mercredi 27 mars 2013

Lise Martin : l'homme orange/ou comment séduire quand on est dans un RER tous les matins à la même heure.... 7h12

Lise MARTIN




Auteur, comédienne, réalisatrice,

Lise est Martin est un auteur apatride. Elle est certes née en Bougogne . Elle y est née par hasard d’un père réfugié politique espagnol et d’une mère d’origine anglaise.

Après un master d'études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle, elle a suivi un parcours de comédienne, et de réalisatrice.



Aujourd'hui, elle se consacre à l'écriture, elle signe des pièces de théâtre, des scénarii, des livres pour enfants et des nouvelles. Elle fut boursière de la fondation Beaumarchais pour un court-métrage La Chambre d'amour, récompensé dans plusieurs festivals. Pour la jeunesse, elle a publié, Azaline se tait (Lansman), Pacotille de la Resquille (éditions de La Fontaine) Au- delà du ciel ( Editions théâtrales).

Elle a aussi publié aux éditions Crater : Zones rouges, Abri-bus (pièce pour laquelle elle a obtenu une bourse du CNL), Confessions gastronomiques, L'Inspecteur La Guerre, Confessions érotiques…

Elle fut la lauréate de la villa Mont-Noir pour l'année 2001/2002.

Terres ! est éditée aux Editions Lansman ainsi que Pablo Záni.





Après avoir passé mon enfance et mon adolescence dans une France très provinciale, je me suis échappée à la capitale. Je suis devenue comédienne, puis assistante à la mise en scène et enfin réalisatrice tant à la télévision (documentaires) qu'au cinéma (courts-métrages). Tout au long de ce périple, j'écrivais sans trop oser le revendiquer. Et puis un jour, un petit coup de pouce du destin m'a fait basculer dans l'écriture. Depuis, je navigue entre plusieurs genres, scenarii, contes, nouvelles, mais surtout le théâtre !

Je ne fais qu’écrire.

Je tente de raconter le monde comme il va, sans oublier d’en rire.

On me demande souvent pourquoi j’écris du théâtre. J’écris du théâtre pour que l’écrit s’incarne, pour que la solitude soit vaincue. J’écris pour les metteurs en scène et les acteurs. Quand un acteur s’accapare les mots d’un auteur, cela n’a rien à voir avec les phrases silencieuses que profère n’importe lequel des personnages du plus grand roman qu’on puisse lire. La voix de l’acteur, son phrasé donnent vie aux mots, rendent présent le monde inventé par l’auteur qui n’a plus besoin de le décrire. L’écriture théâtrale est présence, partage, elle résonne pour le plus grand nombre.

Et même si l’on peut trouver belle l’écriture d’une pièce, elle ne sera théâtre que lorsque, après ce rêve éveillé dans la pénombre d’une salle, on entendra les applaudissements ( ou les sifflets pourquoi pas) de ces gens vivants qu’on nomme spectateurs.

J’écris pour ceux qui, dans la lumière, vont se confronter aux hédonistes de la nuit. Je tiens compte de l’espace, du son, du mouvement des territoires des uns et des autres, du corps des acteurs, des timbres de voix, pour ce qui fait la vie et qui rejette bien loin tous les discours/prétextes à surtout ne pas incarner. Et puis…si les metteurs en scène qui montent mes pièces et les acteurs qui les jouent ont le sentiment de dire leurs propres mots c’est parce que je travaille pour eux.

Le théâtre est mon outil, je le pense subversif, engagé et libre.

Lise Martin



scénario

La Chambre d'amour (1995) ++



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théâtre

Terres! (2008 - 2009) ++

Chronique d'un KO debout (2006) ++

Azaline se tait (2001) ++

L'Inspecteur Laguerre (2001) ++

Abri-Bus (2001) ++

L'Homme orange (2000) ++

Loki (2000) ++

L'Homme coing (2000) ++

Abandon (1999) ++

Adoption (1999) ++

Séparation (1999) ++

Une Vie de baleine sans une goutte de lait (1997) ++

Au delà du ciel ++

Pacotille de la Resquille ++


L'homme orange
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une jeune femme entre

Depuis 10 ans je fais le même trajet, Hérouville/Stains. Je prends le train de 7h12.

Depuis 10 ans je me dis que la vie doit être ailleurs. Mais bon.

Je croise toujours les mêmes personnes.

On ne se dit jamais bonjour.

Je trouve ça plutôt bien.

Un temps

Je passe environ deux heures avec des gens que je reconnais mais que je ne connaitrai jamais. Une grande majorité lit, essentiellement des revues et des magazines de télé, certains sont plongés dans les affres des mots croisés, fléchés… je déteste ça.

Moi, dans un train, je ne peux rien faire d’autre que de rêver.

J’imagine la vie des gens. Je les observe.

Depuis 6 mois, il y a un type qui me plaît.

Séduire à 7 heures du matin, il faut se coucher tôt.

J’ai tout fait. Une tenue nouvelle par jour. Des coiffures différentes ; je suis passée du blond platine au roux flamboyant. J’ai essayé tous les parfums de la terre. Je lui ai écrasé les pieds. Je l’ai bousculé. Rien.

C’est long 6 mois.

Un temps

Il fallait que je trouve quelque chose de plus subtil ou de plus original.

Un temps

Un lundi soir, j’ai eu une idée.

J’ai décidé de faire une sorte d’inventaire par écrit.

Dans un petit carnet vert pomme.

Ça commençait comme ça :

Il en va des hommes comme des fruits.

Raoul était un homme banane. Lourd à digérer. Sa chair blanchâtre était recouverte d’une peau constellée de dizaines de grains de beauté.(…)Quand enfin je les ai eu comptés, je l’ai quitté. La banane est un fruit à consommer tout de suite, sinon il se gâte. Aussitôt cueilli, aussitôt avalé. Avoir un homme banane en guise de mari c’est idéal. J’avais cru comprendre que sa femme l’adorait. Pensez, un homme consommable de suite ! Le côté toujours prêt de l’homme banane peut plaire comme amant c’est étouffant. Trop nourrissant. Un bon amant ne doit pas être une repas complet. Il doit nous laisser sur notre faim. L’homme banane s’est décomposé lorsque je lui ai fait part de mon écœurement, voire même de mon indigestion.

L’homme poire est plus subtil. Il n'a qu'un défaut, sa peau. La peau d'une poire est rugueuse, elle n'a pas de goût. Elle râpe le palais. Moi qui aime tant mordiller chaque centimètre de leur peau. Là, non rien à faire même après avoir passé mes mains chiffon-soyeux sur tout son corps. Je ne réussissais pas à déguster le meilleur de lui-même. J'étais certaine pourtant que c'était un homme moelleux à l'intérieur…Je ne parvenais pas à dévorer sa carapace. Il gardait le meilleur pour sa femme. À sa maîtresse il se donnait avec la peau. Impossible de faire en sorte qu'il se déshabille. On a beau aimer n'être aimée que de 5 à 7, ils nous doivent un minimum celui d'ôter leurs oripeaux. Jacques était une de ces poires qui ravissait l’œil, rafraichissant mettant l'eau à la bouche. Il ne donnait pas tout de lui. (...). Je ne l'ai pas croqué, juste effleuré. Je l'ai quitté. Il est tombé de haut. C'était un homme mûr.

L'homme coing est immangeable. Il faut le faire cuire très longtemps. C'est un célibataire endurci. Il ne peut s'entendre qu'avec une femme coing. Je n'en suis pas. Pas encore, du moins.

(...)

L’homme melon est bon. Il se trouve facilement en période de vacances. J'en consomme régulièrement l'été. Seulement une fois avalé, dévoré, croqué, il n'en reste rien. Un vague souvenir. C'est un homme déliquescent. Un goût d'eau sucrée. C'est une petite entrée, un quatre heures qui ne laisse pas de traces. Une petite poire pour la soif. Je n'ai aucun souvenir des noms de cette espèce.

L’homme litchi est asiatique. Petit avec un gros noyau.

L’homme cerise. Ha ! L’homme cerise est un Don Juan. Et Don Juan c'est moi. Quand un Don Juan en jupons rencontre un homme cerise c'est la porte ouverte à la souffrance. Je le sais et pourtant je ne résiste pas à l'envie de m'en empiffrer jusqu'à l'aube. Comment ne pas avoir envie de manger les cerises par poignée, pour les sentir craquer sous la langue et faire rouler les noyaux contre la paroi des joues. La cerise est un fruit qui tâche. J'ai dû jeter mon corsage blanc tant il était souillé. Je n'ai jamais pu le "ravoir". Je ne mangerais plus d'homme cerise, c’est trop dangereux. Ce sont les hommes tentants qu'on n'a pas le temps de quitter. Ils vous quittent avant. Les chagrins d'amour me font grossir. J'évite.


L’homme orange n’aime que les garçons.



L'homme abricot a été bon. Musclé, ferme tendre et sucré juste ce qu'il faut. D'une telle couleur orangée, constellée de petites étoiles dorées sur les épaules, dans le dos. Il vieillit mal l'homme abricot. C'était un amour de jeunesse. Aujourd'hui il a grossi, il est farineux. Il n'y a plus de bons abricots. Jeunes ils étaient succulents. Ils ont pris du poids dans la vie, leur situation est stable au détriment de leur saveur.
Les meilleurs abricots que j'ai jamais mangé étaient ceux du verger de ma grand-mère à droite de la petite cabane.
La petite cabane.
Antoine.
L'abricotier.
16 ans.

Un temps
 (...)

Tous ces fruits sont hélas accessibles au plus grand nombre. J'ai goûté à chaque espèce de la corbeille et je me rends bien compte que celui que je cherche est ailleurs, caché quelque part. Sûrement pas à l'étalage du marché mais plutôt dans un train. Celui que je cherche est défendu. La petite cerise sur le gâteau. J'avais dit plus de cerise !

Un temps

Où se trouve-t-il celui qui donne l'eau à la bouche, qui fait mourir d'envie,  de désir ? Celui-là même qui vous donne des ailes, vous coupe l'appétit. Ce fruit qui vous fait fondre, qui vous fait passer de la taille 40 à un 36 fillette.

Ce fruit qui vous fait traverser Paris en disant :"Que c'est chouette le métro ! Les gens si laids d'habitude sont presque beaux transparents ou absents, c'est selon."
Ce fruit d'amour qui me  jettera dans tes bras essoufflée, timide, la gorge sèche, des fourmis dans le bas du ventre ; la première morsure sur tes lèvres sanguines aura le goût unique de l'amour.

Je t'aime comme je te mange.
Je te mange comme je t'aime.

Un temps

Je me suis relue plusieurs fois. J'ai refermé le petit carnet.
Je n'ai pas dormi de la nuit.
Le lendemain matin j'ai attrapé le 7h12, in extremis. Mon fruit défendu était là. Je me suis assise à côté de lui. Je suis descendue à Stains, comme d'habitude en prenant bien soin de laisser mon petit carnet sur le siège.
Forcément il le verrait.
Forcément il le lirait.
Forcément.

Les 24 heures qui ont suivi furent terribles. Je ne voulais plus prendre ce train. Je me sentais ridicule.
Qu'allait-il penser de moi ?
"Cette fille est une mangeuse d'hommes. Elle couche avec la terre entière." J’entends les insultes.

Un temps

Je suis arrivée sur le quai très en avance. Il faisait un temps de chien. On se serrait cru dans un film de Ken Loach. J'étais très calme. Je m'étais fait tous les scénarios possibles. Sauf celui là.


Un temps

Je l'ai vu. J'étais de moins en moins calme. Il est venu vers moi. Là, j'ai cru que j'allais mourir. Il m'a parlé.
-Vous n'auriez pas perdu un petit carnet hier ? Un petit carnet vert pomme.
-Non.
-Non ? C'est dommage. 
-Enfin si. Oui. Non. Ça dépend il était comment ?
-Je l'ai ramené. Tenez.
Il l'a sorti de sa poche. Cet homme était beau souriant. Je ne l'avais jamais vu aussi décontracté. 
-Ah, oui le petit carnet...
-Vert pomme.
-Vert Pomme. Ah ben, c'est le mien.
-Je suis très curieux, j'ai lu ce que vous avez écrit. Ça nous a beaucoup plu.
Nous ? J'avais bien entendu nous.
-Tant mieux.
J'ai dit tant mieux mais je pensais tant pis. Ce n'était plus un film de Ken Loach mais un mauvais téléfilm. Je devais être pâle parce qu'il a continué à me parler très gentiment. Je ne l'entendais plus. Et puis il a ouvert le carnet, il a lu une phrase :
L’homme orange n’aime que les garçons.
Le train est arrivé en faisant hurler ses freins sur les rails mouillés. Je n'ai pas voulu monter.
Lui ne voulait pas le rater.
Je suis restée là. Assez seule. Assez triste. Toute petite. C'est toujours mélancolique un train qui s'éloigne. Surtout si dans ce train vous avez laissé partir celui que vous appeliez avant de le connaître : votre fruit défendu. "

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La suite ? Quelle suite ! le lendemain... je n'ai pas pu m'empêcher moi Nathalie Feyt d'imaginer, la suite, et je me suis dit, qu'il était devenu acteur de cinéma et qu'elle l'avait reconnu dans un film, ou bien-sûr il jouait le rôle qu'elle aurait voulu qu'il ait, dans sa propre vie. Elle a attendu en larmes le générique quoiqu'il n'ait pas eu un rôle important, il ne fallait pas le rater lors du défilement. Et donc il s'appelait Olivier, l'homme orange.
Les génériques sont de plus en plus rapides. Elle n'a jamais voulu en savoir plus, questionner sur Google.  Et depuis, au cinéma, elle se cantonne aux films étrangers.

Sinon, elle a changé ses horaires dès le lendemain. Elle a pris un train plus tard. Elle arrivait un peu juste au bureau, comme elle n'avait plus de marge, au moindre dysfonctionnement, elle était très en retard. On  ne manqua pas de lui faire la réflexion lors de son entretien annuel. Elle ne répondit rien.


mardi 26 mars 2013

Théâtre faut-il parler de Jeux de cartes aux ateliers Berthier alors qu'au Lucernaire un très beau spectacle "indiffère"...

Je suis en colère car pour le théâtre, tout le monde  des critiques ne parle,  que des mêmes spectacles dont moi... à mon modeste niveau et je laisse passer des cristaux,  des beaux grains de poésie des spectacles qui s'étiolent avec leurs 10 spectateurs chaque soir cause poésie.... et même cela au Lucernaire ;  aux Déchargeurs.... "Quelqu'une m'a dit qu'il faudrait qu'elle y retourne avec moi"
alors que tout le monde parle de Robert Lepage....voir article partagé du Huffington Post

au Lucernaire un cristal noir.... d'Oscar Wilde, à cause de quoi le public ne vient pas... l'affiche ?

LA BALLADE DE LA GEÔLE DE READING             
Du 30 janvier au 14 avril 2013
Du mardi au samedi à 20h
Dimanche à 15h

Auteur : Oscar Wilde
Mise en scène : Grégoire Couette-Jourdain
Avec : Jean- Paul Audrain, Monica Molinaro
Durée : 1h05
Testament artistique d’Oscar Wilde, la « Ballade de la Geôle de Reading » est un poème réquisitoire contre la peine de mort et les horreurs de la vie carcérale. Mais c’est surtout une ode à la compassion et à l’humanité.
En décrivant les derniers jours d’un condamné à mort, Wilde nous fait toucher l’essence de notre humanité, Il fixe la « petite tente de ciel bleu », la paix possible qui suit même les plus grandes tourmentes ; il aborde les grands mystères de la vie : l'amour, la mort et la rédemption.
Véritable dialogue entre Wilde et la musique, jeu de chants et de contrepoints, de mots et de notes, la musique entre en résonance avec le récit et les émotions d'un Wilde se reconstruisant dans une nouvelle esthétique. A la fois contemporaine et intemporelle, la « Ballade de la Geôle de Reading » est sublimée par les œuvres des grands compositeurs de son époque : Satie, Brahms, Borodine et Rachmaninov.
Quelqu'une m'a dit qu'il faudrait qu'elle y retourne avec moi
Aux Déchargeurs à venir.... non à partir de ce soir : SUPER HEUREUX avec un titre pareil ça devrait les faire bouger les déprimés chroniques qui ne veulent surtout ne plus bouger de chez eux....je ne me rappelle plus... du titre de l'auteur et du metteur en scène....

Jean-Marc Roberts nous a quittés 3:52 PM - 25 mars 13 : vrai chagrin pour un ami de l'imaginaire pur.

Bernard pivot :

"C'était l'un des hommes les plus délicieux que je connaisse : l'écrivain et éditeur Jean-Marc Roberts nous a quittés. Chagrin, vrai chagrin.


3:52 PM - 25 mars 13"

Article du Monde  sur Nouvel Obs qui laissent résonner comme un éclat de rire, généreux, d'après la mort, je vous applaudis, celui qui s'occupa plus des autres que de son œuvre.
o comme j'ai du chagrin, moi aussi, l'écrivain pour moi que j'avais osé aborder. Le plus délicieux et abordable sourire pour donner suite aux plaisirs d'une conversation où l'on se retrouvait à part entière. Une de mes 1ères fêtes de L'Huma, La cité des livres, il m'y avait fait pénétrer, j'avais tant aimé : Affaires étrangères, mais encore plus son 1er roman : Samedi, dimanche et fêtes, j'avais 20 ans et lui guère plus, même un an de moins.
Je suis en colère aussi toujours quand mes amis s'en vont trop tôt. A cause de cette maladie, qui nous emporte avec nos amours "orange"... Si j'avais osé le défi d'écrire un livre, c'est à lui que je l'aurais envoyé, à personne d'autre? même si c'était un ami d'imaginaire... c'était un grand ami, son sourire avant de se pencher sur son livre pour écrire une des dédicaces... Laquelle ? mais de son sourire, je m'en souviens. Le charme pour le plaisir du moment de la rencontre sans autre perversité, c'est tellement unique. La délicatesse d'une rencontre, en écouter le silence d'après. Les livres aussi ont le cœur serré.

lundi 25 mars 2013

Cinémathèque : les cours de Jean DOUCHET

La cinémathèque : les cours de Jean Douchet, nous les avons suivi durant une année, avec mon amie... c'est cela qui m'a rendu le cinéma plus proche et plus indispansable. Un objet qui nous rend sujet contrairement au travail, la plupart du temps aujourd'hui. A cette époque c'était au Max Linder sur les grands boulevards.
Le film après une très brève présentation et après un ciné-débat, avec quelques uns de ses étudiants dans le public, comment, de mèche, de connivence.

« UNE CERTAINE TENDANCE DE LA MODERNITÉ : ROSSELLINI, BERGMAN, GODARD… ET LES AUTRES »


Même si certains éléments de la modernité cinématographique se manifestent dès avant la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans La Règle du jeu (1939), chef-d’œuvre que les circonstances et la radicalité stylistique occultèrent pendant plus d’une décennie, il est vrai que c’est à partir de la fin de la guerre, avec le néo-réalisme italien, qu’une nouvelle histoire, donc une autre vision, du cinéma se fait jour.



Comme toujours, en pareilles circonstances, les raisons matérielles et économiques commandent. Mais le génie de Rossellini ne vient pas du fait que le désastre de la guerre l’obligeait comme ses confrères à quitter les studios détruits et tourner directement dans la « vraie » rue mais à penser, d’une manière radicale, ce retour involontaire au cinéma originel des frères Lumiere. Soudain, Rossellini évacue cinquante ans de récit cinématographique, il en tue la dramaturgie théâtrale de la durée pour obéir aux lois de l’instant qui caractérisent la vie. Il filme donc l’Histoire, et les histoires qu’elle draine, comme un opérateur d’actualités. Il perturbe l’ordre classique de la dramaturgie : celle d’un passé qui bloque un temps le présent et le met en crise pour qu’il fabrique un futur (le fameux happy end) qui résout le problème. Tel était, en ce temps-là, le sens de l’action, moteur et raison des films.



Avec Rome ville ouverte (1945) et surtout Paisa (1946), Rossellini perturbe cet ordre que même les documentaristes n’osaient troubler. Ce n’est plus le présent qui va vers le futur, mais une sorte d’inverse : un présent bloqué. La marche inéluctable de l’événement fait loi. Les personnages sont pris au piège de l’accident et n’ont aucune prise sur l’avenir. Ils en sont prisonniers et l’action, dès lors, réside dans le froid regard du spectateur-caméra enregistrant leur peur perpétuelle, leur tressaillement animal. Plus tard, lorsque la technologie apportera le zoom, le même cinéaste aura vite fait de l’utiliser pour visualiser, concrétiser la quête fiévreuse d’une stabilité qui n’est plus donnée à l’homme et moins encore à la femme.



À partir du moment où est mise en question la suprématie d’une dramaturgie théâtrale millénaire dont le cinematographe eut besoin pour soutenir la découverte de son propre langage, le théâtre lui-même est interrogé : quid de son spectateur ? Et voilà qu’un homme de théâtre par excellence, Ingmar Bergman, établit par et avec le cinéma un rapport nouveau qui n’existait pas jusque-là. Certes, on connaît les multiples artifices pour feindre de faire participer le public à ce qui se joue sur scène, mais le célèbre regard que pose Monika sur le spectateur, et qui le fixe, perturbera à jamais les règles du jeu (Monika, 1953). Fini ce droit à une position de voyant omniscient et intouchable ; le spectateur sera traité à égalité avec le personnage qui peut, desormais, venir le chercher jusqu’à sa place.



Et d’autant plus qu’un nouvel âge de la modernité d’après-guerre s’impose avec l’œil ouvert d’une télévision de plus en plus omnisciente. Et qui mieux que l’auteur de Mabuse pouvait témoigner, avec une préscience confondante du présent, de ce renversement qui fait de celui qui regarde, non le spectateur de sa propre vision, mais bien le spectacle à voir (Le Diabolique docteur Mabuse, 1960) ?



D’autres évolutions, certaines dérivant d’avancées technologiques et beaucoup d’autres provoquées par la « marche du monde », influent directement sur ce qu’on appelle la modernité cinematographique.

C’est ce que cette serie de films et de cineastes tentera de révéler et de définir.



Jean Douchet

****************************************************************************** Je ne sais pas si Xavier Leherpeur est allé aux cours de Jean Douchet mais c'est le mème calme que j'imagine après les plongées en apné, quand nous sortons de ses séances ciné-débats au Lucernaire, en plus il continue à discuter en remontant l'escalier... Chez Jean,  plus nous y allions plus on appréciait les films tout en sachant petit à petit,  démêler, en gros, les ficelles, regarder à lécran, séparer au moins la musique des paroles...
au Lucernaire HERCULE À LA CONQUÊTE DE L'ATLANTIDE (V.O.) / Jeudi 11 avril à 20h30: signature (dès 19h) + débat



Séance suivie d'un débat avec Xavier Leherpeur (critique cinéma) et Florent Fourcart (auteur de « Le Péplum italien, Grandeur et décadence d'une antiquité populaire ». Signature de l'auteur dès 19h.

Epris de justice et défenseur des opprimés, le fils de Zeus décide de traverser les océans afin d’affronter la cruelle Antinéa, reine de l’Atlantide qui menace la Grèce et dirige d’une main de fer un royaume dont la technologie avancée a été détournée pour assouvir ses penchants conquérants et destructeurs. Au cours de son périple, il devra faire face à de multiples dangers, combattre des monstres reptiliens, se battre contre une armée de clones et se défendre contre des lasers futuristes.

Réalisé par Vittorio Cottafavi, l’un des grands maîtres du Cinéma d’Aventure transalpin, ce célèbre épisode des aventures du héros musclé est l’un des chef-d’œuvres du genre. Si la tonalité délicieusement « kitsch » du scénario lui confère un aspect souvent décalé, le film évoque en sous-texte de nombreuses préoccupations de l’Italie des années 50-60 (luttes des classes, peur de l’apocalypse nucléaire et des dérives de la science, émancipation féminine, généralisation des congés payés, etc…). A noter également une apparition étonnante de Gian Maria Volontè en diplomate grec !



vendredi 22 mars 2013

Bengui à la télé Internet Dimanche et Théâtre : Après la pluie,Athénée : HIEGEL magnifique / en avril ne te découvre pas d'un.... préservatif !/ Spectacle de nos amis au Lucernaire Ribes en belles/autres brèves : du côté de chez Vincent Josse

Bengui à la télé Internet Dimanche
NSDV en mode swag avec le keum La Vraie Vie De Bengui L'interview c'est dimanche, les viewers ! @BenguiBengui
Lors de l'enregistrement : comme j'étais heureuse ce samedi là, ne soyez ni jaloux ni envieux la qualité de ce moment est à la portée de tous : c'est la complicité de singularité à singularité et pour cela, faites avec tout ce qui est vous-mêmes.... respirez....
Vous comprenez pourquoi il y a tant d'humoristes, c'est un antidote, à l'indifférence, à l'incommunicable, à l'esprit de chapelle... y a pas de liste noire ici....
le lien : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=0x7bsJpR4NQ#!



et Nous Sommes Des Viewers / NSDV / — avec Nathalie Feyt 

en avril ne te découvre pas d'un.... préservatif !



RIBES en Belles : par la CIE DE L'AUTRE SCENE 14/15 et 21 avril 20h30 Tarif 10 € au Lucernaire 53 rue Notre Dame Des Champs Paris 6ème M° Vavin ou Notre Dame des Champs
Faut y aller c'est nos amis de notre atelier, nos élèves à Philippe et à moi et Sylvie Van Cleven qui nous a donné, nous donnera un coup de main... Pascal fera tiendra surement la caisse...
Surtout ne pas appeler au Lucernaire pour réserver, mais envoyer un mail à autrescene@gmail.com
la Troupe : Béatrice Holland, Francine Keravel, Gregory Guillotin, Claire Frayssinet, Franck Sajet, Eric Amis, Paul Derome, Hélène Dadoune, Antoinette Mussier, Sabrina Cahen-Metras,  et nos costumières Marthe et Marie, la mise en scène est de Philippe Person.
l'assistante en Kit : vôtre, Nathalie Feyt.

Dans la joie comme dans la galère on est ensemble...
Spectacle de nos amis au Lucernaire Ribes en belles



et jusqu'au 28/03/2013, j’allais presque oublier ,du mardi au jeudi au Funambule Après la pluie de Sergi Belbel à 21h30... je vais tout faire pour y aller mercredi, c'est très drôle(et pas idiot pour autant)







j'ai entendu à la Librairie de sa sœur, au Plaisir des yeux....

où il y avait signature de Jaurès l'éveilleur des consciences et de son précédent livre, Frida Kahlo, les ailes brisées de Pierre Clavillier :
http://www.babelio.com/auteur/Pierre-Clavilier/65937

du côté de chez Vincent Josse : un Livre : chouette, alors ! et  Emma le clown une âme sœur.... s/ l'Atelier samedi 17h20 sur France Inter
Depuis une vingtaine d’années, j’ai la chance de poser des questions aux écrivains, aux artistes.
Avec « l’Atelier », sur France Inter, le samedi à 19h 20, je vous emmène chez eux, à un moment précis, celui de leur création en cours. Dans leur lieu, ils expliquent ce qui commence à naître, leurs envies, leurs doutes et précisent comment ce projet s’inscrit dans leur parcours.
Pour prolonger ces moments intimes de radio, j’ai eu la chance de me voir proposer, par une éditrice indépendante, Isabelle Jendron, l’aventure d’un livre. Flammarion a accepté de nous suivre, en proposant d'ajouter aux versions écrites des entretiens les photos que je prends durant les rendez-vous.
Après l’Atelier, l’émission, voici donc l’Atelier, le livre !
Une sélection subjective de rendez-vous avec 27 personnalités (Soulages, Barcelo, Olivier Py, Juliette, Bedos, Boltanski…)


Le livre de Vincent Josse vous attend à partir d’aujourd’hui en librairie. A tout de suite? -l'Atelier : l'Art et la vie ne font qu'un.
Je serais heureux de vous rencontrer samedi et dimanche lors du Salon du Livre, à Paris. Samedi, 16h, sur le stand Radio France, dimanche, 16h, sur le stand Flammarion.
Merci de votre fidélité à l’émission et à ceux qui le souhaitent, bonne lecture !

Bon je retourne et vous parle de ces grandes actrices de théâtre que l'on voit si peu au cinéma sauf chez Bertrand Blier ou Avec Jaoui Bacri, ou chez Dupontel car elles sont le théâtre l'ame du théâtre même mortes c'est à dire enfin retournées dans la grande largeur de leur âme, seules. Elles n'ont jamais froid aux yeux sur scène.
Les Mortes :  Maria Casares, Christine Fersen, Madeleine Marion...
Les Vivantes : Geneviève Page, Édith Scob, Judith Magre, Florence Giorgetti, Anna Alvaro, Ludmila Mikaël,
 
Anne Alvaro est de Créteil

 

Antoine Vitez et Ludmila Mikaël sur les répétitions du Partage de Midi de Claudel

Catherine Hiégel, Dominique Valadié, Francine Bergé......
et Michel Fau
Dominique Valadié
 Judith Magre, Édith Scob, Florence Giorgetti

au théâtre actuellement : Inventaires au théâtre de Poche Montparnasse Édith Scob, Judith Magre, Florence Giorgetti, mise en scène de Robert Cantarella, texte de Philippe Minyana

Francine Bergé et Catherine Hiégel
La grande et la Petite(critique des Échos) "deux femmes à l'âge de cendres" dans le Prix des boîtes de Frédéric Pommier, texte et mise en scène par Jorge Lavelli, au théâtre de l'Athénée, regardez seulement la vidéo et vous verrez que c'est indispensable, jusqu'au 13 avril

Sollness au théâtre de la Colline  avec Michel Robin Vladimir Yordanoff et Dominique Valadié dans une mise en scène d'Alain Françon, jusqu'au 25 avril


et Michel Fau ?
il reviendra sur scène dans un de mes théâtres préférés au théâtre de l’œuvre avec une pièce de Montherlant  : Demain il fera jour.... à partir du 20 avril avec Léa Drucker, Michel Fau, Loïc Mobihan
et Roman Girelli,
 
décors Bernard Fau
costumes David Belugou
lumières Alban Rouge
maquillage Pascale Fau

Je vous ai mis, là tout en bloc, comme je fais quelquefois, car je vais m'absenter un peu, d'ici : du virtuel, pour en prendre un peu, de vacances pour Pâques en Dordogne chez nos parents, pour la  préparation au lever de rideau, pour un tournage mardi 26 mars, dont le résultat sera projeté mercredi  24 avril à la Fémis, non ? -oui, même si les projets sont fragiles au cinéma, le film, quelquefois n'est jamais monté ou toutes vos scènes sont coupées au montage... parce que ? les voies des réalisateurs sont impénétrables.
Pour ce spectacle de Ribes sur Ribes mais mis en scène par nous : Philippe et moi assistés par
Sylvie Vancleven : Ribes en belles (voir annonce ci-dessus ) pour 3 dates uniques.

jeudi 21 mars 2013

Théâtre : Sortir du Corps Novarina mise en scène Cédric Orain, les acteurs de la Cie de l'oiseau-mouche

les acteurs de la Cie de l'oiseau-mouche : SORTIR DU CORPS
Il faut y aller pour les éclats de rire et les grands silences au bord du malaise, car c'est vrai, il n'est pas si ancien le temps où les handicapés mentaux ou physiques : les plus chanceux ou les plus humiliés  ? étaient montrés comme animaux de cirque, objets de foire  : Freaks Elephant man la Strada...
alors je me dis qu'ils font du théâtre librement et dans un cadre fort beau la maison des métallos, avec un metteur en scène tout entier sorti d'ailleurs.... et très fortement inspiré du travail de son père spirituel  : Jean-Michel Rabeux : Cédric Orain(vidéo de présentation) et Castellucci. Du haut de son élégance naturelle, et de sa finesse de dessin dans l'espace, sous des lumières découpantes, il m'a dit qu'ils ont répété longtemps, déjà à l'apprentissage du texte, je connais l'acteur "principal"(c'est ridicule comme terme surtout là) il apprend lui très vite, comme si il lapait le texte, pour moi c'est un éternel bouffon triste et émouvant juste même quand il pique un gâteau au repas préparé pour eux après la 1ère représentation, quand il croise les jambes avec ses collants rouges sur scène et quand il jouait le Roi Lear, il y a déjà bien des années... auprès d'une de mes comédiennes préférées Nathalie Savary, qui ne joue plus... elle vit autre chose tout va bien.
Dans la réalité ce comédien barbu comme un roi de la Renaissance et maigrelet comme un enfant, je le suis du regard, c'est plus fort que moi, je vais lui parler après, j'ai envie de le caresser, comme Jean-Michel Rabeux le fait, de sa tête en passant la main sur sa nuque, ils se connaissent depuis longtemps.

Novarina, plusieurs textes monologues : Lettre aux acteurs, Pour Louis de Funès, et Le monologue de l'Infini Romancier, extrait de l'Opérette imaginaire c'est une gageure, du texte pour le texte, il ne faut pas des comédiens illustrateurs....
Je n'oublierais jamais le début et la fin. C'est cela quand on a trop été au théâtre, on est à la fois aux abois et désespérée, comme marquée par des amours sans lendemain.
Ce spectacle m'a cueillie et je suis restée un peu recroquevillée ébouriffée plutôt avant de retirer le maquillage et la perruque à mon âme et quelques 3 jours après il m'a redonné des souvenirs de mes rêves, tous, plus, dont les érotiques que j'avais du foutre au rancard.
Et je vous cite cet extrait repris sur Télérama  du texte de Novarina, où ils ont mis 2 T : "Pourquoi on est acteur ? Parce qu'on ne s'habitue pas à vivre dans son corps. Si l'on se retrouve un jour au théâtre, c'est qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas supporté."


 sur France-Inter Studio Théâtre de Laure Adler,
Ne croyez-pas que cette grande dame de la culture : Laure Adler est trop forte pour vous...c'est une dé-cortiqueuse de désir, il n'y a aucune peur à avoir, c'est une charmeuse, lucide et avant tout qui laisse l'autre venir... et une amoureuse de ce qui est le meilleur pour vous et moi... au théâtre entre autres...
Il y a un autre spectacle bientôt à la Villette des Comédiens avec un grand C, de la Cie de l'oiseau-mouche à la Villette, dépéchez c'est jusqu'au 30 mars

Théâtre

« De quoi tenir jusqu'à l'ombre » de Christian Rizzo et la Compagnie de l'Oiseau-Mouche

Création 2013.
Rencontre inédite entre le chorégraphe Christian Rizzo et cinq comédiens de la compagnie de l'Oiseau-Mouche.
 comme ils sont beaux ces êtres et leurs âmes qui tourmentent en passant, le rideau et se tiennent serrés les uns près des autres. Le moment est presque tombé, déjà.
Du 19 au 30 mars 2013
Mardi, mercredi, vendredi 20h30
Jeudi 19h30
Samedi 19h
Durée : 50min
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Christian Rizzo parle de ces comédiens vertigineux de la Cie de l'oiseau-mouche que j'ai vus dans : "Sortir du corps" repris à la maison des métallos, que je vous ai conseillé infiniment. Christian Rizzo est un chorégraphe lui plutôt et avec eux c'est à la Villette, à la question que lui ont posé ces comédiens professionnels plutôt de texte et de personnage :
"si on n'est pas un personnage qui on est sur un plateau" il leur a répondu : "on est un déplacement de soi..." "Avec eux il a eu une expérience de vie et donc de théâtre..."

mercredi 20 mars 2013

L'autonomie de l'acteur : Juliette Binoche dans Camille Claudel de Bruno Dumont




Bon vous savez comment cela marche, il suffit de cliquer s/la photo et d’agrandir si vous ne voulez pas en perdre une miette.

mardi 19 mars 2013

La Vraie Vie de Bengui et si ça devenait un projet "collectif"

Je sais le terme fait un peu vieillot : "collectif" mais le théâtre le plaisir l'humour c'est avant tout pour partager avec le plus grand nombre ou au moins en qualité en profondeur en complicité avec un seul être et alors tout vous est remboursé...... Je vous promets qu'en ce domaine il y en a pleins de s bulles d'oxygène d'amour au dessus du marais  qui parait pas ou alors du volcan qui lui se voit.....
Alors là vous ne me suivez plus... ben voilà pour Bengui si vous donnez des sous, il va pouvoir continuer tel un petit Mr Bean, à faire des films, un sosie pour certains, un Zorro pour d'autres, un grand enfant qui vous rend intelligent et généreux sans en voir l'air, comme une sorte de petit Charlot qui serait passé par les Deschiens un Mr Bean et qui surtout se souviendrait encore très bien de toute son enfance comme Zouc...
Voilà je vous présente mon héritier affectif moi qui joue la Maman de Bengui....
Donc vous cliquez sur le lien et après vous suivez tout comme ils disent...
La Vraie Vie de Bengui vous verrez ses plus belles vidéos.....sur My Major Company,
et pour la peine je peux vous avertir ici bas qu'il va écrire un spectacle...


"Avec la méfiance, on tue tout ce qui peut naitre." Zouc par Zouc Hervé Guibert

dimanche 17 mars 2013

Festival du Cinéma, j'ai déjà vu... au bout du conte, merci Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri/Expo Dali j'y vais demain..

Au bout du conte, merci Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, un bel éclat de rire libéré...
ils ne me déçoivent pas, non et pourquoi devrait-ils forcément décevoir. Les acteurs sont tous très bien, il y a tellement de petits bijoux dialogués, ciselés, de bons très bons moments.  C'est un patchwork, c'est un film qui vous raccomode, c'est un film de femme aussi vu d'un côté assez rare : la douceur intelligente et si bien accompagnée. Jean-Pierre Bacri, que cet homme peut me faire rire, sa justesse, ses ruptures et puis sa base de jeu. Autant que Michel Fau, c'est pas peu dire.
Agnès Jaoui c'est son attention aux autres son sens de s moindres détails de la vie qui n'en sont pas. La poésie du quotidien qui aide tant et tant à vivre à déchirer le voile gris et se laisse voguer ensuite sur tous les plis de la vie. Ah le cinéma, c'est tellement important, pour moi, c'est un film qui sert à faire passer de l'amour vrai et sincère entre les gens.



j'ai adoré, c'est un film qui me porte, m'apporte et ne me déporte pas sur une voie de garage. Que voir après au Festival du printemps du cinéma ?
 



Et donc demain je vais aller avant de me distraire voir Dali, un de mes lieux de vie que ce Musée. Je vous raconterais :
je n'ai pas assez dit que nous avons les exhumations que nous déterrons : Dali l'artiste amoral, une sorte de Louis Ferdinand Céline... le plus singulier qui serait au centre aussi de l'universel, tout y intégrer dont les dictateurs, tous les mysticismes, tous les systèmes politiques... et le talent absolu qui se réduit comme une peau de chagrin. Cet homme a subi une explosion nucléaire intime. A la sortie de l'Expo, par le tangage de la foule et de ses commentaires, j'avais envie de vomir j'étais très en colère... mais aussi je ne voulais pas juger cet artiste/escroc. Jamais je n'ai été aussi contente de rentrer chez moi. Quel dérangeur, pas seulement... mélangeur aussi...