dimanche 21 septembre 2025

Superextatic

J’ai aimé bien des choses dans ce festival extatique. J’ai plus filmé les Troyennes que KOHLAAS, je l’avais déjà vu et plusieurs fois Kohlaas  à Paris Avigon il y a 10 ans mais là...











dans cette nature c’était différent avec ce public dont plein de jeunes c’était différent, vraiment. Bravo encore aux troyennes… qui ont plusieurs cordes à leurs arcs, et de belles cordes : la peinture, la danse, le cri des mouettes et le jeu si intérieur nuit…. en plein jour même les libellules écoutaient.

Il y a tellement d’indifférence à vaincre que j’ai retenu tant et tant de larmes pour essayer de les comprendre tous ces beaux indifférents.

Les Troyennes d’après  Sénèque : pleure baby pleure ! La scénographie qui s’efface plus qu’éphémère car les guerres recommencent et se rapprochent mais on les tient à distance et là on est saisies. Car les guerres et leurs viols ne sont ce pas les pires des féminicides qui s’auto-détruisent dans les mémoires et se perpétuent depuis la Grèce antique. C’est aussi là que je me suis dit et si cela recommence à Troyes en Champagne….




@_superextatic 

https://youtube.com/shorts/8najBufvoxU?feature=shared

https://youtube.com/shorts/yKbA0NyXOqo?si=PHoDnpAcx8pxMR2i

https://youtu.be/ZLuqdlTOfto?si=6J0QYmlQA7X2sMRR


samedi 20 septembre 2025

Rentrée au théâtre : Lune au 100 rue de Charenton

Et le Monde
De cette Minyana fête dans 4 salles différentes 

Joëlle Gayot 

« Double féminin

Une émotion ambivalente que l’on retrouve, mais avec plus de rugosité et de drôlerie effrontée, face à Lune, texte que l’auteur met lui-même en scène au 100, établissement culturel et solidaire, à Paris. Cette fois c’est une femme qui s’exprime. Jouée par la vive, brusque (au bon sens du terme) et facétieuse Catherine Pietri, l’héroïne rembobine le fil du passé sur la trace des évènements, anecdotiques et 

Dans une scénographie réduite à l’essentiel (une table, une chaise), enveloppée dans une large robe blanche, ce double féminin du dramaturge transforme le plateau en terrain de labour. Les mots sont les coups de pelles qui déterrent les souvenirs. Ceux qui comptent pour rien et ceux qui pèsent lourd dans les méandres de son existence. Le probable suicide d’une mère surmédicamentée, la vie à la campagne, le vent dans les arbres, les siestes, les repas, l’envie d’écrire, les réunions de famille, ces dernières suscitant un moment d’anthologie théâtrale à se tordre de rire.

Philippe Minyana entraîne Catherine Pietri dans une approche organique de son texte. Elle ralentit, accélère, laisse traîner les voyelles ou taper les consonnes, elle ne s’attarde jamais dans un sentiment, brise l’émotion qu’elle vient de susciter pour la raviver au détour de la phrase suivante. Elle fait corps avec la langue, laquelle est une offrande à son jeu. Un enchantement que ce regain de Philippe Minyana dans l’automne parisien.


Et sur Telerama 

Catherine Pietri, dirigée par Philippe Minyana. Photo Fabienne Rappeneau

« C'est un texte poignant sur la vie et la mort de sa mère, comme Philippe Minyana en a déjà écrit de superbes.

Entre désinvolture et blessure, comédie et tragédie. Chez lui, le passé n'est jamais passé. Il possède le rare secret de faire cohabiter les vivants et les morts, et d'éterniser l'instant du théâtre, l'infini présent du théâtre.

Seule en scène, une femme en longue robe blanche se souvient (Catherine Pietri, ravageuse). Elle évoque les violences, jusqu'alors tues, de son histoire, les revisite avec un humour moqueur, chante, montre des photos, fait le clown. Riche de mille facettes de jeu. Minyana, qui la met aussi en scène, fait vibrer le quotidien d'un rythme infernal. Il a l'art du proche et du familier, dans leur beauté comme dans leur horreur. Grâce à son verbe, toute existence devient légende. - F.P.

De et par Philippe Minyana. Durée: 1h10. Jusqu'au 11 oct., 20h (ven.), 18h (sam.), 100 ECS,

100, rue de Charenton, 12°, 01 46 28 80 94. (10-20 €). »





LUNE AU 100 rue de Charenton, je n’étais encore jamais allée dans ce théâtre alors je me suis trompée d’adresse je, nous, sommes descendus rue de Charonne pas loin du numéro 100….à 19h50 pour une représentation à 20h 
Mais ce soir c’est à 18h courrez-y vite…

Ce spectacle m’a réinitialisée pour persévérer sur ce blog un peu abandonné comme une résidence secondaire qui ne répond plus… à certaines attentes…

Je me demande si je ne vais pas y retourner dès ce soir, 50mn ça dure, car je n’ai pas vu, je ne l’ai pas vue « la dame blanche » quand il automne si fort dans l’air… dehors, 
hier c’était l’été, 
avec mon amie, la meilleure amie et comédienne au long cours après toutes ces années comment peut-elle encore me surprendre me réveiller de mes fictions/souvenirs car tout est vrai au théâtre. Quel poussin de cette couvée a éclo un été grandi pris son vol comme les anges de Wim Wenders capables de tout jouer tout entendre…..et d’y réagir, ah oui j’ai ri, mais pas seulement, j’ai retenu mes larmes…
je me suis rappelée toutes les coiffures de ma vie…..pour finir en courts