samedi 19 février 2022

Mes frères et moi

Je suis allée hier au Chaplin St Lambert voir ce film : Mes frères et moi, qui m’a un peu assommée ! parce que le coma de la mère ? je suis sensiblarde sur le sujet, je suis restée la dernière dans la salle et devant l’affiche de programme de la semaine (ciné-club)à essayer de lire le résumé du film d’animation la mouette et le chat alors que je l’ai déjà vu et je m’en souviens bien….
C’est un film à l’italienne disent les critiques, oui mais pas seulement les ellipses sont belles et aussi les vibratos sur le chant d’opéra et apprendre à comment respirer, comment rendre l’impossible possible…..en travaillant. 
Les assistants à l’éducation,  les études qui deviennent pour tous ces jeunes transparentes comme inutiles, inopérantes…J’y suis allée pour la fratrie et le côté taiseux des hommes des frères entre eux… j’ai été servie mais ils se comprennent même s’ils se battent ; ce que j’ai aimé surtout c’est que pas à un seul moment je me suis sentie manipulée par l’émotion……

Télérama - abonnés- 
Mes frères et moi de Yohan Manca  (Drame) : la critique Télérama
on aime beaucoup
Mes frères et moi
Drame (1h48) - 2022 - France
Réalisé par Yohan Manca
avec Maël Rouin Berrandou, Judith Chemla, Dali Benssalah, Sofian Khammes
Critique par Guillemette Odicino
Publié le 04/01/2022
« Quatre frangins sous le cagnard d’un quartier populaire au bord de la mer : Abel, l’aîné autoritaire, Mo, le rouleur de mécaniques, Hédi le rageur, et Nour, le petit dernier de 14 ans, s’engueulent, se tapent dessus mais restent soudés autour de leur mère, dans le coma depuis des années. Pendant que les grands rapportent, plus ou moins légalement, de l’argent à la maison, Nour approche les haut-parleurs de son ordinateur du lit maternel, persuadé qu’elle peut entendre son air d’opéra préféré, « Una furtiva lagrima », de Gaetano Donizetti. Un jour qu’il repeint un couloir de son collège pour des travaux d’intérêt général, l’adolescent découvre le chant lyrique grâce à Sarah, une chanteuse qui anime un cours d’été. Révélation. Et possible fugue vers un avenir insoupçonné...
Avec ce premier long métrage, Yohan Manca change la partition trop classique sur les mecs des « quartiers ». L’enjeu — faire pénétrer l’opéra et le romanesque dans un cadre régi par la virilité et la violence — était de taille, mais le réalisateur y parvient sans angélisme grâce à un regard particulièrement tendre et chaleureux sur la fratrie, digne de la comédie italienne : c’est un peu Affreux, sales et méchants, mais en slip de bain et maillot de foot, au son, enivrant, de La Traviata. Face à une Judith Chemla lumineuse, le casting masculin impressionne : Dali Bensallah impose un charisme fier en chef de clan endurci, le si talentueux Sofian Khammes réinvente Aldo Maccione avec une pointe d’ambiguïté, et le jeune Maël Rouin Berrandou explose dans le rôle de Nour. Un petit soleil qui fait penser au jeune Momo de La Vie devant soi. »


vendredi 18 février 2022

Là aux Bouffes du Nord et Sentinelles à la MC93

LÀ : se reprend aux Bouffes du Nord et…
Il y a un livre boîte à images qui est sorti de cette compagnie Baro d’evel : LES BEAUX GESTES 
Camille Decourtye Blaï Mateu Trias et le corbeau pie Gus au Théâtre des Bouffes du Nord, c’était la première qui s’est bien très bien passée avec standing ovation ! 
Allez-y retournez-y si vous ne l’avez pas encore vu ou si vous l’avez déjà vu comme moi à la MC93 car c’est le genre de spectacle qui vous donne cette vérité  :
le spectacle vivant ne se reproduit jamais à l’identique. En plus,  c’est un autre lieu , ô combien porteur : le théâtre des Bouffes du Nord, anciennement Théâtre Molière…. 
À la fin, Ils saluent tous les trois et Pascal mon compagnon a dit  lui qui ne l’avait jamais vu, avant d’applaudir pour que rien de tout cela ne s’envole : «  comme c’est beau ! »
Un spectacle qui donne envie d’écouter, d’observer, et de bouger,  remuer,  dessiner dans le blanc d’Espagne (vous savez cette peinture qu’on met à l’intérieur des boutiques vides qui perdent leur enseigne, clientèle, utilité pour faillite) qui donne envie d’entrer sur scène et sentir avec soi toute l’équipe qui a réalisé ce spectacle.

Camille et le corbeau-pie Gus 

Camille Decourtye avec le cheval entrelacés 4 ème de couverture 

Le livre boîte  couverture chemin Escapades Antony.

Blaï Mateu Trias et les piles de livres boites pour les beaux gestes 









On attend pour Là aux Bouffes du Nord en avance j’aime à entendre ce qu’il se dit on me parle déjà du corbeau-pie : les programmes seront distribués après, parce que le corbeau aime beaucoup le papier. A un régisseur, ça va la salle avec le corbeau ? Je suis dans un fauteuil Voltaire près de la billetterie……je dois marquer mon territoire car sans dire un mot, personne n’est venu prendre le siège à mes côtés…pendant que Pascal était parti fumer sa clope. Moi qui ai déjà vu le public de la MC93  pour ce spectacle je me dis qu’ici ce n’est pas pareil plus Paris intra muros moins de jeunes ! C’est la 1ere je te dis Gus le corbeau pie, je vous dis merde !
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Sentinelles à la MC93, 
Pourquoi ? Je n’ai pas pris de photo parce qui sait, c’était une représentation à 14h30 et c’est agréable l’après midi la MC93, on y mange puis on y goûte on y voit après les artistes et j’y étais invitée par mon compagnon de vie et de théâtre Pascal, sur le conseil de notre ami Christian abonné. Je connais le travail au théâtre de JF Sivadier depuis l’origine : italienne avec orchestre 
SENTINELLES de Jean-François  Sivadier avec Yves Guedon a la MC93 Quel beau moment de théâtre, quel questionnement, quelle mise en scène, quels acteurs : 2h30 qui sont passées comme un très beau  suspense en plus sur l’amitié, l’art, ces trois jeunes pianistes opposent leurs passions, leurs goûts, leurs histoires et nous prennent à parti, nous font rire souvent. Vous avez encore une semaine pour y
aller

Je vous embrasse c’était un tel moment de partage avec Pascal que le retour en métro de plus d’une heure est passé comme une lettre à la poste. Les chorégraphies sont très belles des interprétations selon les singularités des acteurs dans ces personnages de pianistes….




Critique de Télérama (abonnés)

Relisant Thomas Bernhard, Jean-François Sivadier s’intéresse à la figure du pianiste Glenn Gould et à deux de ses brillants contemporains. Vertigineux.
L’auteur-metteur en scène Jean-François Sivadier accomplit un grand voyage aux racines de l’art. Non pas du sien : au théâtre, il a préféré s’intéresser à la vocation des pianistes. Depuis Italienne, scène et orchestre en 2003, où il était question d’une répétition de La Traviata de Verdi, il a prouvé son extrême sensibilité musicale. Celle-ci s’avère plus profonde encore aujourd’hui avec Sentinelles, d’autant qu’elle se conjugue à merveille avec son approche si vivante de la scène.
Tout commence par la rencontre entre un grand interprète et le directeur d’une école de musique, dans un amphi bondé d’étudiants. Ces deux-là ont autrefois partagé la même passion pianistique et l’on remonte le temps jusqu’à leur jeunesse… Ils étaient alors trois amis fascinés par le même maître — Mathis, déjà un génie en puissance, croisant le fer artistique avec Raphaël, le futur pédagogue, et Swan, qui s’évanouira plus tard dans la nature.
L’art doit-il célébrer la joie, changer le monde ou se suffire à lui-même ?

En s’inspirant du Naufragé, récit publié en 1983 par le dramaturge autrichien Thomas Bernhard autour de son contemporain Glenn Gould (1932-1982) — immense soliste ayant renoncé à la scène à 32 ans pour ne pas « se compromettre » —, Sivadier a creusé le profil des trois personnages en puisant dans les nombreux documentaires laissés par le virtuose qui préférait Bach et les baroques à Mozart, selon lui trop « sucré ». L’issue est moins désespérée que celle décrite par Bernhard, même si les rivalités entre artistes sont ici tout aussi radicales et tourmentées : l’art doit-il célébrer la joie, changer le monde ou se suffire à lui-même ?
“Istiqlal” : un voyage théâtral bluffant sur l’émancipation des femmes au Moyen-Orient
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Portée par trois solides acteurs (dont Vincent Guédon dans la peau de Gould), cette controverse est d’emblée crédible et saisissante. Une grande toile au sol, d’abord foulée par les batailles du trio, figurera, une fois tirée vers le haut, le mur-obstacle du prestigieux concours international où les trois amis s’affrontent. Un moment de suspense vertigineux aiguisé par la danse appelée à la rescousse pour symboliser l’interprétation musicale. Au fil d’extraits de Bach, Chopin, Chostakovitch ou Rachmaninov, la métaphore opère avec force tant les acteurs assument leurs partitions chorégraphiques avec musicalité. Une belle traversée.


À voir 
Sentinelles, mise en scène Jean-François Sivadier. 2h15. Jusqu’au 29 janvier, Théâtre des Bernardines, Marseille (13), tél. : 08 20 13 20 13 ; du 2 au 4 février, Théâtre 71, Malakoff (92), tél. : 01 55 48 91 00 ; du 8 au 27 février, MC93, Bobigny (93). Puis de mars à mai à Caen, Colmar, Besançon, Clermont-Ferrand, Dunkerque, Amiens et Béthune

Voilà les photos d’´excellents comédiens rien n’est perdu « chaman » ou pas de soi,  on peut partager au théâtre avec tout un public comment voir réfléchir sur la beauté l’art l’interventionnisme l’éducation le travail qu’on aime Bach ou Mozart les variations Goldberg, où Donc Giovanni première image de gauche à droite Julien Romeland, Samy Zerrouki, Jean-François Sivadier (auteur et metteur en scène) dans Sentinelles à la MC93 jusqu’au 27 février et après en tournée. Et aux saluts dernière photo : de gauche à droite les excellents Julien Romeland Samy Zerrouki et l’incroyable Vincent Guédon(Glenn Gould)






lundi 14 février 2022

Pour l’amour… la Saint-Valentin/Documentaire sur Piaf

Pour la Saint-Valentin  mon amie Anne Guyot m’a demandé à quels textes je pouvais penser, 
Cyrano de Bergerac 

« Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui peut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le coeur,
Et d’un peu se goûter au bord des lèvres, l’âme!”

Les Passantes

« Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
À celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main
À celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir. »



1 j’ai écrit après avoir regardé tout le doc et entendu Pascal dire : pourquoi Stéphane il aime Edith Piaf ? 

Revoir l’ai je vu, en entier, sûrement mal… une étoile est née. Avec et sur Edith Piaf 

A Yves Montand elle dit, arrête de jouer les cow-boys, si tu veux faire une vraie carrière, il faut te créer une personnalité véritable. 

« Je suis un peu buté il y a qu’une chose de belles sur la terre, l’amour . »

« Quand on se moque de l’amour on est pas grand chose dans la vie… Elle amour donne tous les courage Jean il faut payer de larmes un véritable bonheur… Quand on est très malheureux après la mort on est aussi heureux… Car pour moi après la mort les gens qui s´aiment se retrouvent ».

« Plus il y aura deux veux dette, plus le music-hall se portera bien… »

Les gestes d’Édith Piaf sont fascinant sur les chansons la vie en rose la foule le clown et son jeu au cinéma n’était pas propret.

« Je fais que ça désobéir…
J’ai peur quand je suis seule des fantômes du passé…
Je ne voudrais pas mourir vieille alors je pense que je pourrais toujours chanter… »
Emporte-moi loin d’ici, dans une de ses dernières chansons 
« Il faut passer par là où l’on passe pour ne rien regretter. »

Ce doc a été produit par Yves Mourousi : Piaf pour toujours 
.



samedi 12 février 2022

Eram Sobhani : un fou d’art dans Au coeur des ténèbres au Lavoir Moderne Parisien

J’ai retrouvé d’un acteur fou qui ne s’appartient pas tout à fait, la dernière performance car c’est une performance de faire passer dans un seul en scène : un ou plusieurs personnages sans effet spécial ni décor ni trop de décor qu’un cercueil une branche dans la lumière….les lumières. Le pull islandais Mais hier c’était AU COEUR DES TÉNÈBRES sans rien plateau nu avec un miroir….. c’est fou les miroirs,  avec les reflets de la lumière, dans une semi pénombre comme ils sculptent notre inconscient, car à plusieurs reprises j’y ai vu une forêt mais jamais un fleuve ; car le fleuve il était sous les pieds de l’acteur, ah oui c’est cela j’ai pensé au bateau ivre, à Kinski dans Aguirre ou la colère de Dieu et à Brando dans la caverne d’Apocalypse now, des membres, des corps hachés, tués comme si c’était des déchets….. Bon là, ce « fou d’art «  essaie de faire passer l’âpreté du texte de Joseph Conrad, par le transvasement des époques que son jeu incarné induit, de la mort  injuste ô combien, dite naturelle des esclaves. comment exterminer gommer des peuples toujours, en en décimant 
les innocents les plus innocents cad les vieux comme les enfants ou tes travailleurs de la base et de l’ignorance du sens pour qui on travaille, ce Kurz… bref je ne vous dis pas tout mais cette nuit d’après Théâtre et de discussions avec Pascal et les amis rencontrés sur place, j’en ai fait des rêves : aussitôt après avoir laissé leur empreinte, je les ai  oubliés….
La salle était comble.

Voilà, Eram Sobhani, le fou d’art au théâtre du Lavoir Parisien,  au cœur des ténèbres de chacun, passeur d’âpreté, pour chacun, berceur sur le plus difficile de nos vies,  en adaptant des textes,  ce texte, pour non pas en rajouter à la culpabilité collective, vecteur d’immobilisme …. J’en ai trop dit déjà ! Mais ce que je ne vous ai pas encore dit c’est qu’il faut y aller et pour la création musicale……

Quels sont les derniers livres les plus importants que j’ai lu ? Ci gît l’amer de Cynthia Fleury et… ça y est j’ai perdu mon souvenir de lecture, dans une sorte de tentative de rechercher l’immédiateté ah ça y est vivre avec nos morts de Delphine Hortvileur….

Je n’ai pas crié bravo car pour moi ce n’était ni l’endroit ni le théâtre, aurais-je applaudi en-avant première d’Apocalypse now ? 

Je suis allée remercier la personne du lieu et qui s’occupe de ce lieu au sein du quartier de Château-Rouge Marcadet Poissonnières où l’on se sent bien car plein d’endroits sont ouverts tard plein de gens sont dans la rue jeunes non pas seulement vieux aussi…..et mère de famille qui finissent l’achat de leurs courses. On a fait trois bars avant de trouver une table libre dans un café et jeux. Le lieu est beau et on est bien assis. Nous étions assez loin les modulations de voix d’ERAM SOBHANI sont de plusieurs octaves vous pouvez lui faire confiance . Et quand avec la musique il parlait doucement je n’entendais pas toujours bien et Pascal qui était placé derrière moi non plus. Mais vous le savez on ne retient pas tous les mots et c’est le sous texte aussi qui comte surtout quand il est bien déchiffré. Eram est un funambule aussi les pieds attachés à son tabouret. Comment fait-il pour ne pas tomber s’ôter des là. Je me souviens d’exercices de mon cours de théâtre ou pour se sortir d’un jeu soit disant naturel notre prof nous faisait être tenu par deux personnes pour ne pas pouvoir bouger pour sortir du ring délivrer toutes les intentions et regarder de loin notre partenaire de jeu intouchable. 


Photo de Mathieu Mullier- Griffiths

Oui le miroir il est bleu nuit c’est cela la lumière au cœur des ténèbres…..donc ça se joue les 17/02 et 18/02 à Stains au Studio Théâtre de Stains. Ça va vous faire drôle ! Mais on est tous attachés… à des idées préconçues le théâtre seul l’art peut vous en défaire  








* Expo photos gratuite au sous-sol du Centre Beaubourg des photos de Gaston Paris seul photographe de la revu Vu bienavant Paris-Match …


Cette dame était devant nous dans la file d’attente 
































Kiki de Montparnasse (2 photos)



Un très beau documentaire sur la môme Piaf : Piaf pour toujours https://www.facebook.com/1221641578/posts/10228680936787942/?d=n




Mes Dock-Martens sur la moquette rouge de Beaubourg, qui ont rien à voir avec mes chaussures montantes d’enfant que je voulais passer au chat de la maison ….

jeudi 10 février 2022

« Adieu Paris » film d’Edouard Baer /Jean-Denis Bonan cinéaste poète /André Wilms hommage à un de mes acteurs préférés un poète acteur

Adieu Paris 

Il est cruel ce film et nous met dans la position d’être heureux à tout prix, de ne pas être un vieux cabotin à moins d’avoir perdu un peu la tête,  d’avoir gardé la poésie du sourire avant tout. C’est aussi absurde que des brèves de  comptoir  : la closerie des Lilas. Mais si on y regarde de plus près c’est bien plus cruel car en fait les meilleurs moments pour un vieillard,  c’est d’être seul avec une assistante de vie quand elle ressemble à Léa Drucker. La mémoire ne nous appartient pas, j’ai lu ça ou non entendu cela par Jean-Denis Bonan un cinéaste poète https://www.culturopoing.com/cinema/entretiens-cinema/jean-denis-bonan-jaurais-pu-prendre-des-verres-avec-francois-villon/20220207?fbclid=IwAR2WBpAK4WYP6nlUblvxJsvDW0CfqED_yoWj0Lv9knIET7NK8-2xyR6U25w
 J’ai voulu discuter avec une spectatrice, elle m’a dit qu’elle aimait surtout Édouard Baer à la radio ou au théâtre mais que pour elle c’était le meilleur de ses films et qu’il y avait bcp de passages touchants avec bien-sûr Jackie Berroyer et Poolvorde et Isabelle Nanty, c’est moi qui le, la rajoute. 
Et que ce film en disait long sur ce qu’on faisait subir aux vieux à tous les vieux et comment on était obligés de tourner à l’aigre comme Arditi… pour se faire remarquer, adopter cette posture cache-coeur. Et les conversations qui tournent dans ce genre de réunions, de dîners, toujours autour des mêmes sujets égoïstes….c’est un cinéma qui dérange et bravo aux réalisateur, ingénieur du son, car ils parlent souvent ensemble…. Les relations d’amitié sont indescriptibles non ?  Et cette ambivalence de Depardieu y aller et puis non, jusqu’à la paralysie….comment toujours hésiter pour rester dans les préliminaires, éviter les sorties de scènes, les après dernière fois ? 
Sachons dire non ou adieu, qu’il est difficile de partir de quitter même les âpres joies…. Sachons rendre à l’absurde toute sa dimension. Toute la folie qu’on n’ose pas….. Oh même si c’est triste que Paris ne soit plus le Paris
d’avant, notre Paris quand nous y étions jeunes … 
La jeune femme m’a remerciée, elle aussi ! déjà avant hier c’était au théâtre, un jeune homme ! Parlez parlons et prenons nous dans les bras s’il y a urgence et appelons les secours si quelqu’un reste tombé sur le sol…. Car sinon à quoi ça sert d’être arrivé jusque là !?!?!? de vieillir alors que tant sont morts avant nous. C’est aussi le dernier film de Jean-François Stévenin.. 


André Wilms le comédien dont je reconnaîtrais la voix entre roitegvvvh toute ma vie. Quand je le voyais au théâtre j’étais comme happée aimantée. Et au cinéma aussi. 
Il a travaillé avec de véritables artistes poètes comme il disait : Gruber  Kaurismaki 






Jean-Denis Bonan

mercredi 9 février 2022

Michel Fau son grand échiquier à l’Opéra de Massy

Ah c’est fini…. Je me suis dit cela ce matin en écoutant les infos pour savoir comment on allait être mangé prochainement réchauffement guerre de positions aux confins de l’Europe retrait de la France en Afrique de l’Ouest et puis je me suis refait la soirée d’hier et j’ai souri dans toutes mes pensées… et aujourd’hui je vais danser bien manger aller au ciné non mais…..
Bon je vous mets l’article les noms de tous les intervenants, pas les techniciens mais ce que j’ai oublié de dire c’est que c’était pas si mal de prendre un petit encas avant, et en face derrière le pâté de maison à l’hôtel Ibis…

La vraie vie ce serait l’opéra en banlieue et le rêve c’est passer une soirée classique dans un décor qui ne l’est pas. On attend le grand échiquier de Michel Fau. C’était inouï Michel en diva robe rouge lamée longue perruque blonde et chaussures dorées a chanté tout seul l’air de Michaële (Carmen)puis avec un baryton extra Florian Sempey l’air de Roméo et Juliette (version comédie musicale) « l’amour toujours plus haut » avec  ces voix nombreuses qui sortent de lui…. Comment vous restituer l’instant où il quitte la perruque puis la robe rouge ; il baisse sa robe se retrouve en torse d’homme doux et en pantalon. Il passe la veste du costume reste face au public et sort de dos avec toujours les chaussures dorées….ah apprentis comédiens si vous ne savez pas encore l’importance d’une sortie de plateau au théâtre j’aurais voulu que vous soyez là….il y avait un guitariste vous savez celui qui a voyagé pendant plus de dix ans autour de la terre avec comme bagage sa guitare et maintenant il a sorti un disque des musiques de films : Thibault Cauvin…. Il invite toute la salle à habiter avec lui le temps de quelques airs dans sa guitare en bois avec un tout petit ampli. Bientôt son George Dandin sera joué au théâtre de l’Athénée du 6 mai au 29 mai 
en attendant  il se joue
Ailleurs dans tout le pays 











Avec Thibault Chauvin et sa guitare qui nous sourit 

lundi 7 février 2022

Débris théâtre de la Reine Blanche

Débris : qui viendra sauver le frère et la sœur des dérives des insalubrités adultes incestueuses de l’oncle : le père bourré… …et donc l’avant dernier spectacle : je vous écris dans le noir ! ? Après l’épuration la tonte des femmes en place publique et le viol en prison….est- ce ainsi que les hommes vievent avec un rêve de joie tout emballé comme à la télé…. Qui vient sauver la fille le père en grande tenue de poilu de 
« la grande guerre « 
Ces deux spectacles que j’ai vus que nous avons vus  sont totalement différents de langue de ton de construction l’un est comme on dit tiré d’une histoire vraie et l’autre pas du tout….
Ces deux spectacles demandent une mobilisation de tous les instants : émotionnelle physique dans l’incarnation l’implication des acteurs. Comme dirait Adjani le cerveau ne sait pas qu’on joue……
Ils sont tous deux ces spectacles situés à des époques très différentes empalés sur des rapports parentaux défaillants mais à d’autres moments vaillants résistants.
La normalité à chaque période a des absolus débordants castrateurs sur les enfants et je ne parle pas des enfants qu’on oblige à s’infiltrer dans les rêves des parents : jouer du violon faire de l’escalade du Théo pourquoi pas ? mais alors ne m’obligez pas à être le meilleur, ou ne rien voir s’il le devient….
Vu dans un téléfilm allemand sur Arte « l’audition »(a voir parce que la aussi on ne peut que rester dans l’expectative 
Au théâtre contrairement à la lecture ou au cinéma on ne peut pas en faire n’importe quoi d’un spectacle, après il va vous hanter selon le parti pris la langue le texte l’intelligence l’interprétation la philosophie sécrète.

Viktoria Kozlova et Julien Kosellek y sont démesurés ils dansent sur toutes les musiques de l’adolescence qu’ils ont imaginé pour les personnages 
Ah j’en vois déjà qui pourraient dire par la langue de l’auteur l’absurde cruel et démesuré qu’ils se gardent de l’émotion profonde. Pas du tout parce qu’ils nous cueillent à la fin et quand ils chantent tous les deux une de mes chansons préférées d’Arno (dernier podcast de son concert en Belgique https://www.facebook.com/1577173448/posts/10223921416694765/?d=n ):
Quand ils chantent ensemble : les yeux de ma mère ….qu’on est resté le public dans le noir conscients que c’était fini mais incapables d’applaudir… il nous a fallu un temps de silence avant de crépiter et de crier : bravo -les enfants !- 
La langue de cet auteur est fantasmagorique absurde et cruelle donc on se dit rien ne va nous atteindre et bien perdu parce qu’il y a aussi beaucoup d’émotion à la
base d’un amour, qui meurt, se corrompt,  d’un amour qui trahit et qui a peur ou fait peur… en vieillissant 

DEBRIS C’était à la  Reine Blanche scène des Arts et des sciences  entre Marx Dormoy et Porte de La Chapelle ou près du métro La Chapelle.  Le lieu l’espace plateau les places au même niveau autour de la scène proche donne et reçoit la force du jeu quand ce sont eux deux Viktoria Kozlova et Julien Kosellek de la Cie Estrarre avec le concours de Sophie Mourousi en plus d’eux deux à la mise en scène 
Si vous voulez revoir cette pièce partagez l’info pour qu’on le sache car voyez vous Débris ça s’arrête là pour le moment et ça c’est une autre cruauté 


C’est a lire là, aussi

Julien Kosellek : « Je suis attiré en tant que metteur en scène, acteur, et spectateur par des écritures un peu « arides ». J’aime les structures fortes dans lesquelles les écritures sont comme « condensées ». Des dramaturgies qui laissent de la place émotionnellement aux spectatrices.eurs comme aux actrices.eurs et qui n’expliquent pas ce que l’on doit ressentir. Des textes qui se servent de cette « âpreté » pour être en même temps plus surprenants et plus incisifs moins lyriques? . »




La photo qui est derrière les deux comédiens co metteuse(eur) en scène  est celle de la plasticienne photographe comédienne et pas des moindres Paola Valentin comme une déformation poétique noire de la photo de l’oncle innocemment… avide de tous les vices…..dont les attouchements sur des enfants !


vendredi 4 février 2022

Théâtre de l’Opprimé, Je vous écris dans le noir….

Certes ce ne sont pas la mise en scène les mêmes moyens que pour Céline Milliat ou Clotilde Hesme au petit Théâtre de la Porte Saint Martin, le seul en scène Je vous écris dans le noir avec Sylvie Van Cleven dans une mise en scène connexe de plusieurs dont Sylvie Van Cleven et Gilles Nicolas et toute l’équipe technique …..




Et après ça se jouera au théâtre d’Ivry le 22 février et après à Avignon je compte sur vous….Présence Pasteur le soir 
Je vous mets ici aussi tous les lien’s pourquoi parce que j’ai pleuré aime crier Bravo Sylvie et de ma part c’est pas du bidon… mais des tripes. Je m’en fous un peu moi des tendances branchées même si je reconnais que quelques unes  sont bien et d’autres envahissantes telles les vidéos et a il n’y a que les sons la musique et les voix Off et vous voyez au théâtre ça ça fait tout naître et renaître 

Extrait
« La radieuse Sylvie Van Cleven, comédienne et co-metteuse en scène avec Gilles Nicolas du spectacle, Je vous écris dans le noir, s’est glissée avec tact dans le destin tragique de Pauline. La scénographie et les lumières de Lucie Joliot soulignent les mouvements de la réflexion et de l’analyse sensible d’une femme, ancienne rebelle et criminelle passionnelle.

Elle s’assied puis se relève, lovée dans son hamac – couche blanche et souple suspendue faite de draps – à l’intérieur duquel elle se replie et s’isole, tel un papillon à naître dans un cocon de ver à soie, enveloppe de fil enroulé et chrysalide en métamorphose.

Puis la voilà qui se rehausse, avec aux pieds de petites chaussures surélevées, elle enfile une blouse blanche de soignante, vive, décidée, claire dans ses réactions et sa défense, reconnaissant la présence fidèle de sa mère auprès d’elle, et les sentiments partagés qu’elle éprouve envers son père, figure solaire tant aimée et équivoque, pourtant.

Elle retrouve un univers solaire et sensuel  à Essaouira où tout lui semble possible à nouveau, éloignée des ombres néfastes du passé, face public, elle donne sa version de l’histoire, des carnets d’écriture et quelques lettres longtemps conservées, à ses pieds. 

La confidence que l’actrice délivre avec une délicatesse sincère impose l’attention et l’écoute : elle aime le goût manifeste de la vie, ce qui permet aux spectateurs proches d’entrer dans cette âme, au plus près d’elle – vérité intérieure et émotions écartelées. Sous les paroles et la musique finales de Mon Dieu par Edtih Piaf : « Laissez-le-moi encore un peu mon amoureux… » (paroles de Michel Vaucaire et musique de Charles Dumont).

Véronique Hotte

Du 2 février au 6 février 2022, du mercredi à samedi : 20h30
Dimanche : 17h, au Théâtre de l’Opprimé, 78/80 rue du Charolais 75012 Paristheatredelopprime.mapado.com Le 17 février 2022 à 20h30 au Théâtre El Duende, 24 rue Hoche 94200 – Ivry-sur-Seine. Du 7 au 29 juillet au Festival Off Avignon.





Ce que moi j’ai ressenti et exprimé sur FB juste après l’avoir vu(e)
Je suis allée hier à la première et j’ai été très émue bouleversée par cette histoire de femme. Que l’amour est amer quelquefois même souvent même tout le temps à ces moments déjà si terribles de guerre après guerre épuration…..cette petite femme était si courageuse et son père était lui que compassion, malgré la grande guerre et tout ce qu’il en avait vu…. Mais pire encore l’attendait…. On se relève et puis une goutte fait déborder le vase…. Cette adaptation est tirée du roman éponyme de Jean-Luc Seigle https://www.babelio.com/livres/Seigle-Je-vous-ecris-dans-le-noir/672043
https://www.babelio.com/livres/Seigle-Je-vous-ecris-dans-le-noir/672043
Le jeu sensible humain o combien d’une comédienne de tous les âges ( ça veut dire qu’on la voit belle à tous les âges : 
-enfant jeune fille cad fille et femme- dont celui de sa vie en tant que femme et actrice!) qui nous raconte à quel point une vie peut être triste…. Une femme amoureuse un crime passionnel c’est quoi ? La vérité sur le mensonge aimer c’est avant tout de la compassion ❤️‍🩹 Sylvie Van Cleven m’a faite pleurer et applaudir crier bravo et être si heureuse de me retrouver là, au théâtre de l’opprimé avec tout plein de ses élèves du Lucernaire tous très doués. Ils l’attendait  après leurs applaudissements pour la féliciter dans ce seul en scène si fragile et si fort. C’est doublement émouvant de voir ses professeurs jouer réellement sur scène. 
Que les femmes peuvent être seules à marcher dans le désert luttant contre la tempête de sable de la mauvaise foi…. En tous les cas il faut voir ce spectacle même si vous n’avez pas lu le livre éponyme de Jean-Luc Seigle ou pas vu le film de Clouzot : la vérité. Car comme vous n’aurez plus envie de quitter cette âme là, vous les lirez vous verrez le film irez au Maroc qui sait sur l’emplacement de sa mort….



Cinéma les jeunes amants et une jeune fille qui va bien Qui a peur de V Woolf ? École du Lucernaire 2 ème année

Les jeunes amants  et la jeune fille qui va bien 
sur l’étonnante tes naissance de ce film qui a repoussé toutes les limites pour laisser passer le rayons du soleil printanier. Il y a une phrase de cinéma que je n’oublierais jamais et des seconds rôles
Pleins de délicatesse d’attention à l’autre
Oh Fanny Ardant et Melvli Poupaud comment vous dire ils nous font espérer non pas à l’amour parfait mais à l’amour tout simple quand on se sent bien avec quelqu’un et selon lui et tout ce qui l’entoure… 

Art. de Télérama

« Elle tenait à ce film inspiré du dernier amour de sa mère. Fauchée par un cancer, Sólveig Anspach n’a pu le réaliser. Ses amis lui avaient promis de finir “Les Jeunes Amants” pour elle, en salles ce mercredi.
C’est l’histoire d’une promesse tenue. Une histoire de cœur collective, inscrite au générique des Jeunes Amants, de Carine Tardieu, qui sort ce mercredi 2 février avec les bouleversants et fiévreux Fanny Ardant et Melvil Poupaud dans les rôles principaux : « Sur une idée originale de Sólveig Anspach ». Tout commence trois ans avant la disparition de la réalisatrice de Queen of Montreuil et L’Effet aquatique, à 54 ans, des suites de la récidive de ce cancer qu’elle racontait dans Haut les cœurs ! Automne 2012 : Sólveig Anspach dîne chez des amis avec Patrick Sobelman. À l’exception de Lulu femme nue, celui-ci a produit tous ses films. « En 1999, Hauts les cœurs ! était son premier long métrage et le mien aussi, cela a créé entre nous un lien à la vie, à la mort. » Au cours du repas, Sólveig raconte à la tablée que Högna, sa mère de 79 ans, vient de lui annoncer son amour, réciproque, pour un homme de trente ans de moins qu’elle, marié et père de famille. Högna avait très peur de la réaction de sa fille. Sólveig, au contraire, trouve cela formidable !
Patrick Sobelman se souvient du regard échangé, à ce moment précis, avec sa cinéaste-amie et de leur conviction immédiate que cette romance tardive méritait bien un film. Même si elle écrit depuis des années, dans une parfaite complicité, avec Jean-Luc Gaget, Sólveig souhaite, cette fois, collaborer avec une femme, et son producteur lui soumet le nom d’Agnès de Sacy, dont la plume délicate est attachée aux filmographies de Pascal Bonitzer et Valeria Bruni-Tedeschi.
L’intéressée accepte de lire deux pages de synopsis. Bouleversée, elle prend tout de même peur, car elle sait la réalisatrice malade. « Je me disais elle va mourir, c’est une folie, se souvient Agnès de Sacy. Sólveig m’a donné du temps pour réfléchir. Une femme dont on dit qu’elle va mourir me dit qu’elle n’est pas pressée ! Si je refusais, j’allais le regretter toute ma vie. J’ai fini par accepter, et dès lors, le spectre de sa disparition s’est évanoui : grâce à sa personnalité extraordinaire, notre travail n’a été qu’un élan de vie et de désir de cinéma. Pratiquement jusqu’au bout, j’étais persuadée qu’elle pourrait réaliser le film, même de son canapé, même fatiguée… »
Samedi 1er février 2014 : pour la première fois, Agnès s’engage dans la petite allée qui mène à la maison de Bagnolet, où Sólveig lui a préparé des escalopes à la crème et l’attend pour lui présenter Nicolas, l’amoureux de sa mère, décédée entre-temps. Cette allée, Agnès l’empruntera pendant un an, chaque lundi en début d’après-midi. Un rendez-vous régulier, comme chez le psy, riaient-elles. À deux voix et deux stylos, l’histoire d’amour entre Högna et Nicolas se mue en fiction de cinéma, où ils deviennent Shauna et Pierre, et où l’Islande maternelle se transforme en Irlande. Un lundi au soleil de Sólveig, la combattante aux cheveux très ras et au sourire inentamé, sauf quand elle se voyait dans l’obligation d’annuler par SMS leur après-midi de création à cause d’une séance de chimiothérapie ou une énième opération.
Sólveigh Anspach sur le tournage  de son film 
Sólveigh Anspach sur le tournage  de son film "Stormy weather" en Islande, en 2002.
Jérôme Brézillon/Tendance Floue
En mai 2015, la réalisatrice part tourner la deuxième partie de L’Effet aquatique en Islande, et en revient, un mois plus tard, très fatiguée, pour finir par être hospitalisée le 10 juillet. « Elle a quitté l’hôpital en ambulance vers la Drôme pour respirer une dernière fois les lavandes autour de la maison de sa grand-mère, confie Patrick Sobelman. Nous avions rendez-vous le 7 août au matin pour parler de la première version du scénario écrite avec Agnès, qui s’intitulait encore Just the Two of Us, en référence à la chanson de Bill Withers que Sólveig aimait bien. Quand je suis arrivé, elle avait déjà perdu connaissance. »
L’irréductible optimiste mourra quel-ques heures plus tard. Mais elle avait veillé à la transmission, faisant promettre à son producteur, puis à sa scénariste, sur son lit d’hôpital, que si elle ne pouvait pas « aller au bout », le film existerait et serait mis en scène par une femme. Patrick Sobelman envisage d’abord Jane Campion, indisponible, puis le temps passe et il pense à Carine Tardieu (La Tête de maman, Ôtez-moi d’un doute) qui, justement, prend des nouvelles du projet, par simple affection pour Sólveig. « Nous nous étions rencontrées deux ans avant sa mort, au festival de Rome, raconte Carine Tardieu, et avions passé trois jours très joyeux à la villa Médicis. Elle donnait le sentiment d’être un roc immortel. Le hasard, aussi, a voulu qu’un jour, alors que je travaillais dans un bistrot, Sólveig, Agnès De Sacy et Patrick Sobelman se trouvent dans le café d’en face. J’étais allée les saluer, sans savoir que c’était leur première réunion de travail autour des Jeunes Amants. »
Agnès, dépositaire du dernier récit de sa « Shéhérazade de Bagnolet », reprend alors courageusement le travail — tout casser, reconstruire — avec Carine Tardieu, qui trouve le scénario original « trop crépusculaire » : « Je sentais qu’à travers le personnage de Shauna, malade, Sólveig racontait sa propre fin de vie, et je voulais m’approprier le film en y mettant plus de lumière. » Le tout avec l’accord bienveillant de Clara, la fille de la réalisatrice et petite-fille de Högna. Pour Patrick Sobelman, l’apport de Carine Tardieu a été essentiel : elle a, entre autres choses, épaissi ou carrément réinventé les seconds rôles, comme celui de l’épouse de Pierre, incarnée par une Cécile de France rageuse et noble.
Merveilleuses solutions de contournement

Comme une évidence, Carine Tardieu pense à la vibrante Florence Loiret-Caille pour incarner la fille de Shauna, donc Sólveig elle-même… Elle ne réalise qu’après que la comédienne a été l’actrice fétiche d’Anspach dans deux de ses films ! Quant à Fanny Ardant, la réponse de la réalisatrice est simple : « Je rêvais évidemment de tourner avec elle mais, surtout, elle est la seule star de 70 ans à ne pas être liftée ! J’ai été franche avec elle : je n’allais pas la rajeunir à l’écran. Elle m’a répondu cette phrase superbe : “La vieillesse, je la vis, la mort, je l’attends”. » Seule condition de la comédienne : ne pas se mettre nue. Ce qui force Carine Tardieu, au tournage, à trouver de merveilleuses solutions de contournement qui expriment encore mieux le désir fou entre le corps de Shauna et celui de Pierre…
Aujourd’hui, alors que le film existe, vivant, magnifique, ni Patrick Sobelman, ni Agnès de Sacy, ni Carine Tardieu n’osent prétendre que « Sólveig serait contente ». Ils le souhaitent ardemment et chérissent cet enfant de cinéma « en garde partagée », le fruit, lumineux et grave, d’une promesse. Ils ont raison, car si François Truffaut pensait que le cinéma était plus beau que la vie, Les Jeunes Amants prouve qu’il est plus fort que la mort. »
Une jeune fille qui va bien est une fiction totale et touchante là aussi jouée par des comédiens premiers et seconds rôles  « hors piste » India Haïr  André Marcon. C’est tellement vrai, que la plupart des français étaient furent des collabos…..

Rien de ce film et surtout la dernière scène est « oubliable » mais pas seulement et pour tous les jeunes gens qui font du théâtre et qui ne s’imaginent pas encore, comment l’esprit de groupe de troupe peuvent les envoûter. 
J’ai pensé en voyant ce film aux enfants du Lucernaire les élèves de deuxième année excellents que je viens de voir dans une mise en scène de Philippe Person : Qui a peur de Virginia Woolf. Ils sont tellement vivants….
Cet article n’a que deux ans sur Depardieu 





jeudi 3 février 2022

Le vertige Marilyn par Isabelle Adjani à la maison de la Poésie

P 10
« Pour moi, les beaux textes devraient  se chuchoter. Sur scène, ce n’est pas se produire devant le monde qui compte mais les émotions derrière les mots, dire des mots qui font parler votre désir, qui produisent des dépassements.
Les émotions, mes émotions ne sont pas des ennemies, et se sentir à leur merci n’est pas une fatalité. D’ailleurs, comment être artiste sans savoir les maîtriser un tant soit peu, une fois analysées, synthétisées, transcendées  ? Simplement j’ai une sensibilité très aiguë, je n’y peux rien, et je ne crois pas que ce soit un handicap insurmontable. Mais oui en effet ça peut rendre particulièrement vulnérable. Vous savez la vie est un apprentissage qui vise à ce que ce genre de différence ne se retourne pas contre soi et que, à l’inverse, ça devienne un atout. Mais de là à dire que j’ai fait de ma sensibilité une force… Je ne crois pas avoir été tellement épargnée par les soucis de la vie, il y a eu si peu de périodes sans épreuve. Mais, paradoxalement, c’est peut-être ça qui m’a « aidée », car ça m’a obligé à m’adapter. Oui j’ai le sentiment que ma vie est un immense exercice d’adaptation. »

P 14 
Mon père… Je n’en ai jamais voulu à mon père, parce que je l’ai toujours aimé, et, pour moi, tant qu’il y a amour, il y a compassion.


Message laissé à Olivier 

« Je pars nous partons Pascal m'attend dehors il a dit je préfère Isabelle Adjani à Isabelle Huppert elle, a un visage qui exprime tout. C'est très difficile dans cette maison de donner à ressentir comme au théâtre et d'inviter à la scène les vivants les morts bravo à vous deux trois quatre Emmanuel Marc aussi bien-sur. Je n'ai pas tout saisi des mots mais le sous texte est plus important pour regarder un théâtre poétique jusques aux cieux jusqu’à la grande nuit Ta muse en rideau de Scarlett et de théâtre à aussi des yeux de velours.... et toi mon fils grand auprès de deux étoiles pour qu'elles brillent éternellement. »
Comme nous attendions nous sommes sortis très tard et avons décidé de manger une crêpe au petit Marchand prêt de fermer derrière Beaubourg deux jeunes comme diraient « les gens » d’origine d’Afrique du Nord, ils ont rouverts le frigo du café où ils étaient accolés et nous avons parlé …. Contrairement à la foule compacte qui se pressait à la maison de la poésie 
Et donc ils étaient assez jeunes au point de considérer que c’était à eux de travailler et à nous de nous promener….et ils nous ont dit qu’ils ne connaissaient ni Isabelle Adjani ni Marilyn Monroe……il y a encore du travail de passeur pour toi Olivier

Elle aussi la grande Sarah Bernhardt était habillée d’un rideau 


Ce monde là m’oppressa terriblement, quel courage ils ont de passer entre les gouttes, entre ceux qui parlent trop fort,  ceux qui font des réflexions parce que vous avez failli prendre leur place ou leur livre où leur programme ; on ne risque pas de parler du spectacle après et ceux qui vous connaissent mais ne vous saluent et ne vous parlent pas  qui vous rendent ainsi encore plus paralysé. Olivier ne sera jamais de ceux là il a un regard un mot vrai pour chacun



Ce bouquet était si beau que je l’aurais bien offert à ma maman à cause des roses blanches ? -non, pas seulement… car avec des lilas blancs.



Les lumières rendent irréel le temps



Quel dos tout est expressif chez cette artiste ! Ses mains.



Cette photo déformée par le mouvement est belle car elle est très respectueuse du public qui ne la cache pas qui ne la gâchera jamais même si elle est de plus en plus friable sur scène….. des paillettes d’or bleu derrière ses lunettes. « Une paillette d’or est un disque minuscule en métal doré, percé d’un trou. Mince et légère, elle peut flotter sur l’eau. Il en reste quelque fois une ou deux accrochées aux boucles d’un acrobate. »Jean Genet.


Demandez le programme de si belles pages à lire s’y relient…