lundi 25 mai 2009

Le meilleur pour le pire ou le pire pour le mieux : Cannes PALMARÈS


Je suis comme heureuse un peu, un tout petit peu comme M. HANEKE ou MLE GAINSBOURG,
par réflexion de cette boule à facettes qui tourne tourne au dessus de nos têtes...
Les résultats, le palmarès
sont trop marqués par l'intelligence les goûts professionnels légitimes intelligents de Madame Huppert.
Le groupe du jury était comme disloqué partagé
je suis certaine que le palmarès de M. James Gray n'était pas celui-là,
un peu trop français, un peu trop élitiste,
et ce n'est pas cela le cinéma même à Cannes.

À part CHARLOTTE qui à la grâce de sa mère le cœur, l'intelligence, l'élégance de son père en étant tout sauf bourgeoise
et une singularité à la Greta Garbo qui ne tient qu'à un fil...
C'est un drôle de monde que d'être à l'usine de la fiction avec comme seul instrument son corps, c'est une parenthèse et il faut absolument trouver dans la vraie vie l'équilibre affectif aussi notamment
mais c'est aussi une nécessité d'amour de soi à la mesure du don
de l'exposition
alors chère très chère Mademoiselle Gainsbourg je vous remercie pour vos mots pour votre travail.
Et c'est acteur allemand qui a dit : "Merci de m'avoir redonné Monsieur Tarantino ma vocation", c'est quelque chose cela :
Christoph Waltz


TOUT LE PALMARES

Le Jury officiel du 62e Festival de Cannes, présidé par Isabelle Huppert, a dévoilé son Palmarès lors de la Cérémonie de clôture du 24 mai.

EN COMPETITION - LONGS METRAGES

Palme d'Or
DAS WEISSE BAND (Le Ruban blanc) réalisé par Michael HANEKE

Grand Prix
UN PROPHÈTE réalisé par Jacques AUDIARD


Prix spécial pour l'ensemble de sa carrière et sa contribution exceptionnelle à l'histoire du cinéma
Alain RESNAIS

Prix de la mise en scène
Brillante MENDOZA pour KINATAY

Prix du Jury
FISH TANK réalisé par Andrea ARNOLD
BAK-JWI (Thirst, ceci est mon sang…) réalisé par PARK Chan-Wook

Prix d'interprétation masculine
Christoph WALTZ dans INGLOURIOUS BASTERDS réalisé par Quentin TARANTINO

Prix d'interprétation féminine
Charlotte GAINSBOURG dans ANTICHRIST réalisé par Lars von TRIER

Prix du scénario
MEI Feng pour CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d’Ivresse printanière) réalisé par LOU Ye

Le Prix Vulcain de l’Artiste-Technicien
Aitor BERENGUER, mixeur son du film MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO réalisé par Isabel COIXET.




EN COMPETITION - COURTS METRAGES


Palme d'Or
ARENA réalisé par João SALAVIZA

Mention spéciale
THE SIX DOLLAR FIFTY MAN (L’Homme qui valait 3,5 Dollars) réalisé par Mark ALBISTON, Louis SUTHERLAND



CAMERA D'OR
SAMSON AND DELILAH réalisé par Warwick THORNTON (présenté à Un Certain Regard)

Mention Spéciale Caméra d'Or
AJAMI réalisé par Scandar COPTI, Yaron SHANI (présenté à la Quinzaine des Réalisateurs)


UN CERTAIN REGARD

Prix Un Certain Regard - Fondation Gan pour le Cinéma
KYNODONTAS (Dogtooth) de Yorgos LANTHIMOS


Prix du Jury
POLITIST, ADJECTIV (Police, Adjective) de Corneliu PORUMBOIU.


Prix Spécial Un Certain Regard 2009
KASI AZ GORBEHAYE IRANI KHABAR NADAREH (No One Knows About Persian Cats) de Bahman GHOBADI
LE PÈRE DE MES ENFANTS (Father of my children) de Mia HANSEN-LØVE



CINEFONDATION

Premier Prix de la Cinéfondation

BÁBA réalisé par Zuzana Kirchnerová-Špidlová (FAMU, République Tchèque)


Deuxième Prix de la Cinéfondation

GOODBYE réalisé par Song Fang (Beijing Film Academy, Chine)


Troisième Prix de la Cinéfondation (ex aequo)

DIPLOMA réalisé par Yaelle Kayam (The Sam Spiegel Film & TV School, Israël)

NAMMAE UI JIP réalisé par Jo Sung-hee (Korean Academy of Film Arts, Corée du Sud)

samedi 23 mai 2009

Atelier d'écriture...






comme c'est important de jouer pour ne pas se battre...
Jouer avec quelqu'un vous en apprendrez beaucoup plus sur lui qu'après des années de fréquentation.
Le rire est lien, à la peau, à la bouche, sans besoin de traductions quoique! À l'homme, pour l'homme, entre les hommes son œil et son oreille sont cryptées
je reviens sur mon blog recueil accueil ecueil brisures et brisants bruissant car je sais que je suis allée trop vite.
Il faut que j'aère que je présente avec images espaces fil.............................



Un petit bijou drôle et érudit mais peu pédant...
des jeux littéraires
de Monsieur Guy Chevalley
avec qui sur un article de ce blog j'ai bavardé un peu entre deux commentaires
à propos d'Illusions Comiques qui se jouait à Genève....

- hé il y a de - en - d'images sur ton blog...
- et alors ! J'y vais là... c'est le mot pour les mots...
Et puis c'est Dimanche alors je me dérègle je dérive et puis ce sont bientôt les résultats du Palmarès du Festival de Cannes
à la télévision à la radio...
Guy Chevalley
Atelier d’écriture, Guy Poitry : projet pour l’évaluation
Faculté des Lettres, Genève – Juin 2006

"Présentation du projet

J’ai choisi de réaliser une série de pastiches sur un mode dual. Le principe de base consiste à former des couples composés d’un auteur « classique » et d’un auteur contemporain.
L’exercice m’amusait beaucoup car, dans la mesure où la littérature contemporaine a
forcément, comme toute littérature, subi des influences diverses, il était intéressant de trouver quels auteurs pouvaient ressurgir dans des productions d’aujourd’hui. Je dois reconnaître toutefois que les couples se sont imposés à moi de manière essentiellement instinctive ; c’est après coup qu’il a fallu analyser avec plus de recul dans quelle mesure on pouvait tracer des parallèles d’un contemporain à un classique (ou vice versa).

Marie Nimier et Marcel Proust

J’ai associé Marie Nimier et Marcel Proust essentiellement à cause de leur rapport douloureux au père, que je décrirai ci-dessous. De plus, chez Proust comme chez Nimier, on trouve l’évocation d’un passé perdu ou en train de se perdre, phénomène qui engendre une certaine forme de mal-être que tous deux tentent de résoudre. J’ai enfin pris soin de choisir des scènes pouvant être transférées d’une époque à l’autre sans problème, évitant ainsi une incohérence temporelle.
Nimier a perdu son père quand elle était enfant. Celui-ci, écrivain de renom, n’a jamais montré d’affection à son égard et s’est tué en voiture avec une femme qui n’était pas son épouse… Dans son récit autobiographique La Reine du silence – dont le titre constituait le surnom donné par Roger Nimier à sa fille – la romancière évoque cette figure paternelle fantomatique et écrasante qui l’a murée dans le silence, jusqu’à ce que, après un parcours personnel troublé l’ayant mené jusqu’à la tentative de suicide, elle soit parvenue à écrire. De La Reine du silence, j’ai tiré une scène où Marie Nimier assiste à une vente aux enchères de quelques lettres et anciens exemplaires de romans de son père sans parvenir à se sentir
totalement intégrée à l’événement. Finalement, elle se trouve obligée de quitter la salle lorsqu’elle se met à saigner du nez.
Proust, lui aussi, évoque le manque d’affection paternelle dans Du côté de chez Swann, où le père se dessine comme l’adversaire qui se dresse entre la mère et son petit garçon, agacé par les sensibleries de ce dernier. La scène choisie se situe au début du roman, lorsque Marcel doit monter se mettre au lit sans pouvoir embrasser sa mère et qu’il lui envoie un message dans l’espoir de la faire venir à lui.

Pastiche de Marie Nimier
Réécriture d’un extrait de Marcel Proust
Du côté de chez Swann (Folio classique, pp. 27 – 30)

Je regarde ma mère. Je la regarde jusqu’à ne plus pouvoir, avant de ne plus pouvoir. Il y a du monde autour de nous. Mais je n’ai d’yeux que pour ma mère. Devant eux, les baisers sont interdits. J’imagine le baiser. L’emplacement de la joue. La tension des lèvres. Le léger bruit sec, comme un déclic. De la sophrologie en somme. Tu vois tout ce que tu veux faire. Avant de le faire. Tu es un peintre avec ses pinceaux, son décor, qui voit déjà le modèle, mais le modèle n’est pas encore modèle. Il est promesse et récompense. Il est tout près de l’être. Tout prêt. Et j’embrasse ma mère comme un prêtre embrasse un scapulaire.

Mais non. Mon grand-père s’interpose de sa voix d’homme.
- La petite a l’air fatiguée, elle devrait monter se coucher.
Lorsque mon père, lui faisant écho, ajoute :
- Oui, allons, va te coucher.
J’approche avec nonchalance de ma mère, avec le cœur qui bat.
- Mais non, voyons, laisse ta mère, vous vous êtes assez dit bonsoir comme cela. Allons, monte !
Imparable. Ma mère n’existe plus. Moi non plus. Le cœur ne bat plus. Il est posé sur le sol et il attend, comme un crapaud, son doux baiser qui était son dû. Mais rien ne vient, alors je l’emporte avec moi, pour monter l’escalier, comme on monte à l’échafaud. L’odeur du vernis de l’escalier m’emplit les narines autant que la cervelle. Je hais cette odeur. Le bois lisse du pommeau, les marches grinçantes, les marches trop grandes, passe encore. Mais surtout pas l’odeur. L’odeur est une frontière, un cap à franchir pour la petite fille. J’inspire et je vais
dormir. C’est un réflexe de Pavlov douloureux, trop conscient, qu’on m’impose.
L’automatisme fait grincer mes rouages. C’est un jeu d’allers sans retours. En haut, il y a ma chambre, mon tombeau, mon lit, mon cercueil, ma chemise de nuit, mon suaire : sainte que je suis, victime du martyre paternel. Allons, va te coucher, va te reposer. Et repose en paix. Ne fais pas de bruit. Ne bouge pas. Ne te manifeste pas. Fais-toi discrète. Tu n’existes plus, tu dors. Escamotée.
Puisqu’il faut dormir, je me couche avec une certaine résignation, avec la dernière fierté des opprimés. Je reste couchée, parce qu’il faut se coucher. J’obéis parce qu’il faut obéir à son père. J’accepte mon destin, un destin de reine silencieuse qui obéit.
Ou alors je désobéis. En silence. Mon cœur revient à la vie. A toute vitesse, j’écris un mot pour ma mère. Je lui demande de venir sous un impérieux motif impossible à exposer dans mon message. Je ne parle pas, j’écris. C’est de la subversion, de la rébellion. La reine du silence tient encore son rang, mais elle a trouvé un subterfuge de génie. Elle écrit à la reine mère. L’obstacle entre ma mère et moi, désormais, ce n’est plus mon père, c’est Françoise, la jeune fille au pair, qui s’occupe de moi. Parce que par un mystérieux pouvoir de la suggestion,je devine. Je pressens que Françoise ne veut pas descendre. Elle s’autocensure. Elle obéit à un
maître moins froid qu’un père mais tout aussi efficace, un code. Une éthique personnelle. Ou sociale. Une éthique d’adultes. Et parmi les règles du code, il y a celle-ci : on ne dérange pas les parents, on respecte les parents, même si ce n’est pas les siens. Autre règle : on ne dérange pas les invités. Françoise dispose d’au moins deux bonnes raisons de me dire non. D’ailleurs, elle dit non. Je ruse. Je mens. J’affirme que ma mère attend le message. Le regard de Françoise m’examine, moi, mon subterfuge et mon mensonge. Françoise regarde la petite enveloppe et l’écriture fébrile dessus comme une pièce à conviction. Elle délibère, puis elle
lève les yeux au ciel parce qu’elle a tout compris, mais, résignée, elle descend pour moi.
M’évitant d’affronter le vernis de l’escalier.
Soulagée mais angoissée, j’attends la réponse. Françoise revient déjà. En bas on mange les glaces, il faut attendre le moment des cafés pour passer le message. Mais que m’importe d’attendre ? Désormais je sais. Elle l’aura, elle va venir. Déjà je la sens venir. Nous sommes reliées, liées. Par la promesse du baiser. Mon cœur tambourine dans ma poitrine comme un tamtam qui appelle. Elle viendra, ma résurrection.

Pastiche de Marcel Proust
Réécriture d’un extrait de Marie Nimier
La Reine du silence (Folio, pp. 165 – 166)

La verrière m’apparut éclairée en cet instant seulement, comme si, auparavant, baignée dans un halo de lumière aux troubles origines, elle n’avait accueilli en sa voûte plate aucun de ces néons suspendus reliés à des câbles d’acier verticaux et froids, cordes inflexibles reflétant la lumière d’un ciel lunaire, aucun de ces tubes aveuglants qui toutefois, emprisonnés derrière de grossières grilles grises, tentaient de les dévorer, de les absorber dans leur feu alimenté par le réjouissant artifice de l’électricité. Je leur trouvais une noble élégance, peut-être due à cette idée qui m’obsédait que leur matière n’existait pas en ce qu’elle demeurait totalement
invisible, comme un soleil domestiqué qu’un Prométhée aurait cueilli de sa main pour
l’enfermer dans des cylindres de verre opaque, mais qui, transcendant par nature, n’eût pu voir sa radiation circonscrite par ces pauvres bâtons blancs qui s’étaient allés réfugier derrière de métalliques quadrillages, eux-mêmes vains à retenir toute brillance. Et ainsi, la verrière, déversant ses flux de lumière sur la salle, devenait un temple illuminé placé sous la divine égide de rais incandescents et diffus, dont je venais de saisir l’origine. Mais la courte observation de ces fulgurances m’épuisa d’un coup, inondant les moindres parties de mon être recélant encore un fond d’énergie, les brûlant, les calcinant jusqu’à n’en laisser que des cendres timides desquelles rien n’aurait su renaître, et je ressentais une fatigue charnue qui me
semblait pareille à une bouche arrondie surmontée de deux joues gonflées et découragées ; une fatigue indigeste, de celles qu’aurait connues un enfant devant la perspective d’une marche trop longue avant que de parvenir à sa maison, dont les promenades dominicales l’auraient éloigné.
Comme je me concentrai sur le visage du commissaire-priseur, je m’aperçus que ses lèvres, par un curieux effet, semblaient former les mots après que sa voix les eut ciselés au fond de la gorge, alors que l’air, chargé de ses paroles, se fut déjà disséminé dans l’assistance, comme lors de ces promenades où la rencontre d’un pissenlit chenu et hirsute agrémente le voyage par les jeux qu’il procure, transformant le cueilleur en magicien, en démiurge tandis que ses
graines s’en vont tapir les herbes grasses des bordures de chemin. Ce souffle continu sur l’assemblée emporta avec lui mon regard revenu de sa stupéfaction de découvrir des néons dans la verrière. Et devant moi, car j’étais assis sur les marches d’un petit escalier où s’étaient réfugiés ceux qui n’avaient pu se procurer de chaise, apparurent peu à peu ces gens, ces étrangers massés qui inspiraient les particules asséchées exhalées par le commissaire aux lèvres mécaniques qui ne suivaient plus la mesure de ses paroles ; je posai mes yeux sur cet homme dont le menton paraissait appuyé sur le large nœud papillon qui lui surplombait la poitrine : qui était-il au-delà de son rôle froid de commissaire aux chairs engoncées dans un
costume cintré ? Qui étaient ces jeunes gens parmi lesquels les rires fusaient avec ce manque de discrétion dû à leur volonté de se divertir à cette vente aux enchères où l’on bradait du passé qui m’aurait pu appartenir ? Les lettres de mon père et ses manuscrits passeraient bientôt en d’autres mains moins fébriles que ne l’eussent été les miennes si elles avaient dû se
saisir de ces textes, et tandis qu’une légère digue d’eau prenait corps au bord de ma paupière, que quelque larme naissait comme la rosée d’un lendemain nourrie par la nuit passée qui se mourait aux premiers rayons du soleil, je sentis sur ma main homicide de ne pas se révolter, de ne pas se soulever pour attirer sur moi-même l’attention du commissaire-priseur, une goutte me frapper la peau doucement ; je levai les yeux vers le ciel illuminé comme pour vérifier qu’aucune déesse trop sensible n’avait versé de pleur sur ma mélancolie de petit garçon ingrat. Mais rien ne provenait de la verrière, ni même de mes yeux embués et confus.
Sur le dos de ma main, le liquide rouge brillait sombrement et, épais, il ne pouvait s’épandre :
mon nez saignait, blessé par la nuée de propos du commissaire qui m’était parvenue et que j’avais inhalée dans une inspiration de découragement qu’avait précédée un soupir de lassitude. Aucun doigt levé, aucune main tendue, aucun songe déployé ne pourrait sauver les affaires de mon père ; et parce que ma douce hémorragie continuait à perler au bout de mon nez et que mes doigts se trouvaient de plus en plus empourprés et paralysés par leur nouvelle parure sombre, comme magnifiés en somme, de peur de ne plus pouvoir arrêter ce flux amarante, je résolus de sortir.

Amélie Nothomb et Jean Racine

Le couple formé par Amélie Nothomb et Jean Racine s’est imposé sans peine, tant ils
semblent proches par certains thèmes omniprésents dans leurs œuvres : la monstruosité et l’amour absolu en premier lieu. Outre le fait que Nothomb a plusieurs fois évoqué sa
fascination pour le jansénisme et la guerre de Troie, elle soigne les répliques de ses
personnages, permettant une transposition facile de ses romans au théâtre.
Le roman de Nothomb, Mercure, met en scène un vieux capitaine, Omer, qui a su convaincre une jeune femme rescapée d’un incendie, Hazel, qu’elle était défigurée, et ce pour mieux admirer seul sa beauté. Ils vivent donc ensemble loin du monde, dans un château dénué de tout objet susceptible de refléter le visage d’Hazel ; et celle-ci s’est résignée à ne jamais quitter le château. L’arrivée de Françoise, une jeune infirmière, va bouleverser la situation :
elle parviendra, malgré les efforts d’Omer pour l’en empêcher, à délivrer Hazel du mensonge dans lequel elle vit. La scène choisie se situe lors de la confrontation finale d’Omer et Hazel.
Pour la comprendre parfaitement, il faut encore savoir qu’Omer avait déjà piégé de la même manière une autre jeune femme nommée Adèle, décédée avant l’arrivée d’Hazel : c’est moins le procédé odieux dont Omer a usé avec elles que la répétition de celui-ci qu’Hazel reproche au capitaine, fou amoureux de ces deux jeunes femmes.

Chez Racine, j’ai choisi une scène d’Andromaque. Le fil conducteur de la pièce est le
suivant : Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque. Alors que Pyrrhus
va épouser Andromaque, Hermione, outragée parce qu’elle lui était promise et désespérée
parce qu’elle l’adore, demande à Oreste de la venger en tuant celui qu’elle aime. Oreste,hésitant d’abord devant ce crime, finit par se résoudre à le commettre. Je précise que j’ai respecté le nombre de répliques contenues dans la scène originale dans la réécriture, les répliques courtes de Nothomb permettant de mener le dialogue de manière plus rythmée.

Pastiche d’Amélie Nothomb
Réécriture d’un extrait de Jean Racine
Andromaque (acte IV, scène 3)

ORESTE : Vous me faites venir à cette heure ? J’espère au moins que c’est pour m’annoncer que vous m’aimez.
HERMIONE : Vous ne doutez vraiment de rien.
ORESTE : Qu’ai-je à perdre ? A défaut d’amour, j’ai de l’ambition.
HERMIONE : Faites-la taire un instant et écoutez-moi. Je veux savoir si vous m’aimez.
ORESTE : Ne vous l’ai-je pas suffisamment prouvé ? Je vous ai juré mon amour. Vous m’avez vu pleurer pour vous. Que faut-il faire encore pour vous convaincre que je vous aime ?
HERMIONE : Me venger.
ORESTE : Ah ! C’est parfait. Je suppose que vous ne refuserez pas une guerre ? Qu’y a-t-il de plus beau, de plus amoureux qu’une guerre ? Les efforts d’Agamemnon pour sauver Hélène nous serviront d’exemple. Le jeu en vaudra la chandelle, nous occasionnerons des massacres auprès desquels la guerre de Troie passera pour de la gnognotte. Partons ensemble, mes vaisseaux sont tout prêts.
HERMIONE : Non, nous restons. Une guerre, quoi de plus magnifique, en effet. Mais une
guerre, quoi de plus incertain ? Je veux voir l’Epire ravagée à mon départ. Si vous m’aimez, vengez-moi et si vous me vengez, agissez dans l’heure. Il est au temple.
ORESTE : Qui ?
HERMIONE : Cette question ! Pyrrhus.
ORESTE : Pyrrhus ?
HERMIONE : Evidemment, Pyrrhus ! Alors ? Vous n’allez pas me dire que vous hésitez tout
de même ? Allez, en route, puisque je vous dis qu’il est au temple !
ORESTE : Pas de précipitation s’il vous plaît. Nous pouvons le ruiner, le déchoir, l’anéantir.
La guerre est plus cruelle que le meurtre. Laissons la Grèce se charger de son sort.
HERMIONE : Vous êtes stupéfiant. Vous prétendez m’aimer et lorsque je vous demande de
tuer votre rival, vous refusez. D’autres auraient moins de scrupules et ils ne manqueraient pas de discernement. Ce que j’ai aimé hier, aujourd’hui je le hais. Vous devriez trembler à l’idée que je puisse l’aimer demain.
ORESTE : Et vous, vous n’êtes qu’une capricieuse. Vous voulez un meurtre, il vous le faut dans l’heure. Comment voulez-vous que je commette un assassinat aussi vite ? Cela demande un minimum de préparatifs et de garanties. Très chère, dois-je recourir à la sagesse populaire pour vous convaincre que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Je le tuerai, puisque vous l’exigez, mais soyez raisonnable : patientez au moins jusqu’à cette nuit. La nuit dissimule aussi bien les assassins, que les cadavres et leurs cris.
HERMIONE : Patienter jusqu’à cette nuit ? Vous voulez que je vous aime et vous voulez que je sois raisonnable ? Décidément, vous n’y entendez rien. Pyrrhus épouse Andromaque
aujourd’hui : cette nuit sera celle de leurs noces et de mon déshonneur, alors qu’attendez-vous ? Vous avez une armée de Grecs attachée à vos pas qui nourrit contre cet ingrat une haine formidable, incitez-la au meurtre si vous ne pouvez vous y résoudre vous-même : j’ai cru comprendre que vous préfériez parler plutôt qu’agir. Et je vous offre mon cœur si vous percez le sien.
ORESTE : Et vous croyez qu’un simple petit meurtre…
HERMIONE : Oh ! vous m’agacez avec vos jérémiades ! On dirait un enfant qui refuse d’aller tout seul à la boulangerie ! Mais ce n’est pas grave, monsieur le beau parleur, je m’en chargerai moi-même, de ce meurtre. Et surtout ne venez pas me voir en prison lorsqu’on m’aura arrêtée : vous m’y gâcheriez mon séjour.
ORESTE : Vous devenez ridicule. Enfin, puisque seul un homicide peut vous satisfaire…
HERMIONE : Sage résolution. Fiez-vous à moi, ça vaudra toujours mieux que votre jugement.

Pastiche de Jean Racine
Réécriture d’un extrait d’Amélie Nothomb
Mercure (Livre de Poche, p. 159)

HAZEL
Tous ces crimes commis ne me révoltent pas,
Car j’en vois malgré moi scintiller les appâts.
Ô sombre admiration qui me consume l’âme !
Ignorer mon martyre ! en effacer le drame !
Abdiquer ma douleur ! pardonner au bourreau !
Et, pour comble d’horreur, partager son fardeau !
J’ai ouï trop longtemps tes assassines fables.
En vestale j’aidai tes feux indésirables !
Toi qui pus m’immoler sans te glacer d’effroi
Tu ne m’es étranger… Mais songer qu’avant moi
Une première flamme embrasa ta poitrine !
Qu’à des ares brûlés ta passion me destine !
Ne serai-je pour toi qu’une amante d’un temps ?
Comment peux-tu compter tes soupirs sur des ans ?
Et jurer à mon cœur un amour sans mesure
Quand un autre en ton sein put connaître l’usure ?
HERMIONE : Evidemment, Pyrrhus ! Alors ? Vous n’allez pas me dire que vous hésitez tout
de même ? Allez, en route, puisque je vous dis qu’il est au temple !
ORESTE : Pas de précipitation s’il vous plaît. Nous pouvons le ruiner, le déchoir, l’anéantir. La guerre est plus cruelle que le meurtre. Laissons la Grèce se charger de son sort.
HERMIONE : Vous êtes stupéfiant. Vous prétendez m’aimer et lorsque je vous demande de
tuer votre rival, vous refusez. D’autres auraient moins de scrupules et ils ne manqueraient pas de discernement. Ce que j’ai aimé hier, aujourd’hui je le hais. Vous devriez trembler à l’idée que je puisse l’aimer demain.
ORESTE : Et vous, vous n’êtes qu’une capricieuse. Vous voulez un meurtre, il vous le faut dans l’heure. Comment voulez-vous que je commette un assassinat aussi vite ? Cela demande un minimum de préparatifs et de garanties. Très chère, dois-je recourir à la sagesse populaire pour vous convaincre que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Je le tuerai, puisque vous l’exigez, mais soyez raisonnable : patientez au moins jusqu’à cette nuit. La nuit dissimule aussi bien les assassins, que les cadavres et leurs cris.
HERMIONE : Patienter jusqu’à cette nuit ? Vous voulez que je vous aime et vous voulez que je sois raisonnable ? Décidément, vous n’y entendez rien. Pyrrhus épouse Andromaque
aujourd’hui : cette nuit sera celle de leurs noces et de mon déshonneur, alors qu’attendez-vous ? Vous avez une armée de Grecs attachée à vos pas qui nourrit contre cet ingrat une haine formidable, incitez-la au meurtre si vous ne pouvez vous y résoudre vous-même : j’ai cru comprendre que vous préfériez parler plutôt qu’agir. Et je vous offre mon cœur si vous percez le sien.
ORESTE : Et vous croyez qu’un simple petit meurtre…
HERMIONE : Oh ! vous m’agacez avec vos jérémiades ! On dirait un enfant qui refuse d’aller
tout seul à la boulangerie ! Mais ce n’est pas grave, monsieur le beau parleur, je m’en
chargerai moi-même, de ce meurtre. Et surtout ne venez pas me voir en prison lorsqu’on
m’aura arrêtée : vous m’y gâcheriez mon séjour.
ORESTE : Vous devenez ridicule. Enfin, puisque seul un homicide peut vous satisfaire…
HERMIONE : Sage résolution. Fiez-vous à moi, ça vaudra toujours mieux que votre jugement.

Pastiche de Jean Racine
Réécriture d’un extrait d’Amélie Nothomb
Mercure (Livre de Poche, p. 159)

HAZEL
Tous ces crimes commis ne me révoltent pas,
Car j’en vois malgré moi scintiller les appâts.
Ô sombre admiration qui me consume l’âme !
Ignorer mon martyre ! en effacer le drame !
Abdiquer ma douleur ! pardonner au bourreau !
Et, pour comble d’horreur, partager son fardeau !
J’ai ouï trop longtemps tes assassines fables.
En vestale j’aidai tes feux indésirables !
Toi qui pus m’immoler sans te glacer d’effroi
Tu ne m’es étranger… Mais songer qu’avant moi
Une première flamme embrasa ta poitrine !
Qu’à des ares brûlés ta passion me destine !
Ne serai-je pour toi qu’une amante d’un temps ?
Comment peux-tu compter tes soupirs sur des ans ?
Et jurer à mon cœur un amour sans mesure
Quand un autre en ton sein put connaître l’usure ?
Ah ! cruel ! ta grandeur que j’ai pu respecter,
Ta grandeur se délite à qui veut l’inspecter !
J’ai pu croire à tes vœux quand ils m’étaient uniques,
Mais la répétition de tes crimes iniques
A jamais te condamne.

OMER
Ô mon ardente Hazel !
Ton courroux pourra-t-il demeurer éternel ?
Je perçois dans ta voix la colère jalouse
D’une amante qui veut porter le nom d’épouse.
Car admire un mari devant toi confondu
A l’idée que ton sort en le sien soit fondu !
D’un hymen imminent, je vois trop bien la preuve.

HAZEL
Vois plutôt ma fureur au passé qui s’abreuve !
Tes soupirs assassins t’illusionnent toujours !
Tu te trompes de nom pour nommer tes amours.
Cette confusion, dans ton cœur établie,
T’aura précipité jusque dans la folie !
Odieux inventeur de ces machinations,
Quand tu vis ton amante accablée d’afflictions,
Quand elle eut expiré, par tes crimes contrainte,
Comment lors as-tu pu… Mais laquelle ai-je plainte ?
Qu’entends-tu, meurtrier ? Quelle voix te maudit ?
Est-ce Adèle ? Est-ce Hazel ? Qui de nous te honnit ?
Tu as mis dans ton cœur une passion seconde
Qui salit la première et me la rend immonde.

Frédéric Beigbeder et Crébillon fils

Ce troisième couple de pastichés m’est apparu comme une évidence. C’est avant tout le
libertinage commun à ces deux auteurs, quoique s’exprimant de façons radicalement
différentes qui m’a convaincu de les réunir. Mais au-delà de cette première observation, je me suis aperçu que tous deux partageaient non seulement un sens de la dérision, mais également un décor fait de réussite sociale et amoureuse, d’éclats mondains et de luxe, caractéristiques réservées à « l’élite » de leur époque respective.
Ainsi, on découvre dans Les Égarements du cœur et de l’esprit de Crébillon le récit d’un homme d’expérience, Meilcour, narrant sa jeunesse et son entrée dans le monde au XVIIIe siècle, ainsi que ses premières tentatives de séduction et son éducation amoureuse. J’ai choisi une scène de vie mondaine : plusieurs personnes arrivent chez Mme Reine de Lursay, avec qui Meilcour entretient une relation amoureuse compliquée, d’une part à cause de sa naïveté de débutant, d’autre part à cause des sentiments qu’il nourrit pour une jeune fille inconnue, Mlle de Théville. Cette petite société s’entre-déchire alors joyeusement sur fond de désirs inassouvis, ou trop bien assouvis par le passé, par des remarques perfides et frivoles.
En ce qui concerne Beigbeder, je me suis basé sur son roman L’amour dure trois ans. Dans ce livre, l’auteur-narrateur conte son divorce, puis son aventure avec une autre femme dont il est tombé amoureux. Ces histoires de cœur, entremêlées de soirées arrosées et poudrées de jet set parisienne gavée de luxe et de sexe, l’amènent au postulat qui constitue le titre de son livre. Ah ! cruel ! ta grandeur que j’ai pu respecter, Ta grandeur se délite à qui veut l’inspecter !J’ai pu croire à tes vœux quand ils m’étaient unique. Mais la répétition de tes crimes iniques. A jamais te condamne.

OMER
Ô mon ardente Hazel !
Ton courroux pourra-t-il demeurer éternel ?
Je perçois dans ta voix la colère jalouse
D’une amante qui veut porter le nom d’épouse.
Car admire un mari devant toi confondu
A l’idée que ton sort en le sien soit fondu !
D’un hymen imminent, je vois trop bien la preuve.

HAZEL
Vois plutôt ma fureur au passé qui s’abreuve !
Tes soupirs assassins t’illusionnent toujours !
Tu te trompes de nom pour nommer tes amours.
Cette confusion, dans ton cœur établie,
T’aura précipité jusque dans la folie !
Odieux inventeur de ces machinations,
Quand tu vis ton amante accablée d’afflictions,
Quand elle eut expiré, par tes crimes contrainte,
Comment lors as-tu pu… Mais laquelle ai-je plainte ?
Qu’entends-tu, meurtrier ? Quelle voix te maudit ?
Est-ce Adèle ? Est-ce Hazel ? Qui de nous te honnit ?
Tu as mis dans ton cœur une passion seconde
Qui salit la première et me la rend immonde.

Frédéric Beigbeder et Crébillon fils

Ce troisième couple de pastichés m’est apparu comme une évidence. C’est avant tout le
libertinage commun à ces deux auteurs, quoique s’exprimant de façons radicalement
différentes qui m’a convaincu de les réunir. Mais au-delà de cette première observation, je me suis aperçu que tous deux partageaient non seulement un sens de la dérision, mais également un décor fait de réussite sociale et amoureuse, d’éclats mondains et de luxe, caractéristiques réservées à « l’élite » de leur époque respective.
Ainsi, on découvre dans Les Égarements du cœur et de l’esprit de Crébillon le récit d’un homme d’expérience, Meilcour, narrant sa jeunesse et son entrée dans le monde au XVIIIe siècle, ainsi que ses premières tentatives de séduction et son éducation amoureuse. J’ai choisi une scène de vie mondaine : plusieurs personnes arrivent chez Mme Reine de Lursay, avec qui Meilcour entretient une relation amoureuse compliquée, d’une part à cause de sa naïveté de débutant, d’autre part à cause des sentiments qu’il nourrit pour une jeune fille inconnue, Mlle de Théville. Cette petite société s’entre-déchire alors joyeusement sur fond de désirs inassouvis, ou trop bien assouvis par le passé, par des remarques perfides et frivoles.
En ce qui concerne Beigbeder, je me suis basé sur son roman L’amour dure trois ans. Dans ce livre, l’auteur-narrateur conte son divorce, puis son aventure avec une autre femme dont il est tombé amoureux. Ces histoires de cœur, entremêlées de soirées arrosées et poudrées de jet set parisienne gavée de luxe et de sexe, l’amènent au postulat qui constitue le titre de son livre.
Le premier chapitre, retenu pour l’adaptation, expose cette théorie triennale que j’ai rendue plus intemporelle que chez Beigbeder, les égarements sentimentaux du jeune héros de Crébillon ne pouvant durer aussi longtemps.

Pastiche de Frédéric Beigbeder
Réécriture d’un extrait de Crébillon fils
Les Égarements du cœur et de l’esprit (GF, pp. 142 – 150)

Le serveur aux pectoraux saillants, mais disciplinés dans une chemise blanche translucide interrompit les léchouillages que j’effectuais dans le cou de Reine pour annoncer Hortense de Théville et sa mère. A ceux que ça choque qu’on annonce la fille avant la mère, je réponds qu’on avait annoncé la mère avant la fille. Mais chacun ses priorités, l’auteur a les siennes. Et ce dernier décline d’ailleurs toute responsabilité en cas de manquement aux règles de la préséance. Bordel ! Qui est-ce qui raconte ici ?
Je les regarde, déçu de la fin des léchouillages, et je les découvre, heureux de la fin des léchouillages. Comment passer du spleen à l’idéal en moins de deux secondes ! Hortense apparaît : un ange poudré de cocaïne ? une extase d’ecstasy ? une hallucination alcoolique ?
Non. C’est simplement la réalité. Je rêve ! Celle que j’ai cherchée ces derniers jours comme un drogué courant sa dose me tombe entre les mains ! Loué soit Dieu, ce grand dealer !
Pendant que je m’obsède sexuellement d’Hortense, sa mère et Reine se politessent d’usage.
- On ne te voit plus à Paris, c’est dommage… pour toi, remarqua l’hôtesse.
- Paris m’épuise, ma chérie ! s’effondra Belle-Maman. Je préfère encore Saint-
Tropezzz, au moins là-bas, quand les touristes sont partis, on est tranquille. A Paris,
les touristes ne partent jamais. Mais les affaires sont les affaires, alors je suis revenue.
Et entre nous, dans le sud, Hortense… s’emmerde.
Je ne connaissais pas la mère, qui avait pourtant connu la mienne. Mais peu m’importait, je préférais largement faire connaissance avec la fille. Hortense se montrait pourtant aussi froide qu’un glaçon de vodka, que j’imaginais faire tourner avec ma langue dans son nombril. Je la laissais indifférente, ce qui est pire que tout ; alors je la laissai tout court.
Je broyais du noir, que je rêvais d’étaler sur les joues d’Hortense avec mes doigts, comme les deux attardés qui se couvrent de sable sur la plage dans Le Lagon bleu.
Je me voyais déjà en Robinson avec Hortense en guise de Vendredi, mais qui me ferait toute la semaine, quand Françoise de Senanges entra. Elle pondait des romans comme une autruche des œufs : ils pesaient lourds, mais à l’intérieur, c’était dégueulasse. Un érotisme de quinqua revendiquant le droit à la libido. De temps en temps, le dimanche soir, elle allait se Le premier chapitre, retenu pour l’adaptation, expose cette théorie triennale que j’ai rendue plus intemporelle que chez Beigbeder, les égarements sentimentaux du jeune héros de Crébillon ne pouvant durer aussi longtemps.

Pastiche de Frédéric Beigbeder
Réécriture d’un extrait de Crébillon fils
Les Égarements du cœur et de l’esprit (GF, pp. 142 – 150)

Le serveur aux pectoraux saillants, mais disciplinés dans une chemise blanche translucide interrompit les léchouillages que j’effectuais dans le cou de Reine pour annoncer Hortense de Théville et sa mère. A ceux que ça choque qu’on annonce la fille avant la mère, je réponds qu’on avait annoncé la mère avant la fille. Mais chacun ses priorités, l’auteur a les siennes. Et ce dernier décline d’ailleurs toute responsabilité en cas de manquement aux règles de la préséance. Bordel ! Qui est-ce qui raconte ici ? Je les regarde, déçu de la fin des léchouillages, et je les découvre, heureux de la fin des léchouillages. Comment passer du spleen à l’idéal en moins de deux secondes ! Hortense apparaît : un ange poudré de cocaïne ? une extase d’ecstasy ? une hallucination alcoolique ?
Non. C’est simplement la réalité. Je rêve ! Celle que j’ai cherchée ces derniers jours comme un drogué courant sa dose me tombe entre les mains ! Loué soit Dieu, ce grand dealer !
Pendant que je m’obsède sexuellement d’Hortense, sa mère et Reine se politessent d’usage.
- On ne te voit plus à Paris, c’est dommage… pour toi, remarqua l’hôtesse.
- Paris m’épuise, ma chérie ! s’effondra Belle-Maman. Je préfère encore Saint-
Tropezzz, au moins là-bas, quand les touristes sont partis, on est tranquille. A Paris,
les touristes ne partent jamais. Mais les affaires sont les affaires, alors je suis revenue.
Et entre nous, dans le sud, Hortense… s’emmerde.
Je ne connaissais pas la mère, qui avait pourtant connu la mienne. Mais peu m’importait, je préférais largement faire connaissance avec la fille. Hortense se montrait pourtant aussi froide
qu’un glaçon de vodka, que j’imaginais faire tourner avec ma langue dans son nombril. Je la laissais indifférente, ce qui est pire que tout ; alors je la laissai tout court.
Je broyais du noir, que je rêvais d’étaler sur les joues d’Hortense avec mes doigts, comme les deux attardés qui se couvrent de sable sur la plage dans Le Lagon bleu.
Je me voyais déjà en Robinson avec Hortense en guise de Vendredi, mais qui me ferait toute la semaine, quand Françoise de Senanges entra. Elle pondait des romans comme une autruche des œufs : ils pesaient lourds, mais à l’intérieur, c’était dégueulasse. Un érotisme de quinqua revendiquant le droit à la libido. De temps en temps, le dimanche soir, elle allait se faire détruire chez Fogiel et elle vendait quelques milliers d’exemplaires en plus de son dernier chef-d’œuvre. Toutefois je n’aurais pas osé dire qu’elle était dénuée de charme – si on admet que le charme existe encore chez une femme dont le rouge à lèvres est moitié sur sa bouche,
moitié sur le bord d’un verre de vin. Aux regards qu’elle me lançait, il n’était pas possible de se tromper : elle avait dans l’idée qu’elle me « déniaiserait » prochainement.
Heureux les simples d’esprit, me dis-je, ils ne connaissent pas leur bonheur.
Je priai pour un miracle. L’arrivée de Versac et de Monsieur-le-marquis-de-Pranzi-en-
personne constitua un don, non pas de Dieu, mais du Diable. La Reine rougit à la vue du petit marquis. J’entendis Versac murmurer à la souveraine chahutée :
- Tiens, la vieille Senanges… tu sais qu’elle saute sur tout ce qui bouge. Et tu la reçois ?
- Il n’y a rien à sauter ici.
- Crois-tu ?
Et je vis les yeux de Versac s’exorbiter comme ceux des loups de Tex Avery. Il n’était plus question de moi, mais d’Hortense ! Mon Iseut, ma Belle au bois dormant, ma Dulcinée, ma Minnie ! J’en frémissais d’avance pour mon petit glaçon adoré.
- Pas touche, releva Reine à qui rien n’échappait.
- Je t’ai amené ce cher marquis, reprit Versac à voix haute. On a toujours du plaisir à
revoir ses vieux amis…
J’en doutais en voyant Reine : elle rougissait comme une deb. Incroyable. Des vieux amis peut-être, des amants oui, mais Pranzi non. Le marquis fréquentait les établissements type Castel pour y étaler sa généalogie factice, qu’il avait inventée jusqu’à Louis XVIII, parce qu’il l’estimait assez connu pour lui épargner de se creuser la cervelle pour quelques
générations de plus. Parfois, il passait dans des émissions people pour exposer, et la maison cannoise dont il s’était déjà fait expulser deux fois pour factures impayées, et sa Ferrari louée pour l’occasion. Dernièrement il avait dévoré des têtes de grenouille crues à la télé pendant que des asticots s’en donnaient à cœur joie dans son slip. Il courait après Versac comme après l’argent. Tout le monde sait bien que les nobles sont pauvres, tout le monde sauf Pranzi.
- Pas touche, releva Reine à qui rien n’échappait.
- Je t’ai amené ce cher marquis, reprit Versac à voix haute. On a toujours du plaisir à
revoir ses vieux amis…
J’en doutais en voyant Reine : elle rougissait comme une deb. Incroyable. Des vieux amis peut-être, des amants oui, mais Pranzi non. Le marquis fréquentait les établissements type Castel pour y étaler sa généalogie factice, qu’il avait inventée jusqu’à Louis XVIII, parce qu’il l’estimait assez connu pour lui épargner de se creuser la cervelle pour quelques générations de plus. Parfois, il passait dans des émissions people pour exposer, et la maison cannoise dont il s’était déjà fait expulser deux fois pour factures impayées, et sa Ferrari louée pour l’occasion. Dernièrement il avait dévoré des têtes de grenouille crues à la télé pendant
que des asticots s’en donnaient à cœur joie dans son slip. Il courait après Versac comme après l’argent. Tout le monde sait bien que les nobles sont pauvres, tout le monde sauf Pranzi.
Quant à Reine, nul doute qu’il l’avait eue. Je m’en moquais comme de l’an 40, pauvre an 40 dont tout le monde se moque alors que Caligula y régnait. Pranzi, moi, tant d’autres… la guerre des gaules avait fait rage chez Reine, avant de laisser place à un massacre digne du fol empereur.

Pastiche de Crébillon fils
Réécriture d’un extrait de Frédéric Beigbeder L’amour dure trois ans (Folio, pp. 15 – 16)

Les premiers jours sont toujours emplis d’une douce extase à nulle autre pareille. Tout paraît beau, le cœur se montre sensible à tout et aux riens, et cette gaîté qui gagne sur tous les sens apparaît jusqu’au visage de l’amoureux comblé. On n’est jamais plus beau qu’amoureux.
Ainsi chaque jour est un nouvel émerveillement car la passion ne relâche guère ses effets. Les plus touchés osent même croire à l’unicité de leur situation et c’est un spectacle fort divertissant de constater que le premier temps de l’amour peut en chacun faire naître et croître les mêmes illusions. Quelle simplicité procure ces transports ! Le visage de l’être aimé suffit à animer l’âme. Le premier battement du cœur, d’une naïveté juvénile, est sans mesure, sans égal, sans rival, car sans précédent ; la douceur d’un ciel d’été comme la splendeur des neiges hivernales : l’œil enflammé voit en tout temps l’expression d’une nature trop conciliante. Les
plus hardis, les plus transis, les plus saisis, en un mot les plus fous, griffonnent parfois quelque vers spirituel là-dessus, aussi spirituel que leur transe le leur permet, ce qui est tout dire. Pourquoi prendre le temps de penser lorsque l’on est heureux ? Assurément penser gâte tout, et dans ce premier mouvement, c’est encore la vivacité du cœur qui a la primauté.
- Pas touche, releva Reine à qui rien n’échappait.
- Je t’ai amené ce cher marquis, reprit Versac à voix haute. On a toujours du plaisir à
revoir ses vieux amis…
J’en doutais en voyant Reine : elle rougissait comme une deb. Incroyable. Des vieux amis peut-être, des amants oui, mais Pranzi non. Le marquis fréquentait les établissements type Castel pour y étaler sa généalogie factice, qu’il avait inventée jusqu’à Louis XVIII, parce qu’il l’estimait assez connu pour lui épargner de se creuser la cervelle pour quelques générations de plus. Parfois, il passait dans des émissions people pour exposer, et la maison cannoise dont il s’était déjà fait expulser deux fois pour factures impayées, et sa Ferrari louée pour l’occasion. Dernièrement il avait dévoré des têtes de grenouille crues à la télé pendant
que des asticots s’en donnaient à cœur joie dans son slip. Il courait après Versac comme après l’argent. Tout le monde sait bien que les nobles sont pauvres, tout le monde sauf Pranzi.
Quant à Reine, nul doute qu’il l’avait eue. Je m’en moquais comme de l’an 40, pauvre an 40 dont tout le monde se moque alors que Caligula y régnait. Pranzi, moi, tant d’autres… la guerre des gaules avait fait rage chez Reine, avant de laisser place à un massacre digne du fol empereur.

Pastiche de Crébillon fils
Réécriture d’un extrait de Frédéric Beigbeder L’amour dure trois ans (Folio, pp. 15 – 16)

Les premiers jours sont toujours emplis d’une douce extase à nulle autre pareille. Tout paraît beau, le cœur se montre sensible à tout et aux riens, et cette gaîté qui gagne sur tous les sens apparaît jusqu’au visage de l’amoureux comblé. On n’est jamais plus beau qu’amoureux.
Ainsi chaque jour est un nouvel émerveillement car la passion ne relâche guère ses effets. Les plus touchés osent même croire à l’unicité de leur situation et c’est un spectacle fort divertissant de constater que le premier temps de l’amour peut en chacun faire naître et croître les mêmes illusions. Quelle simplicité procure ces transports ! Le visage de l’être aimé suffit à animer l’âme. Le premier battement du cœur, d’une naïveté juvénile, est sans mesure, sans égal, sans rival, car sans précédent ; la douceur d’un ciel d’été comme la splendeur des neiges hivernales : l’œil enflammé voit en tout temps l’expression d’une nature trop conciliante. Les
plus hardis, les plus transis, les plus saisis, en un mot les plus fous, griffonnent parfois quelque vers spirituel là-dessus, aussi spirituel que leur transe le leur permet, ce qui est tout dire. Pourquoi prendre le temps de penser lorsque l’on est heureux ? Assurément penser gâte tout, et dans ce premier mouvement, c’est encore la vivacité du cœur qui a la primauté.
Mais bientôt on cesse d’être passionné. La joie, ce ravissement qui porte à sourire en toute circonstance, ne transperce plus le cœur : on ne pleure plus d’émotion car enfin tout s’assagit :
on est devenu tendre. Les regards échangés portent une complicité, un entendement des cœurs qui se savent enchaînés l’un à l’autre et trouvent du plaisir à se le rappeler. On ne fait plus qu’un. Un mot, un geste, un coup d’éventail : on se comprend d’un rien. Le monde même ne vous attribue plus qu’une profonde amitié, qui enténèbre déjà l’éclat d’autrefois, et le monde ne se trompe pas : les échauffements s’espacent et s’alanguissent, bientôt ils se font rares. A-t- on le désir de se rassurer, de croire à des ondées éphémères, que l’on se surprend à prétendre que les liens se resserrent, quand ils se détendent ; que le noyau se forme, quand il se fissure ;
qu’un lendemain se lève, quand la nuit se fait lourde. Souvent même on ose se peindre les avantages de ces liaisons éternelles de roman, sans s’apercevoir que l’on en récite des pages emplies de raisonnements trop éloignés de l’instinct vrai du cœur et des réalités de l’esprit.
Enfin on laisse son regard détailler les charmes de figures plus fraîches, plus lumineuses et dont les atours, plus neufs, fixent mieux l’attention. Ces apparitions plongent l’homme dans des rêveries profondes. Quant à l’objet des rêveries antérieures, on découvre que le silence entendu d’autrefois constitue désormais un mutisme qui trouve son écho. La conversation des voisins prend le pas sur les jeux de connivence, on se mêle de débattre de tout, on se remet à fréquenter le monde où de fraîches nouvelles circulent. Le temps paraît long en compagnie de celle dont on attend un prétexte de rupture ; sa conversation délicieuse est un babillage
précieux ; ses manies adorables, des habitudes apprêtées ; ses charmants travers, des ridicules regrettables ; sa passion, un caprice ; son absence de passion, un autre caprice ; tout enfin la condamne. Le cœur joue à nouveau les impatients, il se réjouit d’un transport inédit, plus beau et plus absolu, plus fort et plus certain, l’expérience aidant. Des illusions passées, un seul précepte se maintient à l’esprit : il faut suivre la vivacité du cœur. "

Des news de FEYDEAU LA DAME DE CHEZ MAXIM'S SIVADIER ODÉON

Je pense qu'on peut y courir...
Pourquoi ? Parce que la vie vous prive d'énergie de générosité de rire de larmes d'expression de compassion d'oubli....
et que le théâtre vous en re-donne en regorge et que vous pouvez y rire sans modération sans complexe et repartir de là, l'air léger.
Feydeau marie le clown blanc et l'auguste : Petypon et la Môme Crevette
Feydeau nous améne à sortir de nos gonds car on baisse la garde, on n'est sans gêne et révérence, c'est du Feydeau, du vaudeville, du boulevard...
Feydeau ne se laisse pas enfermer, il est mort un peu comme Mozart ou Van Gogh, il n'ont rien bouleversé de leur vivant encore à peine qu'eux-mêmes, ils sont morts seuls... et rejetés.
L'amitié est impossible souvent quand on demande assistance asile et vision artistique, le tout à la fois est barbant !!!
L'oeuvre et la vie etc.... et le bonheur dans tout ça ?

Il y a là un paragraphe vertige sur la projection et la reconnaissance que peuvent avoir les meilleurs critiques littéraires de théâtre sur les comédiens.
Là c'est Brigitte Salino sur la comédienne Norah Krief que j'ai connue en cours de théâtre.
Sa base de jeu à elle aussi est la sincérité. Elle est singulière dans ses gestes et ses ruptures de jeu. Son regard n'a pas peur du public. Elle a des accents des excès et s'est coltinée jusqu'aux limites du jeu, qu'on appelle la tempête le déclic le plaisir les limites la folie la dimension...
Elle transgresse, elle distance, elle sublime, elle incarne. Elle s'est coltinée pendant ses années de cours de théâtre un travail de colosse. C'est une colosse aux petits poings qui comme les comédiens qui savent tant faire rire, savent tout faire, dont pleurer... et pas seulement de rire.
Elle est comme dans sa chambre sur un plateau.
Elle, comment disent-"ils", a le sens du comique.

Voici un article du Monde de Madame Brigitte Salino, du début du mois , lors du passage à Rennes de cette déferlante Feydeau Sivadier, avec ses éclats de rire et de joie pour le spectateur.
On en a tellement besoin.


Vive Feydeau et sa "Dame de chez Maxim", millésime 2009

"Jean-François Sivadier change de cap. Après Brecht, Büchner et Shakespeare, il aborde pour la première fois le grand répertoire comique, avec Feydeau. Créée fin avril à Rennes, sa mise en scène de La Dame de chez Maxim est partie pour un long tour de France, avec notamment une première étape à Chambéry du 5 au 7 mai, puis un arrêt au Théâtre de l'Odéon, à Paris, avant de reprendre la route, jusqu'à la fin de l'année.

Ce spectacle très attendu, qui arrive après le triomphe du Roi Lear, créé à Avignon en 2007, devrait combler les nombreux amoureux du théâtre de Sivadier. Il peut aussi rallier les réticents, agacés par les ajouts pubertaires que le metteur en scène et sa troupe s'offraient, quand ils jouaient Woyzeck ou La Vie de la Galilée.

Avec La Dame de chez Maxim, la troupe se plie aux règles de Feydeau. La première est l'ivresse, cette ivresse qui embarque le docteur Petypon, respectable bourgeois, dans une folie d'aventures, parce qu'il se réveille un matin chez lui avec une inconnue dans son lit, la môme Crevette, cueillie la veille chez Maxim, où Petypon et son ami Mongicourt avaient passé la soirée.

REGARDÉE DE HAUT

Depuis sa première apparition, en 1899, La Dame de chez Maxim n'a cessé de triompher. Quand il l'a écrite, Feydeau (1862-1921) avait un seul objectif : faire rire ses contemporains. Avec le temps, la Dame a acquis ses lettres de noblesse dans le théâtre public, qui longtemps l'a regardée de haut. Aujourd'hui, elle est souvent passée au crible de l'analyse d'une société qui tourne à vide.

Jean-François Sivadier, lui, la place sous le signe de Kafka : "Ce n'est pas l'imagination qui crée la folie mais la raison." C'est peut-être aller loin, mais peu importe : Sivadier s'empare de la pièce comme d'une machine à jouer. Il a le sens de la troupe, il aime le théâtre qui s'adresse aux spectateurs en les regardant droit dans les yeux. Avec lui, les acteurs jouent de face, dans la lumière et avec l'énergie qu'il faut pour dompter le plein air, même en salle.

Ainsi, le décor (particulièrement réussi) de La Dame de chez Maxim est aux antipodes des salons parisiens et du château provincial de la pièce. On se croirait sur le pont d'un vieux navire à voiles, où de solides poulies actionnent une armée de filins. Il y souffle un beau vent d'appel au large, et en même temps, le danger n'est jamais très loin : mal de mer ou gueule de bois, même combat.

Il y a moult façons d'être ivre. Le Petypon joué par Nicolas Bouchaud semble monté sur ressorts. Il saute et glisse sans cesse, comme s'il était brutalement réveillé d'une apathie, les yeux ronds comme des billes, son grand corps transpirant à en mouiller la chemise. Moins que le bourgeois installé, on sent chez lui l'esprit affolé.

C'est un homme qui se demande à chaque instant comment se sortir d'une situation impossible. Il saute les obstacles les uns après les autres, sans réfléchir plus loin. Il n'a pas de conscience, seulement un objectif : se débarrasser enfin de la môme Crevette. Ce Petypon-là ne s'appartient pas : il est le jouet d'une machine d'autant plus implacable qu'elle est totalement absurde.

ELLE DÉPASSE LES BORNES

A côté de lui, la môme Crevette apparaît comme un sommet de bon sens. Et Dieu sait pourtant si elle dépasse les bornes ! Norah Krief la joue comme une Poulbot, un piaf de Paris qui connaît la chanson et ne perd pas une occasion de gruger son monde en s'amusant.

Elle a une façon de dire : "Et allez donc, c'est pas mon père", en se pinçant les seins, qui la rend "crevante", pour parler comme autrefois. On dirait une enfant jetée trop vite sur les trottoirs de la vie, qui porte des bottines de mondaine-sexe, et en même temps pourrait jouer à la marelle en se moquant des passants.

Ses accès de cruauté n'en sont que plus éclatants. Ce sont ceux que les laissés-pour-compte envoient à la figure des nantis. Chaque fois qu'elle réussit un coup, elle semble dire : "Tiens, prends ça !" Tout en sachant que, sur le fond, cela ne changera rien. Et qu'il vaut mieux profiter de l'instant. En riant, si possible. Et en faisant rire. Pour le bonheur de tous."

mardi 19 mai 2009

EXTRAITS SCENES INTERMEDES TEXTES DE THEATRE...

Les spectateurs de nos spectacles qui viendront nombreux n'ont pas à lire ces lignes avant...
demandez-vous les recettes avant de déguster un plat ?
- oh! c'est de bon goût !
- Justement on s'en fout ! passionnément de tout sauf du théâtre et des spectateurs
tout et même pas peut-être certainement...
sauf s'ennuyer,
se répéter soit, c'est la machine même de comment savoir faire refaire et défaire du théâtre...

aimer s'alléger partager avec ce public jamais les mêmes... et de rire comme de pleurer et de se surprendre de soi à soi aussi quelquefois... avec trac qui par l'alchimie de la scène devient plaisir à jouer comme des enfants sur un terrain vague avec rien que soi son corps et âme...





Textes de PASSIONS MEURTRES et RILLONS

Le DINDON de Feydeau

Acte I Scène première
LUCIENNE — Ah ! mon Dieu ! Allez-vous en, monsieur !… Allez-vous en !…

PONTAGNAC — Madame !… Madame !… je vous en prie !…

LUCIENNE. — Mais jamais de la vie, monsieur !… Qu’est-ce que c’est que ces manières ! Jean, Jean ! Augustine !… Ah ! mon Dieu, et personne !…

PONTAGNAC — Je vous en supplie, madame, écoutez-moi !

LUCIENNE — C’est une infamie !… Je vous défends, monsieur !… Sortez !…

PONTAGNAC — Ne craignez rien, madame, je ne vous veux aucun mal ! Si mes intentions ne sont pas pures, je vous jure qu’elles ne sont pas hostiles,… bien au contraire.

LUCIENNE — Ah çà ! monsieur, vous êtes fou !

PONTAGNAC — Oui, madame, vous l’avez dit, fou de vous ! Je sais que ma conduite est audacieuse, contraire aux usages, mais je m’en moque !… Je ne sais qu’une chose, c’est que je vous aime et que tous les moyens me sont bons pour arriver jusqu’à vous.

LUCIENNE — Monsieur, je ne puis en écouter davantage !… Sortez !…

PONTAGNAC — Ah ! Tout, madame, tout plutôt que cela ! Je vous aime, je vous dis ! Il m’a suffi de vous voir et ç’a été le coup de foudre ! Depuis huit jours je m’attache à vos pas ! Vous l’avez remarqué.

LUCIENNE — Mais non, monsieur.

PONTAGNAC — Si, madame, vous l’avez remarqué ! Une femme remarque toujours quand on la suit.

LUCIENNE — Ah ! quelle fatuité !

PONTAGNAC — Ce n’est pas de la fatuité, c’est de l’observation.

LUCIENNE — Mais enfin, monsieur, je ne vous connais pas.

PONTAGNAC — Mais moi non plus, madame, et je le regrette tellement que je veux faire cesser cet état de choses… Ah ! Madame…

LUCIENNE — Monsieur !

PONTAGNAC — Ah ! Marguerite !

LUCIENNE — Lucienne, d’abord !

PONTAGNAC — Merci ! Ah ! Lucienne !

LUCIENNE — Hein ! Mais, monsieur, je vous défends !… Qui vous a permis ?…

PONTAGNAC — Ne venez-vous pas de me dire comment je devais vous appeler !

LUCIENNE — Enfin, monsieur, pour qui me prenez-vous ? Je suis une honnête femme !

PONTAGNAC — Ah ! tant mieux ! J’adore les honnêtes femmes !…

LUCIENNE — Prenez garde, monsieur ! Je voulais éviter un esclandre, mais puisque vous ne voulez pas partir, je vais appeler mon mari.

PONTAGNAC — Tiens ! vous avez un mari ?

LUCIENNE — Parfaitement, monsieur !

PONTAGNAC — C’est bien ! Laissons cet imbécile de côté !

LUCIENNE — Imbécile ! mon mari !

PONTAGNAC — Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles.

LUCIENNE — Eh bien ! vous allez voir comment cet imbécile va vous traiter ! Vous ne voulez pas sortir ?…

PONTAGNAC — Moins que jamais !

LUCIENNE — C’est très bien !… Crépin !…

PONTAGNAC — Oh ! vilain nom !…

LUCIENNE — Crépin !…



La Locandiera -- Carlo Goldoni

Le Chevalier -- Ils sont tous toqués de Mirandoline. Ce n'est pas étonnant si moi aussi je commençais à me sentir brûler pour elle. Mais je vais m'en aller, je vais vaincre cette force inconnue... Qui vois-je ? Mirandoline ? Que veut-elle de moi ? Elle a un papier à la main, sans doute apporte-t-elle ma note. Que dois-je faire ? Il faut supporter cet ultime assaut. Allons d'ici deux heures, je pars.

Mirandoline -- Monsieur ...

Le Chevalier-- Qu'y a-t-il Mirandoline ?

Mirandoline -- Excusez-moi

Le Chevalier -- Avancez

Mirandoline -- Vous avez demandé votre note : la voici

Le Chevalier-- Donnez

Mirandoline -- La voici

Le Chevalier-- Mais qu'avez-vous ? Vous pleurez ?

Mirandoline -- Rien, Monsieur, j'ai eu de la fumée dans les yeux.

Le Chevalier -- De la fumée dans les yeux?Bon ...de combien est la note ? Vingt paoli ? Vingt paoli pour quatre jours et traité de façon si généreuse !

Mirandoline -- C'est votre note.

Le Chevalier-- Et les deux plats spéciaux que vous m'avez donnés ce matin, vous ne les avez pas comptés ?

Mirandoline -- Excusez-moi, mais ce que je donne, je ne le porte pas en compte.

Le Chevalier -- Vous m'en avez donc fait cadeau ?

Mirandoline -- Excusez la liberté que j'ai prise, et acceptez-la comme un acte de ...

Le Chevalier -- Mais qu'avez-vous ?

Mirandoline -- Je ne sais pas si c'est la fumée, ou quelque irritation des yeux.

Le Chevalier-- Je ne voudrais pas que vous ayez pris mal en cuisinant pour moi ces deux plats de choix.

Mirandoline -- Si c'était pour cela, je le souffrirais... volontiers.

Le Chevalier-- Ha si je ne pars pas ! Allons, tenez : voici deux doubles. Acceptez-les pour me faire plaisir... et excusez-moi...

(Mirandoline tombe évanouie)

Le Chevalier-- Mirandoline Ho ! Mirandoline. Elle est évanouie. Est-ce que par hasard elle serait amoureuse de moi ? Si vite ? Et pourquoi pas ? Je le suis bien d'elle moi. Chère Mirandoline... Moi, je dis "chère" à une femme ? Mais si elle est évanouie à cause de moi ... Oh que tu es belle... Ah si j'avais quelque chose pour la faire revenir à elle ! Mais je ne fréquente pas les femmes moi ! Je n'ai pas de sels, pas de flacons... Quelqu'un ! Il n'y a donc personne ! Vite...Je vais y aller moi-même ! Pauvre petite ! Dieu te bénisse !

Mirandoline -- Cette fois, il est tombé pour de bon. Nombreuses sont les armes avec lesquelles nous pouvons triompher des hommes. Mais quand ils s'acharnent à résister, le coup assuré que nous avons en réserve, c'est l'évanouissement. Le revoilà.

Le Chevalier -- Me voilà ! Me voilà ! Elle n'a pas retrouvé ses sens ? Ah, c'est sûr qu'elle m'aime ! En lui jetant un peu d'eau au visage, elle devrait revenir à elle. Allons, allons ! Je suis là, ma chère, je ne partirai plus pour le moment.




Phèdre à repasserPierre Dac

THÉRAMÈNE --Tu me parais bien pâle et triste à regarder
Qu'as-tu donc Hippolyte ?

HIPPOLYTE -- Je suis bien emmerdé !

THÉRAMÈNE --C'est un sous-entendu mais je crois le comprendre.
Va, dis-moi ton chagrin, je suis prêt à l'entendre.

HIPPOLYTE -- Le dessein en est pris, je pars, cher Théramène,
Car Phèdre me poursuit de ses amours malsaines.

THÉRAMÈNE --Et Aricie alors ?

HIPPOLYTE -- Ah! Ne m'en parle pas !
Quand j'évoque la nuit ses innocents appas
J'ai des perturbations dedans la tubulure
Car cette Aricie-là je l'ai dans la fressure,
Elle est partout en moi, j'en ai le cerveau las,
J'ai l'Aricie ici et j'ai l'Aricie là!

THÉRAMÈNE --Elle a pris je le vois et tes sens et ta tête...

HIPPOLYTE -- Ah ! je veux oublier le lieu de sa retraite !

THÉRAMÈNE --La retraite de qui ?

HIPPOLYTE -- La retrait' d'Aricie
Qu'elle sorte de moi ! Aricie la sortie!

THÉRAMÈNE --Mais qui vois-je avancer en sa grâce hautaine?
N'est-ce pas de l'amour la plus pure vision ?
C'est l'ardente sirène, la sirène des reines
C'est Phèdre au sein gonflé des plus folles passions !

PHÈDRE -- Oui, c'est moi, me voici. Tiens, c'est toi Théramène?
Que viens-tu faire ici?

THÉRAMÈNE --Je venais, souveraine
Vous redire à nouveau mon récit tant vécu

PHÈDRE -- Ton récit je l'connais, tu peux te l'foutre au cul!
A l'écouter encor' j'en aurais du malaise
Il y a trop longtemps que Théramèn' ta fraise!!!.....



La baie de Naples de Joël Dragutin
(les prénoms des comédiens ont été substitués aux personnages)

Servane -- Les rillons, c’est une spécialité bordelaise ?

Françoise -- Oui, cela vient d’un petit village pas très éloigné de Bordeaux dont je n’arrive plus à me souvenir du nom.

Carine -- Je connais l’endroit, j’y suis passé il y a deux ans, c’est très connu.

Servane -- La banlieue de Bordeaux….

Carine -- Non c’est près de Bordeaux, j’en suis sure.

Michèle -- Les rillons, ça vient de … ! C’est trop bête, trop bête…

France -- Ça commence par quelle lettre ?

Michèle -- Ah, je ne sais plus, bai, bin, bu … bulier…, non be ! ba quelque chose.

Carine -- C’est curieux les noms propres, je me giflerais quelquefois. Ça sort complètement de la tête !

Servane -- Moi aussi ça me rend folle.

Françoise -- Attendez, je l’ai sur le bout de la langue. J’y suis passée vingt-cinq fois.

Michèle -- Bagnères-de-Bigorre.

Toutes -- Non c’est pas ça !

Carine -- Ça aurait pu être ça, c’est dans le coin. Mais ce n’est pas un nom en deux mots.

Michèle -- C’est un mot en trois syllabes, je crois, ba, bo, bi.

France -- Ça fini par…je l’ai, je l’ai là … ah merde ! Excusez-moi. Ça m’a échappé.

Servane -- Je vais servir le café, ça nous aidera peut-être à réfléchir.

France -- Ça me dit quelque chose à moi aussi.

Michèle -- Je suis sûre qu’il y a une grande église romane.

Carine -- Romane ? Angoulême !

Servane -- Non, non, une plus petite ville ! Et puis Angoulême c’est trop loin et ça ne finit pas par bai, bin, bu.

Carine -- Si cela avait été en Italie ou en Normandie, j’aurais pu vous aider, moi le Sud-Ouest !

Françoise -- C’est plus un grand village qu’une ville d’ailleurs.

Carine -- Il y a même un petit restaurant à côté de la poste.

Françoise -- C’est assez fréquent, vous savez, dans le Sud-Ouest.

Michèle -- Le Coq d’Or ! C’est ça !

Servane -- Mais, c’est pas un nom de ville ça !

Michèle -- Non, c’est le nom du restaurant. Ne t’en occupe pas, tu vas nous gêner, ce n’est déjà pas simple.

Carine -- Non ! Le coq… la poularde …le canard… le lapin chasseur, allez savoir !

Françoise -- C’est pénible, pas moyen de le retrouver et il est là, ça me rendrait vite violente.

France -- Moi à chaque fois ça me donne un mal de crâne, je vais y penser toute la nuit !

Carine -- Écoutez, ce n’est pas si grave que cela, laissez passer un jour ou deux, vous nous téléphonerez.

Françoise -- Non, non, c’est trop bête. Il ne me résistera pas longtemps celui-là. Tôt ou tard je finirai par l’avoir, vous verrez.

Michèle -- Ça, c’est tout Françoise, elle a horreur qu’un mot lui résiste d’autant plus qu’il connaît bien l’endroit. Je lui dis toujours, tu devrais faire des jeux ou des concours, tu réussirais !

Françoise -- Oh toi, tais-toi.

France -- Les rillons de… de….de….

Françoise -- Saloperie de bled. C’est pas possible ! Excusez-moi, ça me met hors de moi !

Servane -- Ne vous énervez pas, Françoise, nous allons finir par trouver, à plusieurs on devrait s’en sortir rapidement. Mangez, détendez-vous ….

France -- Ça va revenir tout seul, c’est toujours comme ça, quand on l’attend le moins.

Michèle -- Vous êtes sûre que ça commence par un T ?

Carine -- Il me semble, je ne jurerais plus de rien maintenant.

France -- La mémoire, c’est effrayant comme phénomène ! Un vrai supplice chinois ! Vous avez vu cette émission complètement angoissante sur l’amnésie ?

Toutes -- Oh là là là là là !!!!!

Carine -- Non ! Thébaïde, Tébal, Talie, Tissal, Talmont ?

Servane -- Toulouse ?

Carine -- Vous êtes complètement folle, un grand village Toulouse ?

Françoise -- Je crains fort qu’on ne trouve pas ce soir.

Carine -- Ne soyez pas pessimiste, c’est dans ces moments là qu’il faut faire preuve de volonté !

Michèle -- J’étouffe, arrêtez un peu ! Vous avez un verre d’eau, France, s’il vous plaît ?

France -- Il ne faut pas vous mettre dans des états pareils pour un nom de village, tout de même !

Michèle -- Non, je m’en moque de ce village mais je me connais, je serai malade tant qu’on ne l’aura pas trouvé.

Servane -- Oh ! Et puis on s’en fout de ce patelin …

Carine -- Saint Florent ! Les rillons de Saint Florent !

Toutes -- Saint Florent ! Saint Florent !

Carine -- J’ai cru devenir folle ! Ça nous aurait gâché le restant de la soirée !

Fin des textes....
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Intermèdes et CONDUITES - ORDRES de PHILIPPE PERSON

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ORDRE MOLIERE... IN BED WITH MOLIERE
Prologue

LE MEDECIN MALGRE LUI
Sophie D., Benoît, Eric.

Intermède 1

LE MALADE IMAGINAIRE 1
Véronique, Jean, Anne-Bé, Stéphanie, Eric

L’AVARE
Jean, Jonathan

LES FOURBERIES DE SCAPIN
Jean-Marc, Julien

Intermède 2

LES FEMMES SAVANTES 1
Sophie G., Anne-Bé, Stéphanie, Marie, Benoît.

LES FEMMES SAVANTES 2
Mathilde, Jean, Sophie G., Anne-Bé, Stéphanie, Marie

GEORGES DANDIN
Claudine, Eric, Julien

Intermède 3

LE MARIAGE FORCE
Julien, Jonathan

Intermède 4

DOM JUAN - ELVIRE
Toutes les filles, Jean-Marc, Jonathan

DOM JUAN – MONSIEUR DIMANCHE
Thomas, Jean, Jonathan

Intermède 5

LE MISANTHROPE
Véronique, Marie Laure

LE MALADE IMAGINAIRE 2
Marie, Marie-Laure, Eric

DOM JUAN – CHARLOTTE …
Thomas, Sophie D, Sophie G, Jean-Marc

Intermède 6

LE BOURGEOIS GENTILHOMME
Geneviève, Eric, Jonathan, Stéphanie , Julien



IN BED WITH MOLIERE
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PROLOGUE
Tous en scène, énumérant toutes les pièces de Molière.
Véronique : La jalousie du Barbouillé
Anne – Bé : Le médecin volant
Jonathan : L'Etourdi ou les Contretemps
Thomas : Le dépit amoureux
Claudine : Les précieuses ridicules
Marie – Laure : Sganarelle ou le cocu imaginaire
Jean : Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux
Jean-Marc : L'Ecole des maris
Geneviève : Les Fâcheux
Julien : L'Ecole des femmes
Sophie G : La Critique de "l'Ecole des femmes"
Sophie D : L'Impromptu de Versailles
Stéphanie : Le mariage forcé
Marie : La Princesse d'Elide
Eric : Le Tartuffe ou l'imposteur
Benoît : Dom Juan
Véronique : L'Amour médecin
Anne – Bé : Le Misanthrope
Jonathan : Le Médecin malgré lui
Thomas : La Pastorale comique
Claudine : Le Sicilien ou l'Amour peintre
Marie-Laure : Amphytryon
Jean : George Dandin
Jean-Marc : L'Avare
Geneviève : Monsieur de Pourceaugnac
Julien : Les amants magnifiques
Sophie G : Le bourgeois gentilhomme
Sophie D : Psyché
Stéphanie : Les Fourberies de Scapin
Marie : La Comtesse d'Escarbagnas
Eric : Les Femmes savantes
Benoît : Le Malade imaginaire
Tous : In bed with Molière





LE MEDECIN MALGRE LUI
Sophie D., Benoît, Eric.

Intermède 1
1 : Contrairement à ce que dit la légende, Molière n’est pas mort sur scène

2 : Non, il est mort dans son lit. "In the bed !"

1 : Il est mort dans son lit d’une congestion pulmonaire, le 17 février 1673.

2 : Mais quelques heures avant, il avait pris été pris de convulsion sur scène pendant la quatrième représentation du Malade Imaginaire


LE MALADE IMAGINAIRE 1
Véronique, Jean, Anne-Bé, Stéphanie, Eric

L’AVARE
Jean, Jonathan

LES FOURBERIES DE SCAPIN
Jean-Marc, Julien

Intermède 2
3 : Les « Femmes Savantes » ne sont pas ridicules parce qu'elles veulent s'instruire,
4 : Mais parce qu'elles croient s'instruire et ne font que fréquenter des pédants sans talent.
3 : De son côté, Henriette, qui se vante à plusieurs reprises d'être bête ou sans instruction, connaît depuis longtemps la vraie valeur de Trissotin que ses « savantes » consœurs idolâtrent.
4 : Dans cette pièce, Molière critique principalement les pédants et les poètes. Les Femmes savantes 1672 !

LES FEMMES SAVANTES 1
Sophie G., Anne-Bé, Stéphanie, Marie, Benoît.

LES FEMMES SAVANTES 2
Mathilde, Jean, Sophie G., Anne-Bé, Stéphanie, Marie

GEORGES DANDIN
Claudine, Eric, Julien

Intermède 3
5 : Au théâtre, le vert porte, soi disant, malheur.

6 : Cette superstition est née à l’époque de Molière.

5 : En effet, à cette époque, on utilisait pour la teinture des vêtements un produit très toxique

6 : Oui, très toxique : de l’arsenic ! Ce produit attaquait l’organisme par la sueur des comédiens sur scène.

5 : Et la dose était très élevée pour teindre en vert !

6 : Voilà pourquoi le vert porte malheur sur scène.

5 : On trouve dans les notes de la Comédie Française une description du costume que portait Molière dans le Mariage forcé

6 : « L'habit du Mariage forcé : haut-de-chausses et manteau de couleur olive doublé de vert »


LE MARIAGE FORCE
Julien, Jonathan

Intermède 4
7 : Dom Juan ! Le titre initial de la pièce était : "Dom Juan ou le festin de Pierre"

8 : Comédie en cinq actes et en prose, Dom Juan raconte l'histoire d'un homme dont la passion est la conquête amoureuse.

7 : Le Tartuffe ayant été interdit dès la première représentation. Molière n’avait aucune pièce de sa composition à présenter.

8 : Pressé par son entourage, il rédigea rapidement une nouvelle pièce : Dom Juan !

7 : Bien qu’elle fût vivement applaudie, la pièce ne fut pas représenté plus de quinze fois.

8 : Les détracteurs du Tartuffe continuèrent à persécuter Molière. De sorte que toutes ses grandes œuvres, Dom Juan est la seule qui ne fut pas publiée de son vivant.

DOM JUAN - ELVIRE
Toutes les filles, Jean-Marc, Jonathan

DOM JUAN – MONSIEUR DIMANCHE
Thomas, Jean, Jonathan

Intermède 5
9 : Le Misanthrope ! A l’origine le titre complet était :" Le Misanthrope ou l'atrabilaire amoureux"

10 : Cette célèbre « comédie de mœurs », en vers et en cinq actes, a soulevé de nombreuses interrogations quant au sens qu’il fallait y voir.

9 : Alceste, misanthrope, est-il un personnage grotesque ou un porte-parole du dramaturge désabusé après l’échec du Tartuffe ?
Quoi qu’il en soit, la pièce "épingle" avec plus d’amertume que les autres les mœurs du temps.

10 : Arsinoé, dévote prude et jalouse, car secrètement amoureuse d’Alceste, rend une visite de "courtoisie"

9 : à Célimène, coquette dont Alceste est l’amant forcément malheureux.

LE MISANTHROPE
Véronique, Marie Laure

DOM JUAN – CHARLOTTE …
Thomas, Sophie D, Sophie G, Jean-Marc

LE MALADE IMAGINAIRE 2
Marie, Marie-Laure, Eric

Intermède 6
11 : Pour écrire son Bourgeois Gentilhomme, Molière avait des modèles de choix

12 : En effet, ce thème était d’actualité et M. Jourdain était dupliqué à Paris à des milliers d ‘exemplaires.

11 : On pensa d’abord qu’il s’était inspiré d’un chapelier nommé Gandorin

12 : Puis on crut voir sous les traits de M. Jourdain : le ministre Colbert !

11 : Plus récemment, on a même trouvé trace d’un véritable M. Jourdain, drapier de son état et qui tenait boutique dans un lieu cité dans la pièce par Mme Jourdain.

12 : Bref, les hypothèses ne manquent pas et cela prouve que le type du bourgeois enrichi comme celui de l’hypocrite

11 : ... du misanthrope et de l’avare était largement répandu dans Paris et que Molière n’avait que l’embarras du choix

12 : Pour saisir sur le vif les travers et les vices de ses contemporains.

LE BOURGEOIS GENTILHOMME
Geneviève, Eric, Jonathan, Stéphanie , Julien, Marie

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RIBES – GOLDONI ou GOLDORIBES

ORDRE

PRESENTATION
Tout le monde

LES JUMEAUX VENITIENS 1,2,3
Lissia, Ludovic
Lissia, Stéphane
Stéphane, Ludovic.

INTERMEDE 1
Thierry, Hélène, Julie, Sylvie

MONIQUE
Marie-Pierre, Bernard

INTERMEDE 2
Evelyne, Ludovic, Danièle, Stéphane

PARKING
Françoise, Sylvie, Sophie, Roxane, Sofia

MUSEE
Bernard, Danièle, Jean-Michel, Julie

INTERMEDE 3
Sofia, Caroline, Roxane, Sophie

ARLEQUIN
Françoise, Bernard, Evelyne, Thierry, Marie-Pierre, Sylvie

CASQUE BLEU
Caroline, Ludovic, Thierry, Hélène

INTERMEDE 4
Marie-Pierre, Lissia, Françoise, Jean-Michel

LA LOCANDIERA 1 ET 2
Stéphane, Evelyne, Sophie, Sofia, Thierry
Thierry, Jean-Michel, Sofia, Hélène, Danièle

INTERMEDE 5
Distribution non encore établie

LA LOCANDIERA 3
Stéphane, Julie puis Bernard, Thierry et Jean-Michel

FINAL
Tous

FUMETROP
Bernard et ?
_____________________________________________________

PRESENTATION

Bernard : Bonjour à tous, je suis ravi de vous accueillir à ce spectacle qui cette année sera entièrement consacrée aux Monthy Phython.
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas les Monthy Pyhton, je vous rappelle que Les Monthy Python sont anglais, que les Monthy Python sont …

Entrée de :
Lissia, Evelyne, Sofia, Jean-Michel, Sophie, Ludovic, Stéphane, Danièle

Lissia : Mesdames et messieurs

Evelyne : Nous sommes ravis de vous accueillir

Sofia : A ce spectacle, qui cette année

Jean-Michel : Sera entièrement consacrée à Goldoni

Sophie : Goldoni, auteur italien du 18 ième siècle

Ludovic : Goldoni est né à Venise, il est mort à Paris, rue Saint Sauveur

Stéphane : Il a écrit de nombreuses pièces comme La Locandiera, Barouf à Chioggia

Danièle : Et aussi La Villégiature, Arlequin, serviteur de deux maîtres. Nous avons choisi de...


Entrée de :
Roxane, Caroline, Sylvie, Ludovic, Hélène, Marie-Pierre, Françoise, Julie, Thierry

Roxane : Mesdames et messieurs

Caroline : Nous sommes ravis de vous accueillir

Sylvie : A ce spectacle, qui cette année,

Ludovic : Sera entièrement consacrée à Jean-Michel Ribes

Hélène : Auteur, metteur en scène, réalisateur

Marie-Pierre : Directeur de théâtre. Jean-Michel Ribes a écrit de nombreuses pièces

Françoise : Théâtre sans animaux, Musée haut Musée bas

Julie : Et bien d’autres que nous n’aurons pas le temps d’énumérer

Thierry : Tant cet auteur est prolixe. Nous avons choisi de

Brouhaha total : Mais qu’est ce qu’on joue ?

Jean-Michel : Pour commencer 3 scènes extraites des Jumeaux vénitiens de Goldoni.

Bernard : Mais moi, j’ai appris les Monthy Python !!!

Jean-Michel : Allez, en place !

Musique


LES JUMEAUX VENITIENS 1,2,3
Lissia, Ludovic
Lissia, Stéphane
Stéphane, Ludovic.


INTERMEDE 1

Thierry : Encore une fois, bienvenus à tous pour ce spectacle entièrement consacré à Jean Michel Ribes.

Hélène : Ca ne peut pas être un spectacle consacré à J-M Ribes

Thierry : Ah bon ?

Julie : Non, puisque nous venons de voir une scène de Goldoni.

Hélène : Bien sûr.
Sylvie : Mesdames et messieurs, bienvenus à ce spectacle entièrement consacré à Goldoribes.

Julie : Goldoribes, c’est très bien ça. La scène suivante est une scène

Bernard (entrant) : Des Monthy Python !

Tous : Mais non !

Bernard sort.

Sylvie : La scène suivante est une scène de Ribes : Monique

Thierry : Ah non, le prénom de Ribes, c’est pas Monique

Sylvie : Mais je n’ai jamais dit ça

Thierry : Si tu viens de dire Ribes Monique

Julie : C’est Jean Michel, son prénom, non ?

Jean-Michel (entrant) : Vous m’avez appelé ?

Tous : Mais non !

Hélène : C’est pourtant simple : Voilà une scène de Jean-Michel Ribes qui s’appelle Monique

Thierry : Qui s’appelle Monique ?

Julie et Sylvie : Je ne comprends plus rien !

Musique


MONIQUE
Marie-Pierre, Bernard

INTERMEDE 2

Evelyne : Maintenant Mesdames et Messieurs, une autre scène …

Bernard (passant sa tête) : Des Monthy Python.
Tous : Mais non !

Evelyne : Maintenant Mesdames et Messieurs, une autre scène de Jean-Michel Ribes.

Ludovic : Ah bon, c’est pas Goldoni ?

Danièle : Non, la scène s’appelle Parking

Ludovic : Parking, c’est pas de Godoni, ça ?

Stéphane : Ca m’étonnerait. Les parkings à l’époque de Goldoni, ça n’existait pas.

Danièle : Bien sûr. Godoni c’est une auteur du …

Stéphane : 18 ième ?

Ludovic : 17 ième ?

Danièle : 16 ième ?

Evelyne : Mais pourquoi vous cherchez ça. Je vous dis que la prochaine scène, c’est Parking de Jean-Michel Ribes, un auteur du 20 ième.

Stéphane : Oui mais c’est intéressant de savoir de quel siècle était Godoni.

Danièle : Et les parkings, ça date de quand, ça aussi c’est intéressant.

Tout le monde sort en continuant la conversation, sauf Evelyne

Evelyne (annonçant au public) : Parking de Jean Michel Ribes

Musique

PARKING
Françoise, Sylvie, Sophie, Roxane, Sofia

MUSEE
Bernard, Danièle, Jean-Michel, Julie


INTERMEDE 3

Sofia : Après ces deux scènes de Jean-Michel Ribes

Caroline : Il y a plus de Goldoni ?

Roxane : Ce n’est même plus Goldoribes ! C’est un spectacle entièrement consacré à Ribes, alors !

Sofia : Mais non, laissez moi finir !

Sophie: C’est un spectacle où se mélangent adroitement Jean-Michel Ribes et Goldoni, ce n’est pas une fois une fois l’autre.

Sofia : Voilà exactement, donc après ces deux scènes de Jean-Michel Ribes

Caroline : C’était quoi son prénom à Goldoni ?

Roxane : C’est vrai, ça !, vous dites toujours Jean-Michel Ribes mais jamais gnagna Goldoni ! Il s’appelait comment Goldoni ?

Sofia : D’accord, mais ce n’est pas le sujet

Sophie: Ah oui, mais elles ont raison, c’est intéressant de savoir comment se prénommait Goldoni.

Sofia : Je ne sais pas

Roxane : C’est nul ! Faire un spectacle sur Goldoni et ne pas connaître son prénom, c’est nul !

Sofia : Bon, est ce que vous allez me présenter la prochaine de Goldoni.

Caroline : Ah non, moi je ne continue pas tant qu’on a pas trouvé.

Sophie: C’est vrai c’est déstabilisant de ne pas savoir ça.

Tous (cherchant le prénom) : Goldoni, Goldoni …

Jean-Michel : Luigi ?

Sofia : Marcello ?

Roxane : Frédérico ?

Caroline : Robert ?

Bernard (entrant) : Goldoni se prénommait Carlo et c’est un auteur du 18 ième.

Sophie: Merci Bernard !

Sofia rit

Roxane : Qu’est ce qu’il y a de drôle ?

Sofia : Merci Bernard, c’était le titre d’une émission télévisée de Jean Michel Ribes, c’est drôle non ?

Silence.

Bernard : Bon maintenant que je vous ai renseigné, on pourrait peut – être passer au point culminant de ce spectacle, c’est à dire Les Monthy Python

Tous : Non !

Sofia : Et maintenant une scène extraite de Arlequin serviteur de deux maîtres une pièce de Carlo Goldoni !

Musique

ARLEQUIN
Françoise, Bernard, Evelyne, Thierry, Marie-Pierre, Sylvie

CASQUE BLEU
Caroline, Ludovic, Thierry, Hélène

INTERMEDE 4

Marie-Pierre : La scène à laquelle vous avez assistée s’appelle Casque Bleu

Jean-Michel : C’est une scène de Jean Michel Goldoni, heu, non de Carlo Ribes. Oh, je ne sais plus, je mélange tout.

Lissia : Calme toi, c’est facile, il y a deux auteurs dans le spectacle : Jean Michel Ribes et Carlo Goldoni
Bernard (passant sa tête) : Et les Monthy Python

Tous : Non !

Françoise : Maintenant, nous vous présentons une scène de Carlo Goldoni extrait de La Locandiera.

Jean-Michel : Vous êtes sûrs, La Locandiera, est bien une pièce de Jean .. de Carlo Goldoni.

Marie Pierre : Certain ! Mais dans cette scène, vous verrez deux actrices remplacées au milieu de la scène par deux autres actrices qui prendront les mêmes rôles.

Lissia : Je ne suis pas sûre que les spectateurs aient bien compris.

Marie Pierre : C’est clair pourtant.

Françoise : Non, pas vraiment. Il faudrait mieux dire : Voilà une scène pendant laquelle la distribution changera brutalement. Deux actrices viendront remplacer deux actrices.

Jean – Michel : Alors, c’est sûr, personne n’y comprend plus rien.

Lissia : On n’était pas obligé de le dire, il suffisait de faire la scène, les gens auraient compris, maintenant il ne vont plus rien comprendre.

Marie – Pierre : Mais si ! C’est important d’expliquer avant.

Jean-Michel : En même temps, c’est vrai que ce n’est pas simple.

Françoise : Reprenons, au milieu de la scène, deux actrices vont laisser leur place à deux autres. Ah ! c’est bien ça ?

Lissia : Pas mal ! Moi je dirais, Evelyne et Sophie laisseront leur place à Danièle et Hélène

Marie – Pierre : Voilà, comme ça, c’est clair.

Jean-Michel : Oui, mais jouera le rôle de qui ?

Lissia : Ah non, commence pas à embrouiller

Jean-Michel : J’embrouille pas

Lissia : Si t’embrouille !

Françoise : Elle a raison : t’embrouille

Marie-Pierre : Mesdames et messieurs La Locandiera de Carlo Goldini !

Musique

LA LOCANDIERA 1 ET 2
Stéphane, Evelyne, Sophie, Sofia, Thierry
Thierry, Jean-Michel, Sofia, Hélène, Danièle


INTERMEDE 5
Bernard : Je profite que nous arrivions vers la fin du spectacle et que mes amis se désaltèrent pour vous parler de la fameuse scène des Monthy Python. Cette scène est très drôle parce qu’elle met en scène.

A : Qu’est ce que tu fais Bernard ?

Bernard : Rien, je …

B : Tu n’avais pas l’intention de parler des Monthy Python.

Bernard : Pas du tout, pas du tout.
IL sort.
A : Maintenant, mesdames et messieurs, une autre scène de La Locandiera

B : Nous sommes plus tard dans la pièce. Julie, remplace Sofia.

A : C’est elle qui va tenter de séduire le chevalier qui sera interprété par Stéphane.

B : C’est limpide. Je ne sais pas pourquoi les autres ont mis tant de temps à expliquer les choses.

A : Moi, non plus c’est d’une facilité !

A et B sortent en continuant de parler …

Musique.


LA LOCANDIERA 3
Stéphane, Julie puis Bernard, Thierry et Jean-Michel


FINAL
Tous en scène

Lissia : Et maintenant, pour finir ce spectacle une scène extraite de

Bernard : Jean-Michel Ribes ?

Lissia : Non !

Tous (criant) : des MONTHY PYTHON

Musique


FUMETROP
Bernard et ?

samedi 16 mai 2009

TRANS...09 LES SENSIBLES CONTACTS AVEC LE PUBLIC








Je dirais que ce théâtre là quelquefois m'a dérangée et c'est indispensable pour moi de bouger et de me porter à mieux voir... mais il m'a tant donné ainsi il m'a aidé à repousser l'installation et la conformité...
il m'a donné excitation, bouleversement, "confusion des sentiments"
eh ! oui il m'a aidé "à tuer le bourgeois" qui est en moi ! et... (et les imbus, les arrogants repoussants, les machos et les orgueilleux et les rigides visionnaires sans humour vous en connaissez !)
-ah ça va bien en faire rire certains, mes formules toutes faites...
-non !
TRANS j'ai tout transcendé transporté transexualisé
mais ceci reste mes jardins où je me téléporte à loisir
et aussi pour consoler ma solitude accentuer ma lucidité exaspérer ma joie et repousser ma désespérance
surdimensionner mes doutes et mon besoin de fictions crier ma révolte et accoucher d'autres rêves et d'autres utopies
TRANS est hors les modes et JEUNE d'invention et EXCELLENT d'exigence créative théâtrale
oui je le dis car j'ai vu à peu près 4/5 des spectacles là, en création ou à d'autres festivals....
et là ce n'est pas à l'autre bout de Paris c'est au cœur du théâtre et de Paris

et ce n'est pas cher non plus, bougez-vous à moins de vous laisser manger le cœur dessus....

Autour du festival
15 au 28 juin 2009 au Théâtre de la Bastille
LES SENSIBLES CONTACTS AVEC LE PUBLIC

« Je suis particulièrement attaché à l'idée, apparemment évidente mais souvent méprisée, surtout à Paris et dans le type de théâtre que nous faisons, que le théâtre se fait pour des publics, qu'une salle doit être pleine, et pleine sans quiproquo, que les publics se conquièrent, et par d'autre biais qu'une médiatisation journalistique aléatoire, arbitraire et qui surtout ne concerne qu'un seul type de public, celui qui va déjà au théâtre. J'aime dépasser le cadre des publics attendus, je n'aime pas les spectacles attendus, je n'aime pas les spectateurs attendus. »
Jean Michel Rabeux
>> voir le programme du festival

C'est pourquoi, autour des spectacles de TRANS...09, nous vous proposons les sensibles actions suivantes...

Les ateliers amateurs
Atelier amateur de pratique théâtrale
Cet atelier est à destination des amateurs (ouverts à partir de 16 ans), ayant pratiqué ou non le théâtre, spectateurs assidus ou non. Il permettra aux participants d’appréhender d’une autre manière le théâtre par le biais de la pratique.


Atelier « Du conte au théâtre »
Autour de Blanche-Neige de Robert Walser

A partir de la mémoire de chacun, de textes ou
de situations proposées par Sylvie Reteuna, il
s’agira d’explorer l’univers du conte. Chaque
participant est invité à amener un conte de son
choix sur lequel il aurait envie de travailler.

Samedi 6 juin de 11h à 13h puis de 14h à 18h
Dimanche 7 juin de 13h à 19h (12h d’atelier)

Atelier dirigé par Sylvie Reteuna
15 participants maximum
Atelier gratuit sur présentation d’un pass
TRANS…09

Renseignements et réservations auprès de Margot Quénéhervé :
01 40 21 36 23 / relationspubliques@rabeux.fr

Ateliers d’écriture
En parallèle de la programmation, tous les amoureux des mots, toutes les personnes désireuses de mettre la main à la pâte pourront s’essayer à l’écriture le temps d’une ou plusieurs soirées.
D’une durée de 3h, ces ateliers doivent permettre à chacun des spectateurs de produire des écrits sur deux thématiques au choix.

Atelier 1 : « Du politique dans l’écriture » en amont de « 4 spectacles en 1 » et de toujours le même fantasme
Le jeudi 18 juin, de 19h à 22h / Atelier gratuit sur présentation des billets de « 4 spectacles en 1 » et de toujours le même fantasme.
Atelier 2 : « De l’érotisme dans l’écriture » à l’issue de la NuitTransErotic
Le mercredi 24 juin, de 19h à 22h
Atelier gratuit sur présentation d’un billet de la NuitTransErotic.
Ateliers dirigés par Marie-Cécile Davergne / 12 participants maximum par atelier

Renseignements et réservations auprès d’Elsa Kedadouche :
01 43 57 70 73 / relationspubliques@theatre-bastille.com


Et pour les groupes que vous souhaiteriez accompagner...

L'école du spectateur (pour tous à partir de 13 ans)
Parcours « Découvrir le théâtre : du mythe à la technique, de la magie au politique »
- Autour des spectacles Influences/Chantier de travail et « 4 spectacles en 1 »
- Atelier d’initiation à la technique
- Travail préparatoire autour des grandes figures théâtrales, Phèdre et Hamlet

Parcours « Rêves et cauchemars sur le plateau »
- Autour des spectacles Blanche-Neige et Le Corps furieux
- Atelier d’initiation à la pratique théâtrale
- Travail préparatoire autour du conte

Parcours « La TRANSdisciplinarité : ou les croisements des arts au théâtre »
- Autour des spectacles Striptease, Influences/Chantier de travail et Le Corps furieux
- Rencontres « Ils sont comment ce soir ? » ou l’art d’être spectateur
- Travail préparatoire sur le croisement des arts au théâtre

Parcours « Les écritures contemporaines »
- Autour de Crave, toujours le même fantasme et Les Charmilles
- Rencontre avec les metteurs en scène / auteurs
- Travail préparatoire sur les écritures contemporaines anglaises



Ces parcours sont évidemment des propositions et nous restons donc à votre disposition pour répondre à vos attentes, et imaginer ensemble des parcours personnalisés.

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