dimanche 28 septembre 2008

"Textes" un sketch des Monty Python


L'Agence de voyages sketch des Monty Python

"Assise derrière un pupitre, une réceptionniste.
Plus loin derrière un bureau avec un téléphone sur le bureau Mr Bounder.
Mr Fumetrop entre et se dirige vers la réceptionniste.

Réceptionniste
Bonjour Monsieur !

Fumetrop
B'jour.

Réceptionniste
Vous êtes là pour un projet de vacances ?

Fumetrop
Ben !... Oui.

Réceptionniste
Alors, où souhaiteriez- vous allez ?

Fumetrop
Euh... au Kamtchatka.

Réceptionniste
Ah, vous êtes là pour l'annonce. Alors l'aventure au bout des vacances !

Fumetrop
Oui, oui...

Réceptionniste
Le mieux serait de voir notre chef Mr Bounder. Ah ! Le voilà justement (à Mr Bounder) Mr Bounder ce monsieur s'intéresse à un trekking au Kamtchatka. ET À RIEN D'AUTRE.

Mr Fumetrop se dirige vers le bureau de Bounder, où il est salué par Mr Bounder.
Bounder ayant momentanément perdu son enthousiasme
Ah ! Bonjour. Bounder. Je suis Monsieur Aventures et Compagnie. Je vous en prie , asseyez-vous !

Fumetrop
Oh ! Bonjour. Mon nom est Fumetrop.

Bounder
Comment ?

Fumetrop
Mon nom est Fumetrop. Mr Fumetrop.

Bounder souriant
Dans ce cas vous devriez réduire un peu. Hein ?

Fumetrop
Excusez-moi... (perplexe)

Bounder
Vous devriez réduire un peu. Hein ?

Fumetrop
Oh ! Je vois ! Fumetrop... donc je devrais réduire un peu... fumer moins !

Bounder
Je suppose que les gens vous l'ont déjà faite 42000 fois, non ?

Fumetrop
Ah ! Non... Ça ne m'avait jamais frappé jusqu'à aujourd'hui... Fumetrop... Ha ! Ha ! Ha ! Ha !"

Suite à plus tard... au cours par exemple de Philippe Person au Lucernaire
Bonjour à toutes et à tous en passant par là. Et encore bravo et merci de vous risquer sur scène et de le partager avec nous...





Nouvelle rubrique "textes" pour jouer... L'ORAL ET LE HARDI, urgent, encore une semaine à La Maison de la Poésie

Sur le couple de Woody Allen, extrait pour 2 personnages

Fred :
ça sent la pluie.
(Jim acquiesce, mais ne souhaite pas entamer la conversation)

Du crachin.
(Jim hoche la tête avec un demi-sourire)

Jim : Mmm

Fred : Venez pas souvent ici, n’est-ce pas ?

Jim : Pourquoi ?

Fred : Intéressant !

Jim : Qu’est-ce que vous voulez ? Me taper du fric ? Tenez,
un dollar

Fred : Eh oh ! Je vous demandais seulement si vous veniez souvent par ici ?

Jim : Non. J’ai rendez-vous. Et j’ai assez de soucis comme ça.

Fred : Vous avez vraiment choisi le jour …

Jim : Je ne savais pas qu’il ferait aussi moche.

Fred : Vous ne regardez pas la météo ? Putain ! ils ne parlent que de ça, le fichu temps ! Ils nous cassent les oreilles avec ça !

Jim : Bon, eh bien, bonne journée à vous.
Écoutez… j’étais en pleine méditation…

Fred : Hé ! on parle littérature, là ! Et tu es écrivain.

Jim : Comment le savez-vous ? C’est mon costume qui vous fait dire ça ?

Fred : Vous êtes en costume ?

Jim : La veste de tweed et le pantalon de velours, c’est ça ?

Fred : Jean-Paul Sartre a dit que passé trente ans un homme est responsable de la tête qu’il a.

Jim : C’est Camus qui a dit cela.

Fred : Sartre.

Jim : Camus. Sartre a dit, lui, qu’un homme finissait par adopter le physique de l’emploi : par exemple, un garçon de café en vient à marcher comme un garçon de café ; un employé de banque bouge comme un employé de banque… Parce qu’ils ont envie de devenir une chose.

Fred : Mais toi, tu n’es pas une chose.

Jim : J’essaie… de ne pas en être une. J’aimerais beaucoup en discuter avec vous une autre fois.

Fred : Parfait, quand ?

Jim : Pour l’instant je ne suis pas très disponible…

Fred : Quand alors ? on peut déjeuner ensemble, je suis libre toute la semaine.

Jim : Je ne sais pas au juste. Vous voulez quoi ?

Fred : Un pourcentage sur votre film et mon nom au générique. Pas cinquante pour cent mais une part équitable.

Jim : Vous êtes cinglé ? Pourquoi devrais-je vous donner quoique ce soit ?

Fred : Parce que moi je vous ai donné l’idée.

Jim : Vous m’avez donné… ?

Fred : Disons que vous me l’avez piquée…

Jim : j’ai piqué votre idée ?

Fred : Oui. Le film fait un carton, et moi je veux mon dû.

Jim : Je ne vous ai rien piqué du tout.

Fred : Jim, arrêtons ce petit jeu.

Jim : Parlez pour vous, et s’il vous plaît, ne m’appelez plus Jim.

Fred : OK… James. Écrit par James L. Swain… sauf que tout le monde t’appelle Jim.

Jim : Comment savez-vous comment tout le monde m’appelle ?

Fred : Je vois. J’entends.

Jim : Vous me suivez ?

Fred : Et la petite souris brune… c’est Lola ?

Jim : ma femme n’a vraiment rien d’une souris !

Fred : OK, d’accord, souris n’est pas le mot… elle ressemble… je ne dirai pas à un rongeur…

Jim : C’est une belle femme.

Fred : Chacun ses goûts.

Jim : Pour qui vous vous prenez ?

Fred : Jamais je ne lui dirai ça en face.

Jim : Je suis son mari et je l’aime.

Fred : Alors pourquoi la tromper ?

Jim : Quoi ?

Fred : Je crois savoir à quoi ressemble l’autre. Un peu du genre vulgaire, non ?

Jim : L’autre, comme vous dîtes, n’existe pas.

Fred : Vous avez rendez-vous avec qui alors ?

Jim : Ça ne vous regarde pas, nom d’une pipe, et si vous ne dégagez pas j’appelle la police.

Fred : Tu parles pas quand on a un petit rendez-vous clandestin.

Jim : Comment saviez-vous que ma femme s’appelle Lola ?

Fred : Je t’ai entendu l’appeler Lola .

Jim : Vous m’avez suivi ?

Fred : Est-ce que j’ai une tête à suivre les gens ?

Jim : Oui.

Fred : Je ne suis pas du genre procédurier. Moi j’aime les arrangements à l’amiable.

Jim : Et comment je vous l’ai « piquée », votre idée ?

Fred : Vous m’avez entendu raconter l’intrigue.

Jim : Mais à qui ? E t quand ?

Fred : À John.

Jim : Qui ça ?

Fred : John.

Jim : Quel John ?

Fred : Big John.

Jim : Qui ?

Fred : Big John.

Jim : Big John, qui c’est celui-là ?

Fred : Je ne sais pas… c’est un sans-abri. Enfin, c’était. On m’a dit qu’il s’était fait trancher la gorge dans un foyer.

Jim : Vous avez raconté je ne sais quelle histoire à un sans-abri et vous dîtes que je vous ai entendu ?

Fred : Et vous vous en êtes servi.

Jim : C’est la première fois que je vous vois.

Fred : Bon sang ! Ça fait des mois que je te suis.

Jim : Que vous me suivez ?

Fred : Et je sais tout de toi mais toi, tu ne m’as même pas remarqué. Pourtant je ne suis pas minus. Je suis costaud. Je pourrais probablement te briser le cou d’une seule main.

Jim : Écoutez, qui que vous soyez, je vous assure que…

Fred : Je m’appelle Fred. Fred Sauvage. Un grand nom pour un écrivain, non ? Oscar du meilleur scénario original, l’enveloppe s’il vous plaît… and the winner is… Frederick R. Sauvage et James L. Swain pour Le Voyage.


Jim : C’est moi qui ait écrit : "Le Voyage". Sur une idée à moi.

Fred : Jim, vous m’avez entendu le raconter à John Kelly. Le pauvre ! Il marchait sur York A venue, ils étaient en train de hisser un piano et la corde a lâché… Mon Dieu, une horreur…

Jim : Vous avez dit qu’il s’était fait poignarder dans un foyer.

Fred : La cohérence à tout prix est la marotte des petits esprits.

Jim : Écoutez, Fred… je n’ai jamais subtilisé l’idée d’un autre. Premièrement, je n’en ai pas besoin, j’ai les miennes ; deuxièmement, même en panne, je ne le ferais pas, d’accord ?

Fred : Mais l’histoire est là tout entière. Ma dépression, la camisole de force, ma peur panique à la dernière minute… le caoutchouc entre mes dents, puis les électrochocs… tu parles !… évidemment que j’étais violent…

Jim : Vous êtes violent ?

Fred : Cent pour cent.

Jim : Là, je commence à m’inquiéter.

Fred : Ne vous en faîtes pas, elle va arriver.

Jim : Ça m’étonne d’habitude elle est ponctuelle.

Fred : Elle doit flairer quelque chose . Si j’étais toi je me méfierais.

Jim : C’est le cas. Je veux simplement faire observer que mon film…

Fred : Notre film…

Jim : Le film… Ça vous va, « le film » ? Le film parle des horreurs d’un certain établissement que j’ai situé par hasard…

Fred : Je suis allé là-bas, je suis passé par là.

Jim : Mais enfin beaucoup d’autres ont connu des expériences similaires. Ce pourrait être aussi bien leur histoire.

Fred : Non… non… vous m’avez entendu la raconter. J’ai même dit à Big John que ça ferait un film épatant… l’épisode surtout où le héros met le feu.

Jim : C’est ce qui vous est arrivé ?

Fred : J’avais reçu ordre de mettre le feu à plusieurs bâtiments.

Jim : Ordre de qui ?

Fred : La radio.

Jim : Vous avez entendu des voix à la radio ?

Fred : Et vous, dans votre voix, y aurait-il comme l’ombre d’une trace de scepticisme ?

Jim : Non…

Fred : Je n’ai pas toujours été… c’est quoi leur terme…

Jim : Schizophrène paranoïde.

Fred : Des termes techniques, on n’a plus que ça à la bouche !
Tout ça, c’est du babillage. Dans le temps on disait « piqué de la tarentule »… Pire que du babillage : c’est du maquillage. Une fille amène son fiancé chez ses parents et leur dit : « Voilà, je vous présente Max, un maniaco-dépressif. » Imaginez leur réaction ! Ils voient déjà leur fifille mariée à un type qui le lundi veut se jetter d’un gratte-ciel et le mardi s’acheter toute la boutique… Au lieu de dire : « Je vous présente Max c’est un bipolaire. » Ce qui fait penser à un exploit… une sorte d’explorateur… bipolaire comme le commandant Charcot.
Non, Jim… plus prosaïque était leur diagnostic. Pas « maboule » ni « frappadingue »… ils ont dit : « Fred Sauvage est homicide…
Un total psychopathe.»

Jim : Homicide ?

Fred : Ça vous plait, les étiquettes !

Jim : Fred, manifestement vous êtes quelqu’un d’instruit…

Fred : Je lis le sanscrit. Docteur ès lettres. Thèse sur les Effets positifs de la tension dans la relation triangulaire de Goethe, Schopenhauer et sa mère. Et du coup vous vous demandes ce que je faisais dans une agence de pub ? Des dépressions…
Parce qu’ils étaient aveugles à l’originalité de ma pensée en général. Par exemple : huit putes attendent dans un bordel.
Entre un micheton, qui les passe en revue. Finalement il continue et dans le coin de la salle, il choisit le porte-parapluies. Il suit le couloir le machin dans les bras et se met au lit avec et en jouit comme un fou. On zappe et le voilà qui repart au volant d’une Volkswagen, et là, sur l’écran on projette : Volkswagen, pour l’homme au goût particulier. Alors celle-là, ils ont dé-tes-té !
À l’époque, je fréquentais déjà pas mal les établissements spécialisés comme si j’avais eu une carte de fidélité. Et le jour où j’ai été licencié, ma copine m’a éjecté. Et je suis rentré chez moi, et là,surprise, j’entends la voix d’un présentateur m’ordonner de mettre le feu à l’agence de pub où j’avais bossé ! Je n’ai jamais autant pris mon pied. Vous avez décroché ?

Jim : C’est très triste comme histoire...

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L'Oral et Hardi
Courrez-y vite ne vous retournez pas on a tous besoin de hardiesse et d'oralité, c'est une prouesse verbale et de jeu d'acteur. La mise en situation des mots est drolatique, on voudrait que cela ne s'arrête jamais. Il n'y a plus que 4 jours...
Merci Monsieur Bonnaffé j'ai nagé dans la poésie la plus jouissive, poésie que je ne connaissais pas.
Il y avait dans la salle de vieux wallons qui connaissaient certains textes par cœur. Pour moi je les avais en stéréo. C'était anarchique, rabelaisien, Perec-ien, c'était Ferré-ien, c'était un bain je vous dis avec des longueurs de liberté : n'oubliez-pas Jean-Pierre Verheggen,
par Jacques Bonnaffé.
Tous les spectateurs, apprentis acteurs doivent y aller sans attendre un one man show de cette qualité là, c'est totalement inoubliable.
Les textes vous pouvez les trouver dans toutes les bonnes librairies.

Dates : du 21 Novembre 2007 au 4 Octobre 2008


Présentation
D'abord un bain de foule, on serre les mains. On se fait acclamer pour aussitôt protester de sa modestie, gagner la tribune et s'y perdre en circonvolutions poétiques : 'L'Oral et Hardi', discours de campagne d'un éventuel non candidat probable, parcours entamé au gré des festivals d'été, prolongé en soirées concerts jusqu'à devenir à Paris ville allocution poétique, fin de campagne à la maison... de la Poésie.

De Jean-Pierre Verheggen
Mise en scène de Jacques Bonnaffé
Scénographie de Michel Vandestien
Création sonore de Bernard Vallery
Avec Jacques Bonnaffé

samedi 27 septembre 2008

Miss Nadeau au Rond Point et Zabou Breitman incarne les folles Urgences de notre époque vues par DEPARDON


GAMMA/AARON LYNETT/TORONTO STAR/PRESS
La comédienne et réalisatrice Zabou Breitman lors de la présentation de son film "L'Homme de sa vie" au Festival international du film de Toronto, le 9 septembre 2006.
Un article du Monde décidément j'aime de + en + cette dame

C'
est l'un des spectacles les plus attendus de la rentrée théâtrale - pour ne pas dire attendu au tournant. Et c'est une vraie réussite : dans Des gens, Zabou Breitman adapte au théâtre des scènes de deux films documentaires de Raymond Depardon, Urgences (1988), tourné aux urgences psychiatriques de l'Hôtel-Dieu, à Paris, et Faits divers (1983), qui suit le quotidien de policiers du 5e arrondissement parisien.

Drôle d'idée, se dit-on en rentrant dans la salle. Bonne idée, se dit-on en sortant. Parce que Zabou Breitman en a fait un spectacle fin, drôle et touchant, qui pose en douce quelques questions sur la normalité et la folie, et sur le regard que l'on porte sur elles. Loin de trahir la justesse d'approche du grand documentariste, la comédienne et metteuse en scène, en faisant de ces tranches de vie filmées un matériau théâtral, en dégage l'essentiel : leur universalité.

C'est induit par le principe même du spectacle. Les scènes extraites des deux films - surtout d'Urgences, en réalité - sont jouées, par Zabou Breitman et son partenaire, Laurent Lafitte, à la virgule près, comme s'il s'agissait d'un texte canonique. Les comédiens reproduisent aussi les gestes, les attitudes, les accents, les phrasés des personnes filmées qui, ainsi incarnées, deviennent des personnages.

Comme elle nous paraît proche, du coup, cette humanité pitoyable et bouleversante, dont le pétage de plombs n'est que le revers de l'aliénation sociale. Des gens dessine ainsi, dans le subtil montage de scènes qu'il opère, le tableau d'une société mal en point, telle qu'elle n'a pas beaucoup évolué depuis les années 1980.

CAMÉLÉON

La réussite tient aussi à la légèreté d'un spectacle où rien n'est jamais asséné, et qui nous mène en douceur de l'hilarité devant des situations surréalistes à la conscience de la gravité et de la souffrance. Légèreté d'un décor mobile, qui suggère avec économie l'univers de l'hôpital ou du commissariat. Et légèreté du jeu des deux comédiens, Zabou Breitman plus que son partenaire, très humain mais encore un peu vert. Elle, c'est un caméléon, qui glisse d'un rôle à l'autre avec une facilité confondante. Mais ce qui est peut-être le plus fascinant, ici, c'est le langage. Un langage qui n'a pas été travaillé comme dans une pièce de théâtre classique, et qui pourtant a un relief, un rythme, une saveur, une poésie inimitable, celle de la vie, quand on sait la regarder à hauteur d'homme, comme Raymond Depardon.

"Des gens", d'après "Urgences" et "Faits divers", de Raymond Depardon. Mise en scène : Zabou Breitman. Avec Zabou Breitman et Laurent Lafitte. Petit Montparnasse, 31, rue de la Gaîté, Paris-14e. Mo Edgar-Quinet. Tél. : 01-43-22-77-74. Du mardi au samedi à 19 heures ; dimanche à 15 h 30. Jusqu'en décembre. De 10 € à 34 €. Durée : 1 h 30.
Fabienne Darge

et un autre (article du Monde) sur Madame Claire Nadeau au Théâtre du Rond-Point



Une journaliste vient d'être licenciée. Brutalement, sans voir le coup venir. Le matin, elle est arrivée dans son bureau de rédactrice en chef du magazine Vogue, à New York, comme d'habitude. Elle a senti "le sang" quand elle a vu que tout le monde l'évitait. On lui a fait savoir qu'une lettre l'attendait. La lettre mettait fin à son contrat. La rédactrice en chef a enfilé son manteau, et elle est partie, dans le silence général, sans dire un mot.


C'était en 1971 et elle s'appelait Diana Vreeland (1903-1989). Depuis 1962, elle faisait la pluie et le beau temps dans le célèbre magazine de mode qu'elle avait "relooké" - comme on dirait aujourd'hui - en cassant les codes de la mise en page et en faisant appel à des photographes de la trempe de Richard Avedon, Helmut Newton ou David Bailey. Mais, au bout de neuf ans de règne sans partage, "elle avait fait son temps", pour reprendre l'expression infiniment sympathique de ses détracteurs.

C'est cette femme-là que l'on retrouve aujourd'hui au coeur de La Divine Miss V., une pièce américaine sans prétention, qui dessine le portrait d'une personne qui était d'abord un personnage, odieux et attachant, redoutable et insensé, mais soutenu par une devise de vie : "Il faut avoir du style, disait-elle. Ça vous aide à vous lever le matin." Cette femme-là, Claire Nadeau l'interprète impeccablement, au sens où elle reste dans son propre style d'actrice, à la fois dessiné, sans façon et porté par un plaisir de jouer qui fait tout simplement plaisir à voir.

La Divine Miss V., de Mark Hampton et Mary Louise Wilson. Avec Claire Nadeau. Théâtre du Rond-Point, 2 bis, avenue Franklin-D. Roosevelt, Paris-8e. Mo Franklin-Roosevelt. Tél. : 01-44-95-98-21. Du mardi au dimanche, à 18 h 30. De 10 € à 28 €. Durée : 1 h 20. Jusqu'au 26 octobre.
Brigitte Salino

Et j'ai revu 2 pièces (c'estimportant de revoir des spectacles pour être sensible aux différences entre les représentations, le rythme...)
La Vie devant Soi avec Myriam Boyer et les 3 autres comédiens qui sont très bien, tous les mardis tarif unique : 20 €
là au Théâtre de l'Oeuvre,
BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN, Le Shakespeare de Philippe Person, avec Anne Priol et Sylvie Vancleven au Lucernaire, avec plaisir et émotion pour le texte et leurs interprètes.

À propos de grandes dames du Théâtre il y a Madame Judith Magre à L'Athénée
et Madame Marie Laforêt dans Callas au Théâtre de Paris...

vendredi 26 septembre 2008

J'annonce juste : Oui "Parlez-moi de la pluie" et JMR au Rond-Point, une expo : Nolde

Existent des cafés Philos, et je me disais en passant pourquoi pas des cafés à la flamande où l'on se retrouverait pour discuter de la Cité, là plutôt avec les artistes, là avec quelques adeptes de la magie, des chiffres , de la sorcellerie, des cafés où ce ne serait pas très beau "soit disant" et très cher... au lieu de passer à la télé pour "soit-disant" discuter...

Ah oui un article sur ce Monsieur Jean-Michel Ribes, dans l'Express, avec vidéo...

Directeur du théâtre du Rond-Point depuis bientôt sept ans, Jean-Michel Ribes a transformé ce lieu, qui était devenu une sorte de mausolée, en un carrefour artistique en mouvement permanent. Théâtre en tous genres (le bon et le mauvais), livres à la page, restaurant, lumières, couleurs, musique... un univers inespéré de ce côté élégant des Champs-Elysées.

Jean Michel Ribes et ses paperasse. Des paperasses très organisées...
Quant au bureau du patron, situé sur la façade de l'ancienne patinoire, il est composé de la réunion des loges de Madeleine Renaud et de Jean-Louis Barrault, prédecesseurs pas si lointains du créateur de Palace et autres joyeusetés. C'est un petit bureau aux murs blancs, lumineux et amical, à mille lieues de toute nostalgie malgré les nombreux objets et tableaux souvenirs qui évoquent les amis présents et absents. Visite guidée en bonne compagnie.

J'ai aimé le dernier film "Parlez-moi de la pluie" des "Bacri Jaoui", en me débarrassant de ce que j'avais pu entendre
et pas non plus, pour récupérer à tous prix, comme un enfant mort né, tué à la naissance par trop de promesses,
comme l'ont fait certains critiques ex: ceux du Cercle, sur Canal +, bonne émission au demeurant. Trop de promotion et puis plus rien : "c'est nul, vous savez ! Télérama n'aime pas ..."
C'est un film délicat, c'est un film comme un animal de compagnie, il entre de plus en plus dans votre intimité, à petits pas et avec lenteur senteur et odeur, avec délicatesse...
La musique y est fine comme les bandes sons des spectacles de fin d'année des ateliers d'élèves de Philippe Person, les musiques ne soulignent pas, elles sont là comme un autre personnage qui s'exprimerait en musique, une sorte de Mister Loyal et on peut aussi ne pas s'en souvenir.


À propos de Zizique
Zaza sort un disque... voir sur rubrique Musique, ici, cherchez que diable, ZAZA FOURNIER.

DES TITRES DE ROMANS auxquels vous échappez :
on achève bien par la faim
la faim retrouvée
le poids des ans
le poids de l'âme sur les os
le poids des rêves est anormalement petit ou grand voir infini...

je me dis que j'ai encore des choses à xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx écrire
à dire sur ce sujet là dans notre pays en crise

sur les branques, les névrosés courants, les perdus, les perdants qui traversent toutes les épreuves pour se retrouver un soir au resto, pour une aventure avec une "passante"
des maladroits
pas des héros mais des zéros qui nous donnent envie de regarder l'infini en fermant les yeux....
comme dans le film... tellement qu'on ne s'ennuie jamais avec leur cœur rutilant

à demain car je dois ce jour aller au bourreau.... bureau !

dimanche 21 septembre 2008

Rentrée critiques théâtre au JDD



Claude Duparfait et Clément Bresson excellent dans Tartuffe . (Agathe Poupeney/Fedephoto)

Les critiques du 13 septembre


Tartuffe * * *
Il cache derrière ses déclarations de foi de la violence et beaucoup de ressentiment. Il ne s'agit pas du faux dévot qui n'est après tout qu'un hypocrite au talent médiocre mais d'Orgon, ce bourgeois qui ne demande qu'à être tartuffié. Claude Duparfait incarne avec un trouble contagieux les glissements du personnage qui finit par ne plus être mu que par l'envie de faire "enrager". Stéphane Braunschweig le met subtilement en scène, entre comique et inquiétude, dans une descente aux tréfonds de lui-même. Là où ses frustrations se cristallisent en une posture religieuse et intransigeante dont la modernité nous offre des échos parfois tragiques. Un très beau Molière.
Jean-Luc Bertet
Théâtre de l'Odéon, Place de l'Odéon, 6e. 01 44 85 40 40. Jusqu'au 25 octobre.

Elle t'attend °
La scène éclate de lumière, celle qui aveugle, celle de la Méditerranée, de l'amour. Sous le soleil d'un été corse, la belle Anna attend le retour de son compagnon, parti dans la montagne. Pièce sur l'attente, la fuite, l'abandon et ses conséquences, la dernière production de Florian Zeller met en scène un couple fragile, évanescent, presque irréel, nimbé de références (l'Odyssée, Le Mépris,...). L'auteur a beau passer les vitesses du temps, effleurer les inégalités du sentiment, ses intentions, trop volatiles, s'évaporent et le vide s'installe sur la scène. Dommage pour les interprètes, Laetitia Casta, engagée et sincère, Bruno Todeschini, Nicolas Vaude, Thierry Bosc et Michèle Moretti.
Annie Chénieux
Théâtre de la Madeleine, 19 rue de Surène, 8e. 01 45 65 07 09.

La divine Miss V. *
La mode était son univers. Pendant neuf années, Diana Vreeland, rédactrice en chef du Vogue américain, a fait trembler un petit monde dominé par la frivolité. Licenciée de son poste, reine tombée de son piédestal, c'est sur son entourage qu'elle exerce son ironie mordante. Adaptée par Jean-Marie Besset, la pièce de Mark Hampton et Mary Louise Wilson donne la parole à cette figure sophistiquée au snobisme religieux, en décalage avec son époque, rattrapée par la réalité sociale. Le maquillage en guise de masque, Claire Nadeau lui prête une allure impeccable et un humour froid, en laissant transparaître les failles en filigrane.
A.C.
Théâtre du Rond-Point, 2bis, av. Franklin D. Roosevelt, 8e. 01 44 95 98 21.
Jusqu'au 26 octobre.

Les deux canards *
Ecrivain parisien et dandy, Gélidon qui est venu s'installer en province n'est pas habité par les convictions. De gauche le matin, de droite, le soir. Amoureux de Léontine, la femme du propriétaire d'un journal de gauche, il écrit au vitriol contre les gens du château. Mais il rencontre justement la fille du châtelain dont il s'éprend également et devient, pour être plus près d'elle, l'éditorialiste du journal de droite que lance le baron, le père de sa jeune conquête. S'ensuivent quiproquos et situations vaudevillesques. Yvan Le Bolloc'h et Isabelle Nanty campent de manière un peu convenue, mais convenablement, les deux personnages principaux. Au total un divertissement au parfum quelque peu désuet.
Florence Muracciole
Théâtre Antoine. 14 bd de Strasbourg, 10e. 01 42 08 77 71.

L'ombre orchestre * *
Le jeune homme joue de l'accordéon. Précédé d'une sonnerie importune, un téléphone portable vient se poser sur l'instrument, tel un papillon.
Quelques téléphones-papillons plus tard, le musicien voit son ombre se démultiplier sur un écran tendu derrière lui, jusqu'à composer un quatuor instrumental. Mime et magicien, Xavier Mortimer affiche une candeur souriante et exécute une série de numéros au style délicat et original. Sans paroles, ce spectacle pour tout public associe la prestidigitation, des tableaux visuels et musicaux séduisants.
A. C.
Théâtre des Mathurins, 36 rue des Mathurins, 8e. 01 42 65 90 00.

samedi 20 septembre 2008

BASTIEN BASTIENNE à la Scène Watteau Opéra


mardi 7 avril à 20h30,
-une seule représentation, c'est où ? il faut réserver c'est déjà complet !!!

c'est à Nogent sur Marne


Présentation Distribution Biographie Extraits de presse Infos pratiques

Bastien et Bastienne
opéra comique de Wolfgang Amadeus Mozart
mise en scène Michel Fau


La bergère Bastienne se sent abandonnée par son fidèle Bastien. Pour remédier à son chagrin, elle s’adresse à Colas, magicien du village.
Celui-ci la rassure : Bastien l’aime toujours tendrement, il est juste un rien volage. En ce moment, il est attiré par la noble dame du château qui le couvre de cadeaux, Bastienne peut l’en détourner en jouant à la coquette indifférente.
L’occasion se présente sur le champ : Bastien revient auprès de sa promise, pour apprendre aussitôt de la bouche de Colas que celle-ci l’a abandonné…

Premier opéra de Mozart qui n’a que douze ans lorsqu’il le compose, « Bastien et Bastienne » annonce sur le fond et sur la forme, les grandes oeuvres du maître.


mardi 7 avril à 20h30
durée estimée : 1h15
âge conseillé : tout public
prix des places : de 9 à 15 euros

Jodorowsky et si je partais la semaine prochaine en Autriche.... news de Frédéric Aspisi



E
n revenant à sa façon d'un super marché culturel, j'ai rencontré un poète joyeux qui m'a rendu déterminée au moins ce jour là, hier. Le super marché c'était la FNAC et le poète c'était Alejandro Jodorowsky qui venait pour signer des autographes de son dernier Humanoïdes Associés Les Armes du META-BARON, un vieillard à la fois sage et très renversant corrosif et humain.

Et voilà l'annonce d'un autre voyage
théâtral, celui-là aussi, international, plutôt vers les pays du Nord ah! j'irais bien... je vous dirais ce que disait Alejandro Jodorowski, du théâtre , d'un spectacle de théâtre de Madame Mouchkine, qui durait 8 h....

Chez ASPISI, ce n'est jamais des œuvres épuisantes pour le cul et les grandes jambes à cause de la durée....

Je vous recopie son message, et je vous parlerai d'autres films (Eldorado) d'autres livres ("L'obligation du sentiment" de Philippe Honoré et "Les nudités des filles" de Jean-Michel Rabeux) et surtout pas de la crise des banques...

"keep your distance"
"We are inviting you to come and share a glass with us in the spirit of
fraternit. We, Norwegian, French, artists of different kinds, of diverse
ethniticity and culture. We, children of the low-cost generation, we are
taking a look at the price Europe has had to pay to achieve its so-called
peace. Peace incessantly questioned, be it in the Caucasus, or the Balkans,
in Ireland or in the Pyrenees. Come and share a moment with us, exceeding
our limits, to discover ourselves and each other as we truly are. Come many
of you together. And perhaps the fire that gives us life will illuminate
our meeting.

Nous vous proposons de venir partager un verre de la fraternité – nous,
norvégiens, français, artistes divers de genre, divers d'ethnie et de
culture. Nous, issus de la génération "low cost", nous nous sommes
penchés sur le prix que l'Europe a payé pour obtenir un semblant de paix,
paix sans cesse remise en cause du Caucase aux Balkans, de l'Irlande aux
Pyrénées.
Venez partager un moment avec nous, passer outre les limites, nous
découvrir tels que nous sommes vraiment. Venez nombreux. Et peut-être le
feu qui nous anime éclairera notre rencontre. De joie.

1rst stop / 1ère étape
TANZONE
26/09/08 – 20:00
Kulturgasthaus Bierstindl
Klostergasse 6
6020 Innsbruck
Östereich
fon. + 43 0512 575757
email. verena.mueller@bierstindl.at

2nd stop / 2ième étape
1, 2, 3/10/08 – 20:00
Villa Elisabeth
Invaliden Strasse 3
10115 Berlin
Deutschland
U-Bahn : Rosenthaler Platz
S-Bahn : Nordbahnof
fon. + 49 16 333 666 86
email. keep your distance@email.de
10 euros / 5 euros

3rd stop / 3ième étape
10, 11, 12/10/08 – 20:00
Kulturhuset Banken
Kirkegata 41
2609 Lillehammer
Norge
tlf: + 47 91 70 74 62
email: elinehw2@hotmail.com
Billetter: 200,-/stud: 100,-.

with / avec : Frédéric Aspisi (Fr), Olav Benestvedt (N), Eline Holbø
Wendelbo (N), Eram Sobhani (Fr-Iran), Sébastien Siroux (Fr-D)

artistic collaboration / collaboration artistique : Lise Bellynck

- production / production : Norsk Kulturåd (N), Inlander Teater (N),
Kulturgasthaus Bierstindl
(Öst), L'institut français d'Innsbruck, L'Ambassade de France à Berlin
- executive production / producteurs exécutifs : To alvorige og en glad
(N), ex-cie gospel.de (D-Fr), KITA (D), …à suivre (Fr)"

jeudi 18 septembre 2008

Festival d'Automne flamand


"Atropa", une des trois pièces qui composent le "Triptyque du pouvoir", mise en scène par Guy Cassiers à Avignon, le 10 juillet 2008.
Dans le Monde du 17/09
"Directrice artistique du Festival d'automne, chargée du théâtre et de la danse, Marie Collin fait venir à Paris le Triptyque du pouvoir mis en scène par le Flamand Guy Cassiers - Mefisto for ever, Wolfskers et Atropa -, qui a fait événement au Festival d'Avignon en 2007 et 2008.

Ce triptyque signe une double première : l'ouverture du Théâtre de la Ville à des spectacles étrangers, comme le souhaite son nouveau directeur, Emmanuel Demarcy-Mota ; le choix d'une longue série de représentations - trois semaines -, qui permet à un large public de découvrir un metteur en scène important du théâtre européen.

Comment avez-vous découvert le travail de Guy Cassiers ?

Il y a sept ou huit ans, à l'invitation de Guy Cassiers lui-même, je suis allée voir sa mise en scène d'Hiroshima mon amour, de Marguerite Duras. J'ai beaucoup aimé le spectacle, tout en étant réservée sur la possibilité de le faire "passer" auprès d'un public français. Mais un lien s'est tissé entre le festival et Cassiers. Quand j'ai vu le travail remarquable qu'il a fait sur A la recherche du temps perdu, je me suis dit qu'il fallait absolument faire connaître cet artiste à Paris, mais six heures de Proust, en trois spectacles de deux heures en néerlandais surtitré, pour moi, ça n'était pas pensable.
Après ce deuxième rendez-vous manqué, il y a eu Mefisto, à Avignon, en 2007. Au festival, nous avons senti que c'était le moment juste pour inviter Cassiers. Nous aurions préféré qu'il crée les deux derniers volets de sa trilogie à Paris. Il l'a fait à Avignon cet été. Mais nous serons les premiers à présenter en France les trois spectacles en même temps.

Qu'est-ce qui vous intéresse particulièrement chez ce Flamand ?

C'est un artiste qui travaille à la fois comme intellectuel et comme poète de la scène. Il a une véritable réflexion politique et un langage très particulier, entre le cinéma et le théâtre. Il se sert beaucoup du gros plan, du montage, du flou et du son cinéma. Mais il le fait avec une technique un peu "low-tech", qui est théâtrale.
Sa trilogie est consacrée aux pouvoirs. Dans Mefisto for ever, il s'agit du pouvoir un peu mégalomane d'un acteur qui se croit plus fort qu'un dictateur et qui finalement sera vaincu. Wolfskers met en scène la fin du pouvoir des dictateurs. Atropa rend compte du pouvoir des victimes, ou des victimes du pouvoir - selon la façon dont on le voit.

Trop souvent, vous présentez les spectacles étrangers quelques jours. Pas cette fois. Pourquoi ?

Parce qu'il y a eu les volontés conjuguées d'Emmanuel Demarcy-Mota et de Guy Cassiers, qui est aussi directeur du Toneelhuis, à Anvers. Pour lui, l'enjeu est important. Il peut expliquer au conseil culturel de sa ville, qui lui reproche de faire un théâtre trop élitiste et trop politique, que c'est précisément ce théâtre-là qui est invité trois semaines au Théâtre de la Ville de Paris. Cela dit, c'est un grand pari que fait Emmanuel Demarcy-Mota, et nous avec. Pour Mefisto, qui a bénéficié d'un excellent bouche-à-oreille depuis deux ans, il n'y a pas de problèmes de location. Pour les deux autres volets de la trilogie, ce n'est pas gagné. Nous ferons un bilan à la fin de l'exploitation.

Est-ce difficile de programmer des productions étrangères ?

De plus en plus, et c'est navrant. On se heurte à des questions de disponibilité et d'argent. On aurait voulu faire dix représentations de Platz Mangel, de Christoph Marthaler, et on en fera cinq. Les acteurs du spectacle ne sont pas disponibles. Ils jouent dans de grands théâtres allemands et autrichiens, qui sont des théâtres de répertoire, où l'on pratique l'alternance. Pour l'argent, quand on veut inviter le Berliner Ensemble, la Volkskbühne de Berlin, ou, pire encore, le Burgtheater de Vienne, on atteint des sommes prohibitives. Et enfin, à Paris, pour les partenaires "normaux" du festival, la donne est en train de changer.
Comment ?

Je pense que le Théâtre de la Ville va prendre une place importante dans l'accueil des grands spectacles étrangers, parce qu'Emmanuel Demarcy-Mota a la volonté de refaire de Paris un lieu central pour le théâtre. L'Odéon, exit pour nous, peut-être parce qu'Olivier Py fait beaucoup de choses, ou qu'il est plus intéressé par la création française. Chaillot s'oriente plus vers la danse. Bobigny - un partenaire historique - est limité par des questions financières. Créteil - lui aussi un bon partenaire - a une salle beaucoup trop grande pour certains spectacles. A la Colline, tous les espoirs sont permis avec l'arrivée de Stéphane Braunschweig, qui dirigera le théâtre à partir de 2010. On va donc bouger. Et c'est très bien.
Triptyque du pouvoir. Mis en scène par Guy Cassiers. Du 19 septembre au 10 octobre. Théâtre de la Ville, place du Châtelet, Paris-4e. Tél. : 01-42-74-22-77 ou www.festival-automne.com."

lundi 15 septembre 2008

Retour, la suite, à suivre, et si on parlait du temps... Julien Clerc etc


2 vues de Roquebroue




BRIOUDE




St FLOUR




C'étaient mes dernières vacances de 2008 et tous les contrastes ainsi resurgissent.
Les conflits quelquefois permettent une poche d'air, une bouée...
Ne pas devenir complaisant et je voudrais m'adresser au plus grand nombre. Le blog c'est pas ça... c'est même tout le contraire comme lorsqu'on plisse les yeux pour regarder au loin


Alors "Mirrors" n'a pas plu à Télérama,"une horreur" !
l'expo Picasso s'amorce,
Djaoui me fait moins rire que Bacri : son côté "Mère Courage" sans doute...

J'étais où ? chez mes parents en Dordogne où ils ont construit leur rêve, retraite maison jardin ménage souvenirs, à quoi bon faire autre chose quand la mort se fait certaine, frappe a frappé plus que trois coups et qu'un matin on ne se relèvera pas ou plus. Si ce n'était qu'une façon de dire.

Et nous sommes allés en Auvergne là où le grisé rosé des pierres semble arrêter le temps, les montagnes y sont arrondies et loin devant soi le paysage se mesure comme brodé à même la végétation. On y prie loin des caméras, et l'on mange un menu très gourmand pour pas cher. Car les volcans sont en sommeil, l'eau douce afflue.


-Alors ces vacances ?
J'ai retrouvé une certaine vie tranquille, une émotion parce que tout est propre et rangé. La lumière à la découpe dorée semble retenir encore les verts de l'été, les dernières fleurs orange avant la parution de celles de novembre. Le plaisir de la couverture plutôt que la couette et le grain un peu rèche des draps en coton et lin blancs. Frémissements de ma jeunesse à revoir...

Julien Clerc à la télé avec la belle femme du Président...
Et si tout allait bien et s'il y avait à l'image qu'une façon celle d'attendre la suivante.

"Souvenirs d'en France" au sortir de l'enfance : 15 ans, âge de mon premier concert, Julien Clerc à Sarlat, sous chapiteau et crépitement pluie d'orage sur la toile, son sourire en boucles... douceur grave, attente passéiste.
Ma petite cousine avait cinq six ans, elle s'en souvient encore de m'avoir accompagnée aux portes du Cirque. Depuis elle aime Julien Clerc sans penser à quoi que ce soit ?

Julien Clerc, je peux vous assurer qu'il est trop sage pour moi. En fait ses musiques sont de très belles mélodies m'a dit mon ami (plus musicien que moi et qui d'ordinaire n'a aucun compliment aucune complaisance sur la variété). Je le dis ?! oui, il m'a aidé à vivre, mon adolescence, un peu comme certains romans faciles. Sa beauté juvénile et le choix de certaines paroles ; en fait j'ai aimé plus ses paroliers que lui mais un texte sans interprète, c'est de l'amour sans chair sans gestes, c'est un produit surgelé. La vie est sortie de moi par l'interprétation des mots...
La musique ? pourvu que cela glisse dans ma mémoire. Je me suis toujours agrippée aux mots : "mon cœur volcan", "la fée qui rend les filles belles", "le patineur", "la fille de la véranda", "ce n'est rien", "l'assassin assassiné", "la cavalerie", "le petit vieillard..."Réfugié" "Place Clichy"
J'en ai déjà parlé ici je sais oui de Julien Clerc pour son avant dernier disque. Il mérite ma fidélité.
C'est décevant qu'il travaille avec la plus belle minaudière que le royaume de notre France ait porté ? La preuve qu'elle "minaude", si elle voulait "déranger les pierres", ce n'est ni à Sarkozy ni à Julien Clerc qu'elle s'adresserait... "quoique !" dirait quelqu'un comme ma mére...

Il y a de la médecine douce à cette variation du pouvoir, c'est comme à la fin d'une vie, le sourire qu'on porte sur tout. Comme elle dit ma mère : "il n'y a plus que la politique qui m'intéresse !" mais laquelle ? certes pas l'internationale, la petite, qu'on regarde de sa lucarne avec débats et belles dames et coups de gueule et savoir faire : bien parler, se présenter et représenter et rester honnêtes, la misère : une fatalité. Je crois oui qu'il y en a beaucoup des gens, comme ma mère qui se reconnaissent en Sarkozy. Et je me demande qui abuse de qui où sont les naïfs et à quel marché de dupes on assiste impuissants et comme déjà assortis à une sauce pour faire passer, tout et surtout nous-mêmes.

Que restera t-il de cela, pas grand-chose, et c'est à cela seul que ma mère se raccroche, cela et la musique celle de sa mémoire, de son époque, ses chansons et l'Opéra, vitrine au rayon Grande Musique, la Variété qui l'a aidée à passer de la couleur toutes les couleurs au gris et puis au blanc avant le grand noir de la fin comme au théâtre au cinéma. Sa carrosserie sa cuirasse face à la mort c'est ce pouvoir là sans espoir autre que le sourire d'un passé qui met son petit chapeau gris pour faire une révérence à la reine d'Angleterre.
Maman je serais là pour toujours t'applaudir en silence et en secret mais nous ne sommes pas du même bois. Que serais-je si j'ai le courage de me suivre jusque là... 84 ans

La rentrée théâtrale, j'ai oublié plein de choses, allez je vous donne ici 2 articles l'un de Libé et l'autre du Figaro et les infos sur la rentrée danse-théâtre sur Fluctua.net avec Laetitia Casta qui n'a épousé personne,



Charles Berling et Dominique Pinon dans "Fin de partie" de Beckett... mis en scène par le même Charles Berling



et Denis Podalydès mon préféré.
Le comédien, sociétaire de la Comédie Française, publie "Voix off "au Mercure de France. Il met aussi en scène Fantasio de Musset à la Comédie Française, à partir du 18 septembre 2008.



Je passe ce lundi à l'abri de tout, rentrée de chez mes parents, et pas encore au boulot avec les valises défaites et le chat qui dort sur la couette, avec un roman en cours de lecture :
"à l'abri de rien" d'Olivier Adam acheté en faisant les courses, en grande surface et payé par ma Maman... comme une sucrerie. C'est tout sauf sucré de sensiblerie, j'avais bien compris la 4ème de couverture, j'aime quand les hommes romanciers nous narrent, au féminin, à la 1ère personne

A +
c'est jamais fini, c'est de "l'amour en chantier" comme dirait Julien Clerc...

jeudi 4 septembre 2008

Mon blog...je pars et je vous emporte pour dix jours

Je pars et je vous emporte dans ma petite valise avec un portrait de l'acteur Kieffer Sutherland
dans un film à paraitre annoncé Miroirs ou MIRRORS. Un film d'horreur.

Avec un texte de Madame Casarès à vous recopier et qui me donne l'idée d'un spectacle monolithe :
"Biographie inventée d'un acteur dite par une actrice..."
je partirai d'une sensibilité à sa photo, du choix de ses rôles, du karma du choix de ses rôles...
c'est dégueulasse de piller (le grain ou la vie la trame ou les mesures de musique) de piller ainsi son intimité... mais justement elle est exposée et il n'y a personne pour la lire et elle serait inventée : la preuve c'est que ce serait un acteur forcément américain...

Une première page des notes prises à ma première répétition professionnelle, en faire un récit pour ouvrir sur comment résister et profiter des petites joies des grandes et se protéger des peurs des angoisses des rivalités.
À ce propos de biographie et de musique il est question d'une sur Led Zeppelin par François Bon, j'ai envie de l'acheter pour mon chéri. J'aime bien m'entendre lire ces sons : mon chéri.

ET JE VOUS RAPPELLE UNE DERNIÈRE FOIS ! ? COURREZ-Y VITE AU LUCERNAIRE, (théâtre privé ou public ? cherchez un peu...)
voir les méfaits et les joies des souvenirs espérés, des amours retrouvées, par une adaptation de Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien, un RDV amoureux du théâtre, d'un auteur d'actrices et d'acteurs servis par une mise en scène ciselée à leur éclat. Un écrin de vies. Avec des musiques... de la danse... des joies et vous pouvez emmener vos enfants adolescents pour faire couler digérer leur rentrée...
C'est un très bon moment qui répare et qui rassemble toutes les énergies de vie pour une rentrée, une année à construire et toujours aimer... à suivre...

Les 1ers films celui de Gus Von Sant : Will Hunting, j'ai beaucoup aimé (décidément) et j'ai comme ainsi saisi plus, de ces derniers films.

Sur Canal + un excellent film toujours américain : Little Children.

....Pour ceux qui ne le savent pas je suis une ancienne gourmande devenue diabétique,

le cinéma le jeu les rôles les biographies sont devenus mon sucre... ma déraison sans eux serait annoncée...

lundi 1 septembre 2008

La rentrée au théâtre privé/public, un article du Monde, à France-Inter... un roman d'amour de Nicolas Fargues...

Je vous en dirais plus ce soir, je reviens de Bretagne, comme c'est bon d'être sur toutes les variations de mer, de ciel, d'oiseaux avec des amis fleurs dans une maison avec jardin...
Une fête, des adultes qui jouent presqu'autant que les enfants, un barnum prés de la mer et une petite maison en bois belle comme un bateau, et qui sent bon dans ma mémoire à toutes les escales, à tous les retours...

Je voulais vous donner une liste des Théâtres privés comme je le disais à Paris c'est le IN et le OFF, compagnons forcément de troupes au départ et ensuite... ennemis, cest de bon ton quand on est recueilli dans une des deux familles de dire du mal... de l'autre surtout si l'on en est le dernier arrivé apprenti comédien, élèves de cours célèbres...

Les grands noms peuvent aller librement d'une rive à l'autre. Et voilà que le monde de l'audiovisuel s'en mêle... Puisque Pierre Lescure ancien codirecteur fondateur de Canal +, a
repris le théâtre Marigny. Les mélanges sont détonnants et cela ne pourra que changer et cela change depuis tout le temps...


Les programmations du public comme du privé sont plus ouvertes sur les différences de genre, de cultures la musique le jeune public l'Europe, l'international y sont plus présents contemporains classiques s'intercalent...
Les créations sont-elles encore toujours plus rares ?
Le FESTIVAL D'AUTOMNE, je vous en dirais plus la semaine prochaine, car je vais à nouveau m'exiler vers les lumières dorées de l'Aquitaine.

Et L'Opéra Comique ,
depuis Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, une vraie programmation au plaisir de la diversité musicale de L'Opéra Comique jusqu'à Carmen.

Ma liste donc des théâtres privés : Variétés, Porte St Martin, Antoine, Marigny, Oeuvre Michodière, Palais-Royal, La Pépinière Opéra, St Georges, Gaîté-Montparnasse, Comédie de Paris...

Écoutez-sur la Radio, vers 9h10 : Esprit Critique de Vincent Josse, France-Inter, il y a eu un débat très intéressant, ce matin le 2 septembre entre le directeur du THÉÂTRE de LA VILLE et justement Monsieur Pierre Lescure...

Rentrée théâtrale : brochette de stars pour le privé, reprises pour le public

"Michel Bouquet donne le coup d'envoi de la rentrée, à Paris, avec Le Malade imaginaire, de Molière, qu'il joue à la Porte-Saint-Martin à partir du 5 septembre. C'est l'une des têtes d'affiche du théâtre privé, qui aligne une jolie brochette de noms connus.

Au rang des actrices que Jean-Claude Brialy appelait "Mademoiselle", il y a Laetitia Casta, dans Elle t'attend, la nouvelle pièce de Florian Zeller (Madeleine, à partir du 9 septembre), et Clotilde Courau, qui rejoint Pierre Arditi dans Faisons un rêve, la pièce de Sacha Guitry mise en scène par Bernard Murat, qui a fait une audience record (5,4 millions de spectateurs) lors de sa diffusion sur France 2, le 3 novembre 2007 (Edouard-VII, à partir du 9 septembre).


Myriam Boyer, elle, retrouve La Vie devant soi, adaptée du roman d'Emile Ajar, qui lui a valu le Molière de la meilleure comédienne (L'Œuvre, à partir du 9 septembre). Quant à Zabou Breitman, elle se lance dans un pari intéressant : porter à la scène, sous le titre Des gens, deux documentaires de Raymond Depardon, Urgences et Faits divers (Petit-Montparnasse, à partir du 12 septembre).

Pendant ce temps, toujours au Montparnasse, mais dans la grande salle, Claude Rich et Geneviève Casile endossent les costumes d'Anne d'Autriche et de Mazarin, dans Le Diable rouge, d'Antoine Rault (à partir du 5 septembre) - à inscrire dans la lignée des pièces "historiques" qui constituent une source confortable pour les auteurs.

A l'autre bout de Paris, L'Atelier fait, lui, le choix d'un tout autre registre, avec Fin de partie, de Samuel Beckett, mis en scène par Charles Berling, qui joue avec Dominique Pinon (à partir du 23 septembre).

Et puis, dans cette rentrée du privé, il y a ceux que l'on n'attendait pas, et qui, pour cette raison même, sont attendus : Jacques Vergès et Gérard Miller. L'avocat parle de son métier, dans Serial plaideur, à la Madeleine (à partir du 21 septembre), et le psychanalyste des Manipulations, mode d'emploi, au Petit Théâtre de Paris (à partir du 23 septembre).

Une autre personnalité médiatique est à l'affiche, dans le théâtre public cette fois : Jacques Attali, dont Daniel Mesguich met en scène Du cristal à la fumée - encore une pièce "historique", consacrée au 12 novembre 1938, le jour où le régime nazi décida des mesures qui allaient mener à la Shoah (Rond-Point, à partir du 16 septembre).

DEUX CRÉATIONS AU FRANÇAIS

La politique, toujours, mais vue à travers l'engagement des communistes italiens : c'est le thème du désormais fameux Silence des communistes, d'après les témoignages de Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin. Créé au Festival d'Avignon en 2007, dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent, le spectacle commence à Nanterre-Amandiers (à partir du 13 septembre) une tournée qui va le mener dans toute la France.

Wajdi Mouawad, qui sera l'artiste associé du Festival d'Avignon en 2009, est présent avec Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face, une pièce inspirée par Antigone et mise en scène par Dominique Pitoiset (Les Abbesses, à partir du 16 septembre).

Il y a beaucoup de reprises, dans la rentrée du théâtre public. Et des belles : Ebauche d'un portrait, construit par François Berreur à partir du Journal de Jean-Luc Lagarce, et joué par Laurent Poitrenaux, s'installe pour un mois à Théâtre ouvert (à partir du 19 septembre). Je tremble (1 & 2), de Joël Pommerat, prend ses quartiers aux Bouffes du Nord (à partir du 23 septembre).

L'Odéon aussi ouvre avec deux reprises de haute volée : Tartuffe, de Molière, mis en scène par Stéphane Braunschweig (à partir du 17 septembre), et Ricercar, de François Tanguy (à partir du 23 septembre). Ce dernier spectacle est présenté dans le cadre du Festival d'automne, qui commence le 15 septembre avec Kiss me Quick, un spectacle de Bruno Geslin inspiré par trois femmes strip-teaseuses (Bastille).

A noter aussi, la présence de deux fortes personnalités d'actrices : l'une chante - Nada Strancar, qui offre un récital Brecht/Dessau à la Colline (à partir du 13 septembre), l'autre pas - Judith Magre, qui fait entendre Rêves d'automne, du Norvégien Jon Fosse, en compagnie d'Irène Jacob et de Yann Collette, à l'Athénée (à partir du 25 septembre).

Enfin, à l'affiche de la Comédie-Française, il y a aura deux créations : Fanny, de Marcel Pagnol, mise en scène par Irène Bonnaud, au Vieux-Colombier (à partir du 24 septembre), et Fantasio, de Musset, mise en scène par Denis Podalydès, Salle Richelieu (à partir du 18 septembre). Avec, dans le rôle-titre, une surprise : une femme, Cécile Brune."

ARTICLE de Brigitte Salino

Le livre de Nicolas Fargues, il s'appelle J'étais derrière toi,
acheté sur le quai, un roman d'amour, une longue conversation d'un homme avec qui ?
Trentenaire, couple et adultère, mails et SMS, l'empreinte du vécu exemple des parents,
tout est effleuré du fervent au mystère, je m'y suis attaché le temps qui s'éternise d'un voyage en train.