samedi 22 octobre 2022

L’innocent

Je ne peux me taire plus longtemps depuis hier environ 18h15 au Gaumont Convention, je suis allée voir l’innocent de Louis Garrel avec mon chéri, qui se voyait dans une des petites salles du rez-de-chaussée. Déjà pour réserver un vendredi AM, la salle était bien remplie et l’espace sanitaire était comblé -l’habitude préventive de la pandémie persiste (ou est ce le paradoxe on va au ciné pour y être seul ou qu’avec une personne et malgré cela avec les autres… pour les sentir à distance et leur parler après) -.
Donc hier tout était réuni pour moi mais pas seulement. Je me suis tellement retenue de rire que j’y retournerai. 
On rit moins fort dans les salles moyennes car on a l’impression que les gens sont plus proches. 
Je ne vous dirais rien d’autre qu’allez-y laissez même vos projets culinaires pour le soir. Je ne vous dirais rien d’autre que tous les acteurs étaient exceptionnels. Ah comme j’aime revoir Anouk Grinberg, sa chaleur son intelligence de jeu sa voix son infinie tendresse qui sait rompre faire des ruptures….si seulement elle avait la moitié des opportunités données toujours aux indéboulonnables, vous verriez mieux l’incarnation des personnages…..et non pas l’actrice 
Ah pour les apprentis comédiens il y a une. Scène d’apprentissage du jeu avec un S majuscule menée dirigée par le non moins talentueux Roschdy Zdem élégant lui aussi a l’origine acteur de théâtre de 57 ans. 
Mais comment passer sous silence l’acteur réalisateur Louis Garrel il m’a toujours fait penser à cette statue du David de Michel Ange à Florence….. 
ah comme il sait me faire rire si j’avais 30 ans de moins une mémoire encore exercée je prendrais mon vélo et j’irais à tous les castings j’irai même jusqu’à essayer d’écrire un scénario pour qu’il joue avec Laëtitia Casta la femme préférée de mon Chéri et bien sûr Anouk Grinberg et Roschdy Zdem dans une histoire où les enfants ne veulent absolument pas que leurs parents se marient ensemble, Roméo et Juliette inversé. Une comédie tragique.
Avec deux de mes amis puis trois nous avions débuté une histoire de ce genre, je faisais la Juliette et Christian Jannot le Roméo l’auteur pressenti était un autre copain Christian… qui ne veut absolument pas figurer sur les réseaux….
Dans ce film ce qu’il y a aussi pour moi de rarement évoqué dans les histoires d’amour c’est l’amitié entre hommes et femmes qui peut se transformer en histoire d’amour….
Après ce film on est rentré et sur la 5 on a vu un excellent doc sur Patrick Dawaere initié par sa deuxième fille Lola Dewaere. Ce doc précédait la re-vision des Valseuses. Pascal a raison quel conflit de générations….. quelles scènes avec Miou-Miou et Jeanne Moreau. Bravo la 5 pour avoir place le doc avant le film.
Ah je reviens à Louis Garrel bien contente qu’il ait quitté le registre du prince charmant. 
Et aussi que son film ait le même titre que le dernier film de Luchino Visconti, ainsi le cinéma italien n’est à jamais  que vivant.



Louis Garrel interrogé sur le jeu qu’il considère avant tout comme infantile 




Juliette a son balcon 
 Bande annonce avec Claude Pieplu des valseuses



samedi 15 octobre 2022

Tout le monde savait


Ce soir on est au Théâtre de l’Oeuvre, l’un joue et l’autre pas… on attend la sonnerie !  Tout le monde savait avec Sylvie Testud mise en scène d’Anne Bouvier, un seul en scène dans un petit écrin pour l’acoustique……. 
 j’ai perdu toutes mes modifications… du post où je disais combien j’ai aimé nous avons tous aimé applaudi scotchés à nos sièges. 
C’est un jeu tel quel, à l’état pur, un seul en scène de cette force de jeu avec ses ruptures elle prend par moments le rôle de l’avocate  : « ma cliente …. » c’est sur le fil la mise en scène dans ce décor, l’équilibre le rythme une funambule Sylvie Testud dans le rôle de cette femme Valérie Bacot. Non elle n’est pas morte alors elle peut reprendre le flambeau pour éclairer les cavernes avec leurs coins sombres : dans les familles dans les villages dans la justice dans l’écoute du silence des témoins….. à la police. Lorsqu’on subit de tels outrages dès l’enfance et que personne n’entend rien alors que tout se sait…. dans la famille…On est effacé gommé et on apprend à subir à se taire à ne pas résister  pour que cela passe vite  et fasse moins mal…à ne pas se souvenir. On n’imagine donc pas que d’autres avant et peut-être d’autres après dans cette famille,  seront dans le même enfer ….. Sylvie est méconnaissable en Valérie …. À côté de moi trois femmes trois générations la plus jeune et la plus âgée avaient un foulard sur leurs cheveux la troisième dans les 40 ans était comme moi nue tête et nous avons applaudi toutes quatre, ma voisine c’est tellement ça dans certaines familles bravo pour cette dénonciation si bien jouée Je leur ai dit que j’avais été contente de voir ce spectacle à leurs côtés. Pascal a aimé il n’en a pas perdu un mot….. Après devant le théâtre nous avons parlé avec un très jeune couple qui nous a situé l’affaire : en Bourgogne…..


vendredi 14 octobre 2022

Toutes les femmes sauf une, le Vertige Marilyn, Lorsque l’enfant paraît, je les relie….

Le théâtre mène à tout à l’art de vivre à réaliser ses rêves à tomber amoureux ami pour la vie à « changer son fusil d’épaule, à se relier réaliser les uns les autres si une seule personne est bouleversée cela suffit…. Non ? À vivre 
Voilà deux spectacles que je relie car ils m’ont poussée à sortir de ma saturation…,
Le vertige Marilyn 
« Un jour, à Venise, il faisait beau, j’ai acheté des lys blancs pour Isabelle Adjani et Marilyn, et sur le pont Rialto, j’ai pris une photo. Si j’avais su il y a quelques années que cette phrase allait devenir réalité… »
Olivier Steiner est à Ponte del Rialto





Hier soir nous avons parlé de vous deux trois quatre avec Philippe Calvario et Jil Caplan,
Nous étions heureux et conscients de votre Joie pour vous deux trois quatre Isabelle et Marilyn Adjani- Monroe toi Olivier mon grand, et Emmanuel.  
Nous sortions de la Flèche anciennement la Loge : Toutes les femmes sauf une, mis en scène par Michael Délis avec Florence Le Corre qu’elle a adapté (Roman de Maria Pourchet) avec une scénographie de VIncent Blot dans les lumières d’Alexandre Dujardin, c’est une adaptation d’exception d’un bouquin d’exception dans la relation mère fille sur trois générations voire quatre. Après on est resté dans le hall pour parler parler de nos enfances de nos relations complexes mères filles, avec des hommes aussi (qui n’ont pas du tout cette rivalité latente voire ce langage avec leurs mères)
j’adore cela au théâtre cette envie d’avancer de marcher ….Après le Vertige je sais que j’avais eu envie de parler aux jeunes messieurs des halles qui allaient fermer leur crêperie à emporter. Après le théâtre quand c’est essentiel de renaissance on a envie de tout chambouler de croire en l’espèce humaine et surtout si cela ne sert à rien……comme un joueur de flûte qui entraînerait derrière lui un sillon de rats devenus des étoiles, des êtres exceptionnels contagieux oui de joie et d’énergie….de « sauver des vies »comme dirait un autre ami venu de la planète théâtre. 

Tous les jeudis à 21h c’est simple pas plus de 22 € (16€ tarif réduit) la place, la boisson après 6€
Et regarder cette si belle cour d’immeubles d’ateliers logements où se trouve cette petite salle, il y a des salles intimes pour un seul en scène. 



Mon dernier article c’était sur lorsque l’enfant paraît….
Et mon rire inextinguible aussi la-bas a ouvert la boîte de conserve….au
Théâtre de la Michodière sur non pas l’accouchement
Mais sur l’avortement n’ai je pas
Avorté à cause de ma mère ..,, 
Je ne parle là,  que du théâtre qui pousse la nuit jusqu’au petit matin….

dimanche 2 octobre 2022

Lorsque l’enfant paraît

https://www.michodiere.com/
Post sur FB le 02/10
Il est beau ce théâtre de la Michodière, on y est en lévitation heureux, loin des temps étriqués du théâtre : « Lorsque l’enfant paraît » ça été le plus beau cadeau de théâtre pour moi depuis « Avorter » (que nous avions coécrit avec Philippe Person dans les années 90 et emmené en tournée avec le Planning familial) ; un cadeau qui ne m’a pas été donné par narcissisme pour cette rentrée j’ai ri j’ai pleuré de rire et après réflexion je me suis dit on ira encore…. Pour étayer ma mémoire de tous les instants, c’est un théâtre populaire qui limpide intelligent dénonce toutes les impasses de la vie de famille heureusement que les jeunes poussent à la vie… en manœuvrant les parents quelquefois avec la complicité des grands parents.  Et les grands parents s’opposent aux parents, c’est à dire à leurs enfants devenus adultes. Et ainsi ce texte parle aussi de rares parents qui aident et soutiennent leurs enfants devenues adultes, mème les filles quand elles étaient enceintes et décidaient d’avoir seule un enfant).

Post sur FB le 30 /09
Ça y est les amis, Michel Fau ne pose pas de « lapin », il est là chaque soir. Comment ne pas aimer cette pièce le texte, le texte, le texte  nous parle d’une constante : celle  de la famille, puis de la norme, la politique « les russes qui en naissant parlent trois langues » la venue d’un enfant….. l’avortement et avant le désir ……rien n’y est que convenu étriqué j’ai dit après à l’actrice principale qu’elle m’avait émue tout le temps avec Michel bien-sûr, il faut être touché pour rire, ma voisine avec laquelle j’ai parlé bien-sûr qui était venue avec une amie je les entendais rire et elle m’a dit : « ah ça, c’est bien…. » Sous entendu ce théâtre là. 
Nous y retournerons avec notre jeune amie russe Anna, entre autres, car le réservoir de rires non  nés non exprimés, (la tristesse est jumelle de la joie) est toujours plus grand quand on revoie un film qui nous a fait rire ; mais une pièce  qui nous a chamboulée,  c’est pire… car on anticipe, on redécouvre et on rit à d’autres échos du texte joué ; tous les acteurs tous les rôles sont prodigieux. Il n’y a pas de petits rôles mis en scène par Michel Fau. Tout est placé, et incarné. Il y a ce jeune homme de la série française OVNI(S)… dont j’aime l’électricité lente, le sourire décalé, et le costume prometteur des années 68 mais cette comédie a été créée en 1951, interprétée à l’époque par Gaby Morlay l’actrice du film préféré de ma mère : le voile bleu, gros mélodrame. Pile ou face le talent des acteurs de cette époque,  « Incroyables » comme Pierre Fresnay avec son « chanté-parlé ». Aussi bons, dans le drame que dans la comédie de boulevard….  Michel Fau habite sa loge toute petite à côté de celle restée intacte et vide d’Yvonne Printemps au théâtre de la Michodière.
Demandez le programme !











J’aurais adoré jouer ce double rôle au temps de ma vie aussi sur scène surtout pour le presque monologue de Madeleine Lonant que j’appellerais la revanche d’Elvire…..et Hélène Babu y est exceptionnelle quelle claque elle met si élégamment au personnage de Charles Jacquet. Comme j’ai pensé à un homme de ma vie…,,

  






Le si bon casting



Au bar du théâtre 


A nos places prêts !