vendredi 30 octobre 2009

Christophe Alevêque au Rond Point /TOUJOURS LE MÊME FANTASME, l'humour se fait noir à l'Étoile du Nord



« l’humour, c’est comme les essuie-glaces, ça n’arrête pas la pluie mais ça permet d’avancer ». Qu’on se le dise...
L'humour vous le savez, permet de tout faire passer, mais c'est comme le travail, c'est devenu plus mordant défensif avec des abus de pouvoir qui rapportent à certains, la moquerie "inquisiteuse" contre toujours les mêmes celui qui arrive tard, de celui qui est maladroit...
mais savoir rétorquer choisir son angle.

L'humour des managers malmenants s'appuie sur un vide culturel. La concurrence individuelle au sein même des équipes... On veut couper la tête des salariés sentinelles... c'est à la radio sur la souffrance au travail. Leur humour je peux vous le dire, ils savent aussi le faire virer à vos dépends.... vous y êtes coincés au travail avec mobilité forcée, c'est de l'humour !
sur webthea
Christophe Alévêque est super rebelle de Christophe Alévêque
L’humour comme boussole
Paris-Théâtre du Rond-point jusqu’au 14 novembre 2009

"Christophe Alévêque, super rebelle, assisté de trois musiciens, fait une entrée pitoyable sur l’immense plateau du théâtre du Rond-point, l’oeil accablé, les épaules basses et le cheveu en bataille. Le poids du monde… Mais, l’adrénaline n’attendait que ça pour faire une poussée, et le voici gesticulant, râlant, sautant partout, peut-être trop (une mise en scène plus précise et soucieuse du détail aurait pu affuté davantage la lame). Le voilà plus zébulon que Zébulon soi-même, surnom attribué au président de la République qui en prend pour son grade (de l’avis de nombreux humoristes, un sujet en or comme on n’en avait pas vu depuis longtemps) , mais il n’est pas le seul. Alévêque s’en donne à cœur joie et tape sur tout ce qui bouge d’un extrême à l’autre de l’échiquier politique tout en choisissant son camp. Mais si le sujet offre des pistes d’exploitation illimitées, il ne s’en tient pas là et déroule à nos pieds, en chansonnier du XXIe siècle, le tapis chamarré des amusants sujets qui font notre quotidien (réchauffement climatique, crise, chômage, les affaires Polanski, Mitterrand, Petit Jean, etc.) qu’il a soigneusement revisités. Sans aucun doute, on sent la référence admirative au Bedos de la belle époque avec qui il partage la même indignation face à la société, même s’il n’en a pas (pas encore) tout à fait l’abattage, le charme, le sens juste du cabotinage nuancé d’un deuxième degré maîtrisé. Comme lui, il se livre à l’exercice difficile et courageux de la revue de presse. Dans un registre très différent, la séquence sur les ados et pré-ados (stagiaires en « casse-couillage ») est absolument hilarante. Connu pour sa participation aux émissions télé de Laurent Ruquier, il démontre qu’il est de nos meilleurs humoristes du moment et un homme engagé qui n’a pas ses idées dans sa poche sur la scène comme à la ville. C’est un amuseur public qui nous aide à nous soulager un peu de tant de vulgarités et de fausse pudibonderie : « je dis des horreurs et vous, lâchez-vous », et il rugit que la guerre et les enfants-soldats c‘est quand même plus indécent que les pires obscénités sexuelles. De la famille de Bedos ou Desproges (et ses mémorables plaidoiries du Tribunal des flagrants délires), il a la colère sincère et survitaminée , l’humour cynique et pourtant bonhomme. S’il a l’art de tailler une collection de costards à leurs justes mesures, Alévêque ne se prend pas au sérieux, il n’est jamais foncièrement méchant ni vulgaire. Il use de l’humour comme d’une boussole dans ce monde de brutes : « l’humour, c’est comme les essuie-glaces, ça n’arrête pas la pluie mais ça permet d’avancer ». Qu’on se le dise.
Christophe Alévêque est super rebelle. un spectacle de Christophe Alévêque mise en scène Philippe Sohier, accordéon et cor Maxime Perrin, guitare Francky Mermillod, batterie et trompette en alternance Julien Bonnard, Stéphane Sangline. Au théâtre du Rond- point jusqu’au 14 novembre à 18h30. Tel : 01 44 95 98 21 . Durée : 1H30
crédit photographique : Brigitte Enguérand"

L'humour se fait noir

du 3 au 28 nov à L'ÉTOILE DU NORD
l'humour alors qui décape comme après Haneke,
-mais ce film n'est pas drôle, il embrasse toute la triste réalité
-mais il repose sur les défis de pensée aventureuse intelligente ce RUBAN BLANC
-ou dans le registre COMIQUE pur : HUMOUR NOIR je mets tous les films de Quentin Tarantino.
-surtout le dernier... INGLORIOUS BASTERDS
Surtout allez voir, vous en avez encore la chance, c'est qui sait la dernière fois..., en tout premier lieu :

"Toujours le même fantasme..." de et avec Frédéric Aspisi et avec Lise Bellynck, je vais y retourner cette semaine car c'est un spectacle qui n'est pas formaté il est forme à modulations selon les lieux où il renaît, la lumière tant de strates de détails... à capter.
Il n'est pas facile d'aller jusque là-bas ! m'a t'on dit ! arrêtons Bobigny, Nanterre, Sartrouville, Le Buisson, jamais vous n'y mettrez les pieds, alors vous ne connaitrez rien du théâtre en train de se faire, de la modernité, de l'abandon des formes passées pour des formes nouvelles, c'est cela au niveau du jeu aussi... ici avec ces 2 artistes comédiens;
Il est urgent d'aller voir à 19h30 à l'Étoile du Nord cette dernière semaine : Toujours le même fantasme de la Compagnie ex-cie gospel.fr jusqu'au 14/11

jeudi 29 octobre 2009

RUBAN BLANC de Michael Haneke et Bashung : L'homme à la tête de chou...

"Il y a des fantômes qui crèvent la taie d'oreiller" je viens d'entendre cela à la radio et aussi raisonner pardon ! résonner sa voix, le dernier enregistrement de la voix de Bashung dans cet excellent Gainsbourg / L'homme à la tête de Chou....
et au ciné
Il faut aller voir ce film "Le Ruban blanc" ("Das Weisse Band") pour le cinéma pour nos enfants et pour l'époque, et pour votre lucidité à tous face à tout....
bon j'y vais ciao et à bientôt
*****************************
"Le Ruban blanc" : violence et boucles blondes dans l'Allemagne puritaine
LE MONDE | 22.05.09 | 09h54 • Mis à jour le 25.05.09 | 14h58



LES FILMS DU LOSANGE
Une scène du film autrichien de Michael Haneke, "Le Ruban blanc" ("Das Weisse Band"), présenté en compétition au 62e Festival de Cannes.

Un village de l'Allemagne du Nord protestante, à la veille de la première guerre mondiale. D'étranges événements y surviennent, à propos desquels "bien des questions restent sans réponse", nous dit le narrateur, un ex-instituteur devenu vieux. Il ne faut pas compter sur le cinéaste (et auteur du scénario original) pour dissiper ces énigmes. Les épilogues en décryptage pédagogique à la Hercule Poirot n'ont pas droit de cité dans les films de Michael Haneke, qui tient à ce que le spectateur fasse sa propre lecture, qu'aucune interprétation ne lui soit dictée.

Le médecin du village est un beau jour victime d'un accident de cheval, une chute provoquée par un fil invisible tendu entre deux arbustes, qui disparaît aussi mystérieusement qu'il est apparu. Qui a posé ce fil, qui l'a retiré ? Cet incident est suivi de plusieurs autres, d'autant plus traumatisants qu'inexpliqués. Mort brutale d'une paysanne, saccage d'un potager, kidnapping d'un jeune handicapé... Préjudices dont les coupables restent inconnus.

Histoire d'un homme filmé à son insu, Caché (2005), le précédent film d'Haneke, ne dévoilait jamais qui se livrait à des manipulations par l'image, qui envoyait au héros des vidéos prouvant qu'il était espionné et qui le reliaient à son enfance. Ici où il est question, comme dans Le Temps du loup (2003), d'une civilisation en naufrage, le ou les auteurs de ces gestes criminels ne seront jamais désignés.

Chacun se fera sa petite idée, et Haneke distille au moins un indice déterminant. Une scène où un colibri est délicatement extirpé de sa cage d'appartement et sauvagement trucidé au ciseau. Le film est affaire d'atmosphère (pesante), de rapports sociaux (tendus), d'éducation (rigide), d'institutions (contestées). Le ruban blanc ? C'est un symbole de pénitence, le blâme public et l'emblème d'une épreuve de rachat qu'inflige le pasteur à deux de ses enfants, les aînés, après leur avoir asséné des coups de verge. Pour l'exemple, Klara et son frère doivent porter ce ruban blanc, symbole de pureté, elle dans ses cheveux et lui à son bras.

Nous sommes là au cœur du sujet. Dans cette campagne où nul ne peut ignorer qui possède le pouvoir, où nul ne doit transgresser les interdits, le ciel semble peser des tonnes, même en été. Les saisons passent, les moissons succèdent aux jours de neige, les habitudes demeurent, qui condamnent le régisseur et les paysans à être dévoués au baron, les enfants du pasteur à dormir attachés dans leur lit pour ne pas succomber à des tentations blâmables, la sage-femme à subir les caprices sexuels de son voisin veuf, le médecin, et à se faire brutalement renvoyer avec d'humiliantes invectives ("Tu es laide, négligée, la peau flasque, l'haleine fétide...").

Le Ruban blanc est l'évocation des sévices qu'une société d'adultes, notables, puritains, rigoristes, inflige à ses femmes, ses enfants, ses administrés. C'est l'inventaire des caprices et des châtiments perpétrés par des fous d'autorité, fous d'ordre, de censure. Allant jusqu'au viol et à l'inceste (le médecin congédie la sage-femme pour s'en prendre à sa propre fille), ces abus génèrent haine de soi et rituels punitifs : voilà l'explication des événements qui troublent le village. Il s'agit de "punir la faute des pères sur les fils".

Mais encore ? On n'en dira pas plus. Sinon qu'Haneke, qui termine son film par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo et la déclaration de guerre, dénonce les sociétés répressives, celles qui cultivent brutalités, malveillances, jalousies, menaces et vengeances perverses, comme génératrices de fascismes et de totalitarismes. Exemple de cette terreur régnant sur les populations : l'instituteur emmène sa fiancée en promenade sur une carriole et quitte la route, s'engage sur un sentier afin de trouver une clairière pour un pique-nique ; les deux amoureux viennent d'échanger un baiser, mais, en dépit de son désir, la belle Eva est si anxieuse de voir l'escapade virer aux choses défendues qu'elle exige un retour sur la voie officielle. Instant glaçant.

C'est dans un noir et blanc splendide que se déroule ce film impressionnant et implacable. On le situe quelque part dans la lignée du Losey des Damnés, ou de La Nuit du chasseur de Laughton, à cause de la figure maléfique du prédicateur. D'un Clouzot. D'un Bergman naturellement, tant planent la hantise du péché et une sexualité mortifère. Mais Le Ruban blanc assène un ton particulier, avec ses bourreaux aux yeux bleus et tignasses blondes.

Film autrichien de Michael Haneke avec Rainer Bock, Susanne Lothar, Christian Friedel, Leonie Benesch, Ulrich Tukur, Ursina Lardi, Burghart Klaussner (2 h 24).
Sortie en salles le 21 octobre 2009.

Jean-Luc Douin"

mardi 27 octobre 2009

SEXTETT au Rond Point/ MISERABLES... Lucernaire

...
-C'est la suite justement
-Dans un décor immense avec Catherine Jacob ?
-"Jusqu’à ce que la mort nous sépare" de Rémi de Vos mis en scène par Éric Vignier et là il y a le même acteur incroyable, éternel jeune homme au jeu décalé et en plus Maria de Medeiros, la partenaire de Bruce Willis dans Pulp Fiction...

Comment convaincre inviter attirer en écoutant ce que disent les gens

Un ami que je n'ai pas vu depuis longtemps et qui nous regarde de très loin par toutes ces fenêtres virtuelles : jeu de patience... comme pour les touts petits, jeu éducatif ? pas seulement, donc un ami de Face-Book que je n'ai pas vu hélas réellement, depuis longtemps, élégant, éternel jeune homme singulier, féru de mode, plus enclin à aller voir de la Danse contemporaine, il m'a dit ou plutôt écrit ? en ligne... j'irai bien voir "MISÉRABLES" j'ai toujours aimé les mises en scène de Philippe Person.
En effet il a tout vu ou presque et il est resté aussi discret que fidèle.

Ne laissez jamais tomber vos familles virtuelles vos préférences ceux dont vous êtes fans, car comme c'est bon de retrouver ces élans du cœur qui tiennent plus que l'espace d'un "noir public puis lumières scène".
L'article sur Sextett



Théâtre du Rond Point (Paris) octobre 2009
"Comédie dramatique de Rémi De Vos, mise en scène de Éric Vigner, avec Anne-Marie Cadieux, Marie-France Lambert, Micha Lescot, Maria de Medeiros, Johanna Nizard, Jutta Johanna et Jérôme Soulas à l'accordéon.

Dans "Sextett", il y a sex. Voilà le nœud gordien pour Simon, jeune homme en pleine crise de déterminisme sexuel et de doute métaphysico-érotique, qui revient dans la maison de sa mère - lieu doublement investi - après l'enterrement de celle-ci tout juste défunte.

Après la perte de la figure de la mère, seul au monde dans un univers sans homme, Simon commence ce qui, au 19ème siècle, serait une éducation sentimentale en s'y trouvant confronté à la féminitude fantasmée, et/ou projetée, représentée par d'entreprenantes figures femelles jusqu'à l'espèce canine, une chienne bien-nommée Walkyrie.

Simon n'est pas un inconnu puisque Rémi De Vos, son géniteur dramatique, l'a créé pour un premier opus intitulé "Jusqu’à ce que la mort nous sépare" qui en faisait le héros d'une comédie loufoque dont l'intrigue, basée sur le comique de situation, consistait en une incroyable partie de cache-cache de l'urne contenant les cendres de sa grand-mère.

Dans ce deuxième épisode, écrit spécialement pour le comédien Micha Lescot qui était la révélation du premier, Rémi De Vos, dont l'écriture percutante jongle habilement avec la confusion originelle des sentiments et les codes du désir, opte pour un registre nettement plus noir, sans pour autant exclure une fantaisie débridée, que Eric Vigner, son complice et compagnon de route au Théâtre de Lorient, met en scène de manière virtuose à la manière Nouvelle Vague dans une contextualisation pop des années 70.

Dans un rôle-pivot sur mesure, Micha Lescot, corps longiligne qui se déplace comme s'il était monté sur roulements à billes et scansion atypique dépourvue d'affect qualifiée de "post-rohmerienne", réalise une composition brillante, symbiose parfaite du tragique et du désopilant.

Pour la partition féminine de cette composition à six voix, aucune fausse note avec Anne-Marie Cadieux en future épouse idéale, lisse et bien sous tous rapports, Maria de Medeiros et Jutta Johanna Weiss en remarquable duo lesbien de mélomanes gothiques et mortifères dont les prénoms ne sont pas seuls à rappeler protagonistes du film "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?", Johanna Nizard en chimérique poupée gonflable entre Barbarella fetish chic et orientalisme subliminal dont la burga serait un masque de latex, et Marie-France Lambert en animal pour le moins attachant."


Le théâtre du Rond Point , vous le savez déjà, un de mes points de rendez-vous les plus appréciés... pour son éclectisme et sa volonté d'exigence...
-une vitrine !
-un refuge
-un accueil
-ah, ça vous dérange !
-non, il y a un bon restaurant, dans l'esprit "Palace"

dimanche 25 octobre 2009

IRÈNE d'Alain CAVALIER



J'écoute sur France-Inter dans notre chambre Monsieur Alain Cavalier avec Rebecca Manzoni, sur Eclectik.... et qui explique comment le cinéma rentre dans sa vie d'enfant.
Il parle de l'amour et du vibrato, qu'il faut pour filmer l'amour avant d'appuyer sur le bouton de la caméra.
Et je me demande pourquoi je n'ai pas vu encore Irène, dans tous les cas il faut écouter cet homme là qui raccompagne la journaliste jusqu'au métro, et qui lui dit : Bon courage !
Si vous aimez le cinéma un tant soit peu il faut regarder les belles manières de filmer de cet homme là.
Son film ce film là IRÈNE va être sur les écrans de cinéma mercredi prochain...

samedi 24 octobre 2009

"A part recopier, les critiques..." je cite d'autres sites... ALLEGRO THÉÂTRE : et MISERABLES


Je suis entièrement d'accord avec cette critique et la conclusion, mais je dois dire avant tout que les trois acteurs sont remarquables, la mise en scène bien-sûr et l'adaptation de Philippe Honoré ? vertigineuse, comme un kaléidoscope de cette bible du mélo : HUGO LES MISÉRABLES, kaléidoscope de notre réalité, banale, ridicule et perverse, ce qu'est devenue notre société par rapport à la répartition des richesses.
-mais tu es parti pris, on ne citera jamais ton blog au Lucernaire, tu es l'assistante de Philippe Person...
-eh, bien ! justement c'est pour le panache !
et comme me disait Philippe Person, si tu n'aimais pas tu me le dirais toi... oui et on est un certain nombre autour de lui à pouvoir le faire...

maintenant la critique de M. JOSHKA SCHIDLOW qui a été critique permanent théâtre à Télérama, en intégral, ne vous déplaise...
VENDREDI 23 OCTOBRE 2009

ALLEGRO THEATRE
"Misérables d'après Victor Hugo
En environ 1 heure vingt trois comédiens , deux hommes et une femme, racontent et commentent la vie en vrille de Jean Valjean. Si les cycles de l'infortune pour lui jamais ne s'enrayent, il arrive à mettre du baume au coeur de quelques uns des personnages qui croisent sa route. Ainsi Cosette élevée à la brutale par les odieux Thénardier à qui il la "rachète. Il aura aussi arraché aux mains d'une justice sans pitié pour les miséreux, Fantine, héroïne emblématique des romans naturalistes et fait découvrir sa part d'humanité à l'impitoyable Javert, policier de son état.
Si le roman d'Hugo qu'a très librement adapté Philippe Honoré (comme il le fit il n'y a guère avec l'oeuvre de Proust) est une épopée mélodramatique, le spectacle de Philippe Person tient du cabaret. Bourré d'inventions visuelles et joué avec entrain notamment par Anne Priol qui prouve une fois de plus la diversité de son savoir faire, ce joyeux condensé d'un livre qui n'a cessé de connaître une extraordinaire fortune ne peut qu'épater un large public.
La fracture sociale étant, comme au temps de Victor Hugo, intégrée comme une donnée incontournable, Misérables a aussi le mérite de relier, sans avoir l'air d'y toucher, le passé à notre si peu reluisant présent."
Lucernaire tel 01 45 44 57 34"

MISERABLES dans les critiques coups de cœur adaptation d'après Victor HUGO mis en scène et avec Philippe PERSON au LUCERNAIRE

Je n'ai pas parlé du décor de Monsieur Vincent BLOT dont l'art, la minutie et l'écoute de l'âme d'une œuvre des participants est depuis des années au service des meilleures mises en scène de Philippe PERSON avec souvent des restrictions de production drastiques.
Un spectacle comme cela, je ne veux pas vous ôter votre avis en donnant trop haut et trop fort mon avis critique, mais allez-y et emmenez toutes les générations et après on en discute pour la soirée, pour deux jours au moins l'euphorie fonctionne, on se dit que la critique, la politique, l'humanité sont en marche à commencer par la France ou l'Europe que tout ce qui a été vécu jusque là, ne l'a pas été pour rien, que la pauvreté la faim vont être abolis on en a les moyens financiers et techniques, que l'on va prendre le meilleur de certaines théories pour le relier à un idéal sans despote et que maintenant ça va aller.... Ce n'est pas de la manipulation de droite ou de gauche en passant bien-sûr par les extrêmes,, c'est comme Voltaire, c'est évident et poignant, et en plus c'est écrit avec un tel lyrisme, une telle foi en l'homme.
Je vous le dis l'effet dure deux jours et donc après vous pouvez y retourner voir MISERABLES et après et bien oui dans votre vie votre quotidien il faudra vous en inspirer mettre à bas les petits despotes qui s'improvisent partout dans les entreprises dans la politique même s'ils sont intelligents télégéniques et de surcroit riches et brillants. Ils entretiennent la misère, ils en profitent ou n'agissent pas, ils en profitent sans limites....
les Berlusconi Sarkozy et d'autres....

sur blog de D. DUMAS
23.10.2009
De la haine à l'amour

"Le roman de Victor Hugo, Les Misérables, n’a pas fini d’inspirer les créateurs. Cinéma, Théâtre, peinture, sculpture, et même bande dessinée, s’en sont emparé. Plus de cinquante millions de spectateurs ont vu la comédie musicale éponyme, qui a fait le tour du monde, avant de s’installer à Londres, d’où elle repartira en 2010 pour revenir à Paris. Javert est devenu un « type » littéraire, Gavroche un nom commun, Thénardier un « complexe* ».
Après Délivrez Proust qui ouvrait l’œuvre foisonnante de Proust au grand public, le défi de Philippe Honoré s’est porté sur le roman fleuve de Victor Hugo. Il suppose le spectateur instruit des grandes lignes de l’histoire. Et il a raison. Avec trois comédiens, il ne restitue pas l’œuvre dans sa totalité, mais il présente l’actualité sociale du roman.
Il s’intéresse à ceux qui souffrent. « C’est du plus profond du peuple que monte la sève de la société » écrivait René Journet dans une préface des Misérables. Pour que les humbles, les gueux, écrasés par la « loi de la haine », parviennent à la rédemption, Hugo offre « la loi d’amour ». Philippe Honoré l’a compris.
Les figures féminines sont jouées avec brio par Anne Priol (Fantine, Cosette, Éponine), qui interprète également une chanson de Gavroche. Emmanuel Barrouyer sait être tour à tour le bienveillant évêque, l’intraitable Javert, une Thénardier détestable, Marius rebelle et amoureux. Et Philippe Person qui met en scène, sait faire passer la douleur de Jean Valjean, et l’irascibilité de Gillenormand. Chacun devient narrateur pour lier les séquences. Au passage, il nous rappelle en quelques mots, les étapes de la rédaction et les terribles jugements des contemporains.
On oublie les détails de l’intrigue au profit de passages oubliés par beaucoup d’adaptateurs. Ainsi de « Un homme à la mer » (Livre I, chapitre 8) métaphore de la « noyade » morale et sociale de Jean Valjean et des jugements sur une société dure au pauvre et complaisante envers les riches.
Sur un fond sombre, le décor de Vincent Blot dispose trois petits podiums encadrés de portiques éclairés (combat des « ténébreux » et des « lumineux » orchestré par Alexandre Dujardin). À gauche, Philippe Person, à cour, Emmanuel Barrouyer. Fantine-Cosette occupera d’abord le centre, au second plan, avant de descendre de son piédestal pour assumer sa déchéance.
En retrait, à droite une gigantesque silhouette de carton-pâte, surmontée d’un chapeau haut de forme, suggère la rigidité monolithique de Javert. Au fond, à jardin, les accessoires pour les changements à vue. Au centre, des praticables deviennent tribune, ou salon, ou barricade. Le grand-père Gillenormand y pérore :« ce jacobin ! ce terroriste ! », Marius et Cosette y échangent leur premier baiser.
Il manquera toujours quelque chose au spécialiste, mais le spectacle incite le spectateur à se replonger dans l’œuvre originale, et le pari est gagné !"




*Le Complexe de Thénardier de José Pliya


Misérables d’après le roman de Victor Hugo
Adaptation de Philippe Honoré
Théâtre du Lucernaire à 20 h
01 45 44 57 34

vendredi 23 octobre 2009

Jeunet Dany Boon et/ ou biographie certes mais travail du comédien...


La biographie n'est pas l'explication de l'œuvre. La biographie n'est pas le soutènement de l'œuvre, elle fait du bien à certaines personnes par comparaison, comme à d'autres qui peuvent avoir besoin de rester cachés. Ces autres plus intimement convaincus qu'il leur faut rester dans l'ombre des projecteurs mais qui font table d'hôte et qui ne ferment pas leur porte aux inconnus.

Le comédien s'expose plus, il s'expose d'autant il attire comme un proche mais aussi comme au lointain, un expatrié, un privilégié que l'on peut envier, contrer, puis en dilapider les vertus, les qualités, en grossir les défauts, tout mélanger, tout dissoudre.

La biographie distord la projection. Mais en aucun cas l'art est une thérapie, ce n'est pas si simple, aurais-je tendance à penser, c'est un âpre cheminement qui n'évite ni ne remplace l'analyse et qui quelquefois voir à l'opposé, multiplie les difficultés.
En aucun cas le groupe de théâtre les partenaires sont aguéris pour soutenir un travail de thérapie de groupe.
Réussir, soit mais en 50 ans d'existence c'est une succession de joies de drames de réussites d'échecs, l'humanité passe par le respect des différences, c'est la compréhension...
C'est pour l'harmonie que de savoir se protéger et soit rester soit partir ailleurs...

Quel délire ou vais-je, quelle affluence, j'écris comme je parlerai seule...
Je ne change pas de style, mais j'en bave pour cela, pour le style... de vie

Je n'en sais rien du tout, je ne sais rien du tout... mais on a tous besoin de lumière et de chaleur pas d'envie ni de jalousie = épreuves indignes, surcharge épuisante.

La victimisation entrainée par la mise en lumière de tout et un chacun fait que paradoxalement tout se mesure sans commune mesure sans temps de pause, réflexion...

-"Moi aussi, moi plus que toi ! photo -on raconte on téléphone- à quelqu'un, à personne...
car on s'assoit peu en face de quelqu'un pour l'écouter, l'aimer, le découvrir lentement, comme un beau paysage. On ne prend pas le temps de l'inviter à se raconter, à se décrire, à écrire une longue lettre qui calmerait les jeux contraires de déni et /ou d'hystérie agressive, à la recherche du premier bouc émissaire venu. On ne se proméne plus à pied lentement en devisant. Je te raccompagne. Tu me raccompagnes avec un e amie on pouvait faire des heures... la moitié de ton chemin puis la moitié du mien... et/ou en attendant l'autobus 62, 90...

Celui qui a réalisé à la base le travail qui a analysé les chiffres ou pris du temps à la base pour déchiffrer n'est pas remercié, à peine, il est attendu par d'autres qui sont retardés par ces délais d'élaboration, d'ordonnancement, de retraitement des informations. Et comme on ne connait ni les formules, ni les tables, ni les extractions, ni les outils de base, en haut lieu on remercie à peine et l'on présente : la solution finale....

A force de stress pour le respect des objectifs du mieux placé et d'ailleurs de celui qui sera le seul à en recevoir les fruits sans partage. L'employé de base aura lui un repas de fin d'année avec du champagne et des chocolats de grande marque.
A force de stress l'élastique se rompt et l'angoisse se déplace... on crie on pleure sur le dos du voisin...

Et comme point d'orgue, lisez, si vous le voulez bien, le dernier livre de Philip Roth qui lui défend avec tant d'intelligence, le devoir de discrétion et surtout le peu de rapport entre la fiction et la réalité biographique d'un romancier, J'en ai déjà parlé ici : Exit le fantôme. A son propos (celui du livre) je me suis retrouvée assise à côté de quelqu'un qui lisait le même livre que moi dans le métro. On s'est salué et puis on s'est souhaité, convaincus l'un l'autre, une bonne lecture....



"L'évidence s'est imposée avec la force d'un coup de tonnerre. Lorsque les lumières de la salle de projection se sont rallumées à la fin de son nouveau film, Micmacs à tire-larigot, la satire de Jean-Pierre Jeunet contre l'industrie de l'armement (sortie le 28 octobre), Dany Boon a "enfin trouvé (sa) gueule intéressante".


Le comédien s'est longtemps regardé autrement, dans des circonstances analogues. Là aussi, la lumière se rallumait, après une projection, ou à la fin d'un spectacle, pour un constat plus sévère : sa gueule n'était pas digne d'intérêt. Auparavant, son visage avait seulement "du caractère". Il était rebuté par l'aspect juvénile de celui-ci. Ce visage plaisait, mais ne frappait pas les esprits comme il l'aurait souhaité.

Dany Boon a commencé à percevoir les premiers effets de cette révolution plastique à l'approche de la quarantaine. Il en finissait alors avec huit ans d'analyse. Une thérapie entreprise avec vigueur, avant la naissance de son deuxième fils, dont la mère est son ancienne compagne, l'actrice Judith Godrèche. Le comédien s'est, dans un premier temps, rendu chez son analyste cinq fois par semaine. Puis deux. Aujourd'hui encore, il retourne chez sa psy, une fois par mois, "histoire de ne pas couper le lien". A 43 ans passés, Dany Boon est un fruit mûr. Sa tête lui plaît. Enfin.

Dany Boon tournait autour de cette question de l'introspection depuis le début des années 1990, période où il prend des leçons de comédie au Cours Simon à Paris. Un élève lui met entre les mains Une saison chez Lacan de Pierre Rey. Cet acte anodin bouleverse le destinataire du livre. La plongée de l'auteur dans la dépression marque Dany Boon au fer rouge. Il découvre Lacan dans la foulée. Suivent Françoise Dolto et Boris Cyrulnik. Le concept de "résilience" forgé par ce dernier se révèle une clé qui permet au comédien de forcer plusieurs portes intimes. "Renaître de ses cendres", pour reprendre l'expression de Boris Cyrulnik, est exactement ce qui se produit chez l'artiste. "J'ai eu une enfance difficile. La pauvreté m'en a fait baver", assure-t-il.

Le succès historique en 2008 de Bienvenue chez les Ch'tis, ses 20 millions de spectateurs, plus gros succès de l'histoire du cinéma français, a au moins permis d'ancrer dans la mémoire collective la biographie de son auteur. Dany Boon, pseudonyme de Daniel Hamidou, est né dans le Nord, à Armentières, ville autrefois inconnue, devenue lieu de pèlerinage.

La suite est moins conventionnelle. Le père de Dany Boon, Ahmed Hamidou, originaire de Kabylie, était venu en France poursuivre sa carrière de boxeur. Il est devenu chauffeur d'un trois-tonnes. "Tous les matins, il venait faire son plein à la station-service tenue par les parents de ma mère. Quand elle est tombée enceinte de moi, elle avait 17 ans et lui 36. Ils ont vécu dans le camion de mon père." Suivent deux petits frères, une maison de coron achetée à crédit, et "des choses très dures" qui l'amènent à quitter la maison à 15 ans.

Son père rêve d'un fils employé à la SNCF. Lui se veut artiste. Les aspirations du premier ne s'accorderont jamais avec la vocation du second. Après un hiatus de plusieurs années, le fils reverra pour la dernière fois son père, en 1992, sur son lit de mort, au moment où il recueille les fruits de son talent et commence à percer sur scène.

Au problème suscité par sa vocation s'est superposée la question de ses origines. Dany Boon a vécu le racisme des Français contre les Kabyles. Celui des Arabes contre les Kabyles. Et assumé paisiblement sa différence au milieu de ce champ de bataille. Elevé par sa mère, Danièle, dans la religion catholique, avec l'assentiment de son père, le futur comédien fait sa communion. Ce compromis n'assure pas la paix. Quand Danièle a rencontré Ahmed, une partie de la famille a refusé l'alliance avec l'immigré trentenaire. Daniel Hamidou n'existera jamais aux yeux de cette branche familiale. Ni le temps ni sa renommée n'ont modifié les choses. Les pages des journaux où apparaît l'artiste continuent encore d'être soigneusement déchirées par cette belle-famille.

Ce rejet laisse des traces. La scène sert d'exutoire à cette blessure jamais refermée. Lors de son premier grand spectacle, en 1992, au Lucernaire, à Paris, intitulé Je vais bien, tout va bien, Dany Boon se cantonne à un registre souvent tragique. Il aborde la dépression, récemment traversée ; le suicide ; la peine de mort. Une partie du public rit, l'autre quitte la salle, déconcertée par la dichotomie entre ces paroles glacées et ce visage jovial. C'était une période de sa vie où l'artiste trouvait uniquement le bonheur sur scène. Il étouffait en plein jour et attendait de retrouver la lumière des projecteurs pour respirer.

Dans l'un de ses plus célèbres sketches, Dany Boon décrit les traumatismes liés au K-Way, vêtement qui, dans le Nord, s'assimile davantage à une seconde peau qu'à un accessoire. Il y a la difficulté d'enfiler l'habit. L'impossibilité de tourner la tête. Enfin, la transpiration induite par la matière plastique. Dans Micmacs à tire-larigot, ce sont davantage l'élasticité et l'explosivité du comédien qui impressionnent. Cette capacité à conjuguer, à l'écran et sur scène, son talent de musicien, de mime et de comédien est un acquis récent. Il n'y a plus de K-Way pour entraver sa liberté de mouvement.

Son comique cérébral sur scène reposait autrefois sur une inventivité linguistique et une voix dont il parvenait à tirer parti des étonnantes potentialités. Qualités voisines de son maître et ami Raymond Devos, forgées par une discipline de fer. "Il peut travailler à n'importe quelle heure, tout le temps, raconte sa femme, Yaël. C'est déconcertant, il peut se lever à 5 heures du matin, mais il faut faire avec." Il manquait encore à Dany Boon l'étonnante souplesse de corps de Raymond Devos. Aujourd'hui, à force de travail, l'auteur des Ch'tis possède une gestuelle comparable à celle de son mentor. Jean-Pierre Jeunet évoque au sujet de Dany Boon " un Bourvil moderne, un grand acteur susceptible de tout jouer". Le comédien en est désormais convaincu, conscient d'avoir la gueule lui permettant de relever ce pari."


Samuel Blumenfeld

jeudi 22 octobre 2009

Après MISERABLES au LUCERNAIRE



J'étais sur le fil entre vie et rêve, je suis sortie heureuse avec les yeux émus et l'esprit léger, revisitée par la douceur et l'espoir, j'ai ri aussi.... et donc je me suis dis comme après certains films de Fellini : je suis allée visiter un autre univers
"Une autre fois je reviendrai" m'ont dit certaines personnes.
Le plaisir de jeu d'invention de trois comédiens et d'un adaptateur sur un auteur tel qu'Hugo est sans limites... C'était une 1ère exceptionnelle et je pèse mes mots vous me connaissez....
mais quand j'aime j'aime....
Fellini, Tim Burton, quand le théâtre devient une Tour de Babel et que le public est au spectacle comme s'il avait 6 ans 20 ans 60 ans 80 ans 100 ans, s'il connaissait plein de références et comme s'il allait la toute première fois au théâtre....
Le jeu des comédiens les trois est immense ils s'écoutent et se répondent ont un tel plaisir de jouer ensemble. Les inventions de mise en scène sont illimités... C'est du théâtre comme on a jamais vu et pourtant.... avec une telle complicité talent adaptabilité...
Je vous laisse on m'attend au bureau et ils ont intérêt à ne pas vouloir me faire croire que le boulot d'assurances c'est tout ce qui compte, car je sens qu'enfin je vais m'énerver et ne pas ronger mon frein...

mardi 20 octobre 2009

Une poupée au théâtre : Audrey TAUTOU mise en scène par Michel FAU


Sur Libération

Audrey Tautou, une poupée au théâtre
"Audrey Tautou, popularisée par le cinéma (Amélie Poulain, Un Long Dimanche de fiançailles), sera visible au théâtre de la Madeleine, à Paris, à partir du 16 février. Elle tiendra le rôle vedette féminin de Maison de poupée, de Henrik Ibsen, dans une mise en scène de Michel Fau, qui sera également son partenaire sur scène et qui aimerait que le spectacle soit à la fois «drôle et effrayant». A la même période (février), Mélanie Laurent (Inglorious Basterds) fera ses débuts sur une scène de théâtre dans Promenade de santé, une pièce écrite et mise en scène par Nicolas Bedos et présentée à Paris, à la Pépinière Opéra. Elle aura à ses côtés Jérôme Kircher."

Je peux juste préciser que Michel Fau a été son professeur de Théâtre au Cours Florent.

lundi 19 octobre 2009

Concert exceptionnel de FLEETWOOD MAC au Zénith samedi soir...


C'est pour moi toujours exceptionnel un samedi soir d'accompagner mon chéri sans connaitre le groupe le genre à un concert au Zénith. Au début l'on se sent comme d'autres ignare fatiguée de l'être "ignare"et puis surtout fatiguée aussi, à l'idée de rester debout pendant deux heures, on en rajoute dans sa tête, dans le sens que l'on a surtout dépassé l'âge et que cet automne, à ce rythme, cet automne va être très très difficile. En plus la ligne 5 était en travaux comme un fait exprès et je ne vous dis pas le détour... 1h30 au lieu de 45 mn.
Et puis le charme je dirais même plus l'enthousiasme a comme opéré, on se replonge comme à la base de ce qu'on aurait aimé connaître depuis longtemps : la chanteuse avant tout, puis le chanteur à la guitare, le batteur, la basse, tout s'inscrit en vous et vous lave de toutes les errances musicales depuis le temps que je vous attendais...
Je ne renie rien de mes goûts auparavant mais j'aime cette chanteuse sa voix, le chanteur sa façon de jouer accroupi de sa guitare, le batteur anglais qui écarquille les yeux... J'en suis sûre maintenant ... si j'avais eu une relation un peu durable "équitable" en goûts générosité on m'aurait fait connaître cette chanteuse aux foulards gants et mitaines qui s'habille juqu'au micro paré de rubans et de bijoux. Quel concert !

Sur Internet je ne trouve rien, je ne sais pas bien chercher quand il s'agit de ce domaine
Genre : Pop-Rock, leur site mais où est leur site...

sur le Figaro
"Voici un grand groupe des années 1970. On peut même dire que l'histoire de Fleetwood Mac commence pendant les années 1960. Le groupe était anglais et blues, mené par Peter Green, et, au départ de son mentor, il est devenu américain et variété. Son disque "Rumours" a remporté un grand succès. S.K."

Mais mon ami, mon compagnon aimant cette musique là complétement et ces années pour lui les plus créatives, était si heureux...
J'aurais voulu que vous nous voyez


Contrairement à Police, Bashung, il n'y avait que très peu de jeunes, mais le public était nombreux, afficionados, cultivés, attendant un partage exceptionnel. Quelle réussite. Avec le concert de Patty Smith, dans une petite salle du côté d'Oberkampf, c'est mon meilleur souvenir. Je vis avec et depuis j'écoute la voix leur voix fascinantes de ce duo trio quatro cinquo sexto de ce groupe musical.
Ils ont pour moi quelque chose d'écorché et de sauvage tellement bien remis en musique que je me retrouve autour de leur feux musicaux. Une conjugaison d'un ancien et nouveau monde

Il y avait Laurent Weil qui est descendu des gradins pour vivre et vibrer avec tous les autres qui bougeaient dansant comme si l'âge les maux les déconvenues du temps qui passe, ils n'en avaient plus rien à faire.


Des nouvelles de nos chers amis belges qui ont reçu avant nous ce groupe mythique

"Tous les amateurs de musique possèdent Rumours de Fleetwood Mac dans leur collection. Cet album légendaire, sorti en 1977, primé aux Grammy Awards est également l’un des albums les plus vendus dans l’histoire de la musique pop. Fleetwood Mac est fondé en Angleterre à la fin des années ’60 par Peter Green, rejoint par Mick Fleetwood et John McVie, anciens comparses au sein des Bluesbreakers de John Mayall. Avant de connaitre des changements dans la composition du groupe, Fleetwood Mac sort deux premiers albums Blues. Les nouveaux arrivés apportent alors de nouvelles idées et un nouveau son. Fin 1974, les membres originels Fleetwood et McVie s’expatrient vers les Etats-Unis. La femme de ce dernier (Christine McVie) a entre temps rejoint son mari sur scène. Avec l’arrivée du duo Stevie Nicks et Lindsey Buckingham un nouveau souffle anime le groupe. Ils enchaineront les succès jusqu’au milieu des années ’80. Des tubes internationaux tels que Go Your Own Way, Don’t Stop, Dreams, Sara et Little Lies voient alors le jour et sont omniprésents sur les ondes radios. En 1993, le célébrissime album Rumours refait surface lors de l’intronisation de Bill Clinton en tant que président des Etats-Unis. Une tournée suivra et, cerise sur le gâteau, Fleetwood Mac est repris au Rock and Roll Hall of Fame. Aujourd’hui, Mick Fleetwood, John McVie, Stevie Nicks et Lindsey Buckingham sont de retour sur les routes du monde entier. Pour le moment, leur tournée Unleashed est concentrée sur les Etats-Unis mais ils prévoient une arrivée très attendue en Europe pour la fin d’année! Ils passeront bien entendu par la Belgique et fixent d’ores et déjà rendez-vous à tous leurs fans le mercredi 14 octobre au Sportpaleis d’Anvers."

Fleetwood Mac - mercredi 14 Oct '09 - 20:30


Salle: Sportpaleis, Anvers
Site web: http://www.fleetwoodmac.com

"Misérables" en avant-première à la Couarde par SUD-OUEST


Sur scène, les comédiens de la compagnie Philippe Person. (DR)
de gauche à droite en haut : Emmanuel Barrouyer et Philippe Person en bas Alexandre Dujardin, Anne Priol, Philippe Honoré.

Mercredi 14 Octobre 2009 sur SUD-OUEST.com

THÉÂTRE. La mythique pièce de Victor Hugo, revisitée par Philippe Honoré, est présentée vendredi soir à La Maline

De fulgurants « Misérables »



Après « L'Euphorie perpétuelle » d'après Pascal Bruckner, « Délivrez Proust » d'après l'oeuvre de Marcel Proust et « Beaucoup de bruit pour rien » de William Shakespeare, Philippe Person, actuellement en résidence création à la Maline, met en scène « Les Misérables » (« ou il ne suffit pas d'être ivrogne pour être immortel ») d'après Victor Hugo.

C'est donc en avant-première que la compagnie Philippe Person présentera au public de l'île sa nouvelle pièce, librement adaptée par Philippe Honoré, vendredi, sur la scène rétaise, avant que celle-ci n'aille faire les beaux jours de la scène parisienne du théâtre du Lucernaire.

Humilité et impertinence

« Les Misérables », c'est devenu aujourd'hui une sorte de mythe, comme Don Quichotte. Ce sont des oeuvres qu'on a l'impression de connaître d'avance, et dont les personnages principaux sont devenus presque des adjectifs : être maltraité comme Cosette, pugnace comme Javert, méchant comme Thénardier, etc.

Mais au-delà de la trame romanesque, devenue patrimoine national, « Les Misérables », c'est tout à la fois une bible, un code civil, un réquisitoire contre la peine de mort, une série américaine à succès, un manifeste contre les mal logés, les exploités, les sans-grade, un dossier sur les conditions pénitentiaires, un pamphlet contre le pouvoir, tous les pouvoirs, une apologie du socialisme.

Dans son adaptation, Philippe Honoré déclare avoir cherché « à éclairer l'oeuvre de Victor Hugo avec humilité et impertinence, en mettant en pleine lumière des personnages moins connus mais tout aussi attachants et dont les patronymes sont déjà tout un programme : Gillenormand, Eponine, Fauchelevent, Maboeuf, Champmathieu, etc. ; en assumant les splendeurs littéraires qui, trop souvent, s'effacent derrière la succession haletante des événements (comme les passages sur le général Cambronne, contre la peine de mort, etc.) ; en tentant de déconstruire une ''saga'' intemporelle pour mieux l'honorer ».

Le texte de Philippe Honoré ne tente pas de restituer la trame romanesque des « Misérables » mais d'extraire les fulgurances de l'oeuvre sans obligation de chronologie. L'époque importe peu puisque ce qui la caractérise est la révolte contre l'injustice et l'oppression. C'est une sorte de « Misérables » réinventé par David Lynch.

« Les Misérables », vendredi 16 octobre, 21 heures, à La Maline, La Couarde-sur-Mer. Tarifs : adhérent 15 euros, adhérents moins de 16 ans 10 euros ; non-adhérents 25 euros, non-adhérents moins de 16 ans 20 euros. Renseignements et réservations au 05 46 29 93 53.

Tags : Arts et culture Lettres Spectacles la couarde-sur-mer Loisirs & Culture

dimanche 18 octobre 2009

Dernières des Enfants de Saturne et une très belle critique...

Mon ami me dit pourquoi tu cites les critiques intégralement, mets le lien...
Non, pas celles qui à plus d'un titre me ressemblent m'instruisent ou m'interpellent
le site, c'est Les Trois Coups, l'auteur, c'est Lise Facchin?
et puis les citations sont comme une réponse à des élèves qui ont vu ce spectacle et qui se sont sentis comme frustrès d'avoir si peu retenu... c'est trop intellectuel pour nous... j'ai réussi, je crois à leur faire toucher du doigt que dérangé par certaines scènes au théâtre on s'invente des prétextes paravents des rejets et puis le spectacle malgré tout fait son chemin...

La pièce au cas où vous n'y seriez pas encore allés ce sont : Les enfants de Saturne
"L’« acte héroïque de la parole
surmontant les eaux malignes » (1)

Si la lutte dramaturgique d’Olivier Py enflamme toujours mon esprit, je me rends compte que, lorsqu’il s’agit de formuler une critique sur son travail, je suis ennuyée. En effet, comment faire une critique de l’étant ? Comment écrire autre chose que « cela est » ? Confronté à un texte si dense, dépositaire de la puissance extraordinaire d’une pensée du théâtre pour et par la parole, comment rendre un avis ? Comment dire autre chose que « cela est » ?

Si je dis lutte dramaturgique, c’est qu’il ne s’agit pas de plaire, il ne s’agit pas de déplaire. Il ne s’agit pas de choquer, il ne s’agit pas d’émouvoir, il ne s’agit pas de convaincre. Il s’agit de se battre. « L’homme révolté attise cette sédition absolue que le théâtre tient enclose dans son bois, il proclame la fin des consolations mensongères qui lui ont été données comme enseignement, il veut l’insurrection totale de la parole, et rendre grâce infiniment au masque vieux de son art. » (2). Olivier Py est le champion du verbe (3), amoureusement attaché à la garde de sa lance. Qui n’a pas ceci en tête peut difficilement embrasser son œuvre et sa quête : donner chair à la parole qui est le théâtre même, qui est l’homme même. Car l’homme est celui qui porte la parole.

La tragédie – antique – est une des chevilles de l’univers dramatique de Py. Bien sûr, elle est le mot, le vecteur parfait de la poésie. Mais elle est également une école de l’incarnation de la parole : le comédien ne joue pas un personnage, pas un rôle, il est allégorie de la parole. Cela fait donc bien longtemps que Py s’intéresse au vocabulaire tragique et qu’il cherche le langage d’une tragédie moderne, « un chant nouveau dans la langue ancienne » (4).

« Les Enfants de Saturne ». Le titre sonne comme un cauchemar. Celui, atroce, de la monstruosité infanticide et « pédiphage » au royaume des dieux. On se rappelle le vieux mythe théogonique grec : à Kronos (5), père des dieux et maître du temps, on a prédit qu’il serait détrôné par son fils. Il exige donc tous les enfants que sa femme Rhéa met au monde, et les dévore. Déjouant la surveillance de son mari, elle parvient pourtant à sauver un de ses fils, Zeus, en le remplaçant par une pierre emmaillotée. Une fois jeune homme, Zeus va délivrer ses frères qui, en remerciement, le placent sur le trône de l’Olympe. Comme l’histoire d’Œdipe, ce mythe illustre un des visages de la tragédie : « La tragédie est faite de ce que justement ce qui tente de prévenir la provoque » (6).

Le propos est donc celui des liens filiaux, mais des liens filiaux déformés, violents, assombris, destructeurs. L’implosion des liens familiaux. Dans la pièce, Saturne est un homme qui gouverne sur une fortune importante, et dont le journal, la République, est en train de couler. Homme de l’ancien monde, de l’ancienne Histoire, de l’ancienne alliance, de l’ancienne politique, de l’ancienne France, il refuse de vendre. Il se cramponne à son journal avec lequel il veut vivre ou mourir, car il y est lié par le sang. Ce sang est celui de la main d’un de ses employés, fils illégitime, prise dans les rouages d’une rotative avec le premier tirage.

Saturne exècre ses enfants officiels et refuse l’amour de ce fils naturel, Ré. Les trois enfants de Saturne sont déjà dans une situation qui ne peut que conduire à la tragédie. Paul et sa sœur Ans font l’amour dans un hôtel sordide et Simon se consume d’un désir coupable pour son fils, Virgile (7). Sur la vision terrible de cette famille en lambeaux flotte Nour, jeune homme qui vendra son corps pour enterrer son père et dont le nom signifie « lumière ». Son âme est le réceptacle d’une joie éternelle et universelle que rien n’étouffe, que rien n’atteint ni ne salit. Et il y a Silence. Qu’il est profond l’écrivain de théâtre qui crée le rôle parlant du silence ! Ce personnage est la destruction même, et sa jouissance. Incendiaire, joueur, sadique et vénal, il danse sur les décombres de cette famille, une danse macabre que rien n’arrête. Ce n’est pas l’ombre qui s’oppose à la lumière, mais le silence. Le silence comme absence et négation et meurtre de la parole.

L’insistance brutale et crue sur le thème de l’inceste, tabou universel et pesant, en a dérangé plus d’un, et nombreux ont été les spectateurs qui ont préféré quitter la salle. Il est vrai que, de la nudité des comédiens ou de la violence des mots, il était difficile de déterminer ce qui était le plus dérangeant. Du fils nu sur un lit invitant son père à le rejoindre ou de la phrase, pourtant si juste – « S’il n’y avait pas de honte, il ne resterait que de l’amour » –, quelle était la cause du plus grand malaise ? Impossible de répondre à cela, mais je conçois que l’on n’ait pas supporté cette violence morale.

Du point de vue visuel, la scénographie comme les costumes étaient une grande réussite. Il ne faut pas oublier que les ateliers Berthier servaient de remise aux décors de l’Opéra Garnier et que la hauteur sous plafond est absolument vertigineuse. Ici, elle est exploitée magistralement, et les différents tableaux sont d’une beauté cinématographique très maîtrisée. On est emporté par ces changements de décor sans comprendre très bien quelle sera l’issue du voyage. Tous les moyens sont bons pour que nous perdions nos repères. À ce propos, je tairai ici ce qui en est la clef, pour vous permettre de conserver cette surprise, si joyeuse et enfantine, qui jaillit lorsque le théâtre vous étonne.

À travers la question de l’existence de l’amour, et la recherche effrénée de la liberté, tout le propos des Enfants de Saturne, c’est la parole-lumière, la parole salvatrice (8). À tous ces personnages transgresseurs, révoltés, se démenant dans une lutte d’une violence inouïe, s’oppose le hurlement de Ré : « Mais ce n’est pas ça la liberté ! ». Ce sont finalement Virgile et Nour, les deux passeurs du verbe qui vont sceller la nouvelle alliance de la parole par le biais du journal, en la « redonnant […] à ceux qui ne l’ont pas » (9). Une édition du jour en poèmes, car « cette révolte, cette vengeance de la parole se fera par soif atroce du poème ! Par soif atroce d’une parole qui redonne le goût de la parole » (10).

Si la richesse du texte est aussi déroutante que désarmante, la mise en scène aussi regorge de surprises et de références. Par les mots, nous faisons escale dans les profondeurs tumultueuses de l’Ancien Testament, dans la cruauté du théâtre d’Ibsen, nous voguons sur la barque de Dante. Tant d’autres ports nous accueillent pour un court instant, dont l’écho s’étend comme une onde sur la pièce. La mise en scène suit le même jeu d’intertextualité, et ce sont cette fois les grandes traditions iconographiques qui sont mêlées. On y jongle ainsi avec ces images enfouies dans l’histoire de nos civilisations. À titre d’exemple, ce violent tableau où Nour, debout sur le lit, poète exalté de lumière, de vie et de joies indestructibles, domine Paul, renversé au sol, le bras levé au-dessus de son visage. Comment ne pas penser à l’histoire de Saül (11), persécuteur des premiers chrétiens qui, sur la route de Jérusalem, est un jour jeté à bas de son cheval effrayé par une intense lumière. Le Christ lui apparaissant alors lui demande : « Saül, Saül, pourquoi me persécute-tu ? ». Ceci pour vous montrer que, dans le théâtre d’Olivier Py, rien, jamais, n’est laissé au hasard. Et l’on est tellement surpris, habitués que nous sommes à recevoir des simulacres d’intelligence et des concepts vides, lorsque l’érudition se présente devant nous, parée de sincérité. ¶

Lise Facchin
Les Trois Coups
www.lestroiscoups.com
(1) Épître aux jeunes acteurs pour que soit rendue la parole à la parole, conférence au Conservatoire national d’art dramatique, Actes Sud-Papiers, coll. « Apprendre », Arles, 2000.
(2) Ibidem.
(3) Champion, selon le Robert : « Celui qui combat en champs clos pour défendre une cause ». Les chevaliers qui entraient en lice pendant les tournois avaient l’habitude de porter les couleurs de leur dame, pour l’honneur de laquelle ils combattaient.
(4) Ibidem.
(5) Saturne est le frère latin de Kronos.
(6) Les Enfants de Saturne, scène iv, Actes Sud-Papiers, Arles, 2007.
(7) Rien qu’avec les noms des personnages, il serait déjà possible d’avoir une lecture de la pièce d’un point de vue théologique et poétique…
(8) « L’homme peut être sauvé par la parole, et le théâtre doit montrer cela », Épître aux jeunes acteurs pour que soit rendue la parole à la parole, opus cité.
(9) Les Enfants de Saturne, opus cité.
(10) Épître aux jeunes acteurs pour que soit rendue la parole à la parole, opus cité.
(11) Saül est le premier nom de Paul, qu’il avait reçu en mémoire du premier roi d’Israël. Après sa conversion à Damas, il changera par humilité son nom en Paul qui, en latin, signifie « petit ».
Les Enfants de Saturne, d’Olivier Py
Mise en scène : Olivier Py
Avec : Nâzim Boudjenah, Amira Casar, Matthieu Dessertine, Mathieu Elfassi, Michel Fau, Philippe Girard, Frédéric Giroutru, Laurent Pigeonnat, Olivier Py, Bruno Sermonne, Pierre Val
Décor : Pierre-André Weitz
Costumes : Pierre-André Weitz
Maquillage : Pierre-André Weitz
Lumières : Olivier Py et Berttrand Killy
Photos : © Alain Fonteray
Odéon-Théâtre de l’Europe, Ateliers Berthier • angle de la rue Suarès et du boulevard Berthier • 75017 Paris
Réservations : 01 44 85 40 40
Du 18 septembre au 24 octobre 2009 à 20 heures, le dimanche à 15 heures, relâche le lundi
Durée : 2 h 30
De 16 € à 32 €

vendredi 16 octobre 2009

Trahisons de Harold Pinter au Lucernaire et encore " Le papillon....de New-York à Pekin."


"Nous avons souvent entendu ce vieux cliché usé : ‘le manque de communication’...
Moi, je crois le contraire. Je crois que nous ne communiquons que trop bien, dans notre silence, dans le non-dit, et que ce qui se passe est une continuelle évasion, un combat désespéré d'arrière-garde pour nous protéger. La communication fait trop peur. Entrer dans la vie de quelqu'un d'autre est trop effrayant. Révéler aux autres notre pauvreté intérieure est une possibilité trop terrifiante."


Harold Pinter, 1962

Comme c'est bien d'embrasser au matin ces mots de Pinter.
Je ne sais rien encore de cette nouvelle mise en scène d'une des pièces les plus célèbres de Pinter.
Harold Pinter comme tant d'autres est incontournable : Pirandello, et cet autre italien que j'aimais tant entre Brecht Olivier Py et Shakespeare dans ma bibliothèque, troisième étage, le théâtre, contemporain mêlé aux reste, réalisateur de cinéma poète interprète politisé...
Ah ! ma tête n'est pas réveillée. Pier Paolo Pasolini.


Écoute avec tout le corps, les jambes quand on est assis...Quel exercice pour comprendre cela ! Respiration. Les élèves sont statufiés, le corps n'est pas présent s'il ne joue pas sur scène ; jouer les mots sans non-dits, cela équivaut à se cacher dans son visage, qu'ils cachent derrière leurs cheveux.

Qu'aller voir au Théâtre à part : Misérables au Lucernaire dès mercredi prochain ?

Philippe Person joue y jouera est en avant première ce soir à la Couarde sur l'Ile de Ré avec Anne Priol et Emmanuel Barrouyer, mais je vous l'ai déjà dit.

**UN PAPILLON QUI BAT DES AILES À NEW YORK PEUT-IL PROVOQUER UN TYPHON À PÉKIN ?

le titre l'auteur le metteur en scène j'aime et je connais par oui dire tout le bien qu'on m'en a dit, j'irais : Bientôt !

Lundi prochain Philippe néanmoins assurera le cours , du moins je pense qu'il le veut ainsi, pour vous, malgré ses rôles de directeur de troupe de théâtre d'acteur malgré et surtout... puisque vous désirez qu'il soit un titan, n'interprète t-il pas entre autres Jean Valjean... dans ce nouveau spectacle.

Attention à cette course anthropophagique qu'est quelquefois l'admiration, l'acceptation des chefs, des maîtres, l'affection et qui quelquefois frustrée se déprend, se défoule sur le dos le poil de votre modeste assistante... j'ai toujours aimé l'expression : attention, plutôt que mise en garde...
L'âpreté des élèves qui quelquefois veulent qu'on leur apporte tout sur un plateau d'autant que cela fait plusieurs années qu'ils suivent ce cours de théâtre, toujours le même comme un peu ces adolescents qui dévorent tout sur leur passage avant tout leurs parents quand ils se retrouvent à table comme quand ils étaient : jeunes sans autonomie et que justement cette table ce manger avec était jardin de délices... Plus maintenant c'est le miroir de leur immobilisme.

Sachez désirer, être sage plutôt qu'avoir plus de rôles, de lignes, de talent étincelant, de partenaire idéal, faire avec vous-mêmes votre ignorance et votre pas à pas vos lacunes vos errances vos atouts toute votre disponibilité vos étincelles votre joie à jouer et avancez, avec plus de textes d'autres textes des lectures des observations constantes "ça occupe !" des soties des fêtes des répétitions et du travail avec des partenaires (autre que soi devant sa glace à l'écoute du murmure seul de l'apprentissage à son oreille. Cassez désapprenez si vous n'y trouvez plus votre compte allez ailleurs on ne vous en voudra pas ou alors si vous continue avec vous notre chemin votre chemin sachez chaque jour remettre à blanc la page le jour.
Trop de contentieux nuit sauf si l'on y trouve son chemin dans les greniers... caves labyrinthes.
Le théâtre la troupe c'est avant tout : Faire avec.

jeudi 15 octobre 2009

Misérables en l'Ile de Ré, c'est à la Couarde que sera donnée la toute première... et sur Les Enfants de Saturne

Si vous vous demandez où est Philippe Person, il est toujours en quelque part, à raison et déraison, donné au théâtre. Somnambule des immensités...
La première au Lucernaire de son nouveau spectacle MISÉRABLES, c'est le mercredi 21 octobre à 20h. Mais en attendant et en exclusivité cette adaptation se joue à La Couarde sur l'Ile de Ré... ce vendredi 16 octobre.
Que les anges soient avec eux...les djinns choisissent leurs amis et que les mauvais démons se repaissent ailleurs....
sur le site du "Phare de Ré" l'évènement est annoncé
et donc sur Internet..."ne crachez pas d'ordures sur le jupon de cette pauvre impure" ce n'est ni la Presse ni Internet qui affame un humain sur six et qui manque de respect aux individus qui essaient le partage de ce qu'ils savent : sages utopistes romantiques aventuriers dévoués plutôt qu'avides d'honneurs et de reconnaissance... On ne sait pas grand chose bien sûr mais on peut tenter d'apprendre...
des autres.
on ne fait rien pour les autres soit que pour soi-même, mais on se risque à... on se relève et l'on parle, joue, lit, écoute, observe... un frêle instant on a l'impression de faire un cadeau à quelqu'un qu'on ne connaissait pas hier mais pourtant qu'on attendait
voilà pourquoi je fais du théâtre à ma modeste façon, façonnière, petite main, j'aime...
sur le fil de l'éphémère
Je vous laisse avec l'Article.... sur le futur nouveau né spectacle de la Cie Philippe Person
Le Phare de Ré


La "bible" d'Hugo revue et corrigée par Person

Les Misérables en avant-première à La Maline. Reproduction D.R.

"Avant-première théâtrale sur la scène de La Couarde où la compagnie Philippe Person présente son adaptation libre d'un classique, d'une oeuvre majeure et même d'un mythe de la littérature française : "Les Misérables" de Victor Hugo.

La compagnie Philippe Person connaît parfaitement la salle de spectacles de l'île de Ré puisqu'elle y a déjà présenté trois pièces avec succès. Cette fois, elle revient en résidence création afin que Philippe Person y propose en avant-première sa dernière création théâtrale. Une création que les Rétais pourront donc découvrir avant le public parisien du théâtre du Lucernaire dans le 16e arrondissement. Le metteur en scène s'est attaqué à un "énorme morceau" de la littérature française, une oeuvre majeure et même un mythe, puisqu'il s'approprie et ré-interprète Les Misérables de Victor Hugo. Trois acteurs jouent plusieurs personnages, sans obligation de chronologie, avec l'objectif de montrer toute la fulgurance, l'universalité et l'actualité de ce grand texte.

Philippe Person évoque ici sa démarche artistique et tout l'intérêt de ce texte : "Les Misérables, tout le monde l'a lu, même ceux qui n'ont jamais ouvert le livre. C'est devenu une sorte de mythe, comme Don Quichotte... Tant de films (près de trente à travers le monde), des expositions, des comédies musicales. Les personnages principaux sont presque devenus des adjectifs : être méchant comme Thénardier, maltraitée comme Cosette, insolent comme Gavroche, valeureux comme Valjean... On connaît l'histoire par coeur ! Mais au-delà de la trame incroyablement romanesque devenue patrimoine national, Les Misérables, c'est aussi une bible, un code civil, un réquisitoire contre la peine de mort, un traité de géopolitique, une série américaine à succès, un recueil de poésie, une création musicale pré-wagnerienne, un manifeste contre les mal logés, les exploités, les sans-grades, un dossier sur les conditions pénitentiaires, un encouragement à la repentance, un pamphlet contre le pouvoir, tous les pouvoirs, une apologie du socialisme, et plus encore, et tout le reste : Océan infini de délices..."

La "saga" est déconstruite par Philippe Person, pour être mieux honorée et pour mettre en lumière les splendeurs littéraires des Misérables. 


Les Misérables de la compagnie Philippe Person, vendredi 16 octobre à 21h. Durée : 1h15.
Tarif adhérent : 15 € (moins de 16 ans : 10 €). Tarif non adhérent : 25 € (moins de 16 ans : 20 €).
La Maline, le Mail à La Couarde-sur-Mer. Tél. : 05 46 29 93 53. www.lamaline.net


Article rédigé par :
Virginie Valadas

et sur Les Enfants de Saturne,
-encore !
une critique large de vue d'une dame aimant l'opéra...."Le blog de Licida consacré à l'opéra"
allez y pour la curiosité à l'horizon...

lundi 12 octobre 2009

Des grands acteurs Jean-Luc Moreau encore des spectacles et Mary et Max au cinéma


Pour répondre à tous ses détracteurs en cette période frileuse où j'ai hélas comme l'impression que l'on cherche des boucs émissaires dans tous les domaines. Après les frustrations il ne faut pas se défouler sur un quidam un maladroit ou un plus riche plus beau, comme certains comédiens ou apprentis qui se défoulent après spectacles ou répétitions à la table d'hôtes sur le serveur...
Nulle part tout est permis même si l'on a mal joué sa scène même si l'on a mal répété sa scène ou sa vie... Ces petites altercations sont quelquefois propices à l'échange et l'humour mais pas tout le temps...
sur THÉÂTRORAMA Olivier PY parle de son dernier spectacle. Et ce spectacle les Enfants de Saturne ...j'ai prié conseillé des élèves des personnes d'y aller , comme alors pour la Servante pièce de 24h où déjà il y avait un jeune Nour comme personnage d'Olivier Py, la Servante : fort critiquée à l'époque et qui maintenant est portée aux nues... par tous critiques et comparses mais le public y allait pour de l'aurore jusqu'au lever du jour, au théâtre
Alors qui sait... au moins laissez leur l'alternative le bénéfice du doute aux ouvriers et au maître de cette ouvrage lyrique... allez-les voir public jeunes et autres écouteurs du profond du long terme et de la modernité, amoureux... de symboles mythologies, découvreurs d'inconscient collectif, passinnés de théâtre et de grands rôles textes et acteurs...


"Publié par Bruno Deslot dans Tous en scène le 04 oct 2009

"Olivier Py ouvre la saison du Théâtre de l’Odéon avec « Les enfants de Saturne », une pièce dont il est l’auteur et le metteur en scène. Un spectacle exceptionnel et époustouflant. Un théâtre du charnel qui fait l’apologie de la mort et de la cruauté dans un décor de brume d’un esthétisme confondant.

La famille de Saturne offre une anthologie de l’autodestruction. Dans votre pièce l’inceste est très présent, vous l’envisagez comme une métaphore, celle d’un monde incapable de s’ouvrir à l’autre. Pourquoi utilisez-vous l’inceste pour évoquer cette impasse ?
« « Les enfants de Saturne » est une pièce qui prend l’inceste comme métaphore politique, mais est aussi une pièce sur l’inceste. Deux incestes qui n’ont rien à voir d’ailleurs. Celui entre parent et enfant et celui entre frère et sœur, ce qui n’est pas du tout comparable. La littérature ne manque pas de références à l’inceste entre un frère et une sœur. Duras en a parlé. Tandis que l’inceste entre un père et son fils est un thème qui touche à des zones obscures de l’inconscient collectif. Je crois que c’est pour cela que la pièce est parfois choquante, ne le nions pas. C’est probablement le spectacle sur lequel j’ai eu les réactions les plus violentes. Il n’y a pas d’obscénités dans ce spectacle. Même si les personnages sont dans des pulsions morbides, ils ont une formulation de leur destin qui est forte, puissante et poétique. Mais c’est aussi le genre de pièce qui peut être troublante car elle n’est pas écrite comme un feuilleton télé et encore moins comme un film. Le sacrifice d’Abraham est le grand modèle de cette pièce par rapport à cette relation entre un père et un fils qui passe par le sacrifice. Je sais que cette pièce ne peut pas plaire à tout le monde, elle est moins consensuelle que « La vraie fiancée » par exemple, quoi que dans « La jeune fille, le diable et le moulin » l’inceste est abordé de manière évidente entre un père et une fille. »

Peut-on parler d’un théâtre du charnel pour caractériser votre démarche artistique ?
« Ah oui, complètement charnel et incarné. D’ailleurs, quand la langue est hautement poétique il n’y a pas d’autres moyens que d’être très incarné. Au contraire, plus la langue est quotidienne, plus on peut jouer désincarné. On peut jouer un Vinaver de manière désincarné parce que la langue est faite de mots quotidiens, ce que je dis est plein d’admiration et n’est pas un reproche. Mais on ne peut pas jouer un Claudel de manière désincarnée. Plus la langue est riche poétiquement, plus il faut du corps pour la faire entendre. Et en cela, je ne suis pas un metteur en scène de la retenue, du non-dit et du creux et tous les commentateurs ne cessent de s’en étonner. Mais il y a une véritable lutte des classes autour des sujets comme la douleur qu’aborde mon théâtre. Je n’ai pas la même réaction d’un public de jeunes, d’origine malienne, qui sait de quoi parle la pièce, que des professionnels de la culture habitant dans le 6e arrondissement qui ne savent pas du tout de quoi parle mon théâtre. Le vécu n’est pas du tout le même. Je crois qu’il y a des gens que le confort social a préservé de cette rencontre avec l’excès de la folie, du meurtre de la tragédie. J’ai toujours eu beaucoup plus de plaisir à partir sur les routes pour jouer un spectacle que de le représenter dans les théâtres parisiens. C’est toujours dans ces moments là que je retrouve confiance en mon écriture. En tournée, on est débarrassé de ce snobisme parisien, de ces mondanités qui consistent à exhiber un ennui qui est très tendance à Paris. Mais je n’ai jamais été un prophète de sobriété. »

Cocteau disait « Nous les poètes nous sommes de l’estrade, eux les comédiens sont de la lumière ». De quel côté vous sentez-vous le mieux ?

« Des deux car je suis aussi acteur. Ce qui différencie un scénariste d’un poète, comme moi, c’est que je ne peux pas écrire sans des acteurs charnels et incandescents. Ecrire pour eux, pour célébrer leur génie. Sans les acteurs avec lesquels je travaille depuis 20 ans, je n’aurai pas fait tout ce que j’ai fait. Ce sont des acteurs lyriques et il y en a de moins en moins. On reprochait à Vitez d’avoir des acteurs qui étaient excessifs. Je ne trouve pas que mes acteurs le soient, au contraire, la plupart du temps ils sous jouent. A la télévision ou au cinéma, on voit des acteurs qui sous jouent en permanence. C’est une forme de jeu qui s’apparente à du clés en main, à l’image de cette immédiateté qui caractérise notre société. Cette forme de théâtre lyrique, auquel s’apparente mon travail, ne peut s’accommoder de micros par exemple, car c’est une laisse pour empêcher les acteurs de jouer. Je demande à mes acteurs de ne pas jouer en étant dans le « psycho logique » mais dans le « psycho tique », là où il n’y a pas de nuances. La tragédie ne peut pas se jouer comme un film de cinéma français, car le personnage est possédé et abandonné, c’est ce que je demande aux acteurs de trouver. »

La mise en scène que vous proposez pour « Les enfants de Saturne » est ambitieuse, certains ont dit « too much ». Qu’avez-vous envie de répondre à cela ?

« C’est l’adverbe qui a toujours été le plus utilisé pour moi ! Quand on me dit que j’en ai fait trop, j’ai toujours envie de dire que je n’en ai pas fait assez. Quand la pièce est trop longue, je me dis toujours que la pièce est trop courte. Perdre l’estime des gens que je n’estime pas est une chose toujours très heureuse. Mon but n’est pas de séduire le parisianisme, mais de rencontrer des frères, de créer une communauté d’esprit autour d’une certaine vision de l’humain. C’est ça le but, sinon à quoi bon faire du théâtre. En tant que poète, je m’efforce simplement de dire quelle est ma vérité. »

Vous réalisez une direction absolument remarquable. Quel a été votre rapport de travail avec les comédiens ?
« Les rapports de travail sont différents suivant les comédiens. Cela fait 20 ans que je travaille avec Michel Fau, Bruno Sermonne et Philippe Girard. Mathieu Dessertine est un tout jeune acteur, il est encore au Conservatoire et c’est notre première collaboration. Avec des acteurs plus jeunes, je n’ai pas le même rapport et ne peut pas me départir d’un peu de pédagogie extrêmement respectueuse. Avec Bruno, Philippe et Michel, c’est eux qui m’ont appris le théâtre. Je leur ai donné le terrain de jeu qui leur a permis de devenir ce qu’ils sont, mais c’est eux qui ont fondé cet esthétique du jeu, qui est aujourd’hui la mienne. »

Le sexe est assez présent dans votre théâtre. Pouvez-vous m’en dire un peu plus ?
« Vous savez, il est difficile de ne pas trouvez un auteur ou un poète qui ne parle pas de sexe. C’est présent chez absolument tous les auteurs. Le sexe n’est pas un sujet en soi. Certes, le sexe est peut être plus présent dans mon œuvre que chez Vinaver ou Novarina. On m’a dit un jour, vous n’en avez pas marre d’écrire sur Dieu, la politique, l’art et le sexe. Alors, je ne vois pas sur quoi d’autres je pourrai bien écrire. C’est tout de même très étrange comme remarque ! »

Miss Knife va reprendre ses balades ?
« Un jour. Lorsque j’aurai un peu plus de temps. Il faut beaucoup de temps pour faire bien du music hall. D’ici deux ou trois ans, je retournerai au music hall dans lequel il y a, pour moi, une exigence spirituelle. C’est âpre, terrible comme expérience. On est exposé comme rien d’autre. C’est la chose la plus dure. Enchaîner quinze chansons avec un micro devant un public différent, pas aussi policé que le public de théâtre, fragilise beaucoup. Alors, cette expérience là, elle est violente et j’en ai toujours le désir. »

Les enfants de Saturne d’Olivier Py
Une pièce publiée chez Actes Sud
Du 18 septembre au 24 octobre 2009

Et je vous conseille d'aller voir dans un tout autre genre un grand acteur metteur en scène du théâtre privé de boulevard : Jean-Luc Moreau dans un petit exercice de style : L'ILLUSION CONJUGALE au Théâtre de l'Oeuvre, cet homme est capable de tout sur une scène mais avec une élégance précision qui enlève toute trace de vulgarité ou de facilité. Il a tellement de plaisir à jouer qu'il le fait ressentir et pour cette pièce il est bien entouré...

Mary et Max au ciné film d'animation pas trop pour les enfants un bijou en métal précieux massif et si finement délicat à mon cœur.




mercredi 7 octobre 2009

Lecture : Philip Roth


C'est toujours un évènement dans ma vie que la lecture des romans de Philip Roth et je ne suis pas la seule... c'est plus que la douceur âpreté de l'âge de l'automne de la vie c'est une élégance réflexion de style qui me conduit je dirais m'accompagne
son dernier livre vient de sortir EXIT le Fantome
je lis là je vous en reparle je vais à la consultation... du jour je pars au bureau je m'arrache je vous laisse...

mardi 6 octobre 2009

Michel Fau et encore une critique des Enfants de Saturne


Michel Fau et Bruno Sermone
Sur l'Express
"Que reste-t-il après deux heures bien sonnées, à part des gradins mouvants permettant une belle utilisation de l'espace scénique et un Michel Fau magnifique, dont la gestuelle allie la grâce et le burlesque? Pas grand-chose de ce torrent de mots et de mythes remâchés par Olivier Py, opposant les secrets de la famille à l'heure où un magnat de la presse s'éteint, à la dislocation d'un monde porté par une information qui n'en dit plus l'histoire. Tout à sa volonté de mettre en avant l'image théâtrale (cris, sueur et larmes) comme antidote à la parole perdue, Py se perd dans son sujet, dont on peine à entrevoir la finalité. Et, du coup, la pertinence."

Ah ! j'enrage et je vous copie ces quelques lignes à peine écrites et bien écrites qui plus est, de quelqu'un qui a beaucoup de connaissances. Mais, il a du depuis longtemps certainement fermer toutes les écoutilles. Il a du aussi se calfeutrer au fond de la coque de ce navire, de ce Titanic qui pourtant reprend la mer et qui ne se casse pas en deux dans la mer glacée...

Comment peut-on écrire que Michel Fau est magnifique et si bien souligner sa gestuelle. Sa gestuelle est unique faite de grâce de contre-temps et de décalage. Michel Fau est chanteur danseur acteur à chaque pas mais quand il défend un rôle un spectacle un texte une troupe un spectacle de cette façon, c'est qui y est partie prenante, c'est qu'il y a de quoi.
Comment s'arrêter en chemin d'écoute, de cette façon, c'est un critique qui est parti qui s'est évanoui dans son papier à faire... une commande conforme à l'air du temps...
Remâcher quoi ? l'amour, les pauvres les riche... les mythes, contre la poésie d'Olivier Py ? Attendez que j'ai le texte et que j'ai le temps de vous en recopier des pages... les couleurs par larges aplats
Je m'offusque comme lorsque j'avais 20 ans et que l'on se disputait sur des livres des films des acteurs : Chéreau...


Mais ce n'est même pas cela, cette critique ce n'est pas du fiel de la haine de l'envie de l'échange avec une personne saisissant les ailes de la colombe qui se transforme en Aigle noir, non, c'est un opportun qui a décidé de faire confiance à l'air du temps à la majorité des autres critiques... il a zappé, il a lâché prise
La preuve, cette personne y a vu :"la dislocation d'un monde porté par une information qui n'en dit plus l'histoire."
Et puis...
Mais est-ce que vous savez, qu'ainsi Éric Libiot, vous empêchez une partie du public de venir jusque là, jusqu'aux Ateliers Berthier ? J'entends nos chers élèves passionnés qui vont et retournent plusieurs fois par mois au théâtre y découvrir tous les théâtres... me dire : "ah ! bon ça t'a plu, t'as vu les critiques sont pourtant mauvaises ?"
Justement manifestez-vous où l'on ne vous guide pas par curiosité ou par bouche à oreille

Olivier Py, certains aimeraient bien qu'il chute qu'il s'assagisse se taise soit épinglé comme "remâcheur" : il a eu beaucoup de chance... c'est le hasard s'il est directeur de l'Odéon...

Déplacement : acceptez vos doutes et la difficulté...

Et puis par curiosité soit, car il y a plusieurs degrés de lecture : des strates et certains peuvent prendre des risques. On ne consomme pas , on ne comprend pas tout tout de suite dans un spectacle de théâtre aussi dense.
Comme j'ai fait pour la guerre des Étoiles pour les films de Jeunet pour des livres des BD pour du Théâtre tant de théâtres différents par exemple comme à Avignon IN et Off : j'y suis allée par curiosité. Tarantino, est lui aussi devenu une référence.
Pensez, mon Dieu ! au public par exemple qui n'est pas blasé et qui par exemple n'a jamais vu de pièce de Monsieur Olivier Py ; ça se gagne, ça se vit c'est comme Shakespeare ou Visconti, il n'y a pas de méthode Assimil.
Je vais au bureau hélas tôt et dans un décor brillant de pluie, la pluie noire plastique et dans la nuit... qui s'attarde au matin.
Je ne veux plus aller travailler dans une compagnie d'assurances.
Je donnerai tant pour rester dans un décor amovible de théâtre, mais c'est aussi cela le quotidien, un décor amovible chargé de romanesque qui change de lumière attardez vous et singulièrement, dites, prenez le temps de dire ce que vous voyez, partagez !
Allez voir jouer Michel Fau. Oui, il est magnifique.