mercredi 16 août 2017

Le dernier vice-roi des Indes

En avant pour aller à notre ciné-club de seniors le Chaplin St Lambert pour voir le dernier vice-roi des Indes, très bon film fresque historique sociologique et surtout politique avec une histoire d'amour fil d'Ariane qui fait que l'on entend les larmes de son compagnon en même temps que celles que l'on verse le plus silencieusement possible, pense t-on. Que de sang versé des Indiens, pour des raisons occultes par l'empire britannique... de guerre froide pour les accès au pétrole face à L'Urss. L'acteur qui joue le vice-roi  Lord Mountbatten n'est autre que celui principal de la célèbre série Downton Abbey : Hugh Bonneville. Le square qu'on traverse en y allant, était presque vide à part un grand-père heureux comme tout avec ses 2 petits enfants et au retour deux jeunes filles qui dansaient sur la musique de Cesaria Iborra. Il faut bien de la patience pour les gardes malades... celui qui doit s'occuper de l'autre plus affaibli du matin au soir avec des pauses quand l'autre se repose. Certes je n'ai pas perdu mon autonomie mais j'ai besoin de son épaule, sa présence, son humour et ses rêves de nos futurs voyages.


http://www.telerama.fr/cinema/films/le-dernier-vice-roi-des-indes,518008.php


conversation avec mon beau-frère sur FB

-Hugh Bonneville ne joue pas le roi, mais le vice-roi. C'est Lord Mountbatten.

-exact Lord Mountbatten, ils sont très bien aussi les conseillers ces vieux acteurs anglais et la compagne du vice-roi, et la fille au petit chien...

-merci Pierre, j'ai rectifié

-La femme du vice-roi est Gillian Anderson, ex X-Files.

-Mais bon sang bien-sûr Merci Pierre, Pascal me l'a déjà dit dit-il, mais je ne l'ai pas bien reconnue hier alors que sa voix est inimitable et sa façon de pencher la tête en relevant son si beau regard, son élégance. Je te conseille de voir la Série the Fall où elle est magnétique.

-Mais c'est le joli "Christian Grey" à côté de Gillian Anderson !

-yes et il est très bien là!

mardi 15 août 2017

Le Caire confidentiel

Excellent film sur la corruption ordinaire qui

devient sans limites avec un Don Quichotte magnifique,  plutôt qu'un Bad lieutenant.. ce film nous tient, nous frustre, nous éclaire. C'est un film noir si réaliste qu'on est triste comme si l'on apprenait de mauvaises nouvelles de proches. Qu'est devenu le jeune Momo, collègue de Noredin pas encore tout à fait ripou apres sa séance d'interrogatoire, je ne sais pas à qui le demander !?

le réalisateur est tout à
fait  hétéroclite suédois d'origine égyptienne connu à
l'origine comme graffeur
et l'acteur quel acteur !

vendredi 11 août 2017

La planète des singes : suprématie

Depuis que je l'ai vu je suis triste mais comme en paix sur écran large bien-sûr à la sortie on n'arrive pas à comprendre et à aimer les hommes on préfère indubitablement les singes, c'est curieux comme sensation même ceux qui parlent en langage des signes et pourtant chez les singes aussi il y a de la haine de la violences des traitres des craquants tout de suite comme Maurice ou le presque drôle avec son anorak et son bonnet. Je crois qu'il y a plein de lectures possibles de ce film et c'est cela qui est très fort rien ne nous semble imposé. On est spectateurs passifs mais non manipulés. Et puis il y a Cesar un véritable grand héros chef intelligent lucide perspicace mais si triste qu'il irrigue comme toute notre sentimentalité. En vrai les grands singes vont tous disparaître sauf ceux des parcs naturels dans le meilleur des cas et cela me rend aussi triste que lui... car nous sommes implacables et sans raison dans l'ensemble... Pour ça, je ne nous aime pas, comme si, nous serions devenus plus civilisés, si seulement nous avions gardé intacte une part d'animalité...

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/La-Planete-des-singes-Suprematie-est-le-meilleur-des-trois-pour-la-critique


mardi 1 août 2017

Valérian et Laureline... L'empire des mille planètes.

Valérian au grand Gaumont-Pathé Opéra tout d'abord si vous avez des lunettes 3D il faut les prendre elles ne sont pas systématiquement distribuées et sont rajoutées au prix de 1€ si vous ne les avez pas. La 1ère partie : la mission dans le désert m'a laissée à me demander, si nous étions en phase avec nos anciennes lunettes...  Le film après une introduction brillante et drôle de poignées de main entre les humains et autres peuples pacifiés d'abord de la planète puis de l'univers ; on se retrouve dans 400 ans,  c'est alors une sorte de jeu au travers d'une boîte à hologrammes... mais après je me suis laissée transformer et j'ai bien aimé ce mélange de toute la science fiction intergalactique de romantisme et de naïveté, d'humour enfantin avec des petits animaux miraculeux même s'ils sont des indics véreux et surtout très cupides... 
La place de l'héroïne est plus large que jamais. Certes on voit arriver le traitre le méchant et ses robots... mais justement on marche encore... Le peuple des avatars aux corps si frêles et nacrés arrive à me fasciner quand ils parlent de comment perdre son âme ou de l'amour. Il y a aussi une espèce d'actrice gélatineuse qui peut se transformer en tous les rôles et qui fait un super-show et qui meurt... j'ai marché j'ai même versé une larme quand elle donne son dernier visage une sorte de Lisa Minelli avant de se transformer en poussières.
Mon chéri spécialiste en SF n'a pas non plus été séduit tout de suite et j'ai du lui refaire tout le film pour qu'il enlève cette critique de film : un peu bête, après il a rajouté qu'à part le vaisseau il n'y avait à peu près rien d'inspiré par le livre BD... mais bon c'est un peu comme les James Bond cela donne un plaisir immédiat et un transport garanti sur une autre planète celle d'un genre immense le cinema de genre ou l'on peut tout mettre ses rêves ses désillusions sa part d'enfance sa mort transformée et un avenir en fait plein d'espoir de partage de paix après les combats et de télépathie....Merci Monsieur Luc Besson, c'est pour moi votre premier bon film.


https://www.google.fr/amp/s/amp.public.fr/News/Valerian-et-la-cite-des-mille-planetes-Qu-avez-vous-pense-du-film-de-Luc-Besson-1424411

les français aiment cela promouvoir puis fustiger, ca me rappelle Diva sans les américains ce film...

serait tombé dans l'oubli en naissant, mais là

le film chute au box-office américain, soyons patients...


Pascal vient de ressortir la BD y a plein de choses inspirées de la BD dont la fête et aussi comment libérer Valérian en retrouvant toute la mémoire au risque de la perdre...

Hommage à Jeanne et à Sam

au revoir Mademoiselle Jeanne Moreau, jamais je ne vous oublierai dans la Célestine mise en scène par Antoine Vitez à la cour d'honneur d'Avignon et dans ce film d'Antonioni la Notte et dans un ascenseur pour un échafaud.

Jeanne qui joue, Moreau qui chante https://www.franceinter.fr/emissions/cine-qui-chante/cine-qui-chante-01-aout-2017 
émission de rêve qui nous redonne une présence immense de Mademoiselle Jeanne 
merveille petit bijou se refaire tous les films de Jeanne par les chansons de films par Jeanne et danser la samba pour elle...
et sa
belle vie.


échange de textos éphémères avec Mon Chéri 
-Après Jeanne Moreau, Sam Shepard
-o acteur auteur de théâtre je le vois encore dans Mud c est un monde à l'envers. Plus de morts dans notre coeur que de vivants....
-Je crois que c'est lui qui  était à l'origine de Paris Texas de Wim Wenders
Il en était le scénariste 
-un de mes films préférés 
-Je suis à Madeleine
-Tu es où ?
-Je t'ai trouvée 


SAM SHEPARD


De toi je ne suis jamais à distance


Incapable de me rappeler comment c’était, avant de te connaître. Est-ce que j’ai toujours été comme maintenant ? Je me souviens de moi paumé ; ça, c’est sûr. Errant. Passant de femme en femme, toutes plus dingues les unes que les autres. M’arrêtant quelquefois, juste le temps de comprendre que leur état de confusion était encore plus grand que le mien. C’est du moins ce qu’elles cherchaient à me suggérer. Mais je ne me rappelle pas avoir été aussi nerveux, avant, aussi chatouilleux.


   Je les regardais à distance : faire leur toilette dans l’évier, à moitié raides défoncées ; peler des boules de hasch noir avec une lame de rasoir ; bouger comme des reines du ralenti. Et puis elles se transformaient en voisines du temps jadis, qui ramenaient leurs longues jambes sous elles en minaudant. Cette façon qu’elles avaient de piaffer sur leurs ballerines, avant de rejeter leurs mèches en arrière comme les chevaux balancent leur queue.


   Mais de toi je ne suis jamais à distance. Chacun de tes mouvements me donne l’impression que je voyage dans ton corps. Chaque regard que tu jettes à travers la fenêtre comme si tu étais seule absolument, en train de rêver dans un autre temps. Que j’agite mes bras n’y change rien. Maintenant, tout est inversé.


15/5/95, Scottsville, Virginie.


{Balades au paradis © Editions Robert Laffont, 1997}

Merci à Xavier, pour ce beau partage