lundi 26 février 2007

Sorry, thank-you, danke César and Oscar

Oscar et César sont dans un bateau et qu'est-ce qui en ressort, surnage, survit, renaît pour le cinéma ? La culture cinéphile et le plaisir l'exigence du spectateur portée aux nues malgré tout pour Lady Chatterley les difficultés de production et de tournage.
Madame Pascale Ferran, elle est sérieuse quand elle parle des réalités de l'injustice pour les intermittents, pour ce statut qui continue à profiter aux plus riches et quasiment plus qu'à ceux là. C'est qui sait une vision de notre futur proche.
Elle précise qu'ils n'avaient pas d'argent pour faire une fête de fin tournage. Vous imaginez cela chez nos grands voisins anglo-saxons...
Il est à remarquer que My little Sunshine, La vie des autres, Forest Whitaker, Marina Hands, Martin Scorcese... J'en ai parlé sur mon blog qui n'a pas pu déborder bouillir ce week-end, j'étais en week-end justement avec des amies qui elles aussi aiment le cinéma. Mais quelquefois, il faut changer d'écran et de toile de fond et nous étions en Bretagne entre Dinard et Cancale sur ces petites plages avec des verts opales qui squattent les bleus gris ou le marine sur horizon ; la mer, à cette époque est délaissée par les mobil-home mais affectionnée de ses meilleurs spectateurs qui marchent sur les chemins du littoral entre deux grains et après avoir mangé quelques huîtres, mais quelles huîtres... A Cancale justement, j'en avais entendu parler mais jamais goûté. Et la plage de Colette ! il y avait bien-sûr pas loin s'abritant sous l'avancée d'un toit, sur le rebord d'une fenêtre, un chat.
Vive le cinéma, les plages désertées de leurs ustensiles, la mer nue avec quand même un voilier, la mer avec vagues et marées... Et à Dinard le savez-vous, à l'automne il y a un festival de cinéma anglais. Ainsi je pourrais y retouner avec mon ami et qui sait ces deux très bonnes copines. Les très bonnes copines, c'est indispensable pour parler du cinéma, le voir et le revivre et comme disait Nathalie Baye aux César, il n'y a que les spectateurs pour s'approprier totalement un film.
Alors donc, longue vie à Monsieur Scorcese à notre merveille de Lady Chatterley, à Little Miss Sunshine, avec son acteur qui joue le grand père, à Forest Whitaker dans le Dernier roi d'Écosse et au cinéma allemand avec la Vie des Autres. Bien-sûr il y a des regrets pour Volver, et comme vous vous en doutez, je n'ai pas encore vu certains films comme les Infiltrés et le film de Guillaume Canet : Ne le dis à personne.

lundi 19 février 2007

La vie des autres


La vie des autres un film extraordinaire de Florian Henckel von Donnersmarck, comme un très bon roman, émotion non appuyée comme dit mon ami sans pleurs sans cris de la pudeur dramatique, qui nous fait tout saisir, dans le moindre détail. Un film pour les hommes et les femmes, les jeunes et les moins, les ceux qui connaissent l'histoire et les autres. Qu'est-ce qu'un homme bon, sous un régime totalitaire ?
Peu importe si la Stasi est pire ou pas que la CIA, il y a dans ce film avant tout des gens qui ne sont pas des héros et ainsi nous les suivons du bout des lèvres du bout du coeur les poings ouverts. C'est un film qui nous accompagne longtemps après et où l'on ne se sent pas manipulé et "manipulable" par la vision par la captation de notre esprit par la location de notre sensibilité.
Pour moi, c'était hier et je l'ai emporté dans mon sommeil le regard de cet homme bon, les faiblesses les doutes des personnages de l'actrice et de l'auteur qui s'aveugle par idéalisme...
J'entends une petite voix qui pourrait me dire que ce film est bien peu imprégné des grands cinéastes allemands tels Fassbinder, Wenders. C'EST UN FILM POPULAIRE.
Par association d'idées je me suis rappelée des images du Docteur Jivago, vous savez la fameuse scène du tram, elle ne le voit pas... et il meurt
et comme film dénué de sensiblerie, il y a mieux... Mais voilà je ne renie pas ma lecture du Grand Meaulnes ou ma première rencontre avec Autant en emporte le Vent. C'est un film romanesque et qui donne à penser que les poèmes les drogues et/ou la musique sont au dedans de la vie des gens, et de la vie des gens on ne peut rien retirer. Et dans la vie un jour il y a la chute du mur et ce film, on s'en sépare avec une vraie fin qui met un point à cette fiction.
Ah ! juste un détail, derrière nous, il y avait des amoureux qui n'arrêtaient pas de taper et de bouger mon siège... ce n'est pas possible ! je vous en prie allez voir autre chose, un film d'action, si vous ne pouvez pas rester sur les "bancs publics".
Et je revois aussi le visage de cette toute jeune fille à lunettes, elle aussi derrière nous, qui pleurait, pleurait, son ami essayait de la consoler. Ils ont été séparés car la salle était pleine, pour les derniers arrivés c'était au premier rang ou alors, une seule place à côté de ces amoureux du pass cinéma. Je me suis dit qu'elle était d'origine allemande et en France les enfants d'allemands, voir les petits enfants, ont encore quelque réserve à raconter leur vie.

dimanche 18 février 2007

Madame GRÉCO, le temps s'est arrêté... Merci de vous à nous...

J'étais si heureuse hier soir, Paris était tout en douceur, la Place du Châtelet rayonnait sous les lumières que j'avais encore dans les yeux et juste à notre sortie, la Tour Eiffel étincelait à -10mn toutes les heures ; tout cela en hommage à cette dame existentialiste, interprète en diable, la plus sensuelle, les plus belles mains du monde et ce coffre, cette puissance de voix. Mon ami ne l'avait jamais vue en scène, il n'en revenait pas, il n'y a qu'elle oui désormais pour chanter Brel Aragon Ferré.
Dans les plus belles, il y a aussi "Utile" d'Étienne Roda-Gil et de Julien Clerc. Et sur le plateau seuls deux musiciens : son complice Gérard Jouannest compositeur de tant de musiques sur les chansons de Brel... et maintenant d'Abd al Malik, et Jean-Louis Matinier à l'accordéon. Et "Né quelque part" de Maxime Leforestier.
On écoute, on retrouve du coeur au ventre, on sort, on se dit tout peut encore changer, on peut se souvenir de toutes les révoltes au monde, les lumières étaient rouges, quand sur un rappel elle a entonné la chanson du merle moqueur et de la plaie au ventre qu'on doit garder ouverte, avec les cerises en boucles d'oreille pour le temps des cerises, l'amour est toujours révolutionnaire. Car Madame Gréco elle a su quitter Paris et notamment se rendre en Amérique du Sud, elle s'est depuis longtemps battue singulière et individualiste.
Ah quand les lumières marquent le tracé du cercueil et qu'elle vibre terrible combat l'une des dernières chansons du grand Jacques, "J'arrive" c'est là je crois qu'au deuxième balcon, j'avais envie de lui dire : Non, non, elle attendra et le plus longtemps possible, vous l'avez mise à genoux? les chrysanthèmes resteront japonnais et l'automne n'est pas près d'arriver, on en sort... et vous allez en tournée et comme dit mon ami : elle est si fine....
Voilà ce que cela fait d'aller voir Gréco et au début si elle avait peur ça ne s'est pas vu, il ya avait tant d'applaudissements comme avant Déshabillez-moi, qu'elle doit absolument toujours chanter car le désir des personnes qui ont vécu est nimbé de cette sensualité là et toutes les mains d'hommes devraient courir sur les corps des femmes aussi bien et aussi longtemps, que les vôtres si belles et si jeunes.
En hommage aux grandes interprètes comme Madame Edith Piaf je crois qu'il vaut mieux aller voir une artiste interprète comme elle qu'un film qui vous fera pleurer à coup sûr et puis point barre. C'est la dernière....
Elle arrive elle sera en tournée elle repassera par là....
Le vendredi 23 février 2007 à 20h45
Théâtre Georges Galli - Sanary sur Mer - 42 euros

Le dimanche 11 mars 2007 à 15h
Théâtre de Longjumeau - Longjumeau - 44 euros


Et puis il y a son dernier disque : un rajeunissement profond et moi, on me l'a offert pour la St Valentin, la photo ci-dessus, c'est celle de la pochette du CD, quel soin pour le livret l'enregistrement les petits mots : "Respect et admiration à tous les musiciens ..." on n'en doute pas. Et comme a crié un spectateur : "On vous aime..." et GRÉCO a répondu : moi aussi.

samedi 17 février 2007

Le dernier roi d'Écosse avec un acteur unique Forest Whitaker


Comment ? j'aime Odette Toulemonde et deux jours après je me précipite, comme si j'avais attendu ce film depuis longtemps, pour aller voir le dernier Roi d'Écosse ? Qui suis-je pour passer du mièvre au saisissant ? Je ne renie rien.
Déjà avec mon ami de vie on aime particulièrement cet acteur Forest Whitaker depuis Ghost Dog de Jim Jarmush (film que j'ignorais et mon amidou a loué le DVD) depuis Smoke et lui m'a parlé de films américains où tueur à gages, il sauvait la femme et l'enfant qu'il était chargé de supprimer et tuait le commanditaire (Hitman de Roy London 1991), ou d'un autre, soldat de l'armée britannique, mourant, se fait promettre par un membre de l'IRA mais néanmoins très ami de protéger sa compagne s'il s'en sortait, et donc celui-ci revient mais découvre qu'elle est un travello (The crying game de Neil Jordan 1992)...
Et moi j'aime The Bird... et je sais c'est du jazz c'est très long et très noir (la couleur photo leur vie et les acteurs) et c'est du Clint Eastwood.
Mais revenons à ce film, déjà nous en sommes sortis tous les deux sur la même, l'exacte longueur d'ondes. Horrifiée bien sûr je l'ai été, Idi Amin Dada est un despote tortionnaire et dénué de toute humanité par ses exactions, mais rien n'est si simple car ce film dénonce avant tout le ravageur pouvoir de séduction d'un despote. Et en cela le film nous le rend proche car qui n'a pas collaboré avec un chef de clan, un grand séducteur, un très riche, un chef de bureau, qui n'a pas voulu jouer, faire partie enfin ! de ceux qui n'ont plus peur, qui s'en sortent et finissent à la table du grand professeur. Qui n'a pas refermé les yeux, qui ne s'est pas arrêté de se poser les bonnes questions sur les rejetés, les autres : ceux qui s'en vont, ceux qui sont considérés comme mauvais, n'ont pas de cadeaux, d'augmentation et ne sont pas conviés à la table du mandarin, à écouter les bonnes histoires de ce directeur cet acteur auteur homme célèbre, à tous rire en même temps, qui dîtes le moi n'est pas devenu complaisant, un peu pour sauter une classe, pour être éclaboussé de reconnaissance, pour se faufiler entre les nantis, pour se venger un peu, prendre position et donc abandonner toute singularité, sincérité, résistance.
Qui donc lève le doigt le poing... et quand Forest Whitaker en Amin Dada dit au petit docteur blanc, tu ne sais pas ce que c'est toi d'être pauvre et qu'il est venu en Afrique pour s'amuser avec les indigènes, baiser leurs femmes, il ne se trompe pas et n'abuse en rien avec la réalité. Et le diplomate anglais, au cheveu gras, il assiste, il aide, il récolte les informations et demande au petit docteur blanc écossais devenu le médecin du président, de faire ce dont il est bien incapable de faire, et pour cela il le menace de ne pas lui donner l'indispensable passeport pour quitter cet enfer. Car ce film est sans jugement mais les anglais ne sont pas plus glorieux que le tyran qui est mort doit-on le rappeler de sa belle mort et non pas pendu haut et court devant la foule et filmé de surcroit, comme Sadam Hussein. Ce film ne juge pas il place la caméra entre les images et notre conscience car nous aussi à certains moments on est emportés par la générosite du démoniaque rire de l'acteur devenu le personnage, on aurait craqué pour lui il sait simplement y faire, comme craquent d'ailleurs tous les journalistes d'une conférence de presse. Nos forteresses intérieures notre petit confort qui contribue à appauvrir le reste des gens du monde et la planète Terre, tout cela vacille grâce à ce film. Comme disait Gandhi, quelque chose comme cela, il va falloir que les riches vivent plus simplement pour que les pauvres puissent simplement, vivre ... !!!
Ce film ne juge pas plus les collabos les naïfs que les tortionnaires, mais il peint tout et c'est bien plus fort grâce au jeu de cet incroyable acteur qu'un documentaire. Car l'acteur à ce point là, il est proche d'avoir le talent d'un artiste peintre ou auteur ou musicien ou écrivain... C'est un soliloque, il est tout seul sur son fil entre la lucidité et la folie, et il faudra bien-sûr faire attention à la descente d'émotions des fois ça prend des mois.
-Et donc ce film à part te faire plaisir sur le jeu du comédien, il t'a redonné espoir...
oui parce que à un moment, les ceux qui ont voulu être sourds et aveugles tels Oedipe, ils recouvrent leur lucidité ; il se révolte le petit docteur blanc et un autre "simplement" le relève quitte à y perdre leurs vies. J'en ai trop dit, non mais allez-y ! et puis le régime de ce général, il a tué 500.000 personnes.
Et vous savez cet acteur (mais je n'ai pas vu encore un seul de ses films) c'est lui aussi un acteur auteur.

La littérature en péril,

La littérature en péril
Tzvetan Todorov
Edition FLAMMARION
C'est un beau titre et pourtant comme je vous le disais à propos du film d'Éric-Emmanuel Schmidt, la lecture , se porte mal, et donc même si Messieurs Daniel Pennac ou Érik Orsenna
(la grammaire est une chanson douce) ont beaucoup fait pour pour que les enfants, les autres ceux qui ne sont pas nés dans une maison avec livres, se relèvent et s'amusent et palpent et gourmandent les livres en sautant les étapes les barrières les filets. Ce monsieur qui était l'invité de ma, notre Chère Rebecca Manzoni (Eclectik-FRANCE INTER) dit que l'on nous a fait confondre la littérature c'est à dire ce que disent les livres : quelle vérités sur le monde extérieur, intérieur, ils nous livrent ; de quelles hypocrisies parodies ils nous délivrent,
avec comment parler des livres, avec le boulot l'érudition superficielle du critique qui semble vous juger, vous attendre au tournant en déclinant les figures de style : la synecdoque (c'est la seule que j'ai retenue ; je reprends quand-même la définition du dictionnaire : c'est prendre la partie pour le tout, exemple : payer tant par tête ou le tout pour la partie (vivre l'amour) ou le genre pour l'espèce, l'espèce pour le genre etc. Je connais un jeune homme de 14 ans qui déteste les livres, et qui me dit quand j'essaie de lui parler du contenu des livres d'où ils peuvent nous emmener, comment ils peuvent nous faire sortir de tous les schémas, à prioris, discriminitions, de nous débarasser de nos tics tiques de pensées réflexions par le nihilisme le paradoxe la mauvaise-foi...
Je lui ai pas dit tout cela il ne m'en a pas laissé le temps... il m'a répondu : "j'aime que les BD..."
et je sais qu'il adore le cinéma alors bon patientons... Mais combien de personnes ont été humiliés sur l'orthographe et le remède le seul remède donné c'était toujours tu n'as qu'à lire alors que cette génération n'a pas eu la méthode de base pour leur faciliter l'orthographe... alors c'est aussi pour cela que la lecture est devenu vomitive, surtout que les fiches de lectures scolaires ne sont pas bien marrantes à rédiger et ressemblent par l'exigence déplacée à devenez-un critique en herbe et surtout à comment écrire sur un livre sans le lire.....

Pour revenir à notre auteur, car je n'ai encore lu aucun de ses livres -si vous vous voulez savoir ce que je lis en ce moment à petites bouchées c'est toujours Erri de Luca "TU, MIO" juste à cette époque de ma vie là, où je m'énerve je m'empètre je m'engorge de cinéma pour ne pas répondre pour ne pas chercher la réponse à cette question : mais où sont les morts ? et dans la foulée Magda Szabo et maintenant Erri De Luca, me répondent-. Mais j'ai dans la tête en résonnance, c'est à dire en survol comme le souvenir du gâteau de riz de ma grand mère... Marguerite Yourcenar Primo Levi et Bruno Bettelheim (ces deux là se sont suicidés pour mourir)...
Pour revenir à notre écrivain bulgare, il a écrit un autre livre qui s'appelle "Mémoire du mal, tentation du bien", pour ne pas désespérer et pour ne pas tomber dans le cynisme, le désespoir ambiant, le nihilisme du genre ce qu'on entend en permanence en France : oh bah il n'y a rien à faire... faut mieux bon hein c'est évident voter Sarkosy et pourquoi pas un petit passage par Le Pen, ça remettrait les pendules à l'heure, qui sait tout le monde serait dans la Rue après... Eh bien ! ce bulgare il se réfère à la vie de personnes qui ont connu la barbarie, je rappelle qu'il est bulgare (et pour Erri De Luca je rappelle en passant si vous avez oublié qu'il est napolitain engagé par exemple dans l'humanitaire pendant la guerre de Yousgoslavie)
deux trois personnes donc, je cite de mémoire : Primo Lévi, Vassili Grossman (Vie et Destin)
et Germaine Tillon , ces deux derniers ont vu devant leurs yeux leur mère assassinée par les nazis et après dans leur vie ils ont résisté, ils ont su faire face à la Barbarie pour Germaine Tillon en Algérie dans les Aurès, ils n'ont pas chuté dans le désespoir... - au contraire d'autres ! me direz-vous - grand bien leur fasse !
Mais c'est cela espérer en l'homme, ne pas juger et savoir que quelques uns agissent. À ce sujet il faut que je vous demande de courir au cinoche voir le dernier roi d'Écosse, je vous laisse je reviens juste après, je vais préparer à déjeuner. J'y suis allée hier, nous y sommes allés...
... et là je sais je vous ai parlé de livres que je n'avais pas encore lus. Mais il faut aller dans les librairies comme chez les primeurs renifler les plus beaux fruits et et depuis l'adolescence, j'aime assez à voir les émissions sur les auteurs , à lire dans les journaux, les suppléments, j'aime assez aussi la critique littéraire mais après bien des livres, après avoir commencé à cuisiner, à choisir, à manger des livres, les dévorer on dit et aussi m'endormir dessus. Mais comme pour tout je n'ai jamais lu, vite.

mardi 13 février 2007

Le quotidien le petit monde du théâtre la Mouette qui meurt ou pas... Juliette Gréco, aimer ... Valentin et les autres


Aimer, séduire, être aimé, que devenons-nous d'autre ? de quoi donc avons nous peur ? et qu'est-ce qui nous anime pour réchauffer, sculpter, changer la vie ... chanter dans la pièce d'à côté, ne plus se sentir si seul et si destructible...

Je pense en écoutant la radio ce matin à créer un spectacle avec plein de personnes cachées, d'acteurs amateurs masqués auquel répondrait un grand personnage de théâtre avec entre autre ce fameux monologue de la Mouette de Tchékov...

Car hier j'ai entendu dans mon bureau une femme que j'aime bien pour son caractère trempé, sa joie d'exister, d'avoir un ami, une grande fille, de parler haut, de cuisiner une poule au riz, de d'exprimer par une originalité d'habillement, une soif de personnages, un besoin de fiction, d'aller vers les autres telle qu'elle est... Je l'ai entendue dire sérieusement : "je déteste les gens du spectacle ..." avec la même défiance que l'on affiche pour les politiques, sans aucune réserve, sans aucune excuse pour défendre les saltimbanques... les musicos... les théâtreux.

Cela m'interpelle une fois de plus, c'est en tel décalage avec les hommes et les femmes de théâtre que j'ai pu rencontrer : "les détester..." et ce matin il y a Madame Juliette Gréco qui dit combien elle a peur quand elle va chanter sur scène, elle emporte des objets : petit nounours qu'on lui a offert, quand elle a si peur,elle ne sait plus très bien pourquoi elle chante, pourquoi on joue on monte sur les planches.

Elle voudrait tellement donner aux gens ce qu'ils sont venus chercher... elle travaille, chante tout le temps dans sa tête avant, pour contenir sa peur... elle a peur comme au premier jour, comme toute personne qui se rend à un rendez-vous amoureux, elle veut séduire elle veut aimer et être aimée, surtout être belle être bien être elle-même en accord avec sa "plus belle histoire d'amour" : le public, comme chantait Barbara... Ma grande longue "Dame brune".

En voyant Madame Ségolène Royal sur les petits écrans avec son petit tailleur rouge aller sur scène pour son discours de plus de deux heures devant 15.000 personnes, je l'ai trouvée touchante entre trac (tract) et conviction ...
Alors bien-sûr tout ne se limite pas aux entrées sur scène, il faut rester sobre, prêter l'oreille et pouvoir ressentir profondément quand on est spectateur, l'art d'être spectateur, l'art d'aimer, d'écouter les autres, qu'on soit public, militant, enfant, parent, lecteur, élève, amant amoureux...

A ce propos, j'ai un mot à dire, je reviens à ce spectacle autour de la Mouette de Tchékov appelé "On ne met pas un fusil chargé sur la scène si personne ne va s'en servir" ce spectacle que j'ai revu, dont les représentations étaient offertes et que je vous ai fortement conseillé, il était hébergé à la fondation Biermans-Lapôtre. Car, jusque là les gens de théâtre, ceux qui ont des lieux ne s'étaient pas encore déplacé pour "On ne met pas un fusil chargé sur la scène si personne ne va s'en servir"... trop long le titre ou trop loin ? c'est quoi cette salle ? mais mes amis, les créateurs, ils cherchent toujours à se produire dans des endroits des salles des fêtes des hangars, ils n'ont pas d'arrogance, ils aiment, ils s'aiment Catherine PIÉTRI ET Fréderic CONSTANT, ils ont tout fait, tout reconstruit, des traductions à la scénographie originales aux costumes incroyables choisis par les deux filles Muriel Delamotte et Anne Deschaintres et avec l'autre comédien Guillame Junot... ils ne renoncent pas. Quand elle dit, Catherine PIÉTRI : "Je suis une mouette..." quand dans ce long monologue elle exprime l'infinie tristesse, sa déception quand au travail même de l'actrice : Nina, et quand à la vie, elle a perdu son petit enfant... eh bien ! c'était un moment unique de chaleur intense où j'ai pu éclater en sanglots intérieurs, elle l'a si bien joué... et ce monologue est si rare à jouer... et si rarement bien joué.

Eh bien dans le public ce soir là, il y avait une professionnelle : une secrétaire artistique d'un grand théâtre, elle est partie à l'entracte. D'un pas précipité avec un visage fermé... c'était un spectacle offert, Madame Incroyable ! On reste jusqu'au bout ou l'on part en disant pourquoi on n'a pas aimé, à l'assistante des relations publiques, qui coure toujours après ces programmateurs blasés et politiques. Ils sont très clairsemés ceux qui se démarquent qui déjà se déplacent, "chez ces gens là" on cause pas avec les inconnus et on n'aime pas...
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Alors je pourrais vous convaincre de surtout quand vous avez la chance de toucher à cette planète, celle des gens du spectacle, car c'est une chance un peu comme celles différentes mais extirpantes, privilégiées, d'être riche ou d'avoir un enfant, d'être en couple : le jour de la St Valentin, ne toisez, ne méprisez personne, ne crachez pas d'injures aux corps fatigués des rejetés, des incultivés des ceux qui n'ont pas eu la chance, découvert les moyens de l'Espoir. Ne fabriquez-pas l'aigreur, la haine ou ce mot à toutes les sauces : la fracture.

Et vous les Cassés les Rejetés les Exceptés, saisissez la main d'un gentil, qui se rappelle tous ses fous rires comme tous ses chagrins ... et faites vous respecter bien-sûr quand ça vaut le coup, car sinon c'est tellement d'énergie pour presque rien... "Il n'y a plus rien" ? Chapeau bas Monsieur Léo Ferré... En passant, j'ai entendu quelque part, quelqu'un qui disait qu'à écouter Ferré on savait tout de la politique... Non ça vaut le coup de réagir de se rebeller, de la ramener le plus souvent, car cela sculpte l'intérieur, l'espoir, la reprise, la révolte... On n'est pas obligé de connaître la Mouette de Tchékov mais on n'est pas non plus obligés de détester l'art abstrait, la Mode, les livres, le théâtre, le cinéma...

Pas non plus détester les petits riens le kitsch le pas beau les romans photos... à ce propos je suis allée voir au ciné : Odette Toulemonde et ?! Eh ! ce n'est pas de la démagogie ni du simplisme ni du cliché, c'est une fantaisie interprétée par des grands acteurs français et cela fait du bien comme un Pagnol avec des brins de comédie musicale, c'est un roman-photo qui cherche un chemin celui de la réconciliation à soi aux autres à la lecture. Monsieur Emmanuel Schmidt, Monsieur Albert Dupontel, Madame Catherine Frot vous m'avez fait autant de bien que les clowns quand j'étais petite. - C'est maladroit ? - Pas tant que cela et je m'en fous ! c'est un premier film original, mais ce n'est pas rien et je vais m'en faire des ennemis en clamant que j'ai beaucoup aimé ça m'a réchauffé... du haut en bas et vive la fête à tous les Valentins...
Juste un bémol à tout cet exhibé encore... Je m'accroche à ce micro ordinateur depuis des années, car il ouvre tant de fenêtres mais je ne progresse pas vite.

Je voulais conclure pour boucler que les gens du spectacle n'en déplaise à ma collègue y compris les musicos, sont des passeurs, ils ne sont toujours là que de passage, une incroyable force une chaleur qu'ils vous communiquent et qu'ils vous retirent. Juste à ce moment là on les déteste, on se déteste de ne pas savoir apporter tant de chaleur, car nous alors, juste à ce moment là , on ne partirait pas. Mais si ! car le plus rude apprentissage au spectacle mais des plus importants, je le répète toujours, ce sont : les entrées et les sorties.

Comme au Canal St Martin, les saltimbanques sont repartis ; Augustin Legrand a repris son avion, mais le temps avant, le temps de la chaleur humaine déclenchée, le temps du spectacle de la revendication affichée de ces enfants de Don Quichotte, ce temps là, il a fait bouger les choses : le quotidien possible de chaque humain SDF à commencer par son droit au logement.

Les gens du spectacle quelqu'ils soient, par leur spectacle ou par leur personne, il faut s'apprêter à les quitter quand ils sont là...

dimanche 11 février 2007

DE et AVEC, les films d'acteur

En France, comme cela à brûle-pourpoint je vous en cite deux :

Jean-François Stevenin, (le Passe-Montagne, Double messieurs : avec Carole Bouquet et l'excellent Yves Alfonso, Michka : avec Jean-Marc Roussillon et le toujours excellent Yves Alfonso -un des films où j'ai le plus ressenti sans comprendre une émotion filiation, comme si nous venions du même voyage autour de la lune)





et Michel Piccoli (Alors Voilà : avec Maurice Garrel, La Plage noire sur l'Exil et le dernier que malheureusement je n'ai pas encore vu : "C'est pas tout à fait la vie dont j'avais rêvé" quel titre ! avec la trop rare actrice Michèle Gleizer).







Donc ces deux acteurs réalisateurs sont des créateurs très originaux et surtout des perfectionnistes de leurs images et du jeu de leurs acteurs, l'un joue dans tous ses films, Jean François Stévenin et l'autre pas. Michel Piccoli a fréquenté Jean-Luc Godard et j'espère que ce grand misanthrope habitant les grands fonds d'un lac, amoureux du seul cinéma, j'espère que Monsieur Jean-Luc Godard est allé voir ses films, car Michel Piccoli lui a comme dédicacé. Une dédicace : c'est rester digne pour permettre aux êtres qu'on a révérés d'êtres fiers, c'est de s'envoler avec ses propres ailes. Je suis fière de nos élèves acteurs quand ils montent leurs propres spectacles.

Alors là vous vous dîtes à quel jeu de cache-cache nous invite nath pass... : au jeu de l'amour, du cinéma, des acteurs, des auteurs, et du hasard, au jeu des idées, des associations d'idées, du déplacement horizontal d'idées, du hors plan, et des brouillons et des exquises esquisses. Le blog ce n'est pas de l'écriture automatique, c'est une liberté expressive consentie pour un passant ou une "passante" singuliers et le plus souvent passionnés par leur sujet.
Bon si je reviens à mes acteurs auteurs, si je voyage passionnément jusqu'à l'Amérique, je vais vous délivrer mon grand amour secret, si l'on peut dire car je ne suis pas la seule et je me suis à son propos déjà épanchée sur ce blog (blog qui déblogue qui déborde qui débloque) pour Clint Eastwood, homme des grandes plaines du désert des solitudes et des images incandescentes, c'est à dire noires de l'émotion qui ne s'ébruite pas, qui ne se met pas en mots et qui passe par les contre champs par les rides et les yeux plissés des paysages comme des visages. Monsieur Clint Eastwood, c'est un grand classique hétéroclite du cinéma américain, il remet des genres en selle comme le film de boxe ou le film de guerre.

Et alors Kieffer Sutherland ?
C'est à mi chemin de Monsieur Clint Eatswood et d'un ailleurs le sien. Je cite en passant Sean Penn, car contrairement à tous mes amis j'ai adoré, car j'ai jamais oublié ! son film là, avec Nicholson en flic à la retraite qui se met à tout orchestrer pour retrouver un assassin de petites filles. Il finit seul en pêcheur sur un lac au milieu des espaces et des montagnes... Mais le titre... Personne pour m'aider...
Et donc là je reviens à Kieffer Sutherland, son film : La Dernière Cavale est singulier au milieu des grands espaces du Nouveau Mexique, dans un écrin d'une telle beauté tout va se mêler les êtres humains vont se prêter à ce qu'ils font le plus souvent et que personne ne dénonce l'imitation, l'engloutissement des uns au contact des autres. C'est un road movie théâtral, six personnages vont être acculés à cohabiter dans un camping car, vous savez les grands, les trop, les américains. Pendant les deux trois jours de leur cavale ils n'auront qu'un seul costume. Kieffer Sutherland joue un tueur excité par les armes et la tuerie avec sa chemise rose il est innommable et pervers, et pourtant il va fasciner par son rire, son amoralisme, un des deux otages : l'honnête homme. Ce dernier a peur au début et après se sent flatté d'être reconnu, d'être sous la coupe du tueur : Curtis qui lui fait miroiter, qu'il s'est affranchi, qu'il a tué son premier homme. "Et alors ça fait quoi ?" "C'est pas si difficile ?"
C'est un jeu de dupes car à la sortie du motel station service, l'honnête homme s'est battu avec une sorte de cow-boy lourd et armé, un réactionnaire type, il l'a blessé seulement et ensuite Kieffer Sutherland : Curtis l'ac
hève discrètement.
Il y a plein d'autres subtilités comme celle là, l'autre hors la loi est aimable : Vincent Gallo qui sort de prison (le générique est sur cette sortie de prison, qui est-ce ?) il retrouve sa femme une sorte d'éternelle Marlène au manteau panthère, cet ex-taulard il en connait plus au jeu des mille-francs que l'honnête homme. L'autre femme qui elle doit se marier à l'honnête homme ne se laissera pas influencer mais elle continuera malgré ses doutes à aimer l'honnête homme. Les deux femmes sont à ce point ultime d'une histoire d'amour qui doit se changer en couple... Des fiancées... Il y a aussi le noir, flic infiltré, autant tueur que Vincent Gallo, c'est à dire ils tirent qu'en y étant acculés, détestant ce recours, sachant exactement ce qu'ils font et pourtant ce ne sont pas des héros, des gens ordinaires pris dans la spirale, fréres ennemis d'un hasard... Il y a tellement d'autres actions, détails, mais je ne vais pas tout vous raconter, comme on dit, je veux vous inviter à votre propre ballade dans ce film classique à méandres avec plein d'idées. Eh bien ! Monsieur Kieffer Sutherland, fils de son merveilleux acteur de père, le Casanova de Fellini, vous m'avez raptée et capturée, je suis accro addic aux 24h Chrono en partie par vous, à cause de ce nouvel héros (bien mieux que les derniers James Bond -quoique le tout dernier- et les touts premiers avec bien-sûr Sean Connery) Jack Bauer un héros qui fait bien son travail...jusqu'au bout et pour cela dans le monde de la politique comme dans celui de l'entreprise CAT, il faut tout risquer se démarquer démissionner agir seul ou presque (comment occulter Chloé... son alter égo) la vigilance, la conscience, la morale, la révolte permanente... Mais j'extrapole c'est une série à l'américaine avec un pool créatif qui fabrique des actions à la seconde, c'est tourné avec gros plans caméra suiveuse haletantes élipses de deux actions à la fois images divisées : c'est tout, et ça marche si bien que l'on imagine sans jamais trouver la suite du scénario, d'une semaine à l'autre...
Et lorsqu'un acteur tel que vous devient réalisateur et qu'il ne nous déçoit pas, nous redevenons heureux, prêts à croire à quelque chose comme le cinéma, les idées, le travail, la patience, la lucidité, les hommes-les femmes-les chats, les voyages, la vie, le cinéma, l'amour, le don, l'échange... Et l'on vous fagocite car pour notre plaisir ce qui compte c'est vos futures réalisations ou que vous tourniez la saison 6, 7, 8 de 24h chrono ?
Et puis Woody Allen, Nanno Moretti... c'est déjà très long ton truc là t'en as rajouté sur 24h chrono ! me dit un ami qui nous veut du bien. Mais ce sont eux : des cinéastes acteurs... Ouf!

samedi 10 février 2007

Abel Ferrara Harvey Keitel Christopher Walken et les autres...


Je ne me comprends qu'en partie. Depuis que j'ai commencé sur ce blog à délimiter mon univers de fiction pourquoi je ne vous ai pas encore parlé ni d'Harvey Keitel ni d'Abel Ferrara, ni dans un autre registre de Bruno Ganz...
Par pudeur ?
Il y a des acteurs qui comme ceux-là me révèlent des émotions immédiates et à la fois enfouies. Comment dire ils sont sacrés... Si vous passiez la porte de chez nous, vous verriez en la refermant toutes sortes de photos affichées, depuis des années, d'Harvey Keitel.



Je peux regarder inlassablement les films d'Abel Ferrara de nos Funérailles avec les trois frères joués par Christopher Walken, Chris Penn et Vincent Gallo, à Bad Lieutenant en passant par l'incourtournable "film dans le film" où Harvey Keitel joue le rôle d'un réalisateur, Madonna y joue l'actrice : Snake Eyes (à ne pas confondre avec le film de Brian de Palma avec Nicolas Cage).
Ce sont les maîtres du jeu...

vendredi 9 février 2007

Artnopoésie


Les chemins et les pauses, ce matin je me disais en écoutant la radio* comme d'habitude... Artaud... l'art la folie l'art brut, bref ensuite Claire Suffrin son livre intelligent "échangeons nos savoirs" et puis préparer le petit déjeuner de mon ami de vie mon compagnon "ma confiance"
une vague triste mélancolie dans ma tête, si vieille compagne de fond : à quoi bon ...

ce blog mon blog personne n'y va
presque personne, et donc ce n'est pas un site une pause un coin une page d'échanges, plein de mes amis ou de mes connaissances avec qui vous l'avez compris, j'échange surtout autour du théâtre... plein c'est trop, plein ? qui sait c'est seulement professionnel alors que je suis amateur, bénévole,
plein me disent complaisamment ? "je ne suis pas encore allée sur ton blog" ou
"je ne suis pas blog"
et ou "je n'ai pas le temps" j'ai reçu 3 commentaires en 3 mois...
Plein ça manque de vide, ça manque aussi forcément de neuf, plein d'artifices habitudes, scootchée à mon blog.
Chaque matin... je viens là, je fais vite et mon ami passe après et corrige reverbalise donc c'est avant tout de moi pour lui et de lui pour moi
mais c'est avant tout don un don au dedans de soi, partage et pas demande de reconnaissance.
"Si t'as besoin de reconnaisance achète toi un chien" c'est de Cioran ou de Thomas Bernhard ?
(l'ami perdu -il y a un ami perdu à chaque ami fidèle- qui citait toujours cette phrase, cet ami perdu depuis a un chien, mais un chien perdu)
Et puis je me suis dit question échange il y a il y a le quotidien le regard, le sourire à donner à sculpter, les cours de théâtre deux fois par semaine en tant qu'assistante...il y a il y a le cours bénévole dans l'entreprise d'assurances, où je travaille, le cours de yoga de mon professeur bénévole impénitent.

Et puis j'ai réalisé que je n'avais pas été en visite longue sur un seul autre blog...
et puis j'ai trouvé celui-là je n'ai fait aucun commentaire mais j'ai regardé chaque photo comme un cadeau...
et alors je me suis dit aussi que le blog c'était une promesse d'amitiés à venir une exhibition
une recherche inextinguible j'aime à faire des cadeaux que l'on n'attend toujours pas, on ne comprend toujours pas ce que je veux dire...

et donc je vous confie un extrait de ce blog cadeau d'ARTNO philosophie poésie photos liens par bribes et non par claques....
Merci d'être venu jusque par là
"S'arrêter pour avancer

Pour avancer, il faut s'arrêter, souvent.
Souvent, qui ne s'arrête pas n'avance pas.
Si on ne s'arrête pas pour regarder autour de soi un tant soit peu, on perd du temps. On repasse irrémédiablement par les mêmes chemins. On fait des boucles, des ronds, des ombilics, des huit à l'infini...
Le chemin le plus rapide est celui qui présente le plus de pauses. "
Artnopoésie

* la radio : c'est sur France Inter

mercredi 7 février 2007

AU FAIT LA CANTATRICE EST CHAUVE, ET IONESCO ÉTAIT ROUMAIN


Pour réserver, pour naviguer à cette nouvelle époque, celle d’un 21éme siècle qui se déchiffonne par sa jeunesse, qui retrouve la poésie et qui joue au poker, il faut repasser par la case théâtre. Hier j’étais au théâtre Louis Jouvet de l’Athénée pour vérifier mon intuition… 15 ans après… reprise d’un succès soit mais c’est pour une avancée. La salle etait pleine de jeunes et ça riait du début jusqu’à la fin. Et les acteurs et la mise en scène : un grand moment de poésie loufoque ciselée avec une intelligence qui scintille. Du théâtre véritable qui vous redonne du cœur au ventre et des envies du désir de s’y remettre…
Et c'est en alternance avec Elisabeth Mazev et Christophe Garcia, c'est avec eux, avec lui que je l'ai vu, c'était comme je vous le dis une fête, il est un pompier amoureux de la bonne, qui "met le feu... " à nos sensualités... ça et la fin.
Sur le Net j'ai trouvé aussi cette critique :
« On ne présente plus "La Cantatrice chauve" !
Le texte mythique d'Eugène Ionesco a été poussé à l’extrême du kitch par Jean-Luc Lagarce: des couleurs acidulées décoiffantes, une pelouse vert fluo, une esthétique hyperréaliste de feuilletons américains,des personnages entraînés dans un tourbillon fou,absurde, grotesque en diable. On crie, on chante, on parle, juste pour parler...

A l'occasion de "l'Année (...) Lagarce", l'Athénée présente le travail du metteur en scène avec cette reprise de "La Cantatrice chauve", quinze ans après sa création et son succès (tournée sur les plus grandes scènes de France et d’Europe), avec la même équipe de comédiens et de techniciens. Ceux-ci nous offrent à nouveau un grand bonheur de théâtre, Un éclat de rire du début à la fin ! »



Auteur : Eugène Ionesco
Artistes : Olivier Achard, Emmanuelle Brunschwig, Jean-Louis Grinfeld, Mireille Herbstmeyer, en alternace François Berreur ou Christophe Garcia, Elizabeth Mazev ou Marie-Paule Sirvent
Metteur en scène : Jean-Luc Lagarce
http://www.billetreduc.com/13431/evt.htm