dimanche 19 novembre 2017

Au revoir là-haut, Tartuffe cinéma théâtre singuliers

si j’avais 20 ans et que j’ai envie de jouer au cinéma et au théâtre j’écrirai deux lettres une à Albert Dupontel et une à Michel Fau, chacune de dix pages. (à propos d’au revoir là-haut et du Tartuffe)

Car ils sont singuliers et populaires et ne font aucune boulette dans leurs castings ou distributions parce que jamais on ne s’ennuie ni ne s’abêtit a entendre voir leurs one man show leurs

mises en scène réalisations. Ils sont fidèles à eux-mêmes. 

Ce sont mes meilleurs remèdes, ils donnent envie à plein de gens de mieux se connaître au travers d’expériences artistiques. 

Hier nous sommes allés voir au revoir la haut, c’était encore plein au Gaumont-Convention  : eh bien je vous assure que je n’en suis

pas encore redescendue !  J’ai ri pleuré pensé... aimé détesté au travers des personnages.  J’ai même eu envie que le personnage de Laurent Laffite meure. 

https://www.google.fr/amp/www.europe1.fr/culture/laurent-lafitte-cest-rejouissant-de-jouer-un-salopard-3473207.amp

Ce film a deux fins, aussi, comme c’est subtil ça, j’ai toujours dit que je n’avais pas eu d’enfants parce que j’en voulais au

moins deux pour qu’il ne soient pas tout seuls... 

bref revenons au film, c’est aussi burlesque, un petit hommage à Buster Keaton, Dupontel a le même chapeau. Les masques, la fête n’arrêtent rien au contraire, l’histoire et le suspense continuent... le seul problème c’est qu’à un moment le film, c’est fini... je pense que je vais y retourner, oh je ne peux pas non plus ne pas citer l’incomparable Niels Arestrup, quelle profondeur quelle classe, quelle part de mystère insondable.

Un de nous trois a lu le livre et vous savez-quoi il n’était pas déçu il a même précisé à chacun de nous deux fois de suite, il y a tout !! et moi

de lui répondre : même la beauté des

masques. Bravo au jeune homme argentin de 120 battements qui fait battre nos cœurs avec le seul bleu de ses yeux de derrière les masques Nahuel Perez Biscayart...

http://www.lefigaro.fr/cinema/2017/10/24/03002-20171024ARTFIG00237-dupontel-au-revoir-la-haut-est-une-sorte-de-film-d-auteur-a-tendance-populaire.php



mardi 7 novembre 2017

Gauguin, voyage à Tahiti

Hier je me suis trompée de film je devais je voulais voir à mon cinema Chaplin Saint-Lambert les grands esprits et je me suis mélangée dans les horaires et donc il n’y avait que « Gauguin voyage de Tahiti » de Édouard D’élucider, avec Vincent Cassel... Il joue un Gauguin antipathique très bien mais il est vrai que ce film est moins bien qu’un film documentaire avec musique et voix off...(et ces docs là ne sont pas mes préférés bien loin du cinéma de Frederick Wiseman). Pour revenir à Gauguin, moi je n’aime pas ne pas aimer le personnage principal sans savoir si c’est l’acteur ou le personnage, que je n’aime pas.  Ce film devrait s’appeler du prénom de sa femme polynésienne qu’il a heureusement laissé là-bas... et qui a rencontré le beau et aimant Jotepha
Le film aurait du s’appeler Tehura du nom de cette femme si hypnotique, joué par Tuheï Adams et Jotepha est interprété très bien aussi, par Pua-Taï Hikuwa...




Pauline à Paris

Ce livre BD est un petit miracle inter générationnel et surtout il ne se lache pas de la première à la dernière bulle. J’ai mis longtemps à comprendre que c’était écrit par un arrière petit fils tellement je m’identifiais au narrateur... et surtout en passant c’est revoir un siècle d’histoire du côté des pas riches.... des pauvres avec trois guerres dans le caisson. Pauline à Paris par Benoît Vidal Éditions FLBLB il m’a été offert par notre nièce Chouchane Bakirel elle l’a trouvé au festival des bulles à St Malo merci mille et une fois..
La BD a raison de redoubler d’imagination car elle tient encore plus le lecteur à l’objet au support livre... L’ensemble des lecteurs est large à conquérir , et les non lecteurs irréductibles sont en général plus séduits par l’image que par le texte et à notre époque des selfies, cette composition avec les photos des dames devenues si âgées est si justement contemporaine. Bravo !



dimanche 5 novembre 2017

Quadrille au Funambule


http://www.funambule-montmartre.com/quadrille/ sur ce site c'est bien écrit, décrit...

Comme j'ai bien dormi après être allée hier en fin d'après midi au théâtre à la première de Quadrille, avec Pascal... 
Surtout ne faites pas la même erreur que nous, comme l'ascenseur est en travaux à Lamarck-Caulaincourt, on est descendus à Abbesses et on s'est perdus dans ce village de Montmartre où les rues tournent autour de la butte. Alors qu'en sortant à Lamarck-Caulaincourt, après les escaliers c'est à 4mn à pied.  Enfin on s'est perdus séparés(il marche plus vite que moi, Pascal, et il fallait prendre les places, retrouver notre nièce) puis nous nous sommes retrouvés, j'ai demandé 3 fois ma route la dernière fois à un jeune couple avec un tout petit enfant en poussette, avec leur téléphone intelligent qui fait GPS, comme quoi les parisiens ne sont pas tous désagréables, ce sont eux qui m'ont dit, tout le monde se perd dans ce village, et après ils m'ont précisé : "c'est là, après le café à droite, puis vous descendez les marches et  à gauche, la rue Darwin et vous tombez dans la rue des Saules c'est à 4mn et il était déjà 30..." mais c'était vrai, le temps m'a attendue et quand j'ai vu au loin mon Chéri et notre nièce adorée, jamais je n'oublierai ce moment inoubliable, j'ai la photo invisible, en moi :  oh comme j'étais contente... 

-oui et alors cette première ?! -c’est un bijou cette pièce, j’avais oublié, rien de suranné dans ce vaudeville, quel amour humour! Philippe Person est à l’exactitude dans ce rôle de Philippe, Guitry doit être content puisque c’est l’anniversaire de sa mort et c’est un projet mis bout à bout qui a progressé et qui a fini par être mis au monde, mis en scène de cette façon avec ces actrices (les trois filles sont exceptionnelles) -les acteurs ? -l’autre l’acteur dans le rôle de l’acteur américain semble américain, et très bon comédien au sourire ravageur. Le décor de Vincent Blot nous en rapproche le propos, il est vif et léger et pop aussi, sans pour autant l’adapter ou le moderniser comme si cette pièce était visionnaire. J’irais voir l’autre distribution en alternance, parce que j'ai envie de passer deux fois un très bon moment,  je me demande quand même si pour moi ce sera la même pièce !? Il y avait des fleurs, des cris, des bravos, la salle est belle,  les salles sont toujours belles quand elles sont pleines. C'est les 80 ans de la création au Théâtre de la Madeleine et les 60 ans de l'anniversaire de la mort de Sacha Guitry. C’est tous les week-ends les samedis dimanche. Et pour ceux qui ont vu le Dindon cet été au Lucernaire, c'est avec certains de ces talentueux comédiens une suite, une série de rires et de légèreté.

une critique si bien ajustée à croire que l'on a vu la même pièce, et qu'ils la reproduisent à l'identique chaque soir, car nous étions là à la première ...

samedi 4 novembre 2017

Soirée France Inter Rebecca Manzoni Didier Varrod Gérard Depardieu Barbara Gérard Daguerre

https://www.franceinter.fr/emissions/les-concerts-d-inter/les-concerts-d-inter-03-novembre-2017
"Je suis une femme qui chante..."clame Gérard Depardieu c'est son intitulé
Gérard Depardieu est un Ovni dans l'artistique français, il n'a aucun préjugé, il est porté par son coeur et se produit où il veut, c'est un Gargantua qui peut nous donner des moments d'une grâce, d'une délicatesse infinie quand il fusionne avec Barbara et son ex-accompagnateur au piano Gérard Daguerre. C'était bizarre de se retrouver serrés le soir autour de la radio comme lorsque j'étais enfant  avec ma grand-mère surtout quand on écoutait de l'Opéra Turandot, son préféré... la culture presque populaire : l'Opéra à l'époque de ma grand-mère, grâce à certains passeurs chanteurs sans idées préconçues comme Mozart... ou Gérard Depardieu.
Et puis,  c'est aussi un homme qui fait peur, il remonte du plus profond et lance un cri de bête sur par exemple les transactions des héritiers... qui ont dilapidé ses objets, tout son passé à elle, après sa mort, jusqu'à ses mitaines et ses talons...juste avant la chanson que j'ai toujours écouté en larmes : Sid'amour à mort...
Certes ce n'était pas la même soirée qu'aux Bouffes du Nord, il me manquait la présence physique la mienne au milieu du public et le lien tout aussi physique avec l'homme et les esprits invisibles et la musique interprétée hier soir en complicité de plus en plus étroite avec l'acteur auteur chanteur, qui devient de plus en plus chanteur orchestre... mais aussi avec des bribes parlées des "mémoires inachevées" de Barbara : je ne suis pas une chanteuse, je suis une femme qui chante, je ne suis pas une intellectuelle,.. le passage de l'un à l'autre est si lié, attachant. Ce n'était pas tout à fait les mêmes chansons, les mêmes textes, ce spectacle est vivant et marié au moment d'avec le public.
Ah et ce couplet qui m'a fait éclater d'un rire libérateur ou juste avant le rappel d'une petite cantate, il a précisé que désormais il refusait d'appendre les textes qu'il utilisait tout : l'oreillette le prompteur et qu'il avait un troisième cerveau sensible pour juste répéter les mots qu'on lui soufflait à l'oreille et comment Messieurs et Mesdames, il nous les délivre!!! Du 7 au 19 novembre il sera au Cirque d'hiver. Gérard Depardieu ce ne sera pas possible de le cloner ou d'en faire un robot, une motion capture il est en avance ah non il recule il crie il pleure "à force de" il communique avec... l'au delà... vous ne savez pas faire....

Les chansons de cette soirée

  1. Mémoire
  2. Mon enfance
  3. O mes théâtres
  4. A mourir pour mourir
  5. Du bout des lèvres
  6. Marienbad
  7. Drouot
  8. Le Soleil noir
  9. L'Île aux mimosas
  10. Une petite cantate
  11. Sid'amour-à-mort
  12. Les arbres
  13. Au bois de Saint-Amand
  14. Perlimpinpin
  15. Emmène-moi
  16. A force de
  17. Ma plus belle histoire d'amour
  18. L'Aigle noir
  19. Nantes
  20. Dis, quand reviendras-tu ?
  21. Göttingen
  22. Une petite cantate






une vidéo : Dis quand reviendras-tu ? 

mercredi 1 novembre 2017

Les nouveaux locaux de l’école Auvray-Nauroy et le Déluge récital & dernier album(à paraitre) de Zaza Fournier à l'Étoile du Nord jusqu'au 4 nov

http://www.lecoleauvraynauroy.fr/
« c’est un trou de verdure où, coule... une forêt »
Je pensais sans arrêt à ce poème quand j’ai visité l’école dans ses nouveaux locaux : 10 bld Marcel Sembat à St Denis. Parce que c’est juste accessible aux portes de Paris et donc ouvert sur la Banlieue arc-en-ciel. Parce que dans une école de théâtre on y rencontre non pas des morts-vivants comme ce soldat mort,  cadavre d’un jeune encore chaud, comme dans le poème d’Arthur Rimbaud. Parce qu’encore dans notre pays, des jeunes ont envie de créer et d’être responsables, dans ce pays toujours pas en guerre... Mais dans "ce trou de verdure où... coule une forêt" non ce n'est pas ça...il y a des jeunes gens qui les deux pieds dans la réalité travaillent à l’au-delà... 
Et aussi parce que c’est un endroit en construction mais qui vit déjà avec son grand : Accueil,  avec les bureaux pour ses trois Compagnies de théâtre avec ses trois salles de cours dont une réservée aux élèves pour qu’ils travaillent répètent entre eux, parce qu’il y a une bibliothèque pleine de livres -un recueil des oeuvres de Vigny était sur la table- et de DVD, un foyer au cœur de ce lieu avec un tableau d’affichage, comme dans un théâtre, parce que c’est clair vaste et chaleureux parce que ce lieu est dirigé par l’humour, l’amour, l’exigence délicate, la force qui propulse de Stéphane Auvray-Nauroy.  J’y ai vu des élèves d'autres professeurs trois élèves m’ont été présentés : Tristan, Salomé, Ophélie  avec des prénoms de personnages déjà.  Et j’ai tout retrouvé du temps où avec notre premier, non! mon 3ème prof de théâtre, on voulait ouvrir notre lieu mais là, c’est réel et accessible à 2 mn du Métro  et du Tramway, courrez y vite, vous y serez portés si vous y apportez votre désir et votre travail. Je m'y suis sentie comme abritée dans un nouvel horizon.
Et j’ai pensé que les profs de théâtre qui sait sont aujourd’hui comme des poètes d’hier qui travaillent à l’art d’aujourd’hui...
et qui sait font-ils la politique de demain. Il n'y a pas besoin d'une guerre ou d'une révolution pour cesser l'immobilisme.

Le dormeur du val


C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit : C'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


Arthur Rimbaud
Aimer... le tableau est de Nathalie Savary

Tout ce qu'il y a à voir au théâtre, Déluge cette semaine à l'Etoile du Nord, récital de Zaza Fournier, on y va ce soir....
104-zazafournier

"c'est un trou de verdure où chante... une rivière"
Au théâtre de L’étoile du Nord on y était, le jeudi 2 novembre 2017 elle a une voix envoûtante, c’est un petit miracle cela continue jusqu’à samedi. C’est très bien, c'est un tout, un spectacle musical ? non c'est pas ça... on est comme attaché à sentir la suite les intermèdes entre deux chansons sont des apartés avec l'intimité du public, elle a un charme, une précision, une drôlerie élégante si élégante dans ce dédale de toiles, et maintenant elle danse même avec deux partenaires : Diane Villanueva et Juliette Serrad,  une amazone et une sirène, très bien aussi, musiciennes qui chantent avec elle en l’accompagnant aux percussions et au violoncelle. Elle ouvre les eaux et met les sons des vents et de la pluie entre les étoiles et nous, ces trois elfes nymphes arrêtent notre déluge intérieur et quand Zaza Fournier chante en rappel "regarde-moi", on la regarde, on ne sait si le temps ne va pas s'arrêter ou continuer, je chantais en sourdine, les yeux embués de larmes, elles sont uniques toutes les trois...
Et je me suis souvenue de la première fois ou j'étais allée la voir chanter seule avec son accordéon , je m'étais dit, touchée par Mademoiselle tout particulièrement, j'ai perdu Barbara mais j'ai retrouvé Zaza.
Hier Pascal était avec moi,  lui si exigeant pour la Musique, ce n'est pas la première fois qu'il m'accompagne pour la voir et donc non seulement, il m'a offert la place-certes ce n'est pas le prix d'un concert des Stones- mais il était très content de sa soirée, il a même reconnu, dans la voix masculine enregistrée à un moment, celle d'Arthur H...(à vérifier) et moi celle de Bernard Lavilliers, ah l'imagination sollicitée par les voix...
Chut ne le répétez à personne c'est un spectacle poétique et cela fait un bien... monstrueux.


les toiles du décor les cartes graphiques sont de Carlijn van Vlijmen
"Il a pris l'océan
Il est parti 
Il joue dans les courants
Il est parti
Et toi tu pries le vent
Il est parti
Qu'il revienne vivant
Il est parti"



https://www.facebook.com/zazafournier/