jeudi 22 décembre 2011

Récital emphatique création de Michel Fau j'y suis allée hier....mercredi 21/12/11

Version courte
C'était une deuxième et en rien elle ne ressemblait à une 2ème...
Que c'est dommage que ce soit si court 10 jours.

je n'ai pas envie de vous dévoiler quoique ce soit....
c'est un récital hors piste, de tous les dangers...

c'est inoubliable pour moi.

J'ai ri.

aussi.
Version plus longue.....
J'ai écrit à sa maquilleuse Pascale Fau quelque chose comme :
"C'était très bien quelle claque et quelle caresse sensuelle, cela nous répare de toutes les fractures sociales stylistiques catégorielles du temps, et des formes : théâtres danse moderne classique vulgaire ou pas, qui y sont rattachés. C'est pour moi la classe absolue.... le chef de tous les rangs, de tous les rayons du plus grand magasin de jouets pour adultes. Il a eu 3 rappels, le public était en liesse, une autre une autre.



C'est une sorte de mutant ni homme ni femme ni enfant ni tout à fait adulte ni jeune ni vieux ni bouffon ni comique ni seulement acteur comédien chanteur danseur,  il peut tout faire et il a comme en réserve mémoire tous les rêves des rôles et des costumes qu'il aurait voulu interprèter au théâtre à l'opéra. Et il sait choisir juste ça. ça suffit c'est immense et c'est tellement précis que vous n'avez pas le vertige. 

Un de mes mots préférés, c'est kaléidoscope, car ce mot est déjà un spectacle eh bien voilà Michel Fau c'est un kaléidoscope de tous les répertoires. Et puis ce n'est ni un ange ni un démon mais qui sait comme ces djinns dans les Contes arabes des Mille et une nuits qui peuvent être les deux, à leur bon gré soit anges soit démons.


Le maquillage est parfait du No japonais aux têtes de divas ou d'Indestructibles en passant par les plus belles femmes meneuses de revue, on y projette tous ces visages en un."

par contre vous ne saurez rien sur les costumes, il y a un très bon, beau, jeune et de talent romantique, pianiste en costume noir, presqu'en tenue de pingouin, comme on argotte... à ses côtés il l'accompagne il interprète, il improvise....il s'appelle Mathieu El Fassi.

lundi 19 décembre 2011

Les Neiges du Kilimandjaro Guedigian je l'ai vu, le Havre de Kaurismäki

Je suis allée voir dans une petite salle : Les Neiges du Kilimandjaro j'aime Guedigian comme Pipo Delbono comme Fassbinder Brecht, ce sont des artistes.... militants(C'EST PAS LE MOT), j'ai pleuré tout le film....QUEL FILM COURS-Y VITE.... Merci et je pense que le Havre de Kaurismäki(qui a reçu le Prix Louis Delluc) mercredi prochain va me faire le même effet va me laver et me faire compenser, ce que j'appelle dans la vie, un trop plein d'humiliations, comme ce chef hier encore qui...

 le cinéma devient ma nourriture....
http://www.liberation.fr/depeches/01012378246-le-prix-louis-delluc-consacre-le-havre-oublie-a-cannes-et-donoma
http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2011/04/15/les-neiges-du-kilimandjaro-de-robert-guediguian_1507879_766360.html
et dans le film de Guedigian, il y a Karol Rocher, une des héroïnes de ma série préférée depuis Millenium, Braquo sur FB, avec aussi Annie Mercier, Ludmila Mickael.... mais Karol, si vous avez le temps aussi , elle était chez Rebecca Manzoni samedi dernier, elle raconte entre autres un cours de théâtre...
https://www.facebook.com/pages/Karole-Rocher/45830238247?sk=wall


Vaclav Havel est mort, à qui ne le connait pas ?

Écoute au minimum petit homme ou petite femme, ma nièce Anouch, qui a comme lui un prénom qui me fait rêver : Vaclav Havel... C'était pour moi un homme épris de liberté, un intellectuel qui nourissait la flamme de la révolte, des conséquences jusqu'à en accepter le pouvoir.
Vaclav Havel était un homme de théâtre aussi un dramaturge, qui s'est battu toute sa vie contre l'indifférence. Il est mort peu de temps après la plus grande manifestation russe depuis 1917 contre Poutine, et les révolutions arabes. Il m'a donné une phrase que je retranscrit, "on ne peut tirer sur la pousse d'une plante pour qu'elle grandisse pousse éclot.... " (le souvenir transforme, je ne l'ai pas retrouvée sur les sites de citations....)
"Il faut apprendre partout où c'est possible."
sa bibliothèque : les droits de l'homme comme base ....il a fait détruire un mur à Pragues, construit par de bons citadins pour cacher, murer des Roms....
C'est André Glucksman qui parlait de lui ce matin à Pascale Clark sur France-Inter(le programme détaillé sera disponible cet aprèsm., et l'écoute du podcast direct alors ?... Petit homme petite femme écoute le, Glucksman ? oui ce n'est pas un frère de pensée mais c'est aussi un intellectuel libre.... qui l'a bien connu et sa tristesse là est la mienne qui se débat contre toutes les idéologies hors les murs des partis aussi le traite t'on de penseur de droite, mais c'est plus compliqué......
Clique ensuite découvre partout sur Internet, lis pour moi qui désespère.... trop souvent au quotidien.
Cet homme m'a donné du courage de pensée.

http://www.franceinter.fr/dossier-vaclav-havel-est-mort

mercredi 14 décembre 2011

Noces éphémères au Lucernaire un débat filmé avec Xavier Leherpeur et le réalisateur Reza Serkhanian et un beau livre sur James Gray à offrir.....



Ma L.....
J'espère que tu es bien rentrée et qu'un bon feu t'attendait.

Je suis allée donc hier soir voir Noces éphémères pour ensuite un débat filmé avec Xavier Leherpeur et le réalisateur beau et jeune iranien de Reza Serkhanian.
Le film est très intéressant et très bien réalisé : car bien loin des aprioris sur l'Iran et sans scènes d'exposition, on comprend très vite par exemple qui sont tous les personnages. Comme dans le tableau de Bruegel, son cinéma, c'est pour faire passer l'humain, a t'il insisté avant tout.
Il a réalisé avant ce 1er long métrage des documentaires dont un en Afrique sur les rituels. Ce qui lui a donné un oeil plus extérieur, sur tous les rituels et donc ceux de la religion musulmane en Iran. Xavier Leherpeur a insisté sur les regards d'observation, par exemple, celui de la petite fille.; sur les portes, les fenêtres, la circulation, la qualité du scénario... A l'origine de son scènario, le souvenir de la mort de son Grand-Père

Du passé, on se croit dès le début du film, sorti pour passer... au présent, les 2 petits enfants qui ont peur du masque, que porte leur père et qui les poursuit et qui après nous montre son vrai visage en parlant à sa femme, qu'il avait cette tête là quand elle l'a épousée.
Après, il nous a donné tout le périple et les aléas du tournage. Son atout principal le temps. Le temps pour le casting, aller chercher la femme en voiture qu'il connaissait d'un documentaire, loin de Téhéran et la choisir elle parmi toutes les comédiennes pros qu'on lui proposait, celle qui fait la "féministe musulmane". Convaincre le vieil acteur très connu en Iran, de raser sa moustache et de tout changer en lui. Son actrice principale n'est pas comédienne, elle est plus comment dire réalisatrice militante, elle a été arrêtée poursuivie pour avoir tourné sans voile. Sa production, coproduction avec l'Iran, le dédale pour les autorisations de tournage. Au final, sa position à ce réalisateur passeur, fut celle de se présenter comme seul responsable et de soutenir que son film est considéré par les pays extérieurs, comme un beau film sur l'Iran. Il a été inquiété pour ruse...
Xavier Leherpeur nous a parlé ensuite, (il nous reconnait maintenant )de la scène très belle où la petite fille sous le chador et assise sur une banquette,  fait sa maison et demande aux 2 garçons  qu'ils disent bonjour en entrant . Ensuite une des femmes vient enlever le grand voile... Tout y est mais ce film je l'ai aimé surtout ainsi que ma nièce et sa meilleure amie pour la beauté des images, et cette légèreté précision qui se joue de tous les aprioris, et ce film sur cette maison,sur cette famille et après la partie à la ville est tellement précise dans les détails que j'ai ressenti comme une dislocation du temps et des distances pour laisser voir les êtres humains. Et j'ai aimé l'humour et la sensualité dentelles, jamais  en force. On est invité à regarder en presqu'innocence.
Sinon, tu me connais je suis bon public aussi de cinéma et j'ai regimbé sur la fin ouverte...
Sinon au débat, une sorte de "juriste international" a tenté de faire un procès au réalisateur, que rien n'était expliqué des conséquences du mariage temporaire, autorisé par les autorités religieuses. Et le public dont ton amie Nathalie, s'est récriée, je ne voulais pas qu'on m'empêche de voir le film que j'avais vu, sans connaitre forcément tous les enjeux politiques et religieux. Comme nous a dit Xavier Leherpeur après, il y a toujours des personnes qui veulent voir le film qu'eux voudraient en faire (sans être réalisateurs du tout) et ceux là sont insupportables. Mais là L... j'ai bien pensé à nous et aux cours de Jean Douchet qui nous apprenait à voir du générique jusqu'à la fin le film et seulement le film... 
ET PUIS COMME DISAIT M...., l'amie de C....., à ce genre de débat, tu penserais que seuls des gens ouverts puissent venir....





Bise à ma petite L....
de ton amie Nathalie
Pascal aussi t'embrasse


à propos de Jean Douchet il y a un livre bilingue sur James Gray dont il a écrit la préface, avec une introduction de Francis Ford Coppola.....

"De ses origines modestes dans une famille immigrée du Queens à son dernier projet de film avec Brad Pitt, de ses premiers films de science-fiction en super 8, aux plus grands festivals de cinéma, le livre retrace le parcours d’un des cinéastes américains préférés des Français. Il y révèle aussi ses sources d’inspiration, ses méthodes d’écriture et ses expériences de tournage. Tempête de neige imprévue, budget impossible à boucler, coups bas des producteurs au sujet du « final cut » : James Gray dévoile sans tabou les coulisses de la création d’un film.



De nombreux acteurs (James Caan, Mark Whalberg, Tim Roth, Gwyneth Paltrow...), producteurs, scénaristes (Matt Reeves), compositeurs (Howard Shore) décorateurs, monteurs, chefs opérateurs (Harris Savides...), qui ont travaillé avec James Gray, se confient dans ce livre. Des entretiens qui permettent de retracer, étape par étape, le processus de création de chaque film, de leur genèse au mixage final.


A travers ces témoignages, mais aussi grâce à des documents exceptionnels (scénarios, story-boards, photos de plateau, partitions originales, archives personnelles du réalisateur etc.), James Gray nous livre une leçon de cinéma qui passionnera tous les cinéphiles et étudiants en cinéma. "






Préfacé par Jean Douchet, célèbre critique de la Nouvelle Vague, et accompagné d’une introduction de Francis Ford Coppola, ce livre nous fournit également une analyse sans concession du cinéma américain contemporain.

dimanche 11 décembre 2011

Suite pour Ligne de failles d'après Nancy Huston, elle y était hier soir au CDN de MONTREUIL et coup de gueule de Nathalie Feyt p/r à la facilité bourgeoise d'aller au théâtre sur Paris, même....

Suite pour Ligne de failles de la Cie d'après Nancy Huston, elle y était hier soir au CDN et coup de gueule de Nathalie Feyt p/r à la facilité bourgeoise d'aller au théâtre sur Paris, même....
sur FB

Nathalie Feyt Bon donc il ne me reste plus qu'à aller voir à l'Atelier Madame Ardant, genre pour une soirée de réveillon, car hier, je suis allée voir un spectacle de 4 h30 sur Doris Lessing, ligne de failles au CDN de Montreuil, c'était la dernière et heureusement c'était plein...... avec Madame Piétri qui joue la grand mère puis qui la décline en femme mère puis en petite fille... Un comédien après, lui a dit comme commentaire, qu'elle lui faisait penser à Valérie Lemercier dans ces one woman show.
Il y a 28 minutes · J’aime
(pourquoi j'ai écrit cela s/FB parce que j'ai dit que Fanny Ardant me faisait penser à Catherine Piétri et Olivier, pour le citer, m'a répondu, "juste un air ?" et cela m'a énervé)
Synopsis « La vie change vite. La vie change en un instant. On s’apprête à dîner et la vie telle qu’on la connaît s’arrête. » Joan connaît ...


La compagnie Parnas installée à Marseille et dirigée par Catherine Marnas (artiste associée au Théâtre La passerelle à Gap) et Claude Poinas, se consacre essentiellement au théâtre contemporain...

ALLEZ-Y VOIR LES PHOTOS je ne sais pas les capter, je vais demander à mon Chéri s'il peut en capturer une d'elle petite fille)

Nathalie Feyt Catherine Piétri la metteuse en scène a bien vu, elle peut tout jouer...... et puis je pense que pour la metteuse en scène, ce choix là est une sorte de : je me saisis de mon Antoine Doisnel et je la garde précieusement pour tous mes spectacles, d'un autre côté Frédéric Constant fait pareil. Les comédiennes sont des squats quelquefois gardés jalousement, et cette relation là, est super exclusive, et donc déçoit forcément au bout d'un temps, elle peut s'user et comme les histoires d'amour peuvent finir mal....

Catherine Piétri la metteuse en scène, Catherine Marnas, a bien vu, elle peut tout jouer...... et puis je pense que pour la metteuse en scène, ce choix là est une sorte de : je me saisis de mon Antoine Doisnel et je la garde précieusement pour tous mes spectacles, d'un autre côté Frédéric Constant fait pareil. 
Les comédiennes sont des squats quelquefois gardés jalousement, et cette relation là, est super exclusive, et donc déçoit forcément au bout d'un temps, elle peut s'user et comme les histoires d'amour peuvent finir mal....
Oui et je voulais rajouter que Catherine Piétri aurait pourrait avoir la carrière d'une Fanny Ardant d'une égérie devant laquelle quelques littérateurs se pâmeraient.... moi je ne suis pas de ceux-là, j'écris plutôt avec mes griffes et mes sentiments qui tournoient souvent en moi, jusqu'à l'évanouissement, et au moins à mon âge, l'endormissement.....

Et j'ai écrit sur notre ardoise dans la cuisine pour ce matin : Le théâtre c'est toujours un peu difficile d'y aller.....



mercredi 7 décembre 2011

Vents contraires la revue du Théâtre du Rond-Point

 Vents contraires
 revue du Théâtre du Rond Point
Nu comme Job un grand comédien brûle ses vêtements devant la bourse
Sit-in devant la Bourse 18
Pascal Bongard est un de ces rares comédiens à qui l'on confie les rôles qui vous brûlent en vous faisant toucher le ciel. Un acteur assez fou pour oser porter le théâtre là où le mènent ses révoltes.  Il est allé sur l'esplanade du Palais Brongniart. Devant la Bourse. Cette coquille vide sans corbeille, sans plus aucune transaction à son bord. Et devant ce monument fantôme, il s'est dénudé et a crié en mettant le feu à ses vêtements : "Stop à New York, stop à la City, stop à Paris, stop aux Bourses!". Pascal Bongard y est allé, lui, devant la Bourse. Seul. C'était le lundi 5 décembre 2011.

Merci Monsieur Pascal.

DÉBAT LE 12 12 à 20h au LUCERNAIRE après le film LES NOCES ÉPHÉMÈRES avec Xavier Leherpeur

Bonjour à tous,

Xavier Leherpeur -critique au Cercle de Canal Cinéma, au masque et la plume sur France-Inter-  animera le lundi 12 décembre à 20h un débat autour du film Noces éphémères. La soirée se fera en présence du réalisateur Reza Serkanian.

En espérant vous voir très nombreux.

Nicolas Clautour (il dirige la programmation au Lucernaire).

NOCES ÉPHÉMÈRES (V.O.)                             
Drame de Reza Serkanian (Iran – 2011 – 1h23) avec Mahnaz Mohammadi, Hossein Farzi Zadeh, Javad Taheri
Après la mort d'un vieux mollah, un voyage commence, vers une ville où l’on peut espérer se marier pour une durée déterminée. Dans une société qui pèse de toutes ses contraintes sur les aspirations individuelles, Kazem et Mariam partent à l'aventure de leurs désirs.

Récital Emphatique aux Bouffes du Nord de et par Michel Fau

SPECTACLE - Du 20 décembre 2011 au 30 décembre 2011 Récital Emphatique Musique et mise en scène et interprétation Michel Fau par Michel Fau - Récital Emphatique. ©
http://www.bouffesdunord.com/Saison/Fiche_Spectacle:130935146904
pour voir la vidéo, Musique : extrait de la Danse des Prêtresses de Camille de Saint-Saëns ; allez sur le site si empreint  de la beauté du lieu comme enchâssé,
j'ai déjà réservé.

Je me souviens d'une époque ou comme des amis très seuls au monde, pour Noël avec Michel Fau trop singulier, critiqué malgré ses succès débutants alors que tellement habitué à jouer sur les planches, il avait commencé enfant.... à jouer sur les planches, et pourtant déjà si drôle et si tragique, à l'aise dans toutes les compositions de femme, comme dans les imitations de ses comparses, dans tous les classiques où les contemporains, une encyclopédie de toutes les représentations sur tous les registres, nous allions pour Noël au théâtre voir Fanny Ardant interpréter Callas, ensuite je lui offrais un petit cadeau le plus modeste soit-il et nous mangions sur les Boulevards à la Criée. Nous nous faisions comme une fête de recouvrir notre tristesse d'être des amis très seuls au monde....
Michel me disait détester les fêtes et moi pas.
 

"Aussi à l'aise au four qu'au moulin, Michel Fau fait partie de ces artistes rares osant avec brio s'amuser d'une traversée du miroir qui lui permet d'accumuler les succès dans son métier d'acteur tout autant que dans celui de metteur en scène. Avec sa présence incontournable et sa générosité si singulière, cet amoureux des tragédiennes d'antan et des icônes de l'opéra aime avec humour à se réinventer sur scène en star des revues du music-hall où comme ici en jouant les divas dans le plus improbable des récitals. Au coeur de son dispositif transformiste, voici Michel Fau s'emparant de l'opéra de Camille Saint-Saëns, « Samson et Dalila », pour revisiter par la voix et la danse quelques-uns des moments forts de l'oeuvre, de la « Danse des Prêtresses de Dagon » à « Printemps qui commence », « Bacchanale », et « Mon coeur s'ouvre à ta voix ». Une thématique lyrique joyeusement perturbée par quelques extraits de « Phèdre » de Jean Racine, le climax baroque de « Castor et Pollux » de Jean-Philippe Rameau ou la tendre madeleine proustienne du « Summertime de Porgy and Bess » de George Gershwin.
Récital Emphatique © Marcel Hartmann


Mise en scène et interprétation Michel Fau
Accompagnement piano Mathieu El Fassi
Robes David Belugou
Maquillages Pascale Fau
Coiffures Élodie Martin
Production : SIC productions Coréalisation : C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord"

lundi 5 décembre 2011

Lignes de faille au CDN de Montreuil mise en scène de Catherine Marnas

C'est avec entres autres Catherine Piétri une de mes comédiennes véritables

Lignes de faille

d'après le roman de Nancy Huston
Horaires : jeudi, vendredi, samedi, mercredi à 19h, dimanche à 16h.
Relâche : lundi 5 et mardi 6 décembre.
Salle Jean-Pierre Vernant


Les quatre âges d’une famille d’aujourd’hui, multiculturelle, en quête de son passé, de l’origine de ses blessures.

Rassemblée en quatre parties, l’histoire se passe sur un sol comme en équilibre au-dessus du vide, blanc et lisse comme une page vierge, avec seulement une table de cuisine, recouverte ou non d’une toile cirée, quelques chaises, et des maquettes miniatures symbolisant l’endroit où cela se passe – gratte-ciel, maisonnettes, horloges, arbres…
L’histoire est celle d’une famille : l’AGM (arrière grand-mère) cantatrice ; la grand-mère en fauteuil roulant ; le père et la mère, le fils. Famille middle class multiculturelle et multireligieuse, très contemporaine en somme. Et pas seulement aux États-Unis, où commence en 2004 son histoire, imprégnée de paranoïa antiterroriste, entre autres. Une famille qui s’est construite dans et par les chaos, les conflits de notre monde, amenée à remonter le temps comme pour une psychanalyse de groupe… On la retrouve donc en 1982 à New York, au moment des massacres de Sabra et Chatila, autour du père redevenu adolescent. Puis en 1962 à Toronto, autour de la grand-mère, à son tour jeune femme, abandonnée par ses parents, rongée de doutes et de culpabilité, qui va retrouver sa mère, laquelle a autre chose à faire, et que l’on rejoint presque encore gamine, en 1944, venue d’un lebensborn(1) recueillie par une famille allemande... Cette histoire, Catherine Marnas l’a rencontrée dans le livre de Nancy Huston Lignes de faille, en a gardé le titre, le texte, dont elle a choisi des extraits, concentrés sur les principaux personnages. «J’avais besoin de suivre des destins qui vont d’un point A à un point B, dans une ligne arrêtée, avec un vrai fil conducteur. Le pari, c’est de faire accepter que les mêmes comédiens jouent leur personnage à tous les âges, y compris l’enfance. Mais Nancy Huston ne leur a pas donné un langage enfantin, et de toute façon, l’inconscient n’a pas d’âge, ni les blessures…» Et c’est effectivement la continuité d’un récit qui traverse les temps. Une épopée dont chaque épisode est amorcé par l’un des personnages. Il pose la situation, et tout naturellement l’emmène sur scène. La grande réussite de Catherine Marnas, c’est que tout s’enchaîne tout naturellement, comme une musique pudiquement sensible, celle de la mémoire.

(1) Des lieux où les nazis faisaient élever des enfants de type aryen, kidnappés un peu partout, et qui pouvaient faire l’objet d’expériences.

(Lire sur notre site : http://www.nouveau-theatre-montreuil.com/index.php?idStarter=219212)
Artiste(s) :
Nancy Huston auteur
Catherine Marnas Metteur en scène
Agenda :
du 01/12/2011 00:00 au 11/12/2011 00:00
Nouveau Théâtre de Montreuil - salle Jean-Pierre Vernant
10, place Jean Jaurès
93100 Montreuil
01 48 70 48 90

Nouveau théâtre de Montreuil (http://www.nouveau-theatre-montreuil.com)

dimanche 4 décembre 2011

ECLECTIK : ANNIE ERNAUX



France-Inter : le lien pour réécouter jusqu'à la toute fin
dimanche 4 décembre 2011

Annie Ernaux 


Annie Ernaux © Radio France - 2011 / GALLIMARD



Annie Ernaux n’écrit ni des romans, ni de l’autofiction, ni des récits.
 Elle écrit la vie. La vôtre, la mienne, à travers la sienne. 
Le volume qui réunit douze de ses œuvres s’intitule justement 
Ecrire la vie. 
Celle d’une femme née en 1940 à Yvetot, région Haute Normandie.
Ecrire la vie s’ouvre sur un photo - journal avec des extraits 
de son journal intime, et des images aux bords dentelés.
Il y en a une de l’été 1961. Elle a 21 ans, pose en nuisette dans un lit 
qu’on appelait alors uncorner cosy. Un disque de Brel est posé
sur le drap. Ses cheveux bruns lui tombent sur les épaules 
et elle fume. Même si elle ferme un peu les yeux, 
on dirait une guerrière. Une guerrière à la voix haut perchée…
et qui donne la - fausse - impression d’arriver sur la pointe des pieds.
Un autre livre paraît en même temps qu’Ecrire la vie, c’est l’Atelier noir. 
L’Atelier noir réunit les carnets d’écriture d’Annie Ernaux. 
C’est comme son laboratoire avec ses doutes, 
sa détermination et son exigence surtout.
Je l’ai retrouvée chez elle, à Cergy, à l’Ouest de Paris. 
Après la phrase « prochain rendez – vous avec l’information 
dans une heure et maintenant c’est EclectiK » elle a demandé :
« Il y a d’autres phrases que vous voulez me faire dire ? » La réponse est oui.
Rébecca Manzoni


Écrire la vie. Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie, avec ses contenus 
qui sont les mêmes pour tous mais que l'on éprouve de façon individuelle : le corps, l'éducation, l'appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, 
l'existence des autres, la maladie, le deuil. Je n'ai pas cherché à m'écrire, 
à faire œuvre de ma vie : je me suis servie d'elle, des événements, 
généralement ordinaires, qui l'ont traversée, des situations et des sentiments 
qu'il m'a été donné de connaître, comme d'une matière à explorer 
pour saisir et mettre au jour quelque chose de l'ordre d'une vérité sensible. 
juillet 2011

Ecrire la vie © Radio France - 2011
ÉCRIRE LA VIE  : 
Les armoires vides - La honte - L'événement - 
La femme gelée - La place - Journal du dehors -
 Une femme - « Je ne suis pas sortie de ma nuit » - 
Passion simple - Se perdre - L'occupation - 
Les années [2011] 











Tous les livres que  j’ai écrits ont été précédés d’une phase, souvent très longue,
de réflexion et d’interrogations, (...) C’est un journal de peine, de perpétuelle
irrésolution entre des projets, entre des désirs. Une sorte d’atelier sans lumière
 et sans issue, dans lequel je tourne en rond, à la recherche des outils,
et des seuls, qui  conviennent au livre que j’entrevois, au loin, dans la clarté.

L'atelier noir © Editions des Busclats - 2011

















Annie Ernaux Busclats éditions © Radio France - 2011

jeudi 1 décembre 2011

Mélange de bribes, brèves, un roman : rien ne s'oppose à la nuit, Molière au Français, une chanteuse allemande : Dominique Dillon "the silence kills", et le caveau de Wilde rénové pour cause de baisers....

http://allegrotheatre.blogspot.com/
Molière à la Salle Richelieu, au Français, à la Comédie Française dans une mise en critique ciselée comme une pierre précieuse du talentueux Joshka Schidlow, avec Thierry Hancisse dans Arnolphe, j'irai bien voir cela si j'étais rénovée.
J'ai lu un roman d'un portrait de femme que je n'arrive pas à quitter tout à fait, Lucile, rien ne s'oppose à la nuit de Delphine Le Vigan où l'on parle de ses phases délirantes où comme pour en sortir elle tombe amoureuse virtuellement entre autres de ce critique là. C'est un monsieur élégant une sorte de samouraï de la culture, aux chemises grises.
http://www.surlmag.fr/2011/11/dillon-the-silence-kills/ ce matin entendu sur France Inter Dominique Dillon, c'est un premier album, elle est belle et elle se cache, le clip comme sa voix sont envoûtants et me touchent juste là ce matin.

Hier, une annonce toujours chez Patrick Cohen le 7/9, de France Inter, l'Irlande va payer la rénovation du caveau de Wilde, la pierre mortuaire, est devenue poreuse à force de baisers de traces de rouge à lèvres...... au fait, je vous rappelle qu'au Lucernaire, se joue : L'importance d'être Wilde, ce pourrait être comme un signe distinctif de grande tolérance et de désir au sublime comme à l'humour , à l'amour dans tous les sens à l'intelligence désarmée... que d'y être allé voir la pièce à 20h au Lucernaire.
http://www.lepoint.fr/culture/oscar-wilde-sauve-des-baisers-30-11-2011-1402438_3.php