jeudi 31 décembre 2009

Une devinette et un DVD sur Jacques Tati....

SON : 17/20
IMAGE : 18/20
BONUS : 16/20
La critique de Sabrina Piazzi sur ce DVD est dépourvue d'humour mais tout à fait dévastatrice contrairement à l'actrice en photo ci-dessous, je ne risque pas de vous mettre le lien !
DVD / LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT

SORTIE FRANCE :
17 Novembre 2009

ZONE : 2 DISQUES : 2
DURÉE : 1h54

ÉDITEUR :
Les Films de Mon Oncle


FORMATS SONORES :
Français : Dolby Mono 2.0



Je le veux ce DVD car je sais déjà qui est cette actrice...
ah, c'est fini, Noël
Les Vacances de Monsieur Hulot DVD

au Lucernaire le théâtre, le musical, les spectacles font Cabaret, à vous la fête...






Outre le SPECTACLE THEATRAL que vous connaissez de la Compagnie Philippe PERSON, adaptation de Philippe Honoré : MISÉRABLES à voir et à revoir,
il y a la Delavault qui chante L'esprit de Montparnasse au LUCERNAIRE

Un soir à Montparnasse
Hélène Delavault et Vincent Colin
SUR TELERAMA
SPECTACLE MUSICAL


"Un piano à queue, une table à tréteaux sur laquelle sont placés le vin et les couleurs du peintre, un paravent derrière lequel la diva s'apprête... Sur la petite scène du Lucernaire, à Montparnasse, Hélène Delavault et ses complices ont campé l'ambiance à l'aide de deux ou trois accessoires. Dans une lumière sombre aux teintes chaudes, il suffit que la dame enveloppée de velours s'avance, la chevelure rousse déployée sur les épaules, et qu'elle entonne du Fréhel ou du Mistinguett pour que l'on se sente, certes toujours à Montparnasse, mais cent ans auparavant... au coeur des Années folles. Quand, aux rives du Dôme, de la Rotonde ou de La Closerie, abordait une foule cosmopolite d'artistes et de poètes venus du monde entier : les Chagall, Modigliani, Soutine, Picasso, Foujita... Tous amis et tous rivaux (en art comme en amour), tous violemment épris de liberté.

La belle mezzo croque avec aisance les silhouettes de Kiki ou de Colette, alors femme de cabaret, quand l'homme à casquette et à veste croisée lui répond avec les vers ou les pirouettes d'Apollinaire, de Cocteau, de Tzara ou de Benjamin Péret... La poésie ici est en situation... Et c'est tout l'art de ce spectacle en musiques (merci aussi monsieur Satie) que de faire résonner les mots sans faire oublier la vie de ceux qui les ont écrits. A tel point que ces deux personnages-là - la femme avec un abattage sulfureux et l'homme avec une retenue non moins émouvante - incarnent à eux seuls et avec piquant tout l'esprit de Montparnasse."

Emmanuelle Bouchez

Telerama n° 3129 - 02 janvier 2010

Un cadeau une interview d'un acteur de la Comédie française sur Allégro : Hervé Pierre : un cadeau


Photo du Drap

mercredi 23 décembre 2009

Entretien avec Hervé Pierre pensionnaire du Français

A l'inverse d'une grand nombre de comédiens Hervé Pierre, engagé l'année dernière à la Comédie Française, n'a pas l'égo flamboyant. Un visage mal taillé pour l'adversité, une voix à l'envol mélodique et une capacité à jouer les personnages les plus variés en ont fait l'un des interprètes les plus renversants de sa génération, celle des quadras. Muriel Mayette,, administratrice de la Maison de Molière, a donc eu la main heureuse en lui demandant de rejoindre sa troupe.

"Marcel Bozonnet qui l'a précédé m'avait déjà fait cette même proposition mais ce n'était pas le bon moment. Aujourd'hui j'ai non seulement eu le bonheur de jouer Molière et Corneille que je n'avais jamais abordé mais je me suis surtout pour la première fois frotté à Claudel dans Le partage de midi où j'incarne Amalric. Une autre joie a été de camper l'un des personnages de La grande magie d'Edouardo de Filippo que j'ai proposé à Dan Jemet avec lequel j'avais déjà travaillé - je crois que Denis Podalydès avait songé à cette pièce longtemps avant moi - et à présent d'être de Mystero bouffo de Dario Fo, cet homme à la parole politique si joyeuse. Je crois qu'avec cette pièce il entre au répertoire du Français. Un autre mérite de cette maison est qu'on y rencontre des personnalité humaine et artistique de premier plan.Ce qui ne veut évidement pas dire que tous le soient... "

Quand on lui parle de ce sujet épineux qu'est la mise à l'écart de certains sociétaires par un comité élu par l'ensemble de la troupe, il répond à sa façon tempérée que chacun est au fait depuis ses débuts de la présence d'une telle menace . Il ajoute qu'il est vital que la troupe régulièrement se renouvelle en embauchant de nouveaux talents. S'il fait remarquer que dans cette illustre maison, comme dans chaque troupe, la sclérose guette un certain nombre d'acteurs il est aussi partisan qu'une autre commission discute avec le comité de la justesse de décisions jugées souvent brutales. . En ce qui le concerne il ne peut que déplorer que s'il a la chance, grâce à la politique de l'alternance, d'être fréquemment employé dans trois spectacles, il le paie en laissant sa femme (la si douée et singulière Clothilde Mollet) et ses deux enfants célébrer des fêtes de fin d'année où il brillera par son absence.

Il fut, lui un enfant d'ouvriers qui avaient pour passion le théâtre amateur. Ce qui sans doute le décida à embrasser le métier de comédien est l'émerveillement qu'il surprit dans les regards de ceux qui venaient voir ses parents et leurs amis jouer des mélodrames ou des comédies. "Je suis aussi, dit-il, venu au théâtre par la télévision ou plus exactement par l'émission Au théâtre ce soir où je savourais les interprétations de Michel Serrault, Francis Blanche, Jacqueline Magnan et de tant d'autres"

Parmi les rôles qui l'ont le plus marqué il y a bien sûr le monologue de Jean-Luc Lagarce, Le voyage à La Haye. "Nous nous étions Jean-Luc et moi connu lors d'un stage qu'il organisa alors qu'il n'avait que 18 ans. Nous nous sommes ensuite perdus de vue. En interprétant ce texte j'ai eu le sentiment d'une rencontre post mortem."

Théâtre : les succès 2009 se prolongent... Cinéma des films sur Cable ... des photos comme ça... la prière du chat à son maître...



Un soir de réveillon qu'entendre des mots en jardin suspendu des rires des larmes en sursis car "la vie est belle" (toujours la même référence le film de Capra si vous êtes sûrs de vous ennuyer ces soirs là revoyez le courrez à la boutique et achetez le à vie c'est un mode d'emploi, une notice en images visible et dirigeable vers l'inconscient)
-oui, mais des personnes nous manquent ; la santé oui ! mais en attendant autant bien manger pour le plaisir d'être repus et d'adoucir quelquefois les désirs voir les insomnies...

Juste un mot aussi pour les adolescents et/ou pour tous les êtres qui gardent en eux la part enragée, la part de déception et d'ennui causée par les autres c'est à dire nous en adulte en "IL EST TROP TARD" surtout quand on n'a pas encore fait le compte de nos lâchetés pour verser indubitablement vers la tolérance.
Avant oui que beaucoup de choses "nous soient retirées" (j'ai entendu cela dans un film).
J'adore les points de suspension, j'ai entendu dire à quelqu'un qu'il les détestait car ils voulaient tout dire et ne rien dire,
o que non, ils sont comme les silences dans la musique
ils donnent le rythme et prennent ou pas la couleur des mots qui les précèdent
ils sont là pour préciser la liberté d'interprétation

Pour la nouvelle année soyez affectés et affectueux de chair, pour survivre résister offrir pour passer du sourire aux gestes, des mots aux cadeaux et des pulsions aux désirs et aussi ne pas vous laisser manipuler, c'est à dire faire du théâtre, faire l'artiste, être l'artiste de sa vie en sa cuisine. Tant pis pour les douleurs, les rêves sont entrés dans nos vies et y ont fait la fête. Merci, à tous ceux qui m'ont tant fait rêver, aimer peut-être.

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Les succès de 2009 jouent les prolongations
[ 31/12/09 ] sur les Échos
Du strass et des paillettes pour commencer l'année nouvelle ! Le fabuleux triptyque musical/music-hall d'Alfredo Arias au Théâtre du Rond-Point (01.44.95.98.21) est prolongé jusqu'au 16 janvier. « Tatouage » est un must d'émotion et d'humour grinçant ; « Trois Tangos », une délicieuse fantaisie glamour ; et « Cabaret Brecht Tango Broadway », le tour de chant irrésistible de deux tempéraments à la voix divine, Sandra Guida et Alejandra Radano.
Du théâtre classique étincelant attend les familles à la Comédie-Française. On se bat pour voir Podalydès dans « L'Avare », mis en scène par Catherine Hiegel, tous les soirs salle Richelieu (08.25.10.16.80), jusqu'au 25 février. En alternance, le grand comédien-français joue également dans « La Grande Magie » d'Eduardo De Filippo, mis en scène avec grâce par Dan Jemmett (jusqu'au 17 janvier). « Les joyeuses commères de Windsor » de Shakespeare, dans la version endiablée de Andres Lima, sévissent jusqu'au printemps (le 2 mai). Quant aux enfants (à partir de sept ans), ils ont rendez-vous avec « Le Loup », un des Contes du chat perché de Marcel Aymé, spectacle enchanté monté avec un humour diabolique par Véronique Vella au Studio-Théâtre du Français (01.44.58.98.58), jusqu'au 17 janvier - attention, les places sont chères...
Deux beaux contes d'hiver métaphysiques sont à l'affiche au théâtre de la Colline (01.44.62.52.52) encore pour une semaine, du 9 au 16 janvier : « Rosmersholm » et « Une maison de poupée » d'Ibsen, montés avec justesse par Stéphane Braunschweig. Beckett magnifié par Sami Frey, c'est un moment rare au théâtre de l'Atelier (01.46.06.49.24) : « Premier Amour », prolongé au moins jusqu'au 16 janvier. Clémentine Célariée est une « Serva amorosa » de grande classe au Théâtre Hébertot (01.43.87.23.23). La pièce de Goldoni est mise en scène élégamment par Christhophe Lindon et servie par une brillante distribution - Robert Hirsch, Claire Nadeau... -jusqu'au 31 mars. Enfin, Sébastien Thiéry, le jeune auteur qui monte, est à l'affiche au théâtre de la Madeleine, avec une pièce incisive, frôlant l'absurde « Qui est Monsieur Schmitt ? » (01.42.65.07.09), interprétée avec brio par Richard Berry (jusqu'à la fin janvier au moins).
PH. C., Les Echos

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Mes films du cable cad en DVD quelque part chez les soldeurs...

Les évadés avec Morgan Freeman
Small Soldiers ça commence dans un magasin de jouets...
Le roi des archéologues, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal
La part animale avec Dora Doll, Niels Arestrup, Anne Alvaro, Carlo Brandt, excusez du peu...

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J'ai eu cette prière comme cadeau à Noël c'est celle du chat, elle me fait penser à nous,
et à tous nos félins
"O mon maître,
Ne me prends pas pour esclave
car j'ai en moi le goût de la liberté.
Ne cherche pas à deviner mes secrets
car j'ai en moi le goût de la pudeur.
Ne me contrains pas aux caresses
car j'ai en moi le goût de la pudeur.
Ne m'humilie pas
car j'ai en moi le goût de la fierté.
Ne m'abandonne pas
car j'ai en moi le goût de la fidélité.
Sache m'aimer et je saurai t'aimer
car j'ai en moi le goût de l'amitié."



mardi 22 décembre 2009

Merlin collectif les Possédés Rodolphe Dana


jeudi 3 décembre 2009

sur Allégro Théâtre de JOSHKA SCHIDLOW, un autre site à mettre absolument dans vos favoris qui allie toutes les élégances
Je n'ai pas parlé de cette pièce à temps elle est déjà en tournée c'est trop tard, non, ils reviennent ils continuent... Merlin Rodolphe Dana Les Possédés (vidéos) créé à la Ferme du Buisson

Merlin ou la terre dévastée de Tankred Dorst

"Auteur le plus joué dans le monde germanique, Tankred Dorst est surtout connu en France grâce à Patrice Chéreau qui, alors qu'il était tout jeunot, monta un inoubliable Toller. Pour le reste on connaît surtout de son oeuvre immense ( que Peter Zadek, qui fut l'un des phares du théâtre allemand, mis quasi intégralement en scène) La grande imprécation devant les murs de la ville et ce Merlin, sans doute son ouvrage canonique, auquel s'affronte avec bonheur Rodolphe Dana. Cette interprétation très personnelle de la légende des Chevalier de la table ronde et de la quète du graal débute dans un climat bouffon où une sorte de batteur d'estrade présente les personnages, qui apparaissent tous comme de gais lurons, dont on va suivre le cheminement.
Compagnons du roi Arthur, qui alors qu'il avait 14 ans réussit sans mal aucun à retirer l'épée Excalibur d'une pierre et a fait construire une table ronde pour réunir l'élite de ses sujets, les chevaliers, qui tous portent une jupette et se sont donnés pour mission de partir à la recherche du Graal.
La plupart connaîtront de sévères déculottées. Alors que l'un cède aux tentations dyonisiaques, un autre, Mordret, fils d'Arthur, fait preuve d'un redoutable génie manoeuvrier.Il est vrai que apprenant par le magicien Merlin qu'un jour il détruira son royaume son père tenta alors, qu'il était nourrisson, de le noyer...
Quand au fidèle Lancelot il a le malheur de s'éprendre de Guenièvre, épouse de son roi. La pièce avance à coup de violents coups de vents narratifs. Commencée de façon on ne peut plus ludique, elle se termine dans une démesure tragique qui évoque Shakespeare.
Il règne dans le collectif Les possédés créé par Rodolphe Dana un esprit de troupe devenu, hélas exceptionnel. Ce qui a pour effet que les comédiens jouent tous à merveille cette œuvre protéiforme scandée de mots d'une salubre salacité. Méditation sur l'échec des utopies, Merlin dure environ quatre heures qui passent à toute berzingue.
Jusqu'au 19 décembre Théâtre National de La Colline tel 01 44 62 52 52.
En tournée Théâtre Firmin-Gémier - La Piscine Chatenay -Malabry le 8 janvier, La Rose des Vents Villeneuve d'Ascq du 12 au 15 janvier, La Bateau Feu Dunkerke du 21 au 23 janvier, Nouveau Théâtre d'Angers du 27 janvier au 3 février ..."

au théâtre après "Mardi à Monoprix" d'Emmanuel Darzacq, suite Bruxelles Épinal Pantin/ Catherine Hiégel


C'est fini au Théâtre Ouvert mais cela continue en tournée, ailleurs. Alors j'y reviens à ce spectacle que j'ai vu et que j'ai aimé voir samedi après midi.
Dans ma tête le spectacle vu vibré intégré
au théâtre après c'est comme une infusion lente une réouverture avec en miroir notre vie, certains amis et puis c'est l'envie profonde de jouer comme lui comme elle, pour inciter à un entrebâillé, un jeu en profondeur,
chez les spectateurs comme chez tous les apprentis comédiens, cela touche juste sans racoler.
J'ai gardé cette page vivante pas loin de celle interprétée par Christophe Garcia avec une telle retenue et immensité, exhibition exacerbée par la pudeur du personnage donnée par le comédien, jeu en pointillisme pour reconstituer la couleur ou là, plutôt le noir et blanc
dans un spectacle créé à Bruxelles : "IN NOMINE" d'Antoine Pickels et mis en scène par l'auteur.
Et par le jeu, Michel Fau pourrait donner cet horizon cette étendue à cette pièce, ce rôle. D'autant plus troublant, autrement.

sur Webthea par Dominique Darzacq
"Le Mardi à Monoprix" d’Emmanuel Darley
..."Telle quelle obstinément" (refrain phrase intense répétée in extension...)
Théâtre Ouvert jusqu’au 19 décembre. (voilà, là ! c'est fini...)

"Depuis quelques temps, pour tout dire depuis que Chantal, sa mère, n’y est plus, Marie-Pierre vient tous les mardis s’occuper de son père. Elle passe la journée chez lui, à faire le ménage, la lessive, le repassage, secouer la nappe, changer les draps, vider la poubelle, aérer. Chaque semaine, sans exception elle est là, près de son père, elle s’est organisée pour. Mais surtout, chaque mardi, elle va avec lui à Monoprix. Dans les rayons, à la caisse, tout le monde la regarde. Elle est belle Marie-Pierre avec sa robe à fleurs, ses ongles vernis et les yeux faits. Lui, le père « fait sa sale tête avec son béret et ses bretelles », prend ses distances comme s’il ne la connaissait pas. Elle, voudrait ne pas être venue, elle sent « les yeux de ceux là qui détaillent, scrutent, déshabillent, essayent de voir, d’imaginer ce qui dessous avant existait, avant que telle quelle, elle est désormais ». Devenue Marie-Pierre que son père trouve trop voyante et s’obstine à appeler Jean-Pierre. Marie-Pierre n’en finit pas de se heurter au regard des autres.
C’est en pensant à un tableau de Hopper qu’Emmanuel Darley a écrit ce « solo féminin pour acteur » (Ed Actes Sud-Papiers) dans lequel, derrière le rituel et les habitudes d’une journée et l’ordinaire des propos échangés résonnent tous les non- dits, les blessures du refus, les douleurs de la solitude.
L’acteur, c’est Jean-Claude Dreyfus, pour qui, parfois, tel l’Indien de Cocteau, « un peu trop c’est juste assez pour lui » et qui se révèle ici d’une étonnante et vibrante retenue. Corps massif et comme mal assuré sur ses hauts talons, il investit Jean-Pierre devenu Marie-Pierre avec une infinie délicatesse. Finement dirigé par Michel Didym qui le met en scène, accompagné en direct par le contrebassiste Philippe Tibault, Jean-Claude Dreyfus donne toute son intensité à un texte qui fait l’économie du pathétique et dont la violence se masque de sourire et de poésie. Épatant !
Le Mardi à Monoprix, de Emmanuel Darley, mise en scène Michel Didym avec Jean-Claude Dreyfus 1h30 Théâtre Ouvert jusqu’au 19 décembre tel 01 42 55 74 40. Puis, 22, 23 décembre Théâtre Varia de Bruxelles, 12 janvier Epinal, 14 au 16 janvier Pantin."

Le vendredi 11 décembre 2009
toujours sur webthea, c'est un site, comme ils disent, c'est comme je pense, souvent....
Catherine Hiegel évincée de la Comédie - Française par Jean Chollet
"En application de l’un des nombreux articles des statuts qui régissent le fonctionnement de la Comédie – Française, un comité d’administration, composé de l’administrateur, du doyen et de six sociétaires, décide chaque année du sort des membres de la troupe. Une disposition qui a priori devait prendre en compte la seule qualité artistique des intéressés, mais qui a déjà connu d’autres critères d’appréciation. Cela semble être le cas pour la décision prise le 6 décembre par le dit comité qui a exclu du Français, Catherine Hiegel, entrée comme pensionnaire en 1969, sociétaire depuis 1976 et aujourd’hui “doyen” de cette vénérable maison. Car on imagine mal que le seul talent artistique de l’intéressée, âgée de soixante trois ans, ait été pris en compte pour aboutir à cette exclusion aberrante issue d’un comité composé de Eric Génovèse, Claude Mathieu, Alexandre Pavloff, Andrzej Seweryn, Véronique Vella et Florence Vialla. Considérée à juste titre comme l’une des meilleures comédiennes françaises – un Molière, deux prix du Syndicat de la Critique – formidable interprète de Goldoni ou de Molière, metteuse en scène appréciée dont la dernière création L’Avare connaît un grand succès, Catherine Hiegel, compte parmi les personnalités dont peut s’honorer la Comédie –Française. Actuellement sa prestation dans Les Joyeuses Commères de Windsor en fournit une nouvelle preuve. Alors, règlement de comptes, jalousies, rébellion face à une forte personnalité ? On se perd en conjectures, dont aucune ne justifie une telle stupidité. Cette décision doit être validée lors de la prochaine assemblée générale à la fin de ce mois, en même temps que celles concernant les départs de Pierre Vial (81 ans) Michel Robin (80 ans) et Isabelle Gardien."

lundi 21 décembre 2009

Une vidéo interview d'Olivier Py par Vincent Josse à propos de Claudel : Le Soulier de Satin et UTLS / l'homme épouse le robot ?

Une vidéo interview d'Olivier Py par Vincent Josse à propos de Claudel : Le Soulier de Satin
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UTLS / l'homme épouse le robot ?
Université de tous les savoirs, tous les soirs à 18h30 à l'université Paris Descartes, 45 rue des Saint-Pères Paris 6ème
Qu'est-ce qu'un ingénieur aujourd'hui ? thème de plusieurs conférences (sur d'autres thèmes archives)


Avatars,Cameron, non je n'irai pas encore et mon premier film de la semaine prochaine, j'espre que ce sera Kérity d'après les dessins de Rebecca Dautremer, j'aime beaucoup le travail d'illustratrice de cette jeune femme (oui, car je veux voir les personnages des contes risquer de perdre leur vie imaginaire comme s'ils se vidaient de leur sang, les personnages des contes pour enfant) ou Tetro de Francis Ford Coppola en noir et blanc avec Vincent Gallo.
et aussi si vraiment je suis en vacances tellement méritées, quel beau cadeau ce serait ? Le Père de mes Enfants de Mia Hansen Love;
Ce que je demande au père Noël, du temps vacant...
Ah ! et à propos de livres et de cinéma, il y en aurait un sur Tim Burton, d'entretiens avec Mark Salisbury, éd. Sonatine, 29 €

dimanche 20 décembre 2009

Dimanche et rentrée janvier (déjà!) 2010

Hier c'était un vrai régal que ce jeu amoureux et cabotin sans sensiblerie de Monsieur Dreyfus, sans affectation c'est a dire laissant toute place aux sentiments vrais et aux gestes les plus beaux les plus ambigus c'est à dire féminins, dans Mardi au MONOPRIX
Je complèterai plus tard j'écoute Dutronc mais je dois repasser la place sur le bel ordi le mac en grand écran notre seul luxe au seul homme de ma vie.....
Publié le 18/12/2009 à 17:32 - Modifié le 19/12/2009 à 10:36 Le Point.fr - Culture
THÉÂTRE / RÉSERVEZ
Rentrée 2010 : stars au théâtre
Par Nedjma Van Egmond
sur le Point

Audrey Tautou, la coqueluche de Jean-Pierre Jeunet, jouera dans "Maison Poupée", à partir du 16 février©SIPA

Automne, hiver, à chaque rentrée, c'est une pluie d'étoiles qui s'abat sur les planches. Certaines passent allègrement du théâtre au cinéma, d'autres feront leurs premiers pas sur scène, sous une nuée de regards curieux, inquiets, gourmands. Sélection en cinq temps forts.

- Isabelle Huppert dans Un tramway . Si le désir a disparu du titre, il n'a pas disparu de la pièce incandescente signée Tennessee Williams. On attend avec impatience cette version d' Un tramway nommé désir . L'immense Warlikowski signe la mise en scène, Wajdi Mouawad l'adaptation et Isabelle Huppert est Blanche Dubois.
Du 4 février au 3 avril, Odéon, Paris 6e. 01.44.85.40.00.

- Audrey Tautou dans Maison de poupée . La jolie, fragile Amélie Poulain, pour la première fois au théâtre, dans un rôle écrasant, celui de Nora Helmer, très à la mode cette saison. "Elle possède l'insolence, la dérision et la virtuosité nécessaires pour incarner Nora, sans sentimentalisme aucun." C'est Michel Fau qui parle. Le formidable complice d'Olivier Py l'a choisie, la mettra en scène et lui donnera la réplique en Helmer. On y court !
À partir du 16 février, Madeleine, Paris 8e. 01.42.65.07.09.

- Mélanie Laurent dans Promenade de santé . Le meilleur espoir féminin de Je vais bien, ne t'en fais pas débute au théâtre avec un partenaire de choix, Jérôme Kircher. Nicolas Bedos imagine et met en scène cette histoire d'amour dans une clinique psychiatrique.
À partir du 9 février, Pépinière Théâtre, Paris 9e. 01.42.61.44.16.

- Anny Duperey et Sara Giraudeau dans Colombe . Mère et fille face à face, dans la pièce de Jean Anouilh, dont on fête le centenaire de la naissance. À leurs côtés, quelques partenaires de choix : Rufus, Jean-Paul Bordes, Grégori Baquet. Théâtre dans le théâtre, mis en scène par Michel Fagadau, qui revient ici à ses premières amours, puisque Colombe fut le premier spectacle qu'il monta à la Comédie.
À partir du 5 février, Comédie des Champs-Élysées, Paris 8e. 01.53.23.99.22.

- Éric Cantona dans Face au paradis . Du ballon rond, Canto est passé à l'écran, dernièrement dans Looking for Eric, de Ken Loach, puis au théâtre. Il est mis en scène par sa compagne Rachida Brakni et donne la réplique à Lorànt Deutsch. Face au paradis, ou la rencontre de deux survivants coincés sous les décombres...
À partir du 26 janvier, Marigny, Paris 8e. 01.53.96.70.00.

Et encore Jean-Pierre Marielle dans Audition , mis en scène par Bernard Murat à Édouard VII, Gérard Darmon dans Je l'aimais , à l'Atelier.

samedi 19 décembre 2009

Joyeux Noël, Lecture de Marie Ndiaye, un cadeau


Vos visites sur ce site explosent...
je suis comme émue
les fêtes
400000 personnes sont allées demander de l'aide au secours populaire en plus... par rapport à l'année dernière
les fêtes agacent certains
tenez bon jusqu'au 2/01
je suis retournée voir "L'illusion conjugale" au Théâtre de l'œuvre, -sera joué en tournée et repris dans un autre théâtre après-
du Guitry contemporain, du Boulevard chic en quelque sorte, mis en scène par Jean-Luc Moreau et avec Jean-Luc Moreau, qui a été comédien au Français (c'est rigolo de dire et d'entendre appeler comme cela la Comédie Française) pour accompagner mon ami, ce que j'ai ri malgré la fatigue, et lui aussi, il a dit : un bon spectacle
quel équilibre : écriture distribution : 3 acteurs comme pour Misérables, le sens théâtral du chiffre 3...
je vais aller au Théâtre Ouvert, voir Mardi au Monoprix avec Monsieur Dreyfus
avec mon ami et 2 futurs déjà très bons comédiens de nos élèves
il faut aller voir de près et pour cela rien de mieux que le théâtre, il faut aller voir de près les acteurs, quel miracle...
AVATAR serait-ce là le film que nous irons voir pour cette fin d'année, par curiosité et par fascination pour la 3D (avant de s'y habituer)...
Ratatouille revu hier soir, à la Télé, quel étonnant personnage que le critique, son introspection...
TROIS FEMMES PUISSANTES, le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps, la troisième femme reste en moi, Merci, Marie Ndiaye

Je vous embrasse, mes visiteurs.

vendredi 18 décembre 2009

Michel Fau au CONSERVATOIRE : "La tragédienne amoureuse" un succés

Au Conservatoire, Michel Fau et sa "Tragédienne amoureuse"
Par Armelle Héliot le 16 décembre 2009 11h44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans le cadre de l'Atelier d'interprétation qu'il dirige, Michel Fau met en scène des élèves de troisième année dans un spectacle très bien mené d'après Adrienne Lecouvreur d'Eugène Scribe et Ernest Legouvé.



Voilà de la belle ouvrage ! Un formidable spectacle, drôle, très bien mené, audacieux et qui demande aux élèves du Conservatoires national supérieur d'art dramatique une sacrée disponibilité ! Dépêchez-vous ! Ne lisez même pas cette note jusqu'au bout : réservez d'abord car La Tragédienne amoureuse ne se donnait que trois fois. On a vu la première hier soir et deux autres représentations ont lieu ce soir et demain à 19h30 : allez, téléphonez au 01 53 24 90 16 (de 14 à 18h).

Avec le théâtre des Champs-Elysées et son équipe technique et avec la Comédie-Française, Michel Fau (qui mettra en scène bientôt, et jouera, à la Madeleine, Maison de poupée avec Audrey Tautou, mazette !) nous offre un spectacle à costumes et décor superbes qui ajoutent à l'intelligence de cette production.

Intelligence du jeu, exercices de haute voltige pour les jeunes comédiens qui doivent à la fois être dans la parodie (devant le rideau, des scènes de Phèdre en intermèdes entre les 5 actes de l'ouvrage) et trouver aussi des registres moins excessifs jusqu'à une "sincérité" toute contemporaine. De plus, ils endossent tour à tour, d'un acte à l'autre, sur certains rôles, le même personnage. Ainsi les filles se succèdent-elles dans Adrienne. C'est bien, car on les voit bien, mais c'est difficile car il s'agit d'être dans le droit fil de sa camarade, et d'être en même temps personnelle !

Nous reviendrons plus longuement sur ce spectacle formidable ! Mais on voulait vous dire vite d'y aller. Cela dure deux heures et cela se donne dans le plus beau théâtre de Paris (avec Favart, Antoine, l'Athénée, l'Odéon, Garnier, d'accord, mais le plus rare, le plus insolite !).

Conservatoire national supérieur d'art dramatique, 2 bis rue du Conservatoire, 75009 Paris (01 42 46 12 91 et 01 53 24 90 16).

MISERABLES HUGO POLITIQUE !


« LES MISERABLES » AU THEATRE DU LUCERNAIRE

Tout un article sur HUGO avec cette photo chic et choc...
Ce spectacle est politique, car Hugo est politique et aujourd'hui pour certains c'est courir tout seul que de se battre de changer un peu la donne de réclmaer de la dignité de l'espoir vif et de l'égalité entre les hommes et les femmes...
Alors allez-y voir sur le site même

"Le théâtre du Lucernaire a demandé au metteur en scène Philippe Person de travailler sur la thématique « les figures du rebelle » - il a bien sûr choisi Victor Hugo pour sa parole forte et courageuse qui a gardé une impertinente réalité dans ce « monde aseptisé ».

Il a choisi l’univers du cirque et du cabaret avec trois comédiens qui jouent tous les personnages. On retrouve les grands tableaux de cette épopée traités avec humour, distance et impertinence.

Beaucoup de libertés sont prises dans la présentation de l’œuvre sans qu’on y perde l’essentiel : la prise conscience d’un monde plus juste et clairvoyant.

Les misérables filousofent !

Sous forme d’un tract les comédiens nous distribuent un appel de Victor Hugo ! : « mettre un terme à l’exploitation injuste du faible par le fort » « mettre un frein à la jalousie inique de celui qui est en route contre celui qui est arrivé » ; « soyez à la fois un peuple puissant et une famille d’hommes heureux » « sachez produire la richesse et sachez la répartir et vous aurez tout ensemble la grandeur matérielle et la grandeur morale ; et vous serez digne de vous appeler la France » !!! voici les paroles fortes de notre grand tribun ! on peut imaginer ses envolées s’il revenait assister au débat sur l’identité française…

Librement adapté par Philippe Honoré – Mise en Scène : Philippe Person Avec Anne Priol, Emmanuel Barrouyer, Philippe Person

Spectacle représenté au Lucernaire jusqu’au 9 JANVIER 2010 du mardi au samedi à 20H00 52 Rue notre Dame des Champs (75006 PARIS) Réservations : 01 45 44 57 34"

mercredi 16 décembre 2009

Hier soir chez Taddei, critiques sur Misérables... pour/contre

Faut faire confiance à ses sens et à son émotion arrêter de réagir uniquement au box office aux critiques sans âme, qu'empreintées à la fatigue, au blâme gratuit et blasé et aux références congratulées. Aller voir l'art en train de se faire et non pas les grands chefs d'oeuvre qui valent des milliards. Le quantitatif immobilise les sens et l'humain.
Monsieur Piccoli a rétabli une vérité sur le métier d'acteur en disant combien peu d'entre eux arrivent à en vivre... le métier le plus douloureux.
Voilà ce que disaient hier soir à la télévision chez Taddéi, sur France 3, Messieurs et Madame Michel Piccoli Edgar Morin Anne Roumanoff, quel plateau...
Pourquoi je ne parle pas des spectacles que je n'aime pas car ils sont rares ?! parce que c'est une sorte d'expérience de sensibilité périscopique, je ne prends pas de risques sauf à Avignon au Festival off, où je prends tous les risques et où j'adore cela...

Misérables de Victor Hugo
s/Théatrothèque
Mise en scène de Philippe Person
Avec Anne Priol, Emmanuel Barrouyer, Philippe Person

"Après s'être attaqués à La Recherche dans Délivrez Proust !, Philippe Honoré et Philippe Person adaptent le chef-d'oeuvre de Victor Hugo au théâtre.

Eternel retour du même. Jamais loin de nous, Les Misérables, voire en nous. Et Hugo incroyablement actuel par l'acuité de son regard, son émotion littéraire, son écriture épique, soufrée, palpitante. Pas de rédemption pour tous les Thénardier du monde qui, dans leurs griffes, tiennent les désarrois de l'enfance, sans se sentir monstrueux, sous les gifles, les coups, la maltraitance.

Exilées du bonheur, combien de Fantine prises dans l'exploitation du grand capital, exclues du travail vendant leur vie et leurs corps usés, capturés, sacrifiés pour protéger, le plus possible et autant que faire se peut, le fruit de leurs amours ? Combien d'enfants jolis comme des cœurs idéalement promis à la joie, l'éducation, la liberté portent des seaux si lourds dans le noir sous les brimades et les blessures ? Combien de Javert obsédés par la traque d'un voleur de rien, un ou deux sous au départ, faisant de leur quête affolante et rigoriste jusqu'à la pathologie, leur anti-destin sous les traits de quelques petits juges ou policiers ambigus et tenaces comme le pervers Max, dans Max et les Ferrailleurs de Claude Sautet, si remarquablement interprété par Michel Piccoli face à Romy Schneider. Pas question de lâcher sa proie sauf suicide par déshonneur ou stratégie du désastre.

Le roman de Hugo qui stigmatise l'injustice et l'écrasement des pauvres, position politique définitive de l'écrivain, repris par la troupe de Philippe Person, condense sur un rythme endiablé l'œuvre monumentale. Intelligence scénographique des tableaux successifs fort bien enchaines faits des grands épisodes des Misérables.

Originalité de la mise en scène respectueuse de l'intention profonde de l'écrivain en faveur de l'opprimé optant pour la fantaisie de manière inattendue. Excellente façon d'appréhender le texte pour qui lire est un déplaisir, un Himalaya dont on ne sait par où commencer l'ascension. Un spectacle très vivant, visuel. Défile perchée sur tréteaux la critique, péremptoire, affirmant ses points de vue contradictoires, son hostilité au rebelle humaniste qu'est Hugo, inscrite dans un présent borné. Donnés au regard, l'usine, la rue, les barricades des bords de Seine, l'atmosphère de la forêt sombre et terrifiante où Cosette marche dans son immense solitude ployée sous le fardeau. Là, l'univers du cabaret digne des tableaux de Toulouse-Lautrec. Là où partout se jouent les conflits et l'espérance de vivre. Les traits sont grossis mais le fond passe.

En somme un fort intéressant travail des trois acteurs qui, dans ces tableaux composés, sous présence de la géniale sculpture en fer évoquant Javert, ne cessent de se métamorphoser. Toujours du rythme et ainsi de parcourir, à grands traits expressifs, par un changement fulgurant de costumes, de têtes et de rôles, les personnages de la fresque hugolienne signifiés par quelques attributs, présents comme d'un coup de baguette magique, dans leur confrontation avec le mal, le salut et l'amour. Eternelle histoire du combat du Démon et de l'Ange, du Bien contre le Mal, de David contre Goliath ?

Le public rit aux facéties et aux mimiques hilarantes d'Emmanuel Barrouyer, acteur tout en jambes, à la souplesse d'un contorsionniste, au visage enfantin et malicieux, qui nous livre, encore une fois, après L'Ecossaise, un festival de drôleries. Chez lui, tout est rapide, vif, incisif, burlesque. Tout à la fois Tintin, Valentin Le Désossé et Jerry Lewis. Irrésistible par ses mots, ses mimiques, ses sauts, ses enjambements, genoux et coudes à l'équerre, ses arrêts dans l'élan et reprises à pleine vitesse. Précision des arts martiaux au service de la comédie ! Fluidité, élasticité, jeu jubilatoire décalé. Humour, clins d'œil et charge comique.

A ses côtés ne démérite pas Anne Priol dont on découvre la gouaille, l'art du chant, l'aisance de meneuse de revue et l'interprétation sensible de Gavroche. Vive, naturelle, enjouée, alerte, pimpante, elle participe largement au tempo et l'éclat du spectacle. Philippe Person, outre son talent de metteur en scène, apporte par dessus tout l'expression d'une vraie bonté et une humanité conformes à celles de Jean Valjean qu'il incarne au plaisir de tous.

Apprendre à apprendre ? Pour qui lire est un déplaisir, un secret, une clef ? Prendre un chemin buissonnier, se rapprocher de ces comédiens pleins, inspirés et enthousiastes, de leur folie folle nourrie de jeunesse et de raison apte à rendre proche et vivant un grand texte souvent empoussiéré par l'Ecole. Impressionnante, intimidante par son ampleur et la variétés de ses projets, l'œuvre ouvre alors à tous l'accès à sa richesse. Adhésion générale par le rire, la tendresse, la révolte à cette adaptation libre rejoignant les interprétations au cinéma des Baur, Ventura, Depardieu, Bouquet, Malkovich, magistraux."

Marie-José Pradez





Misérables de Victor Hugo
Du 21/10/2009 au 10/01/2010
Du mardi au samedi à 20h, relâches vendredi 6 novembre et mardi 15 décembre.

Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS (Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe)

Réservations : 01 45 44 57 34

Et donc j'ai lu un "innommable" raccourci de critique de Monsieur NERSON, je vous la laisse en tout petit...(cliquez dessus vous pourrez le/la découvrir)
au théâtre il y a des différences entre deux soirs, mais là c'est ignominieux en si peu de lignes il se fait mousser à citer un personnage des Misérables qui n'est pas évoqué bien-sûr dans le spectacle et compare, élogieux sans même s'en rendre compte ! non, idiot avec un présupposé : si on passait en accéléré la 5ème symphonie de Beethoven...
Et conclut " Ce qu'on entend n'est pas du Beethoven, ce n'est même plus de la musique. C'est quelque chose d'innommable".
En plus il n'a pas bien regardé ni écouté, car il n'a pas vu la mort de Fantine....
Qui est ce critique, un fustigeur connu, puisqu'il est "Au Masque et la Plume" émission légendaire sur France-Inter. Il fait partie de l'équipe de rédaction de Valeurs Actuelles dirigée par Philippe Tesson. Il enjolive les enjolivés conventionnels du Théâtre Privé, par exemple les pièces de Yasmina Reza dans Théâtre contemporain.net et juge élague se vend à tous les supports médiatiques. C'est un critique reconnu arrivé qui connait tous les commérages les guerres de pouvoir et qui est très fier de descendre certains spectacles comme l'excellent : Suzanne, une femme remarquable de Laurence Février.
Il a souvent en face de lui Monsieur Gilles Costaz qui connait depuis longtemps le travail de Philippe Person le respecte et l'estime.

Au moins cela me conforte que ce n'est pas seulement dans les blogs et sur Internet que l'on trouve les exhalaisons puantes et défoulatoires de la mauvaiseté.
C'est quelqu'un que l'on aurait facilement provoqué en duel au XIX ème S pour "le panache" le romantisme le sens de l'honneur.
Mais vous me connaissez je suis bien-sûr pour la liberté des cultures et des expressions, je me suis laissé dépassée par les limites du temps je n'ai plus qu'un quart d'heure pour tout faire... et partir pour mon travail alimentaire...
Et donc les critiques il faut toutes les entendre...
Monsieur Nerson cite comme "Cœur" et comme "Nouveau" Dany Boom et ensuite comme "Pic" il assassine Misérables, c'est un critique qui prend des risques.....

mardi 15 décembre 2009

La célébrité, une forme d'art ?


Mon avis, je n'en ai pas encore je réfléchis, est-ce comme la météo, le seul lien fil d'Ariane, où tout le monde peut s'y retrouver... est-ce hypertrophié par les nouvelles formes d'infos : Télé, Internet...
C'est Nicolas Demeurant qui en parlait ce matin sur France-Inter...
Depuis Andy Wharol, le pop art, qui invente sa vie ? sa célébrité : Johnny Hallyday, Michael Jackson...

Plaidoyer pour la culture tabloïds
sur Newsweek
Monday 14 December 2009
Britney SpearsmediasNewsweekparis hiltonstarstabloïdsTiger WoodsLiensCULTURE
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Ces gens connus parce qu'ils sont célèbres, ou l'inverse, qui ne sont ni acteurs ni chanteurs, ni artistes quelconques, qui sont souvent fils-de, fille-de, ou petit(e)-ami(e) de, ces stars qui s'étalent dans les tabloïds, les Paris Hilton et Nicole Ricci, sont souvent honnis.

«Être une célébrité est devenu une insulte», souligne Newsweek dans son plaidoyer pour la culture tabloïds. Mais il n'est pas nécessairement légitime de voir les choses ainsi. «Il y a une perspective moins désuète de percevoir la célébrité», où celle-ci serait plus qu'un ramassis de scandales relayés par les médias.

C'est en réalité une nouvelle forme d'art en soi, concurrente—voire parfois victorieuse— de formes plus traditionnelles de divertissement, comme les films, les livres, les pièces de théâtre ou émissions télévisées, et qui réalise, à sa manière, nombre des fonctions remplies par les plus vieux médias à leur heure de gloire: elle nous distrait, nous sensibilise à la condition humaine, créé un fond d'expérience commune autour de laquelle une communauté nationale peut se retrouver. Je soutiens même que la célébrité est la nouvelle grande forme d'art du XXIème siècle."

Pas la peine d'aller loin c'est à l'Odéon Le Rosier de Madame Husson de Guy de Maupassant par Michel Fau, accompagné de Nathalie Steinberg au piano




C'est un petit bijou...
ces représentations sont exceptionnelles...
Faites-vite !
Le jeudi 17 décembre 19:00 et le vendredi 18 décembre 20:00

Le Rosier de Madame Husson de Guy de Maupassant
par Michel Fau, accompagné de Nathalie Steinberg au piano.
Une nouvelle caustique de Maupassant parue en 1887.
De même que l’écrivain se donne quelques pages pour dépeindre toute une société, Michel Fau déploie seul en scène la galerie des figures.

Localisation : Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin
Tarif unique 5 €.
Réservations : 01.44.85.40.40

lundi 14 décembre 2009

Et Misérables ? au Lucernaire, vous y allez quand... Ils le méritent


Je l'ai vu 3 fois et je vais y retourner avant Noël, foi d'animal, de midinette, de comédienne, d'amoureuse du théâtre et de la Littérature, d'amie, je vais y replonger... avec volupté...

Comme lorsqu'on revoie un film qu'on a adoré et qu'on est jamais déçu, on redécouvre, on rit à l'avance, on est en connivence.

Au Théâtre c'est encore mieux, on est en complicité et à quelques détails on remarque les infimes différences liées à l'humain, au public différent pour chaque représentation d'autant plus que cela paraît difficile, élégant et léger... le jeu, le rôle, la pièce, la mise en scène....

Jouer plusieurs personnages dans un même spectacle expose trois fois plus et constitue un jeu tout en ruptures qui frise le somnambulisme, intrusion dans l'inconscient, surtout Anne Priol, car elle passe par toutes les émotions et tous les âges, les humiliations, les morts....

C'est le total inconfort du fil d'Ariane, elle est si frêle, malade, misérable, morte, repoussée, amoureuse... Comment en ressortir ?

Les amoureuses sont des extrêmes vénéneuses à elles-mêmes graciles (même quand elles sont grosse masquées d'autant...) et toujours fragiles, attachées au moindre battement de cil de leur sujet... Paradoxe s'il en est un, que passer de l'objet au sujet et par tous les affres, joies et vertiges de l'aléa permanent.

La mort : sa propre mort et celle de son père : Jean Valjean, quand elle est dans le rôle de Cosette ; Jean Valjean qui est interprété par nul autre pareil ; nul autre dans la vie que son compagnon, son époux (comme dirait Brassens, nul besoin de mettre son nom au bas d'un parchemin) son metteur en scène et son partenaire de jeu.

Tous ces mélis-mélos, c'est le vrai jeu des saltimbanques, Molière, Hugo, Guitry, Fassbinder, Chéreau, Gainsbourg... ils compliquent élargissent aident à sertir le sujet et à prendre de la distance ! Ils remettent sous la loupe, créent ainsi comme une distorsion de l'imagination affective. On a beau être aguerrie et aimer à jouer, à faire rire, à faire pleurer, à danser entre tous ces mondes, auprès des siens proches. C'est de l'équilibre incertain qui évite les malentendus mais accentuent les non-dits, "c'est un mensonge qui dit la vérité" Cocteau.

Il faut du calme et de la protection, quand l'intérieur se retrouve à 360° sous les projecteurs. Marius interprété à l'excellence par Emmanuel Barrouyer, c'est le meilleur ami d'Anne Priol depuis le cours de théâtre où ils se sont rencontrés.

Et par ailleurs vous pouvez faire confiance à l'auteur Victor Hugo, il les a aimé les femmes, les a porté à l'avant-scène pour leur époque et vous pouvez faire confiance au metteur en scène à Philippe Person, il les aime toujours au "plus loin plus proche" auscultant leur mystère.

Intime exposé avec élégance pudeur mais aussi flamboyance... équivaut au Romantisme.
Il faut arriver à ce point là, c'est le plus délicat et le plus vertigineux. Expiation et Rédemption.

Alors donc je laisse la plume à la belle critique et à Dimitri Denorme sur Pariscope : Première.fr
Misérables
Théâtre critiques

à partir du 21/10/2009

La critique de la rédaction
Original, enlevé et intelligent… Voilà les adjectifs qui nous viennent à l'esprit pour qualifier le travail réalisé par les deux Philippe, Honoré à l'adaptation et Person à la mise en scène, sur l'œuvre monumentale de Victor Hugo. Ici, on n'a pas cherché l'effet pour l'effet. Tout a été pensé avec simplicité, humilité et générosité. Et quand le noir final se fait et que les applaudissements nourris retentissent, on est assuré que chacun des spectateurs présents est arrivé à cette conclusion. Il faut dire que, déjà sur papier, la proposition est intrigante. Condenser en un peu plus d'une heure la fresque d'Hugo sans la dénaturer peut paraître bien ambitieux. Emmener un patrimoine de la littérature française vers quelque chose d'autre… Comme on dit, ça reste à voir… Et on a vu ! C'est dans un décor évoquant le cirque et le cabaret que Fantine, Cosette, Marius, Monsieur Gillenormand, Javert, les Thénardier et Jean Valjean viennent cette fois à notre rencontre. Pour les camper, ils ne sont que trois sur scène. L'exquise Anne Priol, tel un funambule en tutu noir, se joue des mots et des émotions avec un immense talent pour donner vie aux personnages féminins de l'histoire. A ses côtés, Philippe Person s'octroie avec tact le rôle du narrateur et oscille entre gravité et burlesque pour prêter vie à Jean Valjean et Gillenormand. Enfin, Emmanuel Barrouyer nous ravit tant dans le rôle de la Thénardier dans son costume vert fluo, que dans celui de l'implacable Javert ou encore du Marius tendrement amoureux. La mise en scène de Philippe Person regorge de petits trésors et de merveilleuses trouvailles. Mais pour ne pas entamer le plaisir de les découvrir, nous n'en dirons pas plus. On le remerciera par contre d'avoir su adroitement et judicieusement faire ressortir tout l'engagement politique et social d'Hugo. Humour, émotion, réflexion, tout est décidément bien là !"

"Tatouages" d'Alfredo ARIAS



Si je vous dis Alfredo Arias c'est au théâtre ce qu'Almodovar est au cinema, c'est hâtif et raccourci de les associer car chacun est en détail un monde à lui seul...
Il faut absolument aller voir ses mises en scènes ses acteurs son sens de l'espace du jeu des lumières des costumes de la mise en abîme de l'étriqué c'est tout sauf le retour à la morale victorienne pétainiste... l'un est sud-américain l'autre est espagnol, Arias, c'était les pièces de Copi.
Sur "les Trois coups"
« Tatouage », d’Alfredo Arias (critique de Vincent Morch), Théâtre du Rond-Point à Paris

À l’encre indélébile

À travers trois nouveaux spectacles musicaux, Alfredo Arias met en scène le rêve à la fois fantaisiste et violent qu’est pour lui devenu son pays d’origine, l’Argentine. Dans « Tatouage », il retrace la vie mouvementée de Miguel de Molina (1908-1993), l’un des plus grands interprètes de la « copla * » espagnole, contraint par le régime de Franco de fuir son pays à cause de ses sympathies « rouges » et de son homosexualité. C’est l’occasion de découvrir des chansons magnifiques et des interprètes d’exception.

La vie de Miguel de Molina est de ces vies qu’on croirait sorties d’un roman. Élevé par six femmes, éduqué par des prêtres, il devient à l’adolescence « homme de ménage » dans un bordel. C’est dans ce lieu de plaisir qu’il prend pleinement conscience de son homosexualité et de ses talents de chanteur. Durant sa carrière, des périodes de gloire alternent avec des périodes très sombres provoquées par les persécutions du régime franquiste (il manquera en particulier d’être battu à mort). Eva Perón, la célèbre et controversée femme du dictateur argentin, lui accordera une protection inespérée alors qu’il végétait au Mexique.

C’est la rencontre de ces deux figures atypiques qui constitue le cœur de ce spectacle. Or, de manière assez étonnante, celle-ci est tardive et ne donne pas lieu à de véritables dialogues. La structure de la pièce se révèle plutôt binaire : la première partie est dédiée à l’histoire de « Miguelito » (l’interprète d’Eva, Sandra Guida, est présente sur scène mais ne dit pas un mot), tandis que dans la seconde c’est Eva qui tient presque entièrement la vedette. Mais cette construction en miroir dit beaucoup du secret de leur relation. Aussi différents qu’ils puissent apparaître, ils se reconnaissent comme semblables : l’un et l’autre luttent pour survivre, l’un et l’autre trouvent leur plus inexpugnable refuge sur le devant d’une scène. L’ironie fera qu’Eva mourra d’un cancer au moment au Miguel connaîtra ses triomphes les plus éclatants.


© « Tatouage »

Une distribution d’exception
Pour tenir ces rôles de bête de scène, il fallait une distribution d’exception. Alfredo Arias a eu l’excellente idée de faire jouer le rôle de Miguel par trois acteurs de trois âges différents, maquillés et habillés de manière identique : lui-même, Carlos Casella et Marcos Montes. Outre les effets de miroir et les échos dialogiques que ce procédé rend possibles, il permet également d’utiliser à chaque scène l’acteur qui aura le maximum d’impact. Ainsi, s’il chante très peu, Alfredo Arias excelle à manier l’ironie crue et désabusée de son texte. Il se dégage de son jeu de clown maniéré quelque chose de profondément triste. Si le rire jaillit, il est souvent sarcastique et grinçant. Marcos Montes est l’alter ego d’Alfredo Arias : il endosse à part à peu près égale le rôle du narrateur. Sa voix est très belle et d’une technique irréprochable. Leurs gestes et leurs déplacements, à l’un et à l’autre, sont réglés comme du papier à musique, effectués au millimètre près… engendrant la conscience très nette de leur artificialité. Mais ce qui aurait pu, dans un autre contexte, apparaître comme un défaut a paru plutôt justifié dans ce cas : le music-hall n’est-il pas, justement, l’un des hauts lieux de l’artificialité ?

Si, donc, Marcos Montes est très bon, comment qualifier les prestations de Carlos Casella, Sandra Guida et Alejandra Radano ? La sélection musicale, effectuée à partir des répertoires de Miguel de Molina, du music-hall américain et de… David Bowie, comporte des morceaux réellement difficiles. Ils sont chantés de manière exceptionnelle. Outre des techniques vocales sans reproche, leur permettant une agilité dans tous les registres, des plus graves aux plus aigus, ces trois derniers font la démonstration d’un immense talent d’interprétation. Entièrement au service de la musique, ils vibrent tout entiers à chaque mot, à chaque note, y insufflant toute la gamme possible des sentiments humains : colère, mélancolie, désespoir, nostalgie, espérance, amour.

Hymne à la vie, dans ses plus dures épreuves et ses apothéoses, à la lutte, à la scène – à toute scène –, Tatouage me remplit d’enthousiasme. J’en ressors enivré de musique, titubant presque à chantonner dans la nuit. Du grand art. ¶

Vincent Morch
Les Trois Coups

* La copla désigne une musique populaire du folklore espagnol, qui s’est répandu également en Amérique latine. Elle se distingue par une structure flexible de chants chantés composés de rimes ou en strophes A-B-C-B. Les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières, voire comiques, ou encore les thèmes de l’amour et de la condition humaine.

dimanche 13 décembre 2009

Madame Catherine HIEGEL que se passe t'il au Français, ils vous ont sortis....avec Isabelle Gardien, Michel Robin, Pierre Vial : mes préférés...

Odile Quirot sur Bibliobs



"Elle aura servi de fusible: L'éviction de Catherine Hiegel - Madame le Doyen de la Comédie Française et l'une de ses meilleures comédiennes - témoigne d'un malaise profond qui oppose une partie de la troupe à son Administratice, Muriel Mayette.


L’annonce est tombée comme un couperet : Catherine Hiegel, Madame le Doyen de la Comédie Française, Sociétaire de la maison depuis 1976, a été évincée de la Maison de Molière par ses pairs, au terme du fameux comité qui, en toute légalité, décide chaque année du destin des membres de la troupe, et c’est une singularité, cruelle, du statut de la Comédie Française.
Le premier sentiment qui domine est celui de l’injustice : Catherine Hiegel est l’une des plus grandes comédiennes du Français, et on était toujours heureux, et jamais déçu, de savoir qu’elle était de la distribution. Elle vient de signer un des triomphes de la saison en cours, « L’Avare » de Molière, avec dans le rôle d'Harpagon Denis Podalydès, un spectacle qui sera retransmis sur France Télévision pour les fêtes.

Mais visiblement Madame Le Doyen a servi de fusible au malaise profond qui règne dans la Maison entre une partie de la troupe et l’Administratrice de la Comédie Française, Muriel Mayette. Et ce malaise remonte, pour partie, à la fameuse affaire de la MC93 de Bobigny, où sans jamais consulter l’actuel directeur de ce grand théâtre de banlieue (Patrick Sommier), il fut présenté comme un fait acquis, entériné par Muriel Mayette, que la MC93 deviendrait la seconde salle de la Comédie Française.
C’est l’une des explications plausibles, il doit y avoir d’autres, secrètes, car, hormis Catherine Hiegel, qui a accepté de nous parler, c’est silence en ligne depuis mardi place Colette.
« Tu es une grande actrice, un vrai metteur en scène, mais nous ne te souhaitons pas comme Doyen » : voici, raconte Catherine Hiégel, la seule explication qu’elle ait entendue au terme du comité de fin d’année. « Mon éviction a eu lieu à la majorité des voix, cinq pour, une abstention, même si Muriel Mayette a mis dans la balance les deux voix dont elle pouvait disposer pour mon maintien dans la troupe. Ca fait très mal, mais j’ai plié bagage, joué le soir même, et , même si je ne suis plus membre de la troupe à compter du 31 décembre 2009, je finirai la saison ».
Bien que nommée Sociétaire Honoraire, ce qui lui permet de revenir jouer dans la maison, Catherine Hiegel dit avoir décidé de tourner la page de ses années Comédie Française. Et elle tempère élégamment : « Je ne veux pas créer un trouble à l’intérieur du trouble. J’espère que le sacrifice de ma présence ramènera la sérénité dans la troupe qui traverse une crise ». Elle n’en dira pas plus, elle convient simplement avoir eu, c’est vrai, « un moment d’instabilité » au moment de l’affaire de la MC93 de Bobigny, et avoir été partagée, un temps, entre la position de la troupe, et celle de Muriel Mayette, dont elle est une des proches.
Isabelle Gardien, Michel Robin, Pierre Vial ( ces deux comédiens étant âgés de plus de quatre-vingt ans) ont été radiés de la troupe lors du même comité où siègent actuellement six des comédiens donc, soit Claude Mathieu, Véronique Vella, Andrzej Seweryn, Eric Genovèse, Florence Viala et Alexandre Pavloff.
Les choses en sont là, mais ne vont pas y rester, tant l’éviction de Catherine Hiegel témoigne d’un malaise à la Comédie Française, et c’est un euphémisme. Car à notre connaissance, les choix, la politique artistique de Muriel Mayette ne font pas l’unanimité , tant s’en faut, au sein de la troupe.

Pour conclure provisoirement, et c’est pure coïncidence de calendrier, un mot bref sur la récente création de la salle Richelieu : « Les Joyeuses Commères de Windsor » de William Shakespeare dans une mise en scène de l’espagnol Andrés Lima. C’est un médiocre spectacle, n’était la beauté des costumes, des éclairages, la qualité de certains comédiens, dont dans le rôle de Madame Pétule, une Catherine Hiégel épatante de ce comique fin et un peu terrien qui sied aux « Commères » , mais fait totalement défaut à ce spectacle où le rideau se lève sur un foutoir de cabaret ringard malgré lui et se baisse sur une féerie qui n’est enchantée que par la richesse de ses moyens.

On vous parlera lundi prochain (promis, on rattrape notre retard sur ce blog !) du dernier ( et très réussi) spectacle théâtral de l’édition 2009 du Festival d’Automne à Paris : « le Chemin Solitaire » de Schnitzler, par le groupe TG Stan (Bastille, jusqu’au 19 déc) . Et puis du Festival « Reims Scènes d’Europe », d’où nous revenons, et qui se poursuit jusqu’au 19 décembre. Thomas Ostermeier, le directeur de la Schaubühne de Berlin y signe deux pièces allemandes en écho, dont la teneur et la qualité, est passionnante: « Susn » d’Herbert Achternbusch, une pièce écrite et datée dans les années 70 en Bavière, et « Der Stein »(la Pierre), une pièce d’aujourd’hui, mais sur le passé, lointain ou récent, d’une sorte de « Cerisaie », une demeure et ses habitants , entre 1935 et 1993. Elle est signée de Marius Von Mayenburg, Bernard Sobel vient de la mettre en scène en France. A suivre, donc.

et pour les voir entre les leurs murs de la Comédie Française, étrange sérail, tenu par Muriel Mayette
Isabelle Gardien

La Grande Magie
Théâtre

Auteur : Edouardo de Filippo , Edouardo de Filippo
Metteur en scène : Dan Jemmet
Avec Denis Podalydès , Michel FAVORY , Isabelle GARDIEN , Cécile BRUNE , Alain LENGLET , Coraly ZAHONERO , Jérôme Pouly , Loïc CORBERY , Hervé PIERRE , Claude Mathieu , Judith Chemla

Durée : 1h50min

Dans les jardins d'un hôtel de luxe, le magicien Otto fait disparaître une femme, contre de l'argent, afin qu'elle retrouve son amant pour un quart d'heure. Mais l'absence va durer quatre ans..

Comédie-Française - salle Richelieu Paris

2, rue de Richelieu
75001 Paris
Metro: Palais-Royal.
Tel : 08 25 10 16 80
Site :

du 07/10/2009 au 17/01/2010

samedi: 20h30, 14h00
jeudi, lundi, vendredi: 14h00
mardi, dimanche: 20h30
************************************************************
et puis l'Avare
L’Avare" de Molière par Catherine Hiegel & avec Denis Podalydès à la Comédie Française

"Au lever du rideau mordoré de la Salle Richelieu, l’unique décor de Goury, dédié à l’intégralité de la mise en scène de L’Avare par Catherine Hiegel, s’impose d’emblée avec une flagrance tautologique : « Eureka, mais c’est bien sûr !... ».
En effet, dans un entretien avec Fabienne Darge paru dans Le Monde daté du 11 septembre 09, la Doyenne de La Comédie Française explique que c’est la découverte d’une photo d’Eugène Atget représentant l’entresol d’un hôtel particulier du XVIIème qui leur a inspiré la création de cette scénographie où prédomine la cage d’un ample escalier de marbre menant aux étages supérieurs et inférieurs, respectivement appartements et caves.

En s’ouvrant face au public sis à l’orchestre et ainsi placé en point de vue de contre-plongée éminemment cinématographique, les majestueuses marches vont convier Denis Podalydès à mener en revue toutes les facettes du vice chronique, plus que jamais à la mode, en incarnant les ravages monomiaques du pouvoir de l’Argent.

A la tête de la troupe du Français, tel un pourfendeur des obstacles matériels et humains qui pourraient l’empêcher de jouir de la possession de son trésor en extension incessante, Harpagon gambade de long en large sur les marches de la prospérité, tel un jeune homme déniant le nombre des années, car l’avarice, de toutes évidences, n’a pas d’âge.

Tout grisé par les fruits de ses prêts abusifs et de l’usure escomptée, l’ignominieux vieillard est néanmoins obsédé par une cassette de dix mille écus d’or qu’il ne parviendra jamais à sécuriser.

Ce sont donc ses propres enfants et sa domesticité qui feront les frais de son inquiétude grandissante au point de les contraindre à une autodéfense dans la tromperie et le chantage.

A juste titre, Catherine Hiegel juge cette pièce de Molière tout à la fois, amorale et immorale et c’est, précisément, ce qui prévaut dans la force contemporaine de sa création laissant une impression métaphorique de danse hystérique sur les pentes d’un volcan en éveil alors que se déverserait, insidieusement, la lave calamiteuse."

Dessin © Cat.S - Theothea.com


L’AVARE - **** Theothea.com - de Molière - mise en scène : Catherine Hiegel - avec Dominique Constanza, Christian Blanc, Denis Podalydès, Jérôme Pouly, Pierre Louis-Calixte, Serge Bagdassarian, Marie-Sophie Ferdane, Benjamin Jungers, Stéphane Varupenne, Suliane Brahim, Camille Blouet, Christophe Dumas, Florent Gouëlou & Renaud Triffault - Comédie Française

et puis mes 2 grands frères grands pairs du Théâtre Pierre Vial et Michel Robin
cet article est en chantier, car figurez-vous je fais partie de ces femmes qui aiment à s'occuper en majeure partie de la maison l'antre le refuge avec odeurs et couleurs, cuisine et ménage...
On réapprend à 2 on partage on délègue... comme ils aiment à dire dans les organisations d'entreprises.... sans forcément se séparer.
Je rêve... Non, je réclame, je reste sentinelle ici et là, avec douceur, lenteur et patience et aussi quelques coups de gueule.
Bravo et chapeau bas pour l'élégance Madame Hiègel.

Robert Lepage à Chaillot LE DRAGON BLEU


J'en ai vu un de ses spectacles à Robert Lepage, c'était comme du cinéma de la danse des improvisations re-travaillées sous influence d'esthétisme comme des chorégraphies modernes.
Pas tant de texte...
Les ais- je vus où rêvés ?

Le plaisir tranquille d'une soirée avec le théâtre d'images de Robert Lepage

LE MONDE | 05.12.09 | 14h42 • Mis à jour le 05.12.09 | 14h42
Théâtre
"Le Québécois Robert Lepage aime les histoires qui mènent au bout du monde et au coeur du multimédia. Les Parisiens en découvrent une nouvelle, Le Dragon bleu, qui ne marquera pas l'histoire du théâtre mais procure le plaisir tranquille d'un soir à Chaillot, où elle est présentée jusqu'au 15 décembre, après sa création à Châlons-en-Champagne, en 2008, et à mi-parcours d'une tournée qui finira à Montréal en 2010.
Ce long voyage va bien au Dragon bleu, qui lui-même poursuit un long voyage : la quête d'un homme, Pierre Lamontagne, connu des fidèles de Robert Lepage. C'était l'un des personnages de la Trilogie des dragons, qui a valu à son auteur une renommée internationale, en 1985, et qui a été reprise vingt ans plus tard.
Pour faire court - La Trilogie des dragons durait 5 h 45 - Pierre Lamontagne, né au Québec dans les années 1950, partait à la fin du spectacle étudier l'art en Chine. Le Dragon bleu le met en scène vingt ans plus tard, dans le hall de l'aéroport de Shanghaï, où il attend Claire Forêt, qu'il n'a pas revue depuis des années. Claire vient en Chine pour adopter une petite fille. Elle a 46 ans, beaucoup d'argent qu'elle gagne dans la publicité, et un sérieux penchant pour l'alcool. Pierre boit du thé, parle chinois et tient une galerie dans laquelle il expose de jeunes artistes, comme celle dont il prépare le vernissage, Xiao Ling, sa maîtresse.
Dès leurs retrouvailles, Pierre et Claire posent leur décor intérieur. Elle dit qu'elle se sent vieille, que ses collaborateurs lui renvoient l'image d'"un dinosaure. Parfois, ils me regardent comme si j'étais un CD en noir et blanc".
Elle veut faire quelque chose de sa vie : se consacrer à un enfant. Pierre, lui, dit : "Je manque de courage, je manque de motivation." Il voudrait revenir à ses premières amours, créer une bande dessinée, au lieu de s'occuper des autres.
Tous les deux ont été mariés, il y a longtemps, au temps de leurs études aux beaux-arts, parce que le gouvernement proposait des bourses intéressantes aux couples. Mais voilà, Claire aimait Pierre, qui ne voulait pas de cet amour, et qui s'est éloigné d'elle, allant jusqu'à l'autre bout de la planète. Et Claire aime toujours Pierre, qui lui cache sa liaison avec Xiao Ling.
La jeune artiste chinoise ne veut pas, non plus, que sa liaison soit connue, parce qu'elle a peur que cela nuise à sa réputation et n'entache sa carrière. Xiao Ling fait une oeuvre autobiographique : elle se prend en photo avec son portable chaque fois qu'elle a eu une conversation importante. Ce sont ces photos que Claire découvre au vernissage, à son retour du voyage dans la ville où elle n'a pas pu adopter la petite fille qu'elle voulait.
Un trio amoureux, des désirs inassouvis pour chacun et des mensonges pour tous : la trame du Dragon bleu repose sur une histoire qui se déploie comme un mélodrame, avec son cortège de clichés et d'émotions, que Robert Lepage ne se prive pas de souligner.
Lepage aime ses trois personnages jusqu'à la compassion, et ne nous épargne aucun de leurs états d'âme, sur fond bien senti d'une vision désabusée du monde. De ce point de vue, Pierre Lamontagne est un étalon du mal-être d'un quinquagénaire occidental qui se rend compte que "le peuple chinois d'aujourd'hui n'en a plus rien à faire de ma solidarité et de mes utopies socialistes".
Les deux femmes ne sont pas mieux loties, bien que plus combatives. Claire se cogne à son désir trouble de maternité, Xiao Ling à la dure réalité de jeune femme chinoise : que faire de l'enfant qu'elle attend de Pierre ? Le Dragon bleu s'achève sur un joli ballet à trois dans l'aéroport de Shanghaï, autour d'une poussette. C'est le moins que l'on puisse dans cette histoire sentimentale comme un film du dimanche soir à qui l'on ne demande rien d'autre que de préfacer une bonne nuit.
Mais, et c'est là que Robert Lepage se démarque par son talent, il y a, dans Le Dragon bleu, un maniement des images d'une indéniable force attractive. Ces images vidéo, soulignées par les lumières, font partie du décor, en fond de plateau. Elles permettent de faire surgir un caractère chinois qui devient immense, ou alors, elles figurent une pièce qui devient le décor dans lequel les personnages évoluent.
On se laisse prendre à ces images comme on s'attache aux trois comédiens, excellents dans leurs registres : Marie Michaud (Claire), Henri Chassé (Pierre Lamontagne) et Tai Wei Foo (Xiao Ling). Leurs corps pèsent de tout leur poids de chair humaine dans les décors qui s'enchaînent les uns aux autres avec un naturel ébahissant, et réservent parfois des échappées magiques dans le tracé d'un nom en calligraphie chinoise, l'inquiétude noire d'une nuit d'orage ou la tendresse amoureuse de la lumière sous la verrière d'une chambre de Shanghaï.
Le Dragon bleu,
de Marie Michaud et Robert Lepage. Mise en scène : Robert Lepage. Avec Marie Michaud, Henri Chassé, Tai Wei Foo. Théâtre national de Chaillot, 1, place du Trocadéro, Paris 16e. M° : Trocadéro. Tél. : 01-53-65-30-00. Site Internet :.theatre-chaillot.fr.
De 12€ à 27,50 €. Du mardi au samedi,
à 20 h 30. Durée : 1 h 50. Jusqu'au 15 décembre.
Brigitte Salino
Article paru dans l'édition du 06.12.09."

samedi 12 décembre 2009

James THIERREE, du hanneton à l'Ange "Raoul" au Théâtre de la Ville


C'est plein à craquer et cela fait des années que je ne vois pas, j'entends parler ce cet homme extraordinaire cirque à lui seul... Il faut réserver par tél tôt le matin 21 jours avant exactement...
James THIERREE, du hanneton à l'Ange au Théâtre de la Ville
Il y en a 2 pages dans Télérama, dans le supplément sortir, à chaque fois....
on parle toujours des mêmes ça m'empêche mais quand même,
si nous avions un enfant...

donc sur Télérama infos spectacles de leur blog, avis spectateurs etc...
"THÉÂTRE ACROBATIQUE
De grands mâts strient la scène et l'envahissent d'un chaos de toiles écrues. On ne voit pas la moindre trace de Raoul, le personnage éponyme de la nouvelle création de James Thierrée - acrobate-poète, inventeur d'univers fantastiques et burlesques dont les trois précédents spectacles ont enchanté le public. Et puis une lueur, une vapeur légère : les voiles rapiécées s'écartent en un cirque de falaises pâles, une tour se dresse de guingois dans un coin. Cela tient de la steppe froide, du grand Nord. Une ombre bouge : bonnet d'aviateur, pelisse avachie, les pieds nus dans des galoches, voici Raoul, l'aventurier. James Thierrée, en arpenteur du monde, part brutalement à l'assaut du fortin qui craque comme un fruit mûr et laisse apparaître un nid douillet peuplé d'objets. Vieux tapis, fauteuil cabriolet éprouvé, phonographe antique, bidon rescapé, trophée de cervidé plaqué au mur. Un univers chaud dans lequel notre oeil plonge avec délice et d'où surgit bientôt, par un souple tour de passe-passe, un autre Raoul, son alter ego devenu silhouette fragile dans une tunique et un pantalon trop larges, rêveur ultra-sensible qui bouscule les objets et les anime de ses propres fantasmes.

Loin des fresques qui brossaient à grands traits fougueux des images abondamment peuplées, ce tableau-là - si spectaculaire soit-il - est fait de sobriété. Et de gravité. Car s'il aime toujours s'envoler - trapéziste dans l'âme, James Thierrée l'est et le reste -, c'est davantage au sol qu'il déploie sa poésie faite de pantomime, de télescopages rythmiques, de gestuelle chorégraphiée. Le temps passe, et James Thierrée - petit-fils de Chaplin - a quitté son air juvénile. Plus encore, ses variations sur le thème du double, grâce à ce personnage à deux faces, mélancolique ou épique, ont la gravité des confidences douloureuses. Comme s'il avait écrit son premier solo en se référant au Horla de Maupassant, où la sensation de l'autre en soi est vertigineuse et inquiétante... Un pari romantique et risqué, fortement émouvant. Même si l'impressionnante machinerie tout en câbles et contrepoids demande encore à être apprivoisée par cet aventurier de la scène."

Emmanuelle Bouchez