lundi 27 juin 2022

Trois films deux au cinéma : les passagers de la nuit, Contes du hasard et autres fantaisies , Les veuves

Les passagers de la nuit et Contes du hasard et autres fantaisies

Le point commun entre ces deux films c’est peut-être Éric Rohmer 
J’ai bien aimé ce film Les passagers de la nuit, que j’ai vu avant le japonais, l’osmose se fait si bien avec l’incarnation de tous les personnages hommes femmes adolescents puis jeunes adultes. Mais lorsque je regarde la toujours juvénile Charlotte Gainsbourg je ne me dissocie pas à un seul moment de son personnage tandis que le personnage d’Emmanuelle Béart….pour moi est moins facilement crédible. 
Et puis c’est un film qui parle de déménagement (enfin possible) je prends, en ce moment… d’un quartier pas très loin de chez nous.



Allez voir ces deux films à la suite comme moi seule et dans un ciné club comme le Saint- Lambert où la programmation est de rattrapage : deux semaines ou trois après leur première sortie, ils restent dans la diffusion pour les meilleurs, au moins 3 semaines….

J’en suis ressortie heureuse  d’être là dans ce monde et ce pays soit disant devenu ingouvernable et habitante de ce quartier avec un cinéma tangible sensible dans ses non-dits… correspondence avec les miens. 




Les veuves à la télévision ensuite en rentrant chez nous et vu avec Pascal était lui aussi très bien mené plus thriller que film d’action le suspense est garanti. 
Viva les femmes de tous azimuths au premier plan dans les films. 


https://explicationdefilm.com/2018/12/23/les-veuves/amp/


« I don’t see what I can do.

La réalité de ce monde veut qu’on ne fait pas de cadeau aux faibles. Les héritages sont des fardeaux. »



AVIGNON OFF 2022

De notre ermitage en Dordogne 
Je rajoute à la Mauvaise Nuit au Train bleu on etc….
-Jacques Bonnafé au Théâtre du Balcon 


FRONTALIER

du 7 au 30 juillet à 12h15. relâches les 12, 19 et 26 juillet



Et me voici soudain roi d’un pays quelconque  à 20h40 au 11

Aurélia Arto dans un spectacle qui commence par un long titre sur le thème à quoi ça sert encore la vie…. » d’après Pessoa créé par Guillaume Clayssen-les Attentifs à 20h40 au 11…
« Après cette très belle première de « Et me voici soudain roi d’un pays quelconque » autour de Fernando Pessoa avec Aurélia Arto, l’aventure continue ce soir à 20h40 au 11.



« À quoi nous sert la vie si nous la désirons sans être en quête d’elle,
Si la vie n’est jamais pour nous ? » (Pessoa-Alvaro de Campos)

GENERIQUE
Conception et montage de textes Aurélia Arto et Guillaume Clayssen
Mise en scène Guillaume Clayssen
Avec Aurélia Arto
Création son Cédric Colin
Costumes Séverine Thiébault
Scénographie Delphine Brouard
Création lumière Julien Crépin
Assistanat mise en scène Claire Marx
Administration : Adeline Bodin
Regard chorégraphique : Ingrid Estarque
Spectacle sélectionné et soutenu par la Région Grand Est
Coproduction Saison Voltaire à Ferney-Voltaire, Relais Culturel de Haguenau, Théâtre de Suresnes Jean Vilar.
Avec le soutien de la DRAC Grand Est et de la Région Grand Est.
Remerciements Lilas en Scène, du Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National du Val-de-Marne, du Théâtre de la Bastille, du LOKal et du Théâtre de l’Échangeur 
Dans ce théâtre 11, https://www.11avignon.com/ 
il y a d’autres spectacles attractifs cela fait un peu touriste mais justement pas d’un touriste et qui veut découvrir d’autres auteurs acteurs très pro comme Norah Krief  avec des musiciens  à 13h30 
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Je voulais faire un tri gourmand du programme du off, comme je fais toujours quand j’arrive à Avignon  d’après les lieux, les auteurs, les thèmes, les interprètes et puis vous mettre aussi les pièces que j’ai déjà vues ici à Paris et que bien sûr j’ai bien ou beaucoup aimées, dont je suis sortie extrêmement troublée et ces pièces sont restées dans le champ des inoubliables. 
Et vous donner les titres aussi de spectacles mis en mots ou interprétés par certains de nos élèves. 
Et aussi des pièces qui m’ont été recommandées chaudement. 
Aucun choix n’est donc du au hasard, je n'ai pas glané encore les tracts, ni rencontrer les tr-acteurs tr-actrices et je n'ai pas ri des jeux de mots pour les titres, regardé l’affichage dès le parking des Italiens, et... surtout sans avoir eu connaissance du bouche à oreille….
Nous y serons du 14 au 17.
Cette année c’est du 7 au 30 juillet avec des relâches une fois par semaine selon les théâtres.
Le programme avec plan sélection selon les théâtres les titres etc peut se mettre en application sur vos smartphones. 


Spectacles avec le concours de nos élèves

On vous rappellera 

Spectacles que j’ai vus à Paris 

Après le chaos
Je ne suis plus inquiet 
Je vous écris dans le noir
L’élevage des enfants 

Spectacles que je vous recommande et qui m’ont été chaudement recommandés

Embrasse - ta mère : absent du tableau je ne le refais pas) 

17 Embrasse ta mère (1h25)
  • Auteur : Karine Dubernet
  • Metteur en scène : Michel Fau
  • Avec : Karine Dubernet, Marie-Hélène Lentini

A l’affiche du Théâtre des Lucioles du 7 au 30 juillet 2022 à 13h40 (relâches les 13, 20 & 27 juillet)

Résumé : Alors qu’elles prennent la route pour enterrer un membre de la famille, Nina et sa mère profitent du voyage pour déterrer quelques haches de guerre bien tranchantes. Une chose est certaine : il n’y a pas que les pneus de la voiture qui vont crever ! Yolande, c’est cette mère envahissante et limite abusive, que l’on n’aurait pas voulu avoir. Celle qui vous pompe votre énergie, qui met le doigt pile là où il ne faudrait pas. Et ce talent, Yolande l’exerce avec un malin plaisir sur sa fille un peu empotée, Nina. La mère et la fille vont devoir parcourir ensemble quelques kilomètres parsemés d’étapes, de joutes verbales et autres échanges musclés, qui finalement cachent un amour profond qu’aucune des deux n’arrive à exprimer. Yolande et Nina arriveront-elles à effacer leurs différends avant qu’il ne soit trop tard ?



Cette page photo, est extraite de cette sélection de 56 spectacles à raison de six par jour au grand maximum… et l’actrice Marie-Héléne Lentini a autant de talent que Muriel Robin et dans mes souvenirs elle est très bonne collègue !!! Et son sourire est le plus large que je connaisse.  

vendredi 24 juin 2022

Le Secret

« Il faudrait bien après la saison prochaine que tu que vous  alliez voir le Cabaret : le Secret ça m’a rappelé nos soirées Scorpions chez Carmen ou les spectacles du Raincy en mieux différent dans la forme et surtout en profondeur liberté et volonté,  on n’en finira jamais de trouver des formes nouvelles adaptées à chacun chacune.  
A la rentrée Ça continuera dans un lieu interlope au Père Lachaise une fois par mois et à chaque fois diffèrent….,
En attendant le pire puisque soit disant on attend toujours  le pire…..
Là, c’était a l’Atelier pour une seule représentation dans les spectacles de fin de saison ; on y applaudissait quand on voulait,  on pouvait photographier filmer et à la pause les comédiens, avant, après leur spectacle, les chanteurs transformistes sortent avec nous et fument une cigarette….
Une jeune femme avalait le feu  sur le balcon extérieur pendant l’entracte, avant elle le laissait lui lécher le plat des bras,  puis des jambes comme épilatoire…
Fascines et vibrants nous étions empreints à la joie à un moment ils sont tous à leur tour vibrato, Barbara, une longue dame en noir et chantent… ou plutôt susurrent Barbara. 
Comme toi hier,  en chemise en lin,, tu étais une sorte de Monsieur Loyal, là  il y avait  un Monsieur Ka, qui annonçait les autres numéros et lui par contre, jouait chantait en duo…  au milieu de la troupe des portants à costumes, des accessoires, dans une lumière bleue qui semblait approfondir les ombres et les pénombres sous une pluie de paillettes Depuis le temps que cette forme résiduelle le cabaret erre…
Le plus innovant c’est que les saltimbanques sont là bien avant et déambulent dans l’espace réservé au public. A la pause et après ils restent avec le costume le maquillage les accessoires qu’ils se sont choisis pour rester eux mêmes le plus longtemps possible ainsi ils encrent notre mémoire photosensible…. On peut leur parler bien-sûr…….leur offrir une cibiche, une cigarette…..



Oh… et comme tu ne pouvais pas être là ni toi ni Florence car bien sûr  les élèves priment, J’ai donc filmé enregistré pour mémoire et partagé le tout sur You Tube


Si j’étais une cigarette 
Variété tous ensemble 
Le Secret vous embrasse 
Emporté par la foule 
La danse des 7 voiles : Salomé
Final farandole des canards eh oui !

Je vous embrasse 
Nathalie 


















samedi 18 juin 2022

Incroyable mais vrai / Puissance 19 /JL Trintignant adieu

Jean-Louis Trintignant 
Je vous comprends, comprenais….. vous étiez une sorte de jumeau de Marcello Mastroiani, "Tous les grands progrès humains se sont faits avec la gauche, il ne faut quand même pas l'oublier. "
Jean-Louis Trintignant 
Quel escalier la vie, quelle œuvre, quel or et quelle tristesse  à la fois mais les poètes restent dignes assis dans le temps… au milieu d’une forêt, d’arbres morts, qui renaissent, nourrissent l’humus jusqu’à l’écharpe d’écorce,  pour que vienne se poser un oiseau sur son épaule….. il doit être bien triste l’oiseau et la forêt aussi de ne plus le voir s’y promener . Il aimait cela JLT se tenir silencieux dans une forêt comme un de ses buissons jusqu’à ce que… la rébellion l’engagement avec les mots des autres deviennent ardents : c’est cela aussi la présence 
« Un poète c’est un être unique à des tas d’exemplaires »
https://www.facebook.com/groups/6187388309/permalink/10158993793153310


Il vous faut pour voir ces deux posts un compte provisoire ou permanent sur ces réseaux qui empiètent sur notre ouverture disponibilité, mais bon !!!










PUISSANCE 19

Message laissé à un ami, par « texto »(ça s’appelle)
qui m’invite à chaque spectacle de fin d’année de son école pro, je voyage si facilement à partir des scènes interprétées par des jeunes comédiens, dans la fiction même et dans leur réalité qu’ils suggèrent. Il y a des scènes que j’ai déjà effacées,  de ma mémoire, d’autres qui ont tout remporté parce que la barre était très haut comme rejouer le fameux face à face de Joaquim Phœnix et de Robert de Niro dans Joker et cela a pris,  -comme une crème anglaise?  … comme la générosité de leur jeu si hautement porté comme la jeune femme qui a dansé avec le langage des sourds muets sur « l’enfer » « seule toute seule »moi aussi j’aime cette  chanson de Stromae, elle décrit très bien quand nos cauchemars et la réalité se confondent….

« Décidément on ne se verra pas plus de 3mn…. (avec mon meilleur ami de plus en plus sujet aux responsabilités) C'est ça, la vie et l'amitié…..
Je viens de debriefer à un autre ami pro…(qui n'a pu y venir à cause d'un tournage pour un film réalisé par des anciens de l’école). Mais tu dois être au courant. 
Bon alors la scène que j'ai détesté le plus c'est celle inspirée par le film « la haine » et la comédienne qui jouait  dans l'important c'est d'aimer le rôle de la réalisatrice alors qu'elle était bien dans la troisième partie et dans les Pagnol….. 
La scène que j'ai préférée c’est celle du Lauréat. Cindy Briand si tout va bien l'an prochain elle pourra tenter et avoir le conservatoire,  elle aussi..,
Mon préféré chez les garçons est de loin son partenaire dans cette scène : Mateo (j’adore ce prénom) Denurtas. 
Sinon…  mais seulement,  c’est leur collectif engagé qui me plait avec d'autres gars d'autres filles qui étaient très bien notamment Giulia Lisi dans la danse avec le langage des sourds muets. J'ai bcp aimé les Pagnol dirigés par Nathalie Boutefeu  (les Feydeau moins comme ta Phèdre) mais je sais que ça vient des acteurs.... trop jeunes mais qui osent et bien fort(on les entend presque tous), c’est toujours après qu’on trouve la profondeur, le phrasé et qu’on arrête de jouer le sens des mots.  
Ils sont dans ta partie de mise en scène,  eux mêmes et inventifs et drôles,  dont bien sûr Victor Tisserand mais il était bcp moins bien dans YSL et pourtant…alors que presque inoubliable dans le Chandelier. Ce garçon est tellement à l'aise qu'il se cache derrière son aisance ses costumes, seul, derrière bcp de monde…
Quelle présence plaisir cette nouvelle année promotion…dans quelle marmite de potion magique se sont ils plongés,   ceux de l’avant  dernière promotion n'ont qu'à bien se tenir avec leur Malade imaginaire….



Je voulais écrire que c'est dans ta partie la
3eme qu'ils sont le plus attachants. Par exemple celui qui fait YSL n'est pas crédible dans cette première composition mais il y met bcp de lui même sans offrir son regard ... et avec toi, dans son Dalida introductif du Chandelier il l'offre, son regard……






Demandez le programme !
Je dois dire que je suis allée les revoir dans une présentation plus intime au niveau public :  moins d’une dizaine de personnes des parents qui n’avaient pu venir  voir la présentation initiale . leur autre professeur Marie  Montegani une ancienne élève un ami… on a revu certaines scènes comme celle du Malade avec Trissotin puis les Enfants du Paradis mais d’autres scènes comme  Cyrano ou Rémi de Vos ,ou deux passages de Koltes…. Philippe Person leur professeur leur donnait l’ordre de passage. Pour les scènes trop fraîches trop fragiles quelqu’un leur soufflait mais il fallait un signe bien distinctif : là, claquement de doigts eh bien eh bien c’était encore plus émouvant encore plus facile de s’identifier. J’ai ri pleuré j’avais envie de jouer de monter sur scène avec eux…..
Après je suis rentrée j’étais encore une femme sous leur influence, et j’ai écrit ce texte sur le mur FB

Ce qui est le plus difficile c’est lorsqu’on offre sa colère sa timidité voire sa méchanceté et que l’on vous dit…. « Non,… « ou « oui, mais encore….. »
 alors vexé, dépassé on ne comprend pas que ce n’était pas le bon moment que la dépression ou la descente vers, est en train…d’avaler votre vie et que….au théâtre la sincérité qui brouille la vue des spectateurs, pas pour tous, mais au moins pour une bonne part l’emporte. Le sourire
de l’enfant à l’adulte  passe toujours….. sur scène. Et un une sensibilité un peu grande mérite « un métier d’applaudissements ». 
Et j'ai écrit à Philippe les concernant 

Oui c’était bien le théâtre comme cela, ex Cyrano et les Koltes …..et le Remi de vos  et tous et les enfants du Paradis : Nathalie….. j’ai
cru voir sourire ou pleurer doucement Maria Casares dans les cintres 
Ce qu’il faut maintenant, qu’ils acceptent peu à peu et surtout pas en leur faisant mettre le doigt dessus leur vérité : quand on est le plus sincère, quand on perd le texte,  il y a un apprivoisement à accepter peu à peu, en s’adaptant à la forme et au rythme, à recomposer en simplement répétant comme un musicien….. 

Incroyable mais vrai ! 
Quentin Dupieux c’est comme Jim Jarmush ils ne me déçoivent pas, Tarantino « -me too ?» je sais les lire
entre les lignes….et c’est cette marge qui me plaît..
C’est vrai qu’il y a aussi une influence choisie de Bunuel qui irait comme dans une autre contrée suite à un voyage poétique…. Ce serait le non charme de la petite bourgeoisie….
La prestation de Benoit Magimel est époustouflante, mon cher Pascal dit il m’a rappelé moi quand l’ordinateur ne fonctionne pas ou toute autre machine. 








mercredi 15 juin 2022

PETITE FLEUR

PETITE FLEUR Critique de Guillemette ci dessous  (le plus beau prénom des boîtes à sons voix musique et images de la maison) 
j’ai aimé beaucoup le jeu la réalisation de Santiago Mitre, toute l’interprétation(Bébé tendresse y compris) et aussi l’histoire, jusqu’au personnage de gourou psy campé par Sergio Lopez(qui faisait le papa  du film : les enfants d’abord) que pourtant je n’aime pas dans tous ses films, m’a fait sourire rire.  
J’ai été captivée et surtout, j’ai été obligée d’en découdre avec mes schémas de raison….Melvil Poupaud et Daniel Hendler et le bébé et la mère Vimala Pons sont tous exceptionnels et Françoise Lebrun qui m’a fait retrouver le fantôme de mon arrière grand-mère paternelle quand j’étais enfant….

Allez-y bande d’Ai ai ai ! Car bientôt si cela continue on sera comme en Angleterre avec un seul cinoche par arrondissement avec la Cinémathèque comme musée. Sinon tout sera passé tamisé par le petit écran si ce n’est pas par le mini écran de nos téléphones…. Vous imaginez les tableaux de peintre visibles qu en timbres postes 

« Critique par Guillemette Odicino abonnée Télérama et fière de l’être 
Publié le 08/06/2022
Clermont-Ferrand devient un territoire de réalisme magique où s’embrassent quotidien drolatique et fantasmes violents.
José (Daniel Hendler), un dessinateur de BD argentin lassé de dessiner le petit personnage qui l’a rendu célèbre, accepte un job en France et s’installe dans le Massif central avec sa femme et Antonietta, leur fille encore bébé. Rapidement licencié, il voit Lucie, son épouse française, abandonner ses tee-shirts maculés de purée de carotte pour un poste très prenant dans un journal local. Devenu oisif et père au foyer, il fait, alors, la connaissance de Jean-Claude, un voisin amateur de vin et fou de jazz. Poussé à bout par les provocations de cet étrange dandy, José le tue d’un coup de pelle au son de Petite Fleur, le standard de Sidney Bechet. Un assassinat, voilà de quoi rompre la routine de ce dessinateur qui a remplacé le crayon par un babyphone ? Au contraire, puisque Jean-Claude réapparaît quelques jours plus tard, frais comme la rose, comme si de rien n’était. Pendant que Lucie, harassée de travail, tombe sous l’emprise d’un psy gourou, José découvre une étrange forme de thérapie existentielle : le même meurtre tous les jeudis…
Après Paulina (2016), son premier long métrage remarqué sur une jeune enseignante en milieu hostile, puis El presidente (2017), singulier thriller politique en lieu clos dans la cordillère des Andes, Santiago Mitre choisit la France pour localiser une régalante fable noire sur le couple et l’inspiration créative. Sous son regard de Sud-Américain, Clermont-Ferrand devient un territoire de réalisme magique où s’embrassent quotidien drolatique et fantasmes violents : épatantes disputes de couple, séquences de tendresse bien réelle grâce au bébé Antonietta, concert d’Hervé Vilard (!), et tête tour à tour décapitée, étouffée, étranglée… On pense au cinéma de Raoul Ruiz devant cette « histoire de vie et de mort dans n’importe quel ordre » : une réplique prononcée en voix off par Melvil Poupaud, acteur fétiche de Ruiz, formidable en esprit du mal et victime à répétition du héros. « Bien faire le salaud n’est pas donné à tout le monde », déclare aussi son personnage, et c’est comme si l’acteur nous soufflait un compliment sur son incarnation délicieusement méphistophélique.
Le reste du casting navigue parfaitement entre banal et absurde, langue française et espagnole : l’Uruguayen Daniel Hendler, Françoise Lebrun, Sergi López, et la si volcanique et drôle Vimala Pons. Avec Petite Fleur, Santiago Mitre sort le couple de sa zone de confort cinématographique et célèbre son charme obscur et timbré. Surtout, il fait de l’imagination sa plus belle arme pour durer.

Synopsis
En couple depuis des lustres, un homme et une femme usent de méthodes diamétralement opposées pour tenter de sauver leur relation qui bat de l'aile…. »

Petite Fleur quell musique pour renaître à condition de ne jamais parler du jazz du vin comme le fait Melvil Poupaud au début de leur rencontre..  




dimanche 5 juin 2022

Spectacles de fin d’année de nos comédiens amateurs : ON A SONNÉ et PAS BLAGUE

PAS BLAGUE du Mardi 31 Mai au Jeudi 2 juin 21H / Théâtre Rouge du Lucernaire / 1h25



Pas blague ! Demandez-le programme !









ON A SONNÉ Dimanche 29 Mai et lundi 30 à 20H30 /Théâtre Noir du Lucernaire / 1h50


ON A SONNÉ ! Demandez le programme !









On a sonné et Pas blague, crescendo !
Je vous mettrais bien toutes les photos celles des scènes, des saluts, du pot d’après dernière, mais tout cela vous connaissez déjà si vous êtes venus voir des spectacles quelqu’ils soient amateurs de fin d’année. De cours ou d’ateliers, là au moins sans complexes aucun, on peut aller au théâtre.et aborder discuter avec les gens qu’on a vu sur scène, les acteurs, les comédiens, les saltimbanques…
Qu’est-ce qui fait que cette année était exceptionnelle parce que c’était cette année que certains passages ont été initiés avant pendant et après ? Qu’est-ce qui fait que cette année j’ai eu les larmes aux yeux, parce qu’au travers des propositions des idées de scènes ou dans le travail quasi intégral d’une pièce de Rémi de Vos c’est que j’ai été fière du résultat comme jamais parce qu’ils s’étaient préparés ces deux dernières années de no man’s land ? Parce qu’ils étaient tous eux mêmes : drôles émouvants touchants beaux comme jamais inventifs, créatifs.
C’est la part de singularité laissée à chacun et assumée aux textes aux idées de mise en scène de Philippe Person qui laisse de plus en plus de liberté aux comédiens…