

samedi 12 mai 2007

Spider-Man 3 Mister Bean Cannes et la Pélerine.....



Spider-Man 3 ou Spiderman 3 : attaché ou pas ; je n'en suis pas détachée, insensible.
- ah bon tu vas voir ça ?

Je l'ai vu pour me laver, me détacher donc des résultats des élections. Qu'est-ce que l'attachement ? le choix possible, adulte, d'aimer avec recul et passion ! - c'est antinomique ? oui, mais ? comment, rester à tout âge, curieux, lucide : voir par soi, découvrir, écouter et s'exprimer, se cultiver mais aussi jouer et se distraire ; se "gourmander"... encore et encore, le corps et l'esprit.

Juste une parenthèse, j'ai découvert l'annonce d'un festival mixant art et sport sur Lille : la Quinzaine de l'entorse

Dans mon enfance je dévorais les Marvels, d'abord parce que c'était soit-disant réservé aux garçons et aussi parce que j'en partageais la lecture avec mon père. Avec cette manie que nous avions de nous cacher de ma mère pour les lire.

La BD cela se vit instantanément, c’est entre le roman la photo le conte avec illustrations et le cinéma. Et je vous dis que ce film est très réussi. Il entraine dans son sillage, il réconcilie les anciens et les nouveaux "Heroes".

Car pour moi, SpiderMan c’était le dernier arrivé des Marvels et il était loin de ses aînés. Daredevil, Superman, Le Surfer d’Argent... Daredevil, ma faibesse avec le Surfer, grand désespéré, solitaire, romantique et puis Batman…Robin étaient eux loin derrière, j'aimais pas trop leur BD, j'ai préféré nettement les films...
Au départ, j'avais lu Mandrake le Magicien. Pour les nouveaux avec Spider Man, dans Les Fantastiques il y avait aussi La Chose et Hulk qui faisaient grand ménage, ils compensaient à mon manque d’humour, de réparties, de distance sur mon apparence en rondeurs …
Mais revenons à ce Spider Man 3 qui est selon moi le meilleur des trois... films.

En dehors des critiques que j’ai lues, celles des détracteurs que je conçois, mais s’ils n’aiment pas les Marvels, c’est normal… comme réaction. Un peu comme ceux qui n'aiment pas Star Wars.

Il y a trop de publicité sur ces films produits, leur distribution : le nombre de salles est dans le style bulldozer et pour résister je vous promets d’aller voir ce week-end...
le film chinois « Still Life» et essayer de tenter ma chance pour récupérer une séance du dernier Rivette, "Ne touchez pas à la Hache", dont j’ai parlé sans le voir.

Et aussi la semaine prochaine le nouveau film : "Une vieille maîtresse" de Breillat sélectionné à Cannes, car je défends et revendique la singularité des films de Catherine Breillat depuis ses premiers films.

Mais il y a, revenons à nos araignées, sur l’Amérique brutale et brutalisant, une acuité de regard, sur les multiples facettes du pouvoir aux États-Unis. La violence est réelle, imparable et pourtant l’humour vise à démasquer tous les poncifs comme celui qu’il suffit quelquefois d’un seul homme pour tout arrêter. Et bien ! justement, un seul ne suffit plus.

Que d’un côté sont les bons de l’autre les méchants !

La jouissance à faire le mal n'est pas seulement "grotesque" comme lorsque le gentil devient séducteur avec "la panoplie du tombeur odieux". C'est drôle puis ridicule puis odieux ...
La compréhension vis-à-vis de ceux qui sont jetés dans cette spirale pour bouter, renaitre, se rebeller et se venger définitivement, est moraliste : "que celui qui n'a jamais pêché lance la première pierre". Ou que celui qui n'a jamais eu de plaisir, à fustiger, ridiculiser, dépasser, se venger, à se servir de, à manipuler, à piquer la place ou le petit copain... à humilier l'autre, que celui là lance la première prière...

Il y a dans ce film, une scène que je considère comme l'une des plus érotiques, poétiques...
- Dans Spiderman, tu déconnes...
C’est la naissance de l’Homme Sable. Et L’Homme Sable finira détaché, en poussière, égrainant tous ces "grains de sable"... après avoir parlé il sera pardonné...

Car si les histoires sont nombreuses avec autant de personnages, elles nous interpellent sur la non écoute, les malentendus, les interprétations.

Mary Jane, son jeune fiancé, Peter Parker, ne comprend rien ne pense qu’à lui et trouve un resto bien ringard comme lieu exceptionnel pour avouer ses sentiments…
Mary Jane au lendemain de s’être faite virer de son spectacle, elle n’a chanté qu’un seul soir, celui de la première…, elle sort du théâtre (car on l'a remerciée elle voit jusque dans sa robe sa remplaçante répéter un dernier "raccord" = effet produit par le collage de 2 plans successifs) elle sort du théâtre, disais-je, en plein jour, elle entend des applaudissements avant de se retourner, elle les prend, les croit pour elle, elle en a besoin de cette régénérescence, elle en est forcément adique et en manque…

Et bien sûr, ces applaudissements ne sont pas pour elle, mais pour SpiderMan qui va être commémoré, on commémore tout aux Etats–Unis comme ici, c’est bon enfant mais c’est aussi n’importe quoi les Pompom’s girls… les fêtes de résultat d'élections….


Mais c'est un besoin de collectif comme les victoires de foot où la foule envahit spontanément les Champs-Élysées.

Bon pour la suite je vous recontacte, car vous .... savez (!) je ne suis ni claire ni concise et je n'ai pas trop de temps(!) je fais cela pendant que mon ami dort encore... il est comme les chats, il dort beaucoup...

Si vous voulez-voir une pièce de théâtre pour couples
- spécialement ?
- futurs, nouveaux et anciens et enfants, pour tous, allez vite voir la Pélerine Écossaise de Guitry ( à 20h au Lucernaire) et faites du barouf pour amener plein de monde, car c'est très bien joué, c'est pour tous publics et ça vous détache... vous replonge dans l'univers des comédies vaudevilles à la façon de Jacques Tati. Et après on discute... un peu beaucoup ... pas du tout, de Désir. Je ne vous dis rien de plus.
- comme Mr Bean ?
- ?!
- à la façon de Jacques Tati.
- oui, bien-sûr vous pouvez y allez les yeux fermés et réouverts, Mr Bean, il danse téléphone mange des huitres il connait juste deux mots de français pour dire merci il dit : gracias...
Après toutes les soit-disantes fantaisies filmées à la française.... genre "Bronzés 3" c'est plaisir de rire, excusez-moi Monsieur Patrice Leconte dont j'aime la plupart des films, mais c'est l'exception, celui-là il est bien loupé loupé...

mardi 8 mai 2007

A vos textes, l'apprendre par coeur ? Comment ?



La mémoire de René Magritte 1945

Déjà me semble-t-il, quand on aborde l'apprentissage des textes de théâtre, adulte, c'est différent mais c'est issu de l'apprentissage scolaire. Différent, pour des raisons d'égo, de perte de confiance et de manque d'entrainement tout simplement. Notre mémoire a pris des coups elle se protège, elle se cantonne, elle est sûre... d'être comme ça, d'abord !

Sur cet apprentissage par coeur estudiantin (site de letudiant.fr), les méthodes qui sont le plus évoquées sur les forums sont :

RÉACTIVATION : apprendre 7 fois... (pourquoi pas 9 !)
LE MOMENT, choisir le moment "être frais"
ÉCRIRE, noter les mots importants, utiliser les couleurs, surligner...
RENDRE un truc chiant super passionnant, ne pas oublier le mot coeur
NE PAS se démoraliser se comparer, les super-pouvoirs de Mémoire sont rares.


Pour le théâtre, on entend souvent des diseurs de bons conseils, mais à chacun sa mémoire, ses facilités entre le jeu, les déplacements, l'intelligence du texte, la culture, l'observation, l'expérience, le désir, la passion...

Je vous ai trouvé sur l'apprentissage du théâtre français, un site canadien où l'on voit une photo du grand Gabriel Arcand qui est très bien fait.

Après cette parenthèse sur les forums d'apprentis comédiens, il est dit que pour apprendre les textes,
il faut répéter à plusieurs le texte à la main et ça rentre tout seul...
c'est vrai, extrêmement important de jouer avec les autres. Comme d'articuler pour mâcher le texte à voix haute, la bouche a-t-elle sa propre mémoire? Articuler c'est, vous le savez déjà, indispensable pour se faire entendre sur scène. (pour jouer au cinéma ce n'est pas conseillé...)

il faut répéter à plusieurs le texte à la main et ça rentre tout seul...
Oui et non je réponds, je réplique, qu'il faut un travail en amont et en aval, seul, déjà bien savoir le sens du texte, comprendre les articulations des scènes, la succession des répliques, et pratiquer l'écoute active : c'est à dire qu'est-ce qui m'amène à répondre cela, sur quels mots je réagis...

A propos du sur-lignage, le texte papier devient comme un fil affectif, il est tellement sur ligné, colorié qu'on n'en lit plus le sens général et le sens des répliques des partenaires. Par contre, noter ses déplacements comme ceux de ses partenaires, les fameuses didascalies, donnent du sens et du visuel, renforcent la mémoire du texte par les gestes.

Jouer longtemps avec le texte en mains, c'est comme pour les enfants apprendre à marcher avec un objet à la main, à un moment ça dessert l'équilibre et la liberté. Il faut se lancer sur le fil ?! - non, sur la scène mais sans béquilles et sans Doudou... Et adulte nous sommes tous des animaux inconscients et des enfants oubliés, il n'y a pas de honte !

Au fil des répétitions chacun parvient, puis oublie, puis revient, puis étincelle, fait rire, émeut maîtrise et un peu moins, c'est humain. Les trous de mémoire sur les planches, c'est humain aussi et cela se répare par une profonde respiration, un calme retrouvé, une petite improvisation. Juste après ne pas y penser comme au pourquoi d'un fou rire éventuel, pour éviter la loi des séries, continuer à donf... dans le jeu.

Et inutile de stigmatiser ses partenaires quand ils ont eu un manque.

Et avant les représentations faire des "Italiennes"?
Faire des "Italiennes"(répéter le texte sans le jouer, à blanc) avec le partenaire ou un bénévole, un proche sont (après des mois de résistance et en vieillissant) un moyen de réactivation et de confiance en soi et dans le texte. Et si possible commencer par n'importe quelle scène ou partie du texte, car sinon on a une confiance axée campée sur le début.

Je vous narre l'anecdote qu'invitée à la célèbre émission de José Arthur : le Pop Club enregistrée au Fouquet's qui réclamait toujours des extraits, paniquée, j'ai demandé, à mon metteur en scène : c'est quoi le début ?... La pièce, une création, c'était "Manger" et mon metteur en scène : Philippe Person.

Mais à quel moment, cette quotidienne répétition du texte est le + profitable ? après le petit déjeuner pour moi.
Juste avant de jouer, ce n'est pas bon pour tous. Alors si c'est le cas, essayez de trouver un coin discret
Ou alors sur scène en "Allemande" (c'est à dire une italienne avec en + les déplacements) répéter sur scène c'est très bien, mais faites-le, si possible en sourdine ou forte, pendant que tous les autres sont en coulisses ou pas encore arrivés.

Et puis il faut laisser du temps au temps et à l'expérience de jouer en public, à la mise en acte.
Car faire du théâtre, ce n'est pas seulement pour connaitre des gens, rencontrer des partenaires, boire un pot, faire rire les autres sur ses manques, ses difficultés, c'est donner, se donner, se mettre en état d'abandon et de maitrise, de rupture, d'accueil et de séparation sans ressentiment. Et même si nous ne sommes pas des danseurs ni des chanteurs lyriques, il faut s'entrainer.

Mais ne vous y trompez pas, je suis très "pot" et discussions à n'en plus finir, petite bouffe ou grosse, courses ensemble pour choisir accessoires et costumes... moderato quand je suis trop fatiguée.

Exhibitionnistes, oui, mais pour se dépasser, ne plus s'écouter, se regarder, tout faire pour se mettre en état de donner. S'apercevoir que l'on n'éprouve pas forcément du plaisir à jouer et pourtant on en donne parce qu'on a lâché prise, on est vivant et sur scène, on joue bien et le public vous suit de tout leur être.

lundi 7 mai 2007

"Ca y est, c'est fini..." résultats et Série : Heroes

Je vais faire un parallèle "strange" qui va me permettre d' "escape" à la réalité des résultats d'élections. Sarkozy me fait penser étrangement au personnage qui devient président dans une nouvelle série : Heroes, difficile à capter, télécharger avec entre autres un comédien de mon époque Malcom Mac Dowell... Donc il faut demander à des amis de vos enfants ou à des amis de l'âge de vos enfants : "Hacking is not a crime" car cette série n'est pas encore diffusée sur les chaines françaises.

Mais c'est passionnant très univers de BD Marvel, mais pas seulement, les personnages, les décors, les effets virtuels quelquefois rudimentaires, l'imagination sur la psychologie des personnages, annihilent tous les points de repères.

C'est surprenant, qui trahit qui ? avant tout infidèle à lui-même. Il y a une belle part pour l'amitié plus qu'à la famille. Toutes les familles d'ailleurs sont séparées, désunies, personne ne s'en sort. Mais il y a cette transformation du Président au service des plus riches. Le pouvoir est mafieux car impuissant, autrement la morale est sur-dimensionnée puisque perdue. Les super-héros ils sont partout...

Revenons à nos moutons... apprenons la patience.

Sur la réalité de ces élections en simili Amérique. Dans le mauvais sens du terme. Car quand on vérifie à quel point les américains sont prolixes dans les domaines du divertissement en séries. On ne les imite que de très loin.

Je me dis que l'on ferait mieux de changer vraiment plutôt que de le faire que superficiellement. Auront-ils une femme présidente et au dessus des partis avant nous, à la Maison Blanche ?

Que ferai-je sans le cinéma américain ? entre autres arts ?
Est-ce que Monsieur le Président va doubler le budget de la culture, ou le fusionner avec l'Éducation Nationale, la Jeunesse et les Sports... Pourquoi pas mais si c'est pour en diminuer le budget ?
Il n'y a pas que la Culture dans la vie, quoique ! Hé Monsieur le Président qu'allez-vous faire comme tour de passe-passe avec la politique étrangère, l'Afrique ?

Je me dis malgré le temps gris qu'il ne faut pas se démoraliser et tenir bon au jour le jour et ne pas courber l'échine. Les pays européens saluent la mobilisation française comme un record bon et les inscriptions syndicales, les législatives les municipales, il va faloir se présenter être présents.

Je me dis que je vais revenir à mes premières amours et ne plus parler ici que de cinéma théâtre peinture et encore d'autres rêves et photos... Pour garder le sourire comme celui, véritable de Ségolène, elle nous apportera la révolution lente et patiente de la douceur pour éloigner la douleur, que dis-je ! je m'égare, je fais de beaux discours...

En attendant mieux, disais-je, que des discours...

Et pour le réconfort immédiat, je vous offre les photos de douceurs luxueuses. Le luxe est à tous ! cela serait une belle main d'or sur les drapeaux et puis tout le monde a besoin d'un bon fauteuil, d'une coupe de très bon champagne ou d'un vieux Whisky, avec un macaron ou autre pâtisserie de chez Ladurée, croquez ! vos dents comme tout votre gout en sera agacé d'un "trop bon" infini.

Mais le minimum vital, le toit et le manger : Monsieur Sarkozy doit y penser au Fouquets, son QG en attendant que l'Elysée se vide...

samedi 5 mai 2007

La pèlerine écossaise bientôt au Lucernaire



Ah vous savez c'est compliqué je vous avais concocté un beau message et il a disparu -bug- j'ai du tout recommencer.

Je m'y connais mieux en théâtre.
donc il s'agit de Pèlerine, c'est quoi ? m'a dit un très jeune homme, je lui ai répondu : le manteau du pèlerin, une petite cape...
J'ai regardé dans mon dico au bureau : Larousse 1969
Pèlerine : nom féminin. Vêtement sans manches , taillé en forme, couvrant les épaules et descendant plus au moins bas.
J'ai vu une répétition, un filage ou bout à bout, certaines scènes avec le texte en main. C'est intelligent, sensible, drôle... bref, pas du tout dépassé. C'est très bien joué et mis en scène.
J'ai bien ri alors que c'était à un mois de la Première.
C'est décapant d'intelligence après toutes ces fanfaronnades...

Et tout cela pour un pèlerine... quoique "écossaise" !
Le texte c'est Sacha Guitry et mon très jeune homme il connait Sacha Guitry, les films les pièces l'acteur, les remakes ?

Vaut-il mieux conquérir que conserver ?
L’être humain doit-il toujours chercher du nouveau ? Non, il faut savoir conserver le feu sacré en sachant l’alimenter. (Sacha Guitry)
À Dinard, dans leur maison, loin de tout, Françoise et Philippe vivent tranquillement leur bonheur... Peut-être trop tranquillement. La présence d’un jeune voisin et la venue d’un couple vont venir bouleverser leur bel équilibre. Pourquoi Françoise et Philippe, si heureux en ménage, frôlent-ils l’adultère ? La faute à qui ? La faute à quoi ? Une pélerine écossaise prendra alors une importance inattendue...
Comme chez Capra ou Lubitsch, les grandes comédies, on le sait, sont toujours un peu tristes.
LA PÉLERINE ÉCOSSAISE n’échappe pas à cette règle. Avec une insolente liberté de ton et un extraordinaire sens du dialogue, Sacha Guitry allie cruauté et grâce, amère philosophie et éclats de rire.


Je vous donne les renseignements pour aller au spectacle :

La Cie Philippe Person
est heureuse de vous annoncer la création de son nouveau spectacle

LA PELERINE ECOSSAISE
De Sacha Guitry

Au Théâtre du Lucernaire
53, rue Notre-Dame des Champs. 75006 Paris

A partir du 10 Mai 2007
à 20h00 du mardi au samedi

Avec : Michel Baladi, Emmanuel Barrouyer,
Olivier Guilbert, Sylvie Van Cleven, Caroline Victoria
Mise en scène : Philippe Person

Lumières : Alexandre Dujardin
Costumes : Anne Priol
Décor : Vincent Blot

Réservation indispensable au 01 42 22 66 87
(de 10h à 13h et de 14h à 18h du lundi au vendredi)

ciao à bientôt

vendredi 4 mai 2007

Le débat Ségo Nico, les personnes et leurs attaques... et la politique

- Je n'aime pas ceci ou cela... je suis déçu... elle a des défauts. Elle ne répond pas aux questions."
- Et alors ! elle a de l'honnêteté et comme Zidane elle ne peut pas tout accepter, tout entendre, et surtout elle n'utilise pas la personnalisation, la démagogie, les effets de manches. Elle choisit un jeu précis. Bien jouer.

J'ai vu le fameux débat dans son entier aujourd'hui, car mercredi soir je travaillais, j'assistais à la répétition d'un spectacle pour juin, avec des comédiens amateurs qui motivés sont tous venus. A la sortie nous avons tous parlé de comment nous nous informerons pour rattraper le Débat : radio, internet, journaux, enregistrement, confiance dans le rapport précis de ses proches. Vous l'avez compris et pour vous et pour moi, j'ai préféré l'enregistrement.

Je suis atterrée moi par la couardise, la fausse séduction de Nicolas Sarkozy... à la fin quand il félicite presque Madame Royal de son parcours : il ose toutes les tactiques de communication c'est à dire utiliser tous les moyens pour gagner sur l'autre : il se pose en victime, vous n'avez pas "le monopole de la sincérité" la façon de retourner la situation... Je ne vous en veux pas car ça peut arriver à tout le monde de s'énerver alors que juste avant il rétorque que Madame Royal a "perdu ses nerfs"...

Le feu du débat. Monsieur Sarkozy ne regarde pas dans les yeux et je doute que ce soit par timidité. Il fustige du regard autant qu'il sourit quand la caméra revient sur lui.

Je trouve ayant entendu les commentaires de beaucoup avant d'avoir vu moi-même tout le débat, que cette mise en paroles de la politique est bénéfique. Car même si un tiers, sur la longueur de la joute verbale, en fait ne doit-être reçu, au final, il y eu un succès de la politique. Les idées, les fonctionnements, les sujets abordés, sont porteurs d'informations, de vérifications, d'ouverture, de changement possibles. Les omissions sont révélatrices, pour cela je vous propose de découvrir un article sous forme de débat entre Edgar Morin et Luc Ferry (Le Monde 2 du 5 mai 2007).
L'omission pour Edgar Morin est de taille puisqu'il s'agit du reste du Monde, "du péril d'une guerre de civilisations ou de religions"
Leurs réponses aux questions : que faut-il faire pour restaurer les idéaux collectifs dans une démocratie comme la nôtre sont très intéressantes ? qu'il s'agisse du choc des civilisations ou de la fraternité : quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?


J'essaie aussi de retrouver mon regard d'adolescente, de contestataire, qui rêvait d'une autre société, d'une autre alternative politique, la discussion, le partage des richesses, l'auto-gestion, l'aménagement du temps de travail, le partage des tâches fastidieuses dévalorisantes, l'éducation et la culture accessibles et gratuites, la vie solidaire voire communautaire. L'accessibilité à toutes les tailles de vêtements, l'élargissement de la norme vers les gros et les lents, l'égalité entre la réussite aux examens et le contrôle continu.... C'est incongru ce que l'on veut changer, lorsqu'on a "17 ans"...
A propos de mes 17 ans je ne comprends pas comment assassiner MAI 68, et pavoiser avec Jaurès et Blum...

Et puis... j'ai 50 ans passés comme les candidats :
il y a eu encore des guerres, des gens qui meurent toujours de faim, le ressentiment face à l'injustice, la vie.
En France, les travailleurs immigrés colorés et ceux de l'Est qui servent les blancs, les pauvres qui exclus totalement sont condamnés à vivre dans la rue, la mondialisation et l'écologie... les conditions de travail de plus en plus difficiles, de moins en moins de syndiqués et de plus en plus de soumission... et aussi cette fausse concertation à trouver le bouc émissaire. Le pouvoir du cynisme, qui pour moi est conservatisme : il n'y a plus rien à changer, que d'en rire et d'en profiter isolément. Dans les grandes entreprises, l'autisme face aux difficultés des salariés, seuls les clients et les actionnaires sont valorisés.


Une image de Paris que je n'aurais pas pu prévoir les enfants, les jeunes gens,
à vélo, en rollers, surfant entre les voitures avec des planches à roulettes.
La vitalité des Associations partout en France. Les gîtes, les chambres d'hôtes.

Aujourd'hui je suis sure que beaucoup de gens n'ont pas le même espoir mais plus de jeunes votent et regardent les débats.

Et le nombre de personnes qui ne veulent pas s'inscrire, qui ne peuvent pas voter qu'en pensent-ils ? j'entends les résultats 54 % de sondages favorables... mais qui est interrogé par les instituts de sondages ? Sur les chiffres j'ai fait un peu d'études en Communication Publicité dont le Marketing, et jamais ne sont évoquées les "cibles" quand on reprend les résultats, donc ce sont pour moi des tendances pas plus valables qu'un pari ou des simulations... comme l'inventaire des voix de ses collègues de bureau :
- alors toi tu seras là dimanche pour voter, et donc tu votes pour qui ?
Et la réponse de vos collègues vous y croyez à 100%...

Cet article est en chantier depuis hier, car notre serveur internet a eu une panne générale...
Et de l'énervement dans l'air, pas de la colère non ? Combien de temps passé et perdu à téléphoner s'interroger.... ces machines cet informatique on passe plus de temps à l'intégrer : comment s'en servir qu'à s'en servir efficacement.

Dimanche soir on regarde les résultats avec une amie qui ne voulait pas se retrouver seule devant sa télé quelque soit le résultat. Il y aura plus de participation encore dimanche prochain. Et après ? les autres élections ? la vie de citoyen ? le voisinage, le bureau, les associations, les loisirs, la consommation ? comment respecter la terre et les autres ? Militer pour la vie vivace. Et pour la Pentecôte vous faites quoi ?