mercredi 29 janvier 2014

LES ENFANTS DU PARADIS et LES AVEUGLES et à l'Atelier de Vincent Josse Baptiste Trotignon

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Les Enfants du Paradis, est la création 2014 de Philippe Person, directeur du théâtre du Lucernaire.
http://www.lucernaire.fr/beta1/index.php?option=com_content&task=view&id=1591&Itemid=56
Autour de ce nouveau projet, Philippe Person a réuni une équipe artistique composée en partie de nouveaux comédiens pour livrer une version décalée du classique de Prévert. Dans un décor atemporel, qui pourrait évoquer les coulisses d’un concert, quatre acteurs interprètent tous les rôles, cassent les codes, jouent avec le décor et les lumières.


L’histoire, chacun la connaît, de près ou de loin. Trois hommes aiment Garance et la préférence de cette dernière va à celui qui est déjà aimé par une autre. A partir de cette « simple » histoire d’amour, belle et tragique, Jacques Prévert crée une œuvre étincelante et bouleversante.



Petit rappel !

Les Enfants du Paradis tous les soirs à 20h du mardi au samedi et le dimanche à 15h au théâtre du Lucernaire.. du 5 février au 30 mars... Si vous voulez en savoir un peu plus, interview et chronique ce vendredi 14/02, vers 18h sur France Inter...

et sur le monde.fr
https://www.facebook.com/sylvie.vancleven/posts/628990987150909
Présentation du spectacle par Philippe Person :


« Les Enfants du Paradis est une œuvre gigantesque, une œuvre du patrimoine littéraire que toute génération confondue a en tête : La gouaille d’Arletty, l’abattage de Pierre Brasseur, la poésie de Jean-Louis Barrault et le « paradis » d’où fusent répliques joyeuses et irrévérencieuses. Nous avons tous en souvenir un son, une image, une phrase des Enfants du Paradis.


Alors bien sûr, il n’est pas question ici d’imiter ces acteurs, de « reconstruire » le film mais au contraire de revisiter le scénario de Jacques Prévert et de partir seulement du texte.


C’est en étroite collaboration avec Eugénie Bachelot-Prévert, petite fille de l’auteur, que s’est imaginé le projet : une pièce d’1h10 tirée du scénario original. Aucune allusion au film.


Ce sera rythmé, rapide et intense. Quatre acteurs joueront tous les rôles dans un décor qui s’éloignera volontairement de celui du film. Pas de costume d’époque, pas de décor d’époque mais plutôt une « ambiance rock » pour faire résonner cette histoire d’amour. Car même s’il s’agit de théâtre (Théâtre des Funambules) dans ce scénario, il s’agit aussi d’amour et de trois hommes qui aiment, chacun à leur manière, la même femme. C’est une ronde autour de Garance. Ils l’aimeront tous, ils seront tous jaloux.


C’est une pièce dans laquelle il y a de la gaité, de l’insouciance, de l’envie de liberté, de l’anticonformisme… de tout ce qui nous rend joyeux. Il y a surtout à chaque coin de phrase le génie de ce grand auteur qu’est Prévert.


C’est cela et rien d’autre que je veux faire résonner ».
Et bien tu as réussi Philippe et les acteurs dont toi dans cette nouvelle équipe, vous nous prenez dans vos bras, vos mirettes, dans tous ces jeux et vous ne nous lâchez plus, une première à cette hauteur là : les gens vont faire la queue sur le Boulevard du crime pour aller  au Théâtre : et du meilleur ni du ni riche ni du pauvre, du théâtre qui tient seulement par l'amour qu'on lui porte, le texte il résonne bien plus, que dans le film, parce que c'est comme ça au théâtre, c'est décalé, déplacé, incarné comme en rupture, des seules belles images en noir et blanc. Là ça sort du cadre, ondule, ça rie, ça pleure : on entend justement la pantomime et on frissonne sous le sourire de Garance, Lacenaire nous inquiète et Frédérick nous venge c'est notre Zorro, Frédérick....
La seule scène importante de toutes celles que j'aime qui manque c'est Frédérick avec les auteurs... 
Ils ne cherchent à imiter personne les acteurs ils sont le kaléidoscope de nos rêves autour de ce film... Philippe la prochaine fois si c'est "Autant en emporte le vent" je veux faire la nounou et dire : Mame Scarlette... Mais ce n'est pas une recette qu'il cherche Philippe Person : recette du cinéma au théâtre, mais un théâtre libertaire, exigeant et populaire le meilleur du Off, et croyez moi je le connais depuis longue date, il y est. Ses acteurs ses comédiennes sont prodigieuses...
 Baptiste et Garance

Comme je suis contente d'en parler mais bon c'est pas tout ça... faut que j'y aille encore Watson au boulot alimentaire...
Prévert comme Victor Hugo ont tout compris à la différence entre les riches et les pauvres à la vie et aux rêves qui nous tiennent debout.
Chers Jacques et Victor je suis ni riche ni pauvre comme les chats alors ou on m'aime bien ou on se moque de moi comme j'ai rarement vu. Mais ça me plait moi de miauler ou de faire le ménage depuis 30 ans dans le foutoir culturel comme une aide soignante. Mais contrairement à d'autres je veille à ne pas laisser mourir sur pied, les jeunes pousses, à ne pas désespérer car ne serait-ce que pour donner l'exemple, j'aime et je suis aimée. Et pour cela les pauvres ont plus de choses à donner. Les plus secs sont les ceux qui y croient à l'argent au pouvoir à l'arrogance dans limites. L'argent pour acheter les amours c'est assez obscène. Je connaissais un séducteur qui n'offrait que des morceaux de bois polis et odorants en forme phallique au moins c'était clair..... La saint Valentin forcément les voyages les cadeaux c'est bien le diamant le séjour dans un igloo mais après....

 


Les aveugles 
voilà tant d'années que je veux voir cette pièce....
 Les aveugles de Maurice Maeterlinck dossier de presse
 Avec Daniel Jeanneteau, scénographe d'un talent sidérant tenté depuis quelques années par la mise  en scène, 
une critique d'allegro Joshka Schidlow excellent critique artistique, même si quelquefois comme un peu avec Vincent Josse -nous n'avons pas les mêmes engouements au théâtre-

J'ai beaucoup aimé son dernier atelier sur cet éclectique musicien Baptiste Trotignon, entre jazz et classique, il explique si bien l'art de l'improvisation en jazz (pour moi, c'est aussi l'analyse de ce travail bien particulier, connaitre le style des autres participants au théâtre, avoir des règles en quelque sorte pour le respect de construction avec ce qu'offre les autres) avec eux disais-je nous n'avons pas toujours les mêmes gouts... bien-sûr, je suis surement pour eux une simple blogueuse... aigrie nostalgique de ses expériences passée, cultivée un peu quand même. Je suis qui sait un peu plus hétéroclite et curieuse en tous genres qu'eux, et AMATEURE surtout AUTODICDATE... je ne dépends de personne et pas non plus du Lucernaire et son directeur je peux tout arrêter quand je veux...

samedi 25 janvier 2014

Au cinéma besoin urgent de voir... Dallas buyers club, Le vent se lève,au bord du monde.... L'homme aux serpents en images et MINUSCULE :c'est géant !

http://www.franceinter.fr/emission-on-aura-tout-vu-jean-marc-vallee-pour-dallas-buyers-club
http://www.canalplus.fr/c-cinema/c-emissions-cinema-sur-canal/pid6306-le-cercle.html
Émission de ce matin : on aura tout vu + ceux plus le Cercle : t'as tout bon- tu peux bondir sortir de chez toi et dire... maintenant ça suffit je vais au cinéma, c'est déjà cela...

ça ne suffit pas d'aller voir le film pour aider la prise de conscience qu'il va falloir que cela s'arrête... la misère, Hugo n'est plus là mais justement il y a des cinéastes...
avant d'avoir vu le film et d'avoir rencontré le réalisateur pour un débat
y a pas de combats désespérés... j'en suis sure de cela et oui ma petite nièce Fiorella d'origine péruvienne à moitié parce que ton papa est français ton grand-père aussi de ce côté là mais ton arrière grand-mère d'origine italienne et son mari le père de ses enfants il était d'origine d'un des pays de l'Est la Transylvanie m'a dit ton tonton... oui oui le pays de Dracula...
Et vendredi 31 janvier c'est au Lucernaire avec un débat après la projection, avec le réalisateur... de ce film qui voyage.
http://www.lucernaire.fr/beta1/index.php?option=com_content&task=view&id=1596&Itemid=45

L'HOMME AUX SERPENTS (EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR) / LE VENDREDI 31 JANVIER À 20H30             
Documentaire de Eric Flandin (France – 2013 – 1h24),
Avec Franz Florez
C'est avec un vieux bus et une trentaine de serpents que Franz Florez lutte pour la protection de la nature en Colombie, l’une des plus riches biodiversités du monde. Anacondas et crotales à sonnette représentent ses laisser passer dans la jungle profonde, là où les guérilleros s’affrontent avec l’armée nationale, là où se retrouvent trafiquants et cultivateurs de coca. Devant la menace d’une exploitation intensive de ces zones naturelles, ce héros d’un nouveau genre tente de rallier un maximum de gens à sa cause, y compris les acteurs du conflit colombien

Vendredi 31 janvier à 20h30. Séance exceptionnelle en présence d'Eric Flandin, réalisateur. Réservation obligatoire à l'adresse suivante: nicolas.cinema@lucernaire.fr.
après ce fut différent 
le personnage et l'hommage de son vivant est intéressant mais pas attachant. On sent que ce n'est pas le lieu, ce film. Cette façon de choisir les images est trop appuyée et donc c'est un peu instrumentalisée que je me suis rendue compte que je préférais la paix à la guerre  même si cette dernière a conservé la forêt primaire amazonienne en Colombie et à repoussé les investisseurs pour extraire de l'or et tuer toute la canopée, les serpents les plus rares .


Sinon je suis allée voir le film d'animation MINUSCULE sur fond réel et c'est géant, inventif poétique.... et de l’incroyable amitié
heureusement qu'un ami véritable m'a offert ce talisman.... pardon petit porte monnaie

jeudi 23 janvier 2014

Tribulations d'une étrangère d'origine au Lucernaire vite.... EliZabeth Mazev François Berreur

Soir de première.
La loge au Lucernaire, à coté du Paradis, c est dire...
Elle est belle cette photo entre présence et absence mais si on regarde bien dans la glace... Bon ce message est pour mes nièces adorées (mon neveu est à l'autre bout du monde il est en train de devenir "étranger d'origine" )et leurs Copines copains : il faut aller voir Les tribulations d'un étrangère d'origine.... et si vos pères votre mère pouvaient venir et vos grand mères votre grand-père oui Mamie et bien-sur Setrak ensemble avec Yaya Dédé au théâtre, c'est un spectacle qui tombe à pic.... C'est pas une Série quoique !!! Il y a eu un autre spectacle il y a longtemps.... et TOi toi Virginie ma grande voyageuse...
http://www.lucernaire.fr/beta1/index.php?option=com_content&task=view&id=1574&Itemid=52
S/FB avant de me coucher j'ai posté cela vite et mal....
En sortant de la 1ère Philippe m'a demandé ça va ? et comme il me connaît depuis un petit bout de temps, je lui ai dit presqu'en criant : Non ! -et pourquoi ? a t'il répondu -parce que c'est fini !
Bien-sûr, après on a parlé avec Sylvie, avec aussi encore Christine, dans l'émotion puis avec l'actrice-auteur, mais il n'empêche que c'était quand même toujours fini... Courrez-y vite le titre en dit long mais il est court, en suspends, c'est digne,(il manquerait plus que ça ne le soit pas) c'est élégant ; c'est mieux qu'un roman, un monologue de cette trempe et de cette gravité, à la fois ça vous touche au plus large.... Élizabeth Mazev, je la connais depuis de si loin et pourtant elle m'est proche comme un peu Charlot et Giuletta ou Nini Mercier ou Yolande Moreau.., Pauline Carton ou Zouc oui y a un petit de lui et d'elles et pas seulement. A la fin on se croit où ? on en reprend plein ses valises... La mise en scène est invisible et pourtant elle porte la musique la lumière l'âme la chair les mots et les gestes. On rêve on rit on pleure et on sent la douceur d'un grain de peau celui d'une grand mère qu'on adorait. La poétique du théâtre c'est quand jamais on s'appesantit.... Merci à vous de Vous Élisabeth et sa maman sa grand-mère les cousines des jumelles et Olivier au torticolis et aussi beaucoup à François pour la mise en scène.

-je viens de m'apercevoir que dans le post d'origine j'ai fait une faute à son prénom et cela m'a fait mal au cœur alors qu'il s'agit que de mémoire....


mercredi 22 janvier 2014

S'il était allé vers elle en rigolant de lui-même : Dutronc Schneider


Et Jacques Dutronc
s'il était allé vers elle en rigolant de lui-même....

Le chanteur s'est confié à Michel Denisot et Jean-Luc Douin. Il les a reçus chez lui en Corse à Monticello. Denisot raconte les coulisses dans l'édito.
Tout commence à la mode Dutronc : « Il est 18h, Jacques Dutronc rallume son Cohiba. Les dix chats mangent leurs croquettes du soir dans leur salon particulier. Au deuxième verre de Conseillante (un Pomerol) 2007 qu’il juge inférieur au 2009 – ‘’il sent l’eau de mer, ça doit venir du transport en bateau’’ - je vais enclencher le magnéto. Sujet : Romy Schneider».

Et la conversation se fait plus solennelle. 
Dutronc raconte avec une très grande précision cette histoire d'amour nouée et dénouée sur le tournage du film « L'important c'est d'aimer » d'Andrzej Zulawski, dans les années 70.

Romy Schneider : « Rien à voir avec les autres actrices, factices, pasteurisées, dit Dutronc. Tu lui balançais une lampe d'éclairage dans la gueule, elle te renvoyait un rayon de lumière encore plus fort. Là, tu te tais ! Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi malheureux. Je me suis mal comporté, je me suis laissé embarquer dans une histoire d'amour avec elle. L’attirance était là. Mais je ne l’ai pas respectée.

(…) J'étais pris dans un truc incontrôlable. Devant un tel pouvoir, on est déstabilisé. Et je ne suis pas l'abbé Pierre. A la fin du tournage, je n'ai pas été très honnête. Parce que Françoise (Hardy) c'est Françoise. Je n'allais pas la quitter pour Romy Schneider. C'était une femme blessée et en tournant ce film là, j'en ai blessé une autre : la mienne. »
Bande annonce de "L'important c'est d'aimer" :
Quelque temps après, les acteurs de l’important c’est d’aimer se sont recroisés à la cantine des studios de Boulogne Billancourt : « J’ai pris un coup de vieux. J’ai été lâche. Je ne suis pas allé la voir. »
A demain
http://www.franceinter.fr/emission-la-revue-de-presse-hier-a-alep

lundi 20 janvier 2014

Le misanthrope ou l'atrabilaire amoureux : sur la 2 On n'est pas couché/et à Versailles au Théâtre Montansier/ et au THÉÂTRE DE L'OEUVRE à partir du 30 janvier 2014/Toutes les critiques

à Julie Depardieu
-Vous avez joué au théâtre déjà
-Ce n'était pas des vers
à Michel Fau
-Vous aimez qu'on déclame....
-....  j'aime la poétique, ....c'est comme si vous jouiez ou chantiez du Mozart comme du Cabrel....
http://www.france2.fr/emissions/on-n-est-pas-couche
à 0h42
à 1h34' 32"  l'extrait...
à 2h25,  il et elle passent dans le fauteuil, j'aime quand Michel se regarde, à l'écran de contrôle, il se marre...
Julie Depardieu et Michel Fau pour la pièce «Le Misanthrope ou l'atrabilaire amoureux», de Molière, au Théâtre de l'Oeuvre et avant une semaine à Versailles au Théâtre Montansier


 Je n'ai pas pu attendre je suis allée le voir à Versailles
article sur la Terrasse :
"La comédie de Molière est ancrée dans les dimensions sociales et intimes de son époque : les us et coutumes de la Cour, où règne l’hypocrisie, et quelques difficultés de l’auteur avec sa jeune et volage épouse Armande. Le “héros“ Alceste se détache de ses contemporains flagorneurs et imbéciles et s’attache à la coquette Célimène : paradoxe très humain où cœur et raison se contredisent. Intemporelle, l’œuvre garde toute sa pertinence aujourd’hui dans une société toujours régie par certains codes et rituels, où l’illusion et les masques dissimulent habilement une vérité pas toujours bonne à dire (évitons de piquantes allusions à l’actualité du moment). Cette œuvre est un exceptionnel terrain de jeu théâtral ! Michel Fau ne souhaite ni actualiser l’oeuvre  ni caricaturer les personnages d’Alceste (qu’il interprète) et de Célimène (interprétée par Julie Depardieu), des « héros tragiques » qui iront « au bout de leur destruction ». « ll faut rêver  le 17ème siècle (…), mettre en lumière un monde décadent et raffiné, précieux et féroce » dit-il.

Agnès Santi

Juste après
Message laissé à Michel : (j'ai du l'arranger un peu car sous l'émotion et toutes les images qui se bousculaient au portillon, c'était encore plus incompréhensible ;-)
Objet : TR: cet Alceste ce Philinte cette Célimène cette Arsinoé cet Oronte cette Eliante et ce Dubois et ces petits marquis...Acaste et Clitandre.
J'étais comme pro-pulsée dans un autre monde : livre d'images réincarnées. On entend toute l'histoire, on n'est pas manipulé, on plaint toutes ces marionnettes comme dans un film de Bergmann et ou de Fellini. Les maquillages vraiment, les costumes me touchent, car ils réveillent mon amour des plus belles poupées du magasin, de mes parents que je mettais dans la vitrine pour qu'elles soient comme vivantes, les plus belles toujours devant. Et là les poupées, ne m'ont pas déçues, elles ne sont pas allées avec n'importe quel client que je ne connaissais pas, pour jouer n'importe quoi, habillées n'importe comment ! Ce que nous avons ri, quelle écoute... les uns des autres.
A l'unisson, avec toutes les différences de personnages, c'est beau, bon et c'est la volupté de la mise en abime de ce Misanthrope à Versailles dans ce si royal écrin. Encore plus de plaisir, j'ai hâte de le revoir en version plus intime : j'espère que cela ne va pas être trop long, d'ici là. 

Dire o combien Philinte et Eliante nous touchent de leur grâce et ce Philinte, lui spécialement -par rapport aux autres Philinthe vus dans d'autres mises en scènes-,  me convainc,  -dans son amitié pour son monstre d'ami qui se minéralise dans toute sa solitude vaniteuse. Il est en plus drôle, à certains moments, alors qu'il écoute seulement. -Ils jouent tellement les uns pour les autres et pour le public alors que dans ce  grand théâtre, ils sont obligés de balancer, projeter-  Et Dubois, le valet, qui cherche dans la malle comme un chien, le mot perdu. Les entrées les sorties, les rapports, les intentions sont lisibles, légères et on glisse avec eux dans ce palais des glaces, des portraits. Julie Depardieu, c'est Célimène et Jean-Paul Muel c'est Oronte, Edith Scob elle s'amuse, quelle méchante Arsinoé...  ah quand au Misanthrope il nous rend amoureux de tout le genre humain, à part lui ?! 

Message du lendemain de mon ami de Versailles avec qui j'ai vu hier le Misanthrope : "Ça va en pleine forme
J ai aime notre visite des couloirs et antichambre du Montansier et la rencontre avec Michel Fau
Mais pour moi Alceste doit avoir un cote séducteur pour 
Qu il y ait un doute pour leur spectateur. Va t elle le suivre?
Ma réponse :
et que fais tu des femmes, là dedans c'est un mystère d'autant plus grand pourquoi les femmes tombent amoureuses et les amis tombent en amitié. Les poupées des ours, les gentils des atrabilaires,  parce qu'ils doivent dire malgré tout ces nounours, ce qu'ils sont, ce qu'ils pensent, leurs sentiments : c'est vous ! "c'est toi que j'aime et si tu veux tu peux..." La sincérité a ses charmes et ses perversions.... L'émotion suscitée par un ours qui tout a coup grogne : un je vous aime ou plus risqué mais encore plus fort : je voudrais vous épouser et je vous emmène sur mon bateau : Pasolini et La Callas.... 


ah! une dernière petite chose, votre façon de gommer les âges, les vieux sont aussi jeunes sinon plus que les jeunes. Ça c'est un coup de maître...
Le public dont des scolaires certes à Versailles était heureux et d'ailleurs "les scolaires" se sont bien manifestés par leurs applaudissements. C'était plein de joie et de promesses pour le théâtre facétieux à venir.


à Pascale Fau 
une maquilleuse royale.
tes maquillages relèvent les expressions et aplanissent les vicissitudes de l;âge et c'est d'autant plus sensible dans l'amour l'amitié, on a tous les âges tous les jours... Merci Pascale  

si je connaissais le créateur des costumes  je lui écrirais
-On passe des reproductions sur nos anciens classiques Garnier Larousse aux cinémas de Tim Burton aux poupées de porcelaine, aux précieux de Ridicule et à nos extravagants  branchés des journées de la Mode : on rit aux costumes et les acteurs assument remplissent leurs froufrous à la fois beaux immenses et extravagants comme celui de l'Huissier l'homme de loi.-

quand à Bernard Fau l'inventeur décorateur, je n'ai pas son numéro mais son assistant m'a ramenée dans son Kangoo à Paris et je lui ai dit toute la vérité sur l'intelligence du décor des perspectives tronquées, c'est cela qui nous propulse, imaginez le palais de versailles dans un vaisseau spatial à la Star Wars, on ne sait pas quand on est dans le salon des glaces qu'on est dans l'espace... mais le tain des miroirs abimé qui ressort et qui se réverbère sur tout et tous avec la lumière... ils sont en porcelaine usée les vivants... ??

Quand au créateur lumières je ne sais pas qui c'est mais chapeau bas Monseigneur des feux....

 et cette semaine ce sera au Théâtre de l'Œuvre, jeudi 30 janvier 2014 1ère du Misanthrope
à Paris je reçois cette photo :







et j'écris encore embuée de sommeil
http://www.theatredeloeuvre.fr/misanthrope.html#.UudMLXhPec0
quel est ce prince samouraï Takeshi Kitano ? au pieds de cette fragile enfant princesse occidentale qui a perdu son rire tintinnabulant au palais des glaces....
Non c'est ce véritable misanthrope Alceste interprété par Michel Fau aux pieds d'une véritable Célimène, Julie Depardieu. Comme nous comme certains de cette époque ils se quittent, ils ne sont pas "gentils" ils existent comme des poupées coquettes branchés victimes d'éternels procès .... Et ils sont drôles malgré eux mais pas malgré leurs acteurs. Bref quand une pièce de théâtre semble refléter toute votre vie toute votre époque c'est de l'inoubliable...avec une distribution étonnante Tous, c'est une toute première fois au théâtre de l'œuvre ce Jeudi 30.

 Ce que j'ai oublié d'écrire c'est que ce théâtre là, est intelligent sans être imbu, il éclaire l'histoire de cette époque et la nôtre, toutes deux écrins de brillances d'hypocrisies et de bêtise. Le texte, les personnages, on en comprend les ficelles les non dits et on en entend la musique du texte et qui ne gomme aucune des intentions facéties humanité des personnages . Ce sont de vrais hypocrites ou méchants ou amoureux ou philosophes ou gentils et dignes. 
Les pédants les précieux ne sont hélas rarement reconnus de leur vivant.... 

Une dernière critique des représentations au théâtre de l'Oeuvre


http://thomasletheatrophile.over-blog.com/2014/01/sous-l-%C3%A9gide-baroque-de-michel-fau-le-misanthrope-retrouve-toute-sa-noirceur-et-son-outrance.html

La critique (excellente) du Figaro de Armelle Heliot -qui je pense est tombée amoureuse de... d'Alceste- ce ne sera ni la première ni la dernière
"Le comédien incarne un Alceste bouleversant et dirige avec intelligence Julie Depardieu et ses camarades. Très beaux, le décor et les costumes contrastent avec une vision noire de l'œuvre de Molière.
Un soleil baroque surplombe le plateau, inquiétant. De chaque côté de la scène, deux grands panneaux de bois doré, comme de hauts murs lambrissés qui menaceraient de tomber, ouvrent et ferment l'espace. Au milieu, une banquette. Le mur du fond garde son grain imparfait et change de ton selon les lumières de Joël Fabing.
Ce décor de Bernard Fau est fermé par un rideau à dominante rouge qui reproduit en partie un tableau de Jérôme Bosch et laisse un étroit couloir, occupé d'une chaise unique, à l'avant-scène. La couleur est donnée: baroque et cauchemardesque. C'est Pascal qui inspire la vision très janséniste du chef-d'œuvre de Molière, tel que le met en scène Michel Fau, interprète étonnant de «l'atrabilaire amoureux».
Sur ce fond angoissant, les personnages surgissent dans d'éblouissants costumes imaginés par David Belugou, sous leurs perruques grand siècle et leurs maquillages de fantômes. C'est superbe et impressionnant.
Travail profond

Ici, c'est la langue, la lettre même de Molière qui régit les mouvements et les âmes. Il y a bien longtemps que l'on n'avait si bien entendu la comédie, donnée sur un rythme vif et tragique. Chaque mot, chaque silence font mouche. C'est de la langue que naît cette mise en scène qui nous rappelle lumineusement que l'auteur est un comédien de tréteaux qui écrit pour le jeu, la représentation, le rire et l'émotion.
Noirs et lisses cheveux longs encadrant son visage pâle, Michel Fau est un Alceste tout de vert vêtu, qui souffre et ne supporte pas la liberté de la femme qu'il aime. Son timbre, son souffle, sa manière de dire le vers, avec rigueur et sans sophistication excessive, traduisent la douleur insupportable d'un homme qui exècre les vanités hypocrites de la Cour et est incapable de vivre dans ce monde. Une incarnation exceptionnelle inscrite au cœur d'une mise en scène scrupuleuse où chacun donne le meilleur.
La Célimène de Julie Depardieu, jeune veuve qui fuit à sa manière en s'étourdissant de coquetteries, en se divertissant (Pascal, encore), est grave. Il y a en elle une tristesse très intéressante. Philinte, le loyal, le raisonnable, le lucide, est très finement porté par Jean-Pierre Lorit. Dans la partition d'Oronte, Jean-Paul Muel compose magistralement le grand ridicule tout en donnant au personnage un fond d'humanité qui émeut. L'Arsinoé venimeuse d'Edith Scob tétanise tandis que la très aristocratique Laure-Lucile Simon prête à Eliante, la jolie cousine, sa subtilité mélancolique. Les marquis, Roland Menou et Frédéric le Sacripan, sont excellents et Fabrice Cals passe des valets au garde avec un esprit d'arlequinade.
Un grand spectacle qui traduit un travail profond de chacun et n'étouffe jamais le rire. C'est Molière dans sa complexité, sa modernité et ses personnages, dans leur vertigineuse ambivalence. "
Dimanche 2 mars au Masque et la Plume s/France-inter 20h débat critique.
Objet: CRITIQUES Michel

Cette critique est celle d'un journal : Le Point qui connait et aime le théâtre. "Nathalie Feyt est prodigieuse". Ce n'était pas ce critique là, c'était d'une femme connue à l'époque au Point, je ne sais plus son nom, c'est le plus beau jour de votre vie quoiqu'il en soit... quand on cite votre nom,  même si ensuite tout se détricotera, même si l'étoile filante passe déjà morte. Costaz il connait très bien et depuis longtemps les deux Philippe : Honoré et Person. Il aime le théâtre par  tous les temps. Il est invité au Masque et la Plume.
Cette critique est si précise. C'est pour cela que c'est parmi toutes ma préférée elle a le ton qu'il faut, n'en rajoute pas et reste enthousiaste.
Par 

Théâtre : un Misanthrope baroque et pascalien

Le Point.fr - Publié le 15/02/2014 à 09:39 - Modifié le 15/02/2014 à 15:58 

Michel Fau réussit une étonnante composition d'Alceste en compagnie de Julie Depardieu, Jean-Pierre Lorit et Édith Scob.

Michel Fau est l'un de nos grands histrions. Athlétique, le verbe haut, le cheveu tombant, il met souvent sa puissance de comédien picaresque au service de la parodie et d'un rire ravageur. Dans l'un de ses récents spectacles, n'a-t-il pas chanté en travesti naviguant entre la rengaine sentimentale et la moquerie assassine ? Ayant les moyens de la grandiloquence, il aime à les utiliser pour rire des poses de la solennité. "Tragediante comediante" : la formule semble avoir été écrite pour lui. La saison dernière, il montait et jouait une pièce oubliée de Montherlant, Demain il fera jour. À présent, toujours au théâtre de l'OEuvre, il s'attaque au Misanthrope de Molière, assurant là aussi la mise en scène et l'interprétation du rôle principal, Alceste. Et il nous surprend par une construction de la soirée qui intègre sa naturelle bouffonnerie dans une vision baroque et même "baroqueuse".

Un décorum louis-quatorzième

Pas de transposition dans l'ère d'aujourd'hui, comme c'est la mode. Mais, au contraire, un ancrage dans le XVIIe siècle à travers des costumes de ce temps-là, avec une surenchère de rubans, de plissés et de volumes bouffants, avec des coloris soutenus et clinquants. On n'a pas non plus lésiné sur les perruques, pour les femmes comme pour les hommes : que de boucles, sauf pour Michel Fau qui cherche la différence avec sa propre chevelure en chute libre, sans apprêt ! Signées par David Belugou, les tenues sont farouchement louis-quatorzièmes. Quant à l'espace, dû à Bernard Fau (frère de Michel), il est très inattendu, car, resserré, réduit, il freine les mouvements des acteurs au lieu de les libérer. Un premier rideau, sur lequel s'imprime un tableau représentant un Jugement dernier aux figures très charnelles, ferme la scène pour pousser les acteurs vers l'avant-scène, où le jeu se déroule de façon droite, face à la salle, avec très peu d'allées et venues. Quand le premier rideau est levé, une seconde toile, où sont peints sur les côtés les pans d'un palais glorieux, limite, elle aussi, l'aire de déplacement, un banc central permettant aux comédiens de s'asseoir là et de jouer face au public, dans une certaine raideur volontaire.

Ce sont donc bien aux codes baroques que Michel Fau se réfère, sans pour autant aller jusqu'aux reconstitutions d'un Benjamin Lazar (qui fait scander le vers de façon musicale et éclaire sa troupe à la bougie). L'acteur-metteur en scène a pris ici le parti de théâtraliser au maximum, avec une netteté, presque une rigueur, qui peuvent faire penser également au théâtre japonais classique. Mais, dans ce carcan et cette architecture, chacun joue dans la plénitude de sa voix et de ses gestes. À lui seul, chaque personnage est une comédie qui se déploie dans l'exubérance du corps et de la voix, avec quelques mouvements et fort peu de déplacements. Ainsi Fau vise-t-il à retrouver un art ancestral et à faire sentir, à travers ces grossissements, comme sous une loupe, la monstruosité de cette humanité. Son Misanthrope est sans indulgence : plus on est civilisé - comme l'est ce dispositif -, plus on est violent. Plus on est raffiné, plus on est pervers et cruel. La soirée est une parade des égoïsmes et des ambitions échevelés. Au milieu de ce carnaval mondain, Alceste se débat, pour perdre la partie face au monde et la belle Célimène.

Un jeu vif dans l'immobilité

Dans son jeu cadré par un style préétabli, Michel Fau dessine un Alceste fort drôle dans la façon exaltée de dire les vers, de leur donner différentes vitesses d'élocution, mais qui reste profondément douloureux. Il souffre, ce rigoriste incompris, et ses cris sont volontiers des plaintes. Le fait de ne se mouvoir que sur place, de rester le plus souvent prisonnier de sa chaise, ajoute à l'impression d'accablement du personnage. C'est un combattant qui va perdre  son combat. Il l'a même perdu dès la première minute. Fau restera désormais comme l'un des interprètes les plus originaux du rôle.

Incarnant Célimène, Julie Depardieu n'a pas la même singularité. Comme intimidée par son personnage, elle le campe de façon classique et prudente, mais, dans le dernier acte, elle atteint à quelque chose de très personnel et de très sensible : abandonnée, la séductrice ressent une blessure de plus en plus envahissante. En Philinte, Jean-Pierre Lorit joue une partition assez différente de celle de ses partenaires, celle de la retenue et de la nuance, rendant cet individu ennuyeux tout à fait attachant. Les autres acteurs sont tous comme les costumes, hauts en couleur, à commencer par Édith Scob à qui Fau a eu la bonne idée de confier le rôle d'Arsinoé : en prude fielleuse, elle est éclatante. De son côté, Jean-Paul Muel s'est engagé dans la création d'un Oronte ampoulé et grotesque fort amusant.

Ce Misanthrope semble arriver de la nuit des temps. Comme si l'on retrouvait dans une caverne les fantoches d'un temps révolu, mais toujours âpres dans le féroce combat mondain. À la fois fossilisés et vivants. Dans le programme, Michel Fau se réfère à Pascal : "L'homme n'est donc que déguisement, que mensonges et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres." Voilà une belle mise en scène et une très allègre interprétation des Pensées !



Le Misanthrope de Molière, mise en scène de Michel Fau. Théâtre de l'OEuvre, tél. : 01 44 53 88 88.


  • JULIE DEPARDIEU

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  • MICHEL FAU

- Cette boule d'énergie qui, nattes en bataille, dévale l'escalier menant à sa loge, est la femme de tous les paradoxes. Alors que dans la vraie vie, ce qu'elle préfère, c'est pleurer en écoutant un opéra, quand elle monte sur scène, c'est pour faire rire le public. Après Guitry, la voici chez Molière. Dans ce "Misanthrope", elle campe une Célimène tout en boucles et en féminité. Paradoxal encore, chez cette motarde invétéréé? Eh bien pas tant que ça...- Cette pièce doit être la préférée de ma mère, depuis petite j'entends parler de cette Célimène. Je l'ai lue vers 13-14 ans. 

Michel Fau

 étant pour moi le plus grand acteur du monde, quand je suis à ses côtés, je suis comme en stage de formation...
- Jouer pour la première fois une pièce de Molière, écrite qui plus est en alexandrins, pour 

Julie Depardieu

, le défi a été double.
- Elle pas eu dese jeter totalement de se jeter totalement à l'eau.
- J'en ai bavé mais c'est ça qui est bien, dans la vie. On se lance des défis, après on a peur, puis on se dit qu'on est obligé...

Julie Depardieu

 rêvait de réussir son entrée chez Molière, c'est gagné. Dans ce "Misanthrope" d'un baroque et d'une bouffonnerie irrésistibles, sa Célimène fascine par sa drôlerie et sa sincérité 

 


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Je devais être au ciel ce soir là car des anges m'ont saluée...

Mes expos Braque puis Vallotton

les peintures épongent mes violences je ressors d'une expo que j'aime comme en paix adoucie comme si on avait épongé mes épanchements, comme si on s'était promené dans mon inconscient et que j'en voyais enfin la couleur
http://georgesbraque.fr/fr/accueil/






























De Braque à Vallotton sans autre respect  que celui des vibrations du temps à travers les couleurs et le dessin

1er tableau qui m' a cueilli, cette expo colossale par thème m' a fascinée. Voilà, cet homme que je connaissais de très loin je le confondais avec celui des parquets....il a écrit du théâtre, cet homme ondule louvoie entre les styles, il met de la musique (qui adoucit les parois de l'inconscient) 1700 toiles gravures...

 Caillebotte : les raboteurs de parquet, rien à voir au niveau style et peinture, le seul point commun : peindre les modestes les ceux qu'on ne peignait pas, peu souvent.







 j'ai envoyé ce tableau à Michel Fau en pensant si Alceste s'était marié à Célimène, je ne suis pas certaine qu'il est reçu le message.... Comme quoi on ne s'envoie que des textos, à soi.


Émile Zola, ses yeux sont d'une grande bonté, derrière les lunettes.
ce sont des aplats là émanant de 2 photos il n'y a pas de perspective. Le peintre se mettait debout pour peindre le 1er plan et assis pour peindre l'arrière plan. Les titres des tableaux qui résonnent comme du Bergman. Et donc j'avais l'impression d'être en flottaison dans mon inconscient. Deux ballons deux femmes au loin et déjà un enfant seul en premier plan mais encore plus loin.....






















la haine : ce n'est pas un misogyne c'est un misanthrope, les deux même nus et à peu près bien faits sont haïssables.




 http://www.spectacles-selection.com/.../vallotton-V.htm