samedi 31 mars 2007

Les spectacles que je veux voir avec ma Tata Yolande


Y a y a Yolande Moreau à la radio sur France-Inter, l'Eclectik, et elle écoute son dieu qui est le mien aussi le chanteur Arno....
Vite ça se réécoute en ligne en ligne....
Yolande Moreau au théâtre du Rond Point, une femme clown, une saltimbanque...

Elle aurait pu être patronne d'un bistrot, elle est la même dans mon coeur en zinc...
un petit oiseau.

c'est le spectacle dont on voit des extraits dans son film "quand la Mer monte" film que j'ai vu et revu...

rediffusion au théâtre du Rond point

Vous y allez nous on y va le vingt avril, c'est à dire : " tantôt...
Elle est flamande.


Elle est amoureuse d'un poussin et elle commet un meurtre dans son spectacle :

8 mars - 28 avril 07

Sale affaire, du sexe et du crime
de Yolande Moreau
précédé de la projection du film Quand la mer monte


>>> Une soirée avec Yolande Moreau <<<

À 19h commence la projection du film Quand la mer monte, le film de Gilles Porte et Yolande Moreau, salué par deux Césars en 2005 (meilleur premier film et meilleure actrice).

On est dans une voiture. Après des années, Irène (Yolande Moreau) repart en tournée avec son spectacle solo. Enfin pas si solo que ça, vous allez voir dans le film…Car à chaque représentation, elle trouve un joli poussin dans le public. Un poussin par ville et par soir. C’est que les poussins ne durent qu’un instant…

Elle rencontre Dries. C’est le début d’une histoire d’amour qui a d’étranges résonances avec le spectacle qu’Irène joue sur scène...

À 21h, quand la dernière bobine de ce film tendre et rêveur arrive à sa fin, on lève l'écran. Yolande Moreau débarque dans la salle pour jouer le spectacle dont il est précisément question dans le film : Sale affaire, du sexe et du crime.

Elle n’est pas dans le Nord, elle est là, sur le plateau, avec son masque de carton-pâte…À partir de là on n’est plus dans un film. Ça devient saignant. Drôle et saignant. Grotesque, drôle et saignant !

Si je devais choisir un jeu de comédienne ce serait à mi-chemin entre Catherine Frot et Yolande Moreau

mercredi 28 mars 2007

Fluctua.net : forums entre autres... vous connaissez

Fluctua.net c'est un site c'est un blog avec des forums de discussion où je vais...
j'y ai publié des invitations, des envies de partage pour le Théâtre.
Sur le "Songe d'une nuit d'été" à la MC93 de Bobigny

Vous dire que lundi dernier a été publié dans le MONDE une critique de Fabienne Darge :
"Shakespeare chez les oiseaux de nuit"

C'est un plaisir à lire une telle belle critique, quand elle vous renverse, vous renvoie, vous donne à revivre le spectacle et vous attire par des fils essentiels au manque, à la rencontre à venir, au désir d'aller vers, sans fausse piste.

"Jean-Michel Rabeux a fait un songe. On n'avait jamais vu cela...
Et cette pièce si souvent montée de manière niaise retrouve sous la baguette de ce magicien trash toute sa force transgressive".

...Une fois "rengainé dans le fourreau de la nuit", ce Songe procure un ineffable sentiment de jouissance : celle de la liberté - du théâtre, du désir et de l'imagination."

...
Des "formes nouvelles" à nos songes "comme le souligne cette critique, "sans tabous, avec un humour et une liberté qui frôlent par moments la pataphysique. Et folie du jeu grotesque..."

Et on en a tellement besoin de liberté de jouissance et de théâtre en ces temps règlementaires et polissés.


C'est indispensable pour se sentir vivant et avec l'esprit et la sexualité qui si nous ne prenons garde vont rétrécir comme des "peaux de chagrins".

Pour la liberté et l'imagination du désir au théâtre Merci Monsieur Jean-Michel Rabeux.

Sur le forum de Fluctua.net j'ai passé l'invitation à voir au moins deux fois

À LA PORTE au THÉÂTRE DE L'OEUVRE avec Michel Aumont


Je vous en supplie courez y vite si vous aimez un peu la philosohie, le théâtre et les acteurs

C'est difficile la philo, je crois que c'est comme le théâtre, le yoga et plein de choses encore... au début il faut trouver la bonne porte (!)
et après on devient trés vite mieux en soi, en ses questionnements et cela devient plus facile de s'exprimer et de respecter son corps soie et aller ainsi plus entier vers les autres. OUF !
Certes il y a quelques inconvénients : plus exacerbé... Difficile de ressentir toutes les hypocrisies sans devenir parano et/ou égocentrique.
Avoir des méfiances recevoir des critiques des jugements passer par des remises en question accentuées et alors...
LA PORTE EST ÉTROITE

REVENONS à notre

MICHEL AUMONT, À la porte, allez-y, si vous voulez savoir comment jouer en regardant le public du fond de l'âme et dans les yeux, en se battant contre les folies, la solitude, la honte, la bêtise rampante insidieuse. Avec des ruptures de tous les diables, des émotions les + extrêmes.

C'est une pièce comme peu, mais comme d'autres, quand on aime : il faut y retourner, revoir avant la mort la disparation totale ; le théâtre est éphémère, car la 1ère fois c'est trop dense et l'on se protège en fermant les écoutilles.

Et le mardi c'est 50 % moins cher pour tous, pour les jeunes ou pour les vieux, avec carte de fidélité, il y a des réductions tous les jours.

J'y suis retournée car il a la grandeur d'un Don Quichotte, il travaille sans filet, rompt d'une nudité à l'autre, passe par toutes les émotions extrêmes face public et seul.
La folie la colère le dénuement, vous êtes vous posés une fois la question, comment y faire croire ?


Après nous avons croisé Michel Aumont, nous l'avons salué félicité, il nous a remercié avec un grand sourire. Mon ami après a dit : cet homme est beau. Michel Aumont, il allait reprendre son métro.

Nous sommes ressortis du théâtre de l'Oeuvre avec l'homme que j'aime et qui partage ma vie, confiants, plus intelligents et parlant un peu de philosophie et avec notre amie de sciences, (elle est regisseuse générale de ce théâtre : un boulot d'homme en général...) on a rêvé d'une France plus intelligente et plus juste, cultivée sans complexes.

mardi 27 mars 2007

C'EST AUJOURD'HUI C'EST AU SALON DU LIVRE : Stéphane Auvray-Nauroy

"Le Chant d'amour le plus violent que je connaisse"
de Stéphane Auvray-Nauroy
Résumé du livre
Marguerite Duras écrit à un jeune homme de 14 ans l'importance de Piaf pour elle et pour son oeuvre.

Le 27/03 à 19h30 DÉDICACES AU SALON DU LIVRE pour ces deux ouvrages
Dire que je ne vais pas pouvoir y aller y courir je vous l'ai déjà dit sur ce blog, je ne connais personne d'autre avec autant de talent de passion et faisant autorité, une autorité élégante, sur le théâtre, PIAF et DURAS. Je ne l'ai pas encore lu mais je vais m'y consacrer et je vous dirai.

À la FNAC JE N'AI PU LE COMMANDER...

  • Le chant d'amour le plus violent que je connaisse (Piaf-Duras)

Atlantica
  • La voix de Samuel Beckett

mercredi 21 mars 2007

"Nous nous reverrons au Paradis" les spectacles où je désire aller, les campagnes dont celle des régimes qui ne connait pas d'abstension...

En terrain instable, en ABSURDE final sur le grand écran du Monde, il a été rapporté que cet italien enlevé, capturé, puis relâché a par la bouche de ses ravisseurs afghans, entendu "Nous nous reverrons au Paradis"
Mon ami m'a fait connaitre l'exceptionnelle musique de Radiohead cela diffuse sous la peau...
et excusez l'image qui fait un peu aérosol...
Déjanter, rire, danser du dedans et encore voir des amis, des films, des spectacles, sortir et s'en donner du plaisir, voilà ma défatigue. Précaire, je revendique ma précarité et je suis déboussolée par tous ces "thésauristes" qui vantent leurs rapports, leurs actions, leur impôt sur la fortune (alors qu'ailleurs en Europe...) "Ce que je reproche c'est qu'on mette tous le monde dans le même sac pour l'ISF." à côté de tant de personnes qui ne sont pas du tout dans le sac de la richesse....


C'est presque '"un ami, un bon collègue ?" avec qui je galère au milieu des audits internes, des ordres et des contrordres et des sondages graphiques sur la production qui s'accentue mais la production de quoi ? de travaux en doublons inutiles et qui assurent la visibilité mais où et de quoi ? car le travail qu'est-il ? à part de tout "tracer" enregistrer, ré-expliquer en informatique. Le service à rendre, lui ? Il est comme la dernière limite tangible qui devient floue, impossible à atteindre -les dossiers d'accidents, d'incendie, de bris de glace, de dégâts des eaux : l'assurance ne les paie qu'avec retard-. À force de relances et de pugnacité téléphoniques, l'assureur intervient, les employés sont exténués par les appels, ils règlent entre deux, ils sont sur plate forme téléphonique, avec contrôle et lisibilité, astreintes planifiées relatant "votre taux de décroche"....
"Et on n'a pas à se plaindre, on a un beau métier (quel métier ! ), car à la concurrence, ils délocalisent".


Je suis passeuse et anodine, "je suis une baladine", je revendique le désir apprivoisé adouci voir édulcoré mais résistant, saccadé avec ses enfouissements, ses leurres, ses disparitions. L'autre mon ami, me réapprend les gestes, les plus simples. Il a fait de ma cave un grenier. Enfermés, nous avons besoin de fenêtres ouvertes sur la réalité. De ballades et d'histoires pour raconter ; des passions pour se tenir éveillés et que les gamins n'aient pas l'impression de nous avoir déjà entendu rabâcher, puis inventer des souvenirs...

Illustrer de frises... c'est pitoyable, un peu, non ? À l'inverse de "mentir sa vie", avec panache, en grande largeur, se faire la belle, changer de rôle, parler une autre langue, voyager loin et longtemps.

Qu'est-ce qui nous guette ?

Ne plus rien faire, ne plus rien proposer, se reposer d'angoisses causées par la peur de la mort et ou la vieillesse, proches, à part ces quelques rires gaussés, pour quelques blagues qui ne les font plus rire, les enfants, le public, ni eux ni personne, que nous, contemplatifs seulement par mécanisme, tellement notre histoire serait éculée...

Aïe Waouh Hiiiiii ! je crie.

Avoir envie, je me suis promise cela... lorsque adolescente, je voyais se comporter les adultes véhicules seulement d'aigreur et d'a priori quelquefois ânonnant les proverbes comme les citations pour faire les rabat-joie, pour se venger... malgré tout

"ça le fait" à tous et à toutes pour ruer et continuer, il faut s'opposer se défaire de la nostalgie.
Cette chanson de Reggiani..."Madame Nostalgie depuis que tu radotes, que tu colportes de porte en porte... que tu confonds l'amour et la géographie..."
Barbara toutes tes chansons qui innervent ma douceur...
Je suis ambulante, "Rien de rien" c'est Publicité mais "Il n'y a plus rien" de Léo Ferré.
C'est mieux que les citations ces chansons ces chansons engagées....

Plus vite roule encore plus vite c'est ce que demandait Barbara quand Guillaume Depardieu l'emportait sur sa moto...
je viens d'entendre cela à la radio mon Eclectik avec Rebecca Manzoni et Guillaume Depardieu si touchant, si brûlant, si brûlé, comme apaisé, toujours aussi digne, un peu, beaucoup...
à cet incorruptible, je crie aussi fort que je peux : Bravo !
Vous l'avez vu dans les films de Salvadori...
Là il était invité pour parler entre autres du prochain film de Rivette "Ne touchez pas la Hâche" une adaptation de la Duchesse de Langeais de Balzac avec aussi Jeanne Balibar... Entre autres il a étudié surtout la musique, il voulait diriger le Requiem de Mozart.

Après en 2ème partie, c'est une discussion reportage autour du suicide au travail, la France 3ème pays où le taux de suicides au travail est le plus élevé, après l'Ukraine et les États Unis... la France aux paradoxes cuisants ou crus, elle est aussi considérée comme le pays où il fait le meilleur à vivre. Et donc Ségolène Royal, nous demande de mettre tous un drapeau à notre fenêtre le 14/07...

Et là, Rebecca parle des extra-terrestres comme sur l'émission de télé : l'Arène de France, mais c'est...
drôle ça fait du bien d'entendre la musique composée pour le film de Spielberg : Rencontres du 3éme type... et je n'ai rien contre non plus l'émission de Stéphane Bern,
Il est narcissique il est journaliste...

Il faut absolument aller voir Michel Aumont dans ce monologue de Vincent Delecroix
J'y suis retournée, il a la grandeur d'un Don Quichotte, il travaille sans filet, rompt d'une nudité à l'autre, passe par toutes les émotions extrêmes face public et seul. La folie la colère le dénuement, vous êtes vous posés une fois la question, comment y faire croire ?
Comme disait Monsieur Depardieu Guillaume, ce n'est pas bien facile de jouer la comédie.

Nous sommes ressortis du théâtre de l'Oeuvre avec l'homme que j'aime et qui partage ma vie confiants plus intelligents et parlant un peu de philosophie et avec notre amie de sciences, d'une France plus intelligente et plus juste :
Ô Je cours tout seul... William Sheller



Les régimes alimentaires, je vous conseille le seul article enquête que j'ai lu d'intelligent et documenté sur le Monde2 du samedi 17 mars intitulé "Parano dans l'assiette"
entre autres...
"Leurre et danger des régimes
Pourtant, cette course folle est perdue d'avance si l'on en croit les nombreuses études consacrées aux régimes: ils ne marchent pas à terme puisque le poids perdu est repris à 95% dans les deux ans."

samedi 17 mars 2007

Claude DEGLIAME et les autres...

Ce matin j'écoutais Arno, et juste avant, j'avais retrouvé Rebecca Manzoni sur Eclectik que je ne raterai pour rien au monde.
Si ! si le samedi matin je suis chez nous, si je peux me réveiller en douceur et prendre mon petit déjeuner, boire mon thé lentement, en écoutant à la radio cette femme là... ça va beaucoup mieux, malgré tout...
Je sais, j'en ai déjà parlé... Pourquoi ce blog ?
-mais vous passez comme cela par hasard et vous vous saisissez dans mon grenier de n'importe quelle photo, objet- alors je me répète... je complète :
Il fut un temps où j'écrivais des lettres qui sont restées pour la plupart sans réponse... donc sur le blog malgré l'absence de commentaires, je persévère infiniment.
Donc revenons à Rebecca sur France-Inter, elle radios-copiait Philippe Katerine chez lui...
Un homme-femme dont j'aime bien sa dernière chanson où il arrête le son... un régal total. Plus ça va, disait-il, plus il est attiré par le minimal, une chanson qui ne dit rien : un ou deux trois mots...
Et puis j'ai répondu par mails à des amis et j'ai reparlé donc réécrit sur le Songe d'une nuit d'été...
Et...
je ne comprends pas pourquoi je ne vous ai pas plus parlé de cette actrice réveilleuse,
c'est une "émouvante" aurait dit Jean Genet, "Notre Dame des fleurs" cette actrice et compagne de Jean-Michel Rabeux : Claude Degliame. Claude Degliame qui me touche beaucoup par son ambivalence, sa force, sa féminité, elle est très belle.
J'ai toujours l'impression que cette femme est au milieu de tous les combats : mythologie modernité, homme femme, mère fille, beauté laideur, tyran victime, vulgarité dandysme, c'est un être de grâce comme vous le savez : Audrey Hepburn, Marlène Diétrich, Delphine Seyrig ,Verlaine et Rimbaud...
Une sortie possible, une élégante. Très imprécisément, du souvenir d'une toute petite fille, elle a le port de tête, le regard modeste et fort, les yeux rieurs de ma grand-mère, qui était une élégante, à la grande jalousie de ma mère...
Il y a deux spectacles mémorables, des cadeaux absolus de jeu et de mise en scène : le Phèdre, sa propre mise en scène où elle jouait tous les rôles et Emmène-moi au bout du monde, de Blaise Cendrars et mis en scène par Jean-Michel Rabeux, que je n'ai vu que 2 fois...

Et quel couple de théâtre avec Jean-Michel Rabeux,
un couple de théâtre ce sont deux personnes qui se vivent ensemble et résistent artistiquement, visionnaires, mutants, ils persévèrent funambules à prendre d'ultimes risques et toujours comète, à en entraîner d'autres, à en conseiller d'autres et ce parmi les plus jeunes les plus exigeants.
Et comme nous le disions avec Christophe Sauger, qui excelle lui aussi, comèdien dans le Songe d'une nuit d'été, en sortant d'une discussion pour les spectateurs menée par Jean-Michel Rabeux : "on l'écouterait des heures, c'est un artiste respectueux et digne dans ses engagements."
Nous avons bu une fois avec Claude Degliame, un chocolat dans un café à l'allemande, place du Châtelet, j'accompagnais un ami et depuis presqu'à chaque fois que je la vois sur scène, je l'attends après, fan-femme-fane, du silence des combes des limbes et des cintres. Actrice parmi les actrices.
...Biographie... quelques fragments...
"Claude Degliame Mauvais genre
« Je suis du côté de l’impur, et j’aime ça… »
Quiconque a vu un jour Claude Degliame sur une scène de théâtre ne pourra jamais oublier sa voix. Impure ? Peut-être. Sombre, rocailleuse, chargée d’un vécu qui évoque le trouble et l’érotisme. Il est fréquent de parler de la féminité des acteurs, plus rare d’évoquer la masculinité des actrices. Que ce soit chez Genet, Copi ou Olivier Py, Claude Degliame joue les « monstres », les personnages sanglants, sexuels…
« J’ai joué beaucoup de travestis quand j’étais ado, j’avais la voix encore plus grave car je fumais énormément. Souvent, on me prenait pour un garçon ou un transsexuel. Cela arrive aujourd’hui encore ! Jeune ça m’inquiétait … et ça me plaisait. J’étais partagée entre l’acceptation de mon identité et le désir de ne pas être normale. Au théâtre, si j’interprète une femme on verra davantage mes seins, c’est tout. C’est à l’intérieur du corps que tout se joue. »
...
« Quand j’étais débutante, je me faisais du souci. J’avais l’impression qu’être actrice ne servait à rien, que c’était ridicule, dérisoire. Aujourd’hui, j’aime le théâtre parce que c’est dérisoire. Je trouve que l’on est beaucoup moins à côté de ce qu’on pourrait appeler la vie que bien d’autres gens qui ont l’air de faire des choses qui servent à la société. »
...
"Au théâtre, elle a travaillé avec Claude Régy dans Les Gens déraisonnables sont en voie de disparition et Par les villages de Peter Handke, La Trilogie du revoir et Grand et petit de Botho Strauss, Elle est là de Nathalie Sarraute ; avec Jean-Michel Rabeux dans L'Homosexuel ou la difficulté de s'exprimer de Copi, La Fausse suivante de Marivaux, Déshabillages (Comédie mortelle), Onanisme avec troubles nerveux chez deux petites filles, L'Eloge de la pornographie, Légèrement sanglant, Les Charmilles, Nous nous aimons tellement (textes écrits par Jean-Michel Rabeux), Ce qui est resté d'un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers et foutu aux chiottes de Jean Genet, Phèdre de Jean Racine, L'Amie de leurs femmes de Pirandello ; avec Olivier Py L'Apocalypse Joyeuse ; avec Bruno Bayen dans Les Fiancées de la Banlieue et Faut-il choisir pour rêver ? de Bruno Bayen ; avec Jacques Lassalle dans L'Heureux stratagème de Marivaux, Emilia Galotti de Lessing, Le Misanthrope de Molière ; avec Antoine Vitez dans L'Echange de Paul Claudel.
Elle a mis en scène et joué dans Phèdre de Jean Racine au Théâtre de la Bastille."

vendredi 16 mars 2007

VOILA UNE EXPO D'UN AMI ARTISTE QUE J'AIME BIEN...

















Nouvelle expo que je vous présente à la Librairie Blue Book Paris, cadre doux et chaleureux pour des

« Barbus » de Pascal Briba
du 27 mars au 26 avril du lundi au jeudi de 11h à 21h
vendredi et samedi de 11h à 22h
dimanche de 14h à 21h
à la LIBRAIRIE BLUEBOOKPARIS
61 rue Quincampoix
75004 PARIS
Tél : 0148870304
En ces temps où une discrimination insupportable resurgit revient s'élargit pour certains je précise et affiche que c'est dans le quartier du Marais et que c'est aussi la librairie des gays et des lesbiennes.
Ma liberté ...
je voulais parler du souvenir que j'ai de certaines boîtes gays où tout le monde pouvait entrer
où il y avait de la bonne musique et un spectacle devant lequel on riait tant comme des enfants... et je me souviens de la réflexion d'Hassan : je viens là tous les dimanches, parce qu'on me laisse entrer et il y a plein de filles... et elles ont de beaux dessous...
Les dessous chocs les dessous chics.....
Hassan prince des Mille et une nuits au Scorpion...
Au fait vous avez lu les contes des Mille et une Nuits....

dimanche 11 mars 2007

Le songe d'une nuit d'été Shakespeare de Jean-Michel Rabeux





























Que se passe t'il dans la tête d'un metteur en scène qui orchestre une troupe de comédiens en noir et en blanc, pour nous laisser des paillettes dans la tête....
ça y est nous y sommes allés à Bobigny, il faisait plein soleil et nous avons débouchés sur une scène de tous les possibles, du théâtre, des travestis, des mélos qui tournent à la farce : qui sont les hommes et les femmes ? Doubles, travestis, androgynes ?Les gros cachent en eux des êtres merveilleux ? - Alors celui là, c'est un homme ou pas celui qui joue Héléna ? - on s'en fout, un jeu comme un autre... Eros a de la démesure le théâtre aussi.
Il y a donc le plaisir du théâtre dans le théâtre : les comédiens jouent des comédiens, l'âne, les fées... la jouissance met et retire les masques, tout cela est un songe et du théâtre qui vous forge des velours, des désirs, de toucher la chair des étoiles. La nuit prend le pas sur le jour.
Le luxe de la lumière, de la fête, de la musique et du théâtre, enfin nous sommes bien loin de la réalité.
Ou du moins avec une fissure du mur pour re-visiter nos vies.
C'est du théâtre délicat, toutes ces confusions sont consenties, du théâtre beau dans l'arrangement, dans les lumières du noir et du blanc, du théâtre qui vous emporte. Les comédiens dansent avec les dieux qui n'en paraissent pas moins humains quant il s'agit de nos forces à faire sauter les verrous du désir amoureux, à rêver la fête, chacun dans sa folie.
Shakespeare comme Rabelais sont paillards ils ouvrent les corps, ils se donnent la farce et les jeux de mots pour déraper et en rire. L'âge on s'en fout quand il s'agit de désirs mutuels.
La morale n'est qu'un code qui se referme sur nos corps et notre âme de façon inquiétante de nos jours car ils en avaient des issues ces artistes duellistes, qui jouaient tous les rôles. Les hommes jouaient tous les rôles chez Shakespeare, il y a encore pas si longtemps. Et Monsieur Rabeux nous éloigne des caméras de surveillance et nous défroisse par sa modernité. Et les gamins qui étaient à côté de moi riaient tant qu'ils y ont ajouté leur barouf à mon souvenir du songe d'une nuit d'été totale !

samedi 10 mars 2007

PASCIN : Julius Pinkas dit Jules au MUSÉE MAILLOL


PASCIN : Je vous raconterai ma promenade au milieu de ses tableaux, au Musée Maillol, plus tard ; la plupart viennent de collections particulières, l'affiche dans le métro de cette femme de dos faisant sa toilette m'a happée et mon ami à un autre moment l'a vue et m'a dit :
"j'ai pensé ça doit plaire à Nathalie comme Bonnard..."
OUI, cent fois mille fois mais il va me falloir un peu de temps les rencontres fulgurantes me laissent sans voix.
Pascin 1885-1930, Modigliani fut son ami ; il a mis fin à ses jours pendant le vernissage d'une de ses expositions.
Les reproductions sont indisponibles, ils n'en reviennent pas du succès les autres tableaux et dessins concernent pour la plupart des prostituées, des figures, des groupes de gens, à Cuba en Tunisie à la Martinique, ils font partie de mon air et de ma lumière désormais.... et de mon ÉROS.
Après cette nuit, j'ai ré-impressionné mes esprits et mes souvenirs en couleurs, j'ai retrouvé ma pugnacité à vous faire goûter un peu de cette oeuvre là, dans un écrin tel que le Musée Maillol, gardée par les monumentales femmes courbes, les femmes sculptures de Maillol, à même, les petites vieilles ont envie de les toucher ; c'est là qu'il faudrait faire un défilé en hommage à la journée de la femme : "Action enchaînée"1905 "Douleur" 1921 "Rivière" 1938-43....
Donc après cette nuit, j'ai fouillé et mes recherches ont abouti à d'autres images dont la fameuse affiche que j'ai volée pour vous, pour lui, puis-je dire qu'il est mort artiste épuisé... et son oeuvre ne peut se réduire à une jeune fille chapeautée arrimée à son petit panier plein de fruits...
C'est aussi un dessinateur, un caricaturiste du regard de certains hommes tel l'homme riche, l'enfant prodigue... chez les filles. J'ai rapporté aussi un autoportrait qui n'est pas à l'exposition.

Bon et puis le musée Maillol c'est un petit musée à Paris qui a le charme de ceux de province, c'est un refuge où d'ailleurs en sous-sol il y a, encavée, une trés agréable cafétéria où l'on vous sert un plat chaud un verre de vin et un dessert pour 16€.
Il y avait une jeune femme qui allaitait son petit.
J'ai bien-sûr entendu ces réflexions dignes de Théâtre sans animaux : Souvenir ou de Musée-haut, musée bas de Jean-Michel Ribes, une femme disant : " c'est quand même ce qu'il y a de mieux ces petits dessins !" La jeune femme callipyge (aux belles fesses) n'est pas non plus à cette expo.
Tant pis pour tous ses tableaux ses huiles ses aquarelles ses grands formats...
Dans les dessins il y a deux anges en vol, en roue libre, l'un fait le portrait de l'autre, il y a un petit clown et un jeune garçon...

Il y a un sans titre de 1905, c'est une scène de groupe, où sous un appentis et sur une estrade se prélassent des personnages : femmes, vieillard et un chat, autour en avant-scène, il y a une femme brune au cheveux longs, elle a relevé sa robe rouge et montre en bottines de très jolies fesses. Dans ces dessins, les hommes lisent le journal pendant que les femmes alanguies vivent autre chose ; les enfants sont là parmi tout.

En arrivant, on trouve la toile de l'affiche : la toilette, si bien mise en valeur qu'on ne peut qu'y rester accroché et puis, et puis une jeune femme en bleu lisant, et puis Marcel Sauvage et sa femme et puis ce nu assis au petit chien, l'enfant prodigue chez les filles, Lazare chez le Mauvais Riche, et cet immense tableau qui coupe une vache en avant plan, cette alliance bleue de gris de noirs qui porte le titre écrit sur la toile même : Hamman Life Tunisie vue prise de la gare, et j'ai oublié la Martiniquaise sur un fauteuil avec une robe blanche le bras droit relevé derrière sa coiffure en chignon...


Je voulais aussi essayer d'expliquer, la différence entre aller voir un tableau et sa reproduction de quelle qualité qu'elle soit. Il y a quelque chose de vivant qui est dans le tableau du peintre que ce soit en premier la vibration des couleurs que ce soit la présence de l'oeuvre, le grain, la matière : aquarelle, huile sur carton, sur toile, des petits, des grands formats... les choix du peintre solitaire toujours, ne sont pas restitués sur une photo carte postale vidéo.
Mais de plus en plus, on demande aux peintres comme aux acteurs de voir au moins des photos ou une vidéo au moins... On devrait dire en moins en réduction... pour tuer un peu pour les éloigner de soi ces artistes...
Les reproductions c'est déjà cela mais ce n'est pas tout ; cela peut inspirer mais ni toucher ni réoffrir l'oeuvre et sa chair.
La toile le carton le papier sur lequel ils peignent et/ou dessinent c'est un peu comme la peau sur lequel on impressionne des émotions voir des sentiments en tous cas des vibrations.

Et je vous laisse, j'ai trop tardé, j'ai plein d'autres choses à faire ce dimanche....

jeudi 8 mars 2007

Rêve, encore Jack Bauer, King Kong... Baudrillard, Le Banquet de Platon

A propos de mecs qui font bien leur boulot, Jack Bauer c'est fini.....
En France, nous voilà en manque, en stand-by, sur Canal, un an à attendre...
Par ouïe dire (!) par images sans sous-titres, on a pu chiper en anglais quelques infos des premiers épisodes de la Saison 6 : Poor thing my Jack. Il revient après deux ans, prisonnier des chinois, marchandise de chair torturée qui rachetée se revend, reste silencieuse... ça tombe bien, je parle très mal américain. Le nouveau président américain, c'est le frère de David Palmer, un jeune noir aux yeux légèrement bridés... vous comprenez pourquoi sans restriction on se laisse submerger par tous ces possibles de fiction à suivre dans 24h chrono, Ah ! l'unité de temps et de lieu de la tragédie quand à l'action elle est gigogne sous-jacente dissimulée ici ? non, surtout ailleurs.

Et Chloé ? elle est là, elle rempile pour la 6, elle est la seule à verser quelques larmes sur la dépouille vivante de Jack Bauer tels Oedipe ou Job. Dès le 2 ème épisode, il retrouve, il ressuscite, il réinitialise toutes ces capacités de super-héros sans super-pouvoirs mais hors normes et renâclant, réfutant les ordres contrordres et règlements stupides. Il ne rechigne pas au défi, à la tâche, c'est à dire à la torture. Et j'ai entendu : "24h chrono légitime la torture." -mais c'est une fiction... venue d'un ailleurs parrallèle, mais comme pour Sophocle ou Shakespeare ; Médée a découpé le corps de son frère en morceaux pour que son père arrête de la poursuivre avec Jason, elle a semé à leur suite les morceaux, le père obligé de recueuillir la dépouille de son fils, interrompt sa course.
A ce propos je me demandais si les antiques n'ont pas toujours mélangé la fiction c'est à dire pour eux les dieux, et la réalité.
Ne rien dire, ne rien écrire, c'est devenu impossible je suis à cran "addict" de cette écriture matinale, comme si l'expression pas seulement écrite, ses occasions devenaient de plus en plus restrictives, spécialisées.
Je voudrais me reposer sur une plage éclairée jour et nuit, avec la mer qui se retire, pour courir aller la chercher, pour s'inquiéter de son retour et guetter les horaires des marées comme ceux du car ou de l'autobus ; sur la plage, pouvoir y lire et pouvoir m'y promener avant de retrouver quelque festival de cinéma et/ou de théâtre danse musique... conteurs et des galeries verrières où l'on exposerait des ventes d'objets beaux à tous les prix, des tables d'hôtes, des légumes des fruits, des céréales : végétariens, ne pas s'abstenir avec une carte de vins abordables et harmonieux, du bouquet... et en arrière de la plage : des grandes tentes sur les tapis, les coussins, les fauteuils, l'on peut partager les plaisirs de la conversation avec pas loin des ordinateurs à disposition pour retrouver le nom du film, la biographie de Jean Baudrillard ? - Gaston ? non, Gaston c'est Bachelard... Il a écrit quelque chose comme : la lâcheté intellectuelle est un sport olympique, la réalité n'existe plus... À la vitesse du sens....
"Il faut vivre en intelligence avec le système et en révolte contre ses conséquences. Il faut vivre avec l'idée que nous avons survécu au pire". Pour la génération de Jean Baudrillard selon un de ses plus anciens amis Paul Virilio qui le décrit comme un philosophe du doute, de la résistance critique à l'image : "Il n'y a pas d'après révolution, il y a de la solitude et son oeuvre a été celle d'un profond solitaire".
Il écrivait le 28/05/2005 dans le Monde 2 , à propos de "la société du spectacle" :

"Nous ne sommes plus des télespectateurs critiques ce qui supposerait encore un espace d'intelligence et une distance. Nous ne sommes plus dans la société du spectacle, dans la mise en scène, dans l'aliénation par les écrans, etc. Nous ne sommes plus devant une scène, nous sommes en réseau, nous sommes le réseau. L'hégémonie (autorité, domination, empire, pouvoir... j'avais un doute sur le sens)actuelle de la puissance médiatique est telle qu'il n'y a plus de domination par le spectacle, mais une espèce d'homogénéité tentaculaire, même pas impérialiste. Et nous sommes immergés dedans. Nous sommes dans l'écran mondial. Notre présent se confond avec le flux des images et des signes, notre esprit se dissout dans la surinformation et l'accumulation d'une actualité permanente qui digère le présent lui-même."

J'ai envie de revoir King Kong, (- en vrai ? "sur l'écran noir de mes nuits blanches" au ciné, en DVD) King Kong avec ses petits yeux clignants de tristesse ou de rage, King Kong qui se vengerait de Le Pen prenant la défense de son toutou aboyeur de cadences électorales, il lui reprocherait d'être si différent de sa belle, le jetterait, lui arracherait la tête... - C'est mon blog... c'est mon humour et comme par hasard mon Azor, il ne peut pas le comprendre et en rire Le Pen, puisque lui ses boutades : c'est "la chasse aux chapons qui est ouverte en permanence dans le quartier du Marais" "durafour crématoire".
Ah ! au secours King Kong... viens nous en débarasser de ce faussaire de réclame puant et sans imagination aucune ? Ras le bol "ras le front" oui, je suis cassante quelquefois j'ai une voix unique...
et même si cela ne sert pas à grand chose, je voterai car je tiens déjà à cela.

C'est la journée de la femme et comme tous les ans il y a mon amidou qui répète : "ce n'est pas la journée des femmes, c'est la journée des droits des femmes."
Ce soir pour fêter cela, je vais à l'Auditorium du Louvre avec mon compagnon de vie écouter le Banquet de Platon, c'est une lecture avec entre autres Michel Fau, André Wilms et Jérôme Deschamps. Comme dans un rêve...
C'est excellent fulgurant vertigineux d'intelligence et de modernité, j'en reviens, la mise en lecture-théâtre de Juliette Deschamps nous délivre le texte philosophique.
Les acteurs font de la haute-voltige, ils sculptent, éclairent l'espace de ces pensées là, de cette poésie :
"je me fais violence, je me bouche les oreilles comme devant les Sirènes, et je m'enfuis, sinon je resterai auprès de lui, et là sans bouger, j'attendrais la vieillesse"
Comme dans un rêve... c'est sur l'amour, le Banquet de Platon.
-Déménagez-vous physiquement ? - non, alors foncez, la philosophie de Socrate (condamné à mort, il philosopha jusqu'au bout dialoguant et conversant avec ses élèves, disciples, curieux, amis, avec le peuple...),

Platon (sur ce tableau l'École d'Athènes, détail de Raphaël) fut le disciple de Socrate (la statue). Platon fut un auteur, Socrate était un orateur, acteur autodicdate, modeste, homme du peuple, ancien soldat... Avant de bien me rappeler me renseigner, je confondais les deux comme si Socrate était la fiction de Platon...

et avec cet acteur là Michel Fau joue Alcibiade
et avec ces autres là,
André Wilms joue Socrate et Jérôme Deschamps Aristophane, c'est un feu d'artifice qui vous restera... comme qui sait ? remède, baume, à l'insuportable chagrin d'aimer... quelquefois.

dimanche 4 mars 2007

CENDRARS : Moravagine, Le Songe d'une Nuit d'Été par Jean-Michel Rabeux de SHAKESPEARE MC93 Bobigny, la dernière rose de Noël












Je vous avais prévenu, je ne vous laisserai pas, ne vous lâcherai pas. Le théâtre, ce n'est pas n'importe quelle promenade surtout quand ça se joue à Bobigny, quand c'est du Shakespeare, mais il faut quelquefois refaire son intérieur, se défaire de ses habitudes, de ses petits ménages, sortir au grand air et lâcher le petit écran et rentrer dans la troisième dimension... à toucher.
MAIS QU'EST-CE QUE J'AI CE MATIN EN OUVRANT MA BOUTIQUE ...
je vous conseille là un avant goût du "Songe" comme disent les faux amoureux, les habitués, les snobinards, les intellos : "nous on connaît Shakespeare", vous savez c'est un peu comme les gens qui vous dégoûtent de l'Opéra, l'art abstrait...
Le Songe d'une nuit d'ÉTÉ, regardez cette bande annonce, c'est une nuit où tout se passe, une grande nuit échangiste un conte avec des transformations et le battement de la chair qui désire, avec une femme, d'autres, des chimères, un âne... des clowns
et donc pressons-nous, il y a une prévente de places en ligne pour les premières représentations à 14 € la place sur le site : http://www.mc93.com/
J'inverse, je commence par Jean-Michel Rabeux et donc... et ce n'est pas lui qui m'en voudra car il l'a mis en scène dans : Emmène-moi au bout du monde, je termine par Blaise Cendrars. Car il est peu d'auteurs qui sont allés aussi loin, dans l'exploration des fonds souterrains de l'homme : Dostoievski, Céline...
Je fabrique du théâtre et à explorer les rôles et surtout à en lire, à en voir, à m'imaginer moi ou d'autres dans ces personnages de folie, démesure telle :
Médée
d'Euripide, de Heiner Müller ou de Pasolini/Lady Macbeth de Shakespeare/Marie Tudor de Victor Hugo/Phèdre de Racine/Hécube du même Euripide et la Princesse de Turandot : Opéra de Puccini ! (ah ! non je ne chante pas... je ne chante rien et encore moins l'Opéra... mais quels rôles de femmes...)
À explorer tous ces labyrinthes, qui sait ? on adopte une vie, sa vie, les siens et l'on sait faire la différence, à ne pas déclencher, se défouler sur ces proches, se venger, quoique...
Mais comme me disait un jeune comédien, apprenti comédien en phase d'abandon : "on est trop lisible, susceptible, sensible, exacerbé plus qu'avant et ce n'est pas facile..."
Je n'ai rien essayé pour le persuader de quoi ? C'est ainsi, se vivre, lutter contre soi et un peu s'apprivoiser, c'est une sorte de sport avec beaucoup de rires, avec enfin la capacité à s'exprimer... avec des débordements, des parler fort...
Revenons à Moravagine, c'est un personnage extrême, décadent, fou et archi-cruel, un Hors-là, c'est une fiction à l'écriture flamboyante qui se sort de toutes les imageries, sensibleries : c'est difficile et c'est dérangeant extrêmement, c'est la machine humaine décrite dans son paroxysme, c'est à mettre entre toutes les mains d'esprits avertis et à déglutir à petites doses.
Moravagine : quel voyage en enfer !
"L'amour n'a pas d'autre but, et comme l'amour est seul mobile de la nature, l'unique loi de l'univers est le masochisme. Destruction néant que cet écoulement intarissable des êtres ; souffrances, cruautés inutiles que cette diversité des formes, cette adaptation lente, pénible, illogique, absurde que l'évolution des êtres. Un être vivant ne s'adapte jamais à son milieu ou alors en s'adaptant, il meurt. La lutte pour la vie est la lutte pour la non-adaptation. Vivre c'est être différent. C'est pourquoi toutes les grandes espèces végétales et zoologiques sont monstrueuses. Et il en est de même au moral. L'homme et la femme ne sont pas faits pour s'entendre, s'aimer, se fondre et se confondre. Au contraire, ils se détestent et s'entre- déchirent ; et si, dans l'amour, la femme passe pour être l'éternelle victime, en réalité c'est l'homme qu'on tue et qu'on retue. Car le mâle c'est l'ennemi, un ennemi maladroit, gauche, par trop spécialisé. La femme est toute puissante, elle est mieux assise dans la vie, elle a plusieurs centres érotogènes, elle sait donc mieux souffrir, elle a plus de résistance, sa libido lui donne du poids, elle est la plus forte. L'homme est son esclave, il se rend, se vautre à ses pieds, abdique passivement. Il subit. La femme est masochiste. Le seul principe de vie est le masochisme et le masochisme un principe de mort. C'est pourquoi l'existence est idiote, imbécile, vaine, n'a aucune raison d'être et que la vie est inutile."
...
"Le sang veut du sang et ceux qui, comme nous, en ont beaucoup répandu, sortent du bain rouge comme blanchis par un acide. Tout en eux est flétri, mort. Les sentiments s'écaillent, tombent en poussière ; les sens vitrifiés ne peuvent plus jouir de rien et se cassent net à la moindre tentative. Intérieurement, chacun de nous était comme dévoré par un incendie et notre coeur n'était plus qu'une pincée de cendres. Notre âme était dévastée. Il y avait longtemps que nous ne croyions plus à rien, même pas à rien. Les nihilistes de 1880 étaient une secte mystique, des rêveurs, les routiniers du bonheur universel. Nous, nous étions aux antipodes de ces jobards et de leurs fumeuses théories. Nous étions des hommes d'action, des techniciens, des spécialistes, les pionniers d'une génération moderne vouée à la mort, les annonciateurs de la révolution mondiale, les précurseurs de la destruction universelle, des réalistes, des réalistes. Et la réalité n'existe pas. Quoi ? Détruire pour reconstruire ou détruire pour détruire? Ni l'un ni l'autre. Anges ou démons ? Non, permettez-moi de rire : des automates, tout simplement. Nous agissions comme une machine tourne à vide, jusqu'à épuisement, inutilement, inutilement, comme la vie, comme la mort, comme on rêve. Nous n'avions même plus le goût du malheur."

jeudi 1 mars 2007

L'Histoire de Miriàm et Iosef par Erri de Luca AU NOM DE LA MÈRE, À PROPOS DES LIBRAIRIES THÉÂTRALES, Coup de chapeau à Valérie Lemercier....

Je suis page à page, une histoire qui me rappelle le peu d'évangiles que j'ai lu, qui me ramène en tant que non croyante à ce plaisir lié à l'enfance quand j'ai découvert le livret du catéchisme de ma petite amie des grandes vacances, de la campagne, d'un petit village du Béarn. C'était l'histoire du Jésus en dessins noir et blanc, au tout début il y avait sa mère...
- Non mais ! - oui je vais bien
Et donc comment offrir ces grands textes en les dépouillant de rien mais en les égrenant comme une chanson des gestes présents et passés et contés....





Il faut poser ses rames, arrimer un peu sa barque et se laisser réouvrir réentendre réveiller juste avant la nuit, par l'étrange Monsieur Erri De Luca écrivain de son état et si bien traduit de l'ITALIEN par Danièle Valin.
Quelques bribes de ce petit livre : AU NOM DE LA MÈRE
"- Tu sais ce que c'est la grâce ?
...
- Il ne s'agit pas d'une allure séduisante ni de la belle démarche de certaines de nos femmes bien en vue. C'est la force surhumaine d'affronter le monde seul sans efforts, de le défier en duel tout entier sans même se décoiffer. Elle n'est pas féminine, c'est un talent de prophète. C'est un don et toi tu l'as reçu. Qui le possède est affranchi de toute crainte. Je l'ai vu sur toi le soir de la rencontre et depuis tu l'as. Tu es pleine de grâce...
C'étaient des paroles qui méritaient des étreintes. Nous restâmes allongés sans une caresse. J'y pensais un moment et je répondis par jeu : Tu es fou amoureux, Iosef."


Vous lisez cela le matin dans le métro vous entrez, le sourire aux lèvres et le vieux et la femme pleine de l'odeur et de la rue et de la nuit clocharde involontaire de son état, vous leur souriez, un homme immigré sort une pièce de sa poche personne ne lui demandait. Il y a peu de place et des gens font un détour regardent de côté et cherchent connivence de leur dédain, je les toise et je souris à la femme aux journaux, je la respire, la regarde et ouvre ce livre. L'homme à la pièce, se cale sur l'autre flanc. Il faut protéger du regard déjà l'existence de l'humain chez chacun et particulièrement des plus épinglés..... Et cette femme est assez belle et digne avec son ravage ses cheveux longs son âge et la grosse maille de son pull, elle n'est pas descendue à ma station : Richelieu Drouot.

Je voulais dire aussi que dans les couloirs du métro, je m'accroche de plus en plus aux affiches du Theâtre du Rond-Point. Il y a François Morel qui chante et aussi ma bonne amie Yolande Moreau, qu'hélas je ne connais pas personnellement, mais que je chéris tout particulièrement depuis son film : Quand la mer monte.

Mais ce Monsieur Jean-Michel Ribes directeur du théâtre du Rond Point, acteur auteur dramatique qui donne au théâtre paillettes et succès qui programme à tous vents des merveilles chaque saison, ce Monsieur a déclaré qu'il y aurait enfin dans son théâtre une vraie librairie où l'on trouverait tous les textes dramatiques. Alors que depuis très longtemps, 30 ans je connais des libraires passionnés et peu sectaires, au 3 rue Marivaux, La Librairie Théâtrale Tél. 01.42.96.89.42, une dame aux beaux cheveux gris fait resurgir pour moi ces éditions épuisées de L'avant Scène ou de l'Illustration et de Paris Théâtre, par exemple : Voulez-vous jouer avec Moâ ? de Marcel Achard créé avec Arletty
Pierre Brasseur et Jean Paredès....

Ah ! quant aux César c'est une cérémonie plaisir depuis que la maîtresse en est Valérie Lemercier.